PICTORIAL EFFECT → perspective
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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Quotation
12 Want ons ordinancy moeste ghenieten
Eenen schoonen aerdt, naer ons sins ghenoeghen,
Als wy daer een insien oft doorsien lieten {Van een doorsien te laten, alst te pas mach comen.}
Met cleynder achter-beelden, en verschieten
Van Landtschap, daer t’ghesicht in heeft te ploeghen,
Daerom moghen wy dan oock neder voeghen
Midden op den voorgrondt ons volck somwijlen,
En laten daer over sien een deel mijlen.
[D'après NOLDUS 2008, p. 64:] 12 En effet, notre Ordonnance sera sans doute très belle, elle délectera notre esprit, si nous y laissons une percée ou échappée {Qu’on peut laisser une échappée si elle vient à point nommé.} avec au fond de petites figures et une perspective sur le Paysage où le regard peut se promener. Ainsi nous pouvons parfois permettre à notre peuple de s’asseoir au milieu du premier plan –derrière eux- une grande distance.
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9 Op vercorten en verminderen letten, {Op de vercortinge behoeft ghemerckt.}
Ghelijck men in’t leven siet, ick bespreke,
Al ist geen metselrie, die nauwe
Wetten Behoeft, soo moet ghy doch weten te setten
Op den Orisont recht u oogh’ oft steke, {Den Orisont is, daer Hemel en water scheyden, oft somtijts daer aerde en locht scheyden.}
Dat is, op des waters opperste streke,
Al watter onder is sietmen dan boven,
En t’ander sietmen van onder verschoven.
10 Achter niet te flauw en meuchdy’t beschicken,
Soo mildt in’t diepen niet zijn, als in’t hooghen,
Bedenckende t’blaeu-lijvich Lochts verdicken,
Dat daer tusschen t’ghesichte comt bestricken,
En gantsch bedommelt t’scherp begrijpich pooghen,
Spaerlijck salmen somtijts hier oft daer tooghen,
Als of de Sonne de wolcken doorstraelde,
En voort soo op Steden, en Berghen daelde. {Van overschaduwen Berghen oft Steden met den wolcken, en den wolcken in’t water te laten sien.}
[D'après NOLDUS 2008, p. 127-128:] 8 Observez comment le Paysage, au loin, prend l’aspect de l’Air, et s’y fond presque entièrement. {Faire fondre le paysage au loin, dans l’air, ou l’adoucir.} Des Montagnes immobiles ressemblent à des nuages en mouvement. Des deux côtés, comme pour les sols carrelés, les fossés et les sillons que nous voyons dans les champs convergent et se rétrécissent. Que cette observation ne vous ennuie pas, car cela donne plus de profondeur à vos arrière-plans. 9 Je vous conjure de faire attention au raccourci {Il faut faire attention au raccourci.} et à la diminution, comme on le voit dans la vie. Même si ce n’est pas de l’architecture, qui a besoin de Lois strictes, il faut quand même savoir placer votre point de fuite correcterment sur l’Horizon {L’Horizon est là où le Ciel et l’eau se séparent, ou parfois, là où la Terre et l’air se séparent.} c’est-à-dire sur la ligne supérieure de l’eau. Ce qui se trouve dessous se voit d’en haut, et le reste est vu d’en bas. 10 Pour ce qui est au fond, tu ne pourras jamais être trop vague. Tu dois être moins généreux dans les sombres que dans les clairs, et penser l’épaississement de l’Air, qui le rend bleuâtre, et qui entrave la vue de ce qui est loin et empêche toute tentative de percevoir avec précision. On peut parfois, modérément, disposer les éléments, comme si les rayons du Soleil traversaient les nuages et descendaient ensuite sur les Villes et les Montagnes. {Qu’il faut ombrager des Montagnes ou des Villes par des nuages, et montrer les nuages dans l’eau.}
L’ « achter-grond » est ici lié à l’effet de profondeur. [MB]
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Dit gezegde is genoeg betreffende de schikking der koleuren in het algemeen: doch zulks kan niet wel uitgevoerd werden dan door het verkiezen van bekwaame achtergronden, tegen welke zy uitkomen, en hunne byzondere werking doen, op dat zy hunne gewenste welstand bekomen; vermydende die welke hen te weemelende, te wreed en hard doen zyn; en verkiezende zulke die hen lieffelyk doen uitkomen, waar van ik 'er eenige zal opgeeven.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 326:] Ce que je viens de dire suffit […] pour ce qui regarde la disposition des couleurs en général ; mais cela ne peut être exécuté que par un choix convenable des fonds, dont les objets doivent se détacher de manière à produire leur effet nécessaire ; c’est-à-dire, en évitant les fonds sur lesquels les objets paroissent durs & découpés, ou font papilloter les yeux ; & en choisissant, au contraire, ceux dont ils se détachent d’une manière agréable […].
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Wy stellen ook vast, dat geene voorwerpen, in de Stillevens te pas gebragt, minder dan levensgroot mogen verbeeld worden. Het voegt ook niet, en het is tegens de natuur en de waare eigenschap van de Stillevens strydende, in een van alle de voornoemde verkiezingen eenige gekoleurde verbeeldingen of doorzicht te vertoonen, noch binnen noch buiten, dat 's te zeggen, landschap of architectuur, als mede geene levendige schepselen […] Ik zeg dan, dat men alleenlyk de diepte, min of meer, met een behangsel, gordyn, of basreléve van hout of steen, van zodanig een koleur en tint, zal vertoonen als tot welstand van het algemeen schikt: het een wat somber, het ander wat lichter. By bloemen past geen witte, geele, noch roode achtergrond, maar sombergraauw […]
[D'après DE LAIRESSE 1787, vol. 2, 475-476:] Je regarde aussi comme un principe certain qu’il n’est pas permis de représenter les objets de nature morte moins grands que nature. C’est de même pécher contre les règles que de se servir, dans la représentation des différents objets de nature morte […] de perspectives ou de fonds coloriés, soit ouverts soit fermés ; c’est-à-dire, paysage ou architecture, ainsi que des êtres vivants […]. Je dis donc qu’il faut prendre pour fond de pareils sujets une tenture, un rideau ou un bas-relief de bois, de marbre ou de pierre, de la couleur & du ton qu’on jugera convenable pour obtenir un bon-ensemble. Les fleurs ne veulent pas de fond blanc, jaune ou rouge, mais du gris sombre […]
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13 Maer sonderlingh wy cleyn gracy besluyten
In ons ordinancy, wanneer als anders
Dan wel ghedaen zijn onse achter-uyten, {Dat d’achteruyten oft Landtschappen niet wel ghedaen zijnde, t’werck ontcieren.}
Waer toe d’Italianen ons van buyten
sLandts toe ghebruycken, want de Nederlanders
Achten sy in Landtschap cloecke verstanders,
Als sy ons yewers in souden verheffen,
maer willen ons in Beelden overtreffen.
[D'après NOLDUS 2008, p. 64:] 13 En particulier, nous donnons peu de grâce à notre ordonnance quand les arrière-fonds {Que les arrière-fonds ou Paysages défigurent l’œuvre s’ils ne sont pas bien faits.} ne sont pas totalement réussis. Les Italiens nous y emploient, nous les étrangers, car ils considèrent les Néerlandais comme des experts solides dans la peinture de Paysage. Ils ne nous font crédit que sur ce point mais se trouvent supérieurs en peintures de Figures.
L’ « achter-grond » est ici lié à la grâce. [MB]
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LE DISCIPLE.
[...]
Premierement je dis, au sujet de dessiner correctement à veuë d’œil d’aprés le naturel, une chose que vous sçavez ne devoir estre contestée, (qui est) que les parties d’un objet élevé ou abaissé au dessus de nostre œil ou horizon, & mesme scituées d’un & d’autre costé d’iceluy, apparoissent à l’œil plus petites, & aussi plus foibles en leur force de couleur, d’où resulte que celuy qui n’a eu aucune instruction ny avis, qu’il ne les faut pas ainsi diminuer, ne manquera pas de les diminuer & affoiblir, & ainsi faisant, sa coppie ne luy fera pas la mesme vision que son Naturel ou Original ; Qui est ce que l’on pretend qu’elle fasse ; car au contraire elle sera differente, à cause de cette diminution qu’il ne falloit pas faire, puisque n’ayant rien diminué à la coppie, cette diminution se fera de l’œil à elle mesme, ainsi que de l’œil au naturel, qui n’est pas non plus diminué
Le terme affaiblir est ici associé à diminuer ; ces termes se raportent à la question de la perspective aérienne.
Quotation
[...] c’est improprement que l’on appelle Perspective aërienne ce qui regarde la diminution des couleurs, & ce n’est que par analogie qu’on la nomme ainsi ; parce que la vraye Perspective pratique n’est que des figures dont la grandeur diminuë selon l’éloignement, & se represente par des lignes que l’on tire : au lieu que la diminution des couleurs ne va que dans le plus ou le moins de la lumiere, dont l’on ne peut donner de regles.
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La lumiere qui frape le plus un corps exprime par le moyen des lignes qui relevent le plus, comme sont les lignes tortuës, convexes & concaves. Celle qui éclaire également un corps se represente par le moyen des lignes droites ; & quand la lumiere commence à diminuer, pour lors il faut commencer à faire les lignes concaves, comme sont celles avec lesquelles on fait des trous, mais avec dexterité, de sorte que là où la lumiere commence à s'affoiblir, elles commencent à se courber doucement en la premiere partie, & à la seconde un peu plus, & ainsi peu à peu proportionnément.
Terme traduit par SCEMARE dans Lomazzo, 1585, p. 26.
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Celuy qui a le don de faire d’invention, & qui a l’œil bon à distinguer la tendresse, mollesse, & l’affoiblissement des profils, contours, ou extremitez tournans, & fuyans, de la masse des corps, & de leurs autres parties, principalement des ronds, & la main & le pinceau libre pour les excecuter ainsi, doit faire un plus grand effort, & en tirer quelque chose de meilleur que le Copiste
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[...] Ledit Marc Antoine [ndr : Marc-Antonio Raimondi] a tesmoigné par ses Œuvres qu’il estait fort exact imitateur de ses [ndr : Raphaël] Originaux, mais non pas de rechercher une grande liberté de burin, & beauté en l’ordre & arrangement des hacheures, fortifiement & affaiblissement d’icelles, suivant le pres & le loin à l’égard du Tableau ou section, ainsi au contraire tout y paroist d’une mesme force, qui est à dire comme si tout estoit en un mesme plan [...]. Cornelis Cort a tesmoigné par ces [ndr : sic] Œuvres estre un des sçavans Graveurs dont lon ait memoire, pour avoir montré par tout, estre tres-ferme & resolu en l’execution de ses Ouvrages ; Il n’a pas exprimé non plus que ceux de cy-devant, les grands Esloignements par affoiblissemens ; Mais pour ce qui est des corps à part, je les trouve paroistre ou exprimer davantage le relief [...]
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[...] Comme de bien placer sur lesdits Corps, & avec raison, la place du Jour, des Ombres, & Ombrages, ensemble celle de Touches, Teintes ou Couleurs, selon leur degré de force ou d’affoiblissement, qui est ce que j’ay ouy nommer à ce grand Peintre dit, N. Poussin, La Perspective Aerienne, ou de L’air.
A cette occasion diverses personnes ont dit, & d’autres écrit, qu’il estoit impossible de donner une regle dudit affoiblissement & fortifiement autre que par le moyen de la veuë ; Il en est bien quelque chose, Mais je nie absolument qu’on aye jamais trouvé que la seule veuë aye determiné une telle Couleur, devoir estre moins forte de tant ou de tant à l’égard d’une autre plus ou moins éloignées de la baze ou bas du Tableau, ou selon la distance dudit œil à iceluy.
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Comment le peintre doit mettre en pratique la perspective des couleurs
Pour mettre bien en pratique cette perspective du changement & deperdition, ou plustost de cét affoiblissement essentiel & decolorement des couleurs : Vous prendrez de cent en cent brasses quelques termes fixes sur la campagne, comme font les arbres […] ; & quant au premier, si c’est par exemple un arbre, vous aurez un verre arresté bien ferme, & votre œil aussi demeurant stable, desseignez sur ce verre un arbre suivant le mesme contour de celuy que vous imitez, puis retirez-vous en arriere jusques à ce que l’arbre naturel vienne presque confiner & paroistre égal à votre dessein ; après quoy colorissez vostre dessein en telle sorte que par sa couleur & par sa forme on les puisse mettre en parangon l’un et l’autre, ou que tous les deux en fermant un œil vous semblent peints, & que ce verre soit d’une mesme distance ; & continuez cette mesme reigle à l’esgard des autres arbres […], & que ces estudes vous servent comme vos aides & vos maistres, y ayant tousjours recours en vos ouvrages […] car ils ont un bon effet pour les lointains […]
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LE DISCIPLE.
Vous [ndr : le disciple s’adresse ici au peintre] devez donc en cela demeurer, s’il vous plaist, d’accord, qu’il ne faut pas dessiner le relief ou naturel comme l’œil le voit, & ce qui le confirmera encore mieux, c’est la pratique de representer le relief & naturel par mesures perspectives ; car vous avez témoigné en sçavoir les Regles.
Mais permettez-moy à present de douter si vous les entendez universellement ; qui est d’en sçavoir premierement faire le geometral de la distribution par devis ou autrement, d’un ample nombre des differents objets, composez de superficies plattes & courbes, & en suitte de la place de leurs jours ombres & ombrages, à quelque jour ou lumiere que ce soit, pour ensuitte faire une dégradation Perspective de leurs plans & élevations, & en traiter encore par cette mesme regle Perspective, l’affoiblissement de leurs touches, teintes ou couleurs ; afin de leur faire faire par ce moyen le veritable effet de relief.
Quotation
Cependant, dit Pymandre, il me semble que vous venez de dire que ce qui fait le fort & le foible, & ce que vous appelez l’affoiblissement des teintes, se doit comprendre par les diverses coupes qu’on se peut imaginer à mesure que les corps s’éloignent.
Il est vray, luy repliquay-je, & c’est dont nous avons tantost parlé sur le sujet de la perspective de l’air, Leon Baptiste Albert appelle cette coupe Il taglio. J’avouë que dans la speculation l’on peut comprendre de quelle sorte les objets doivent diminuer de couleur par ces differentes coupes. [...] De mesme dans les couleurs on peut dire qu’il en faut diminuer ou augmenter la teinte à mesure qu’elles s’éloignent ou s’approchent ; ou qu’elles reçoivent divers accidents d’ombres & de lumieres : mais c’est à l’œil à juger du plus ou du moins de force qu’on leur donne en les meslant. [...] Car encore que la perspective de l’air, & l’affoiblissement des couleurs, par cette coupe dont je viens de parler, soit en effet dans les tableaux, ce qui fait fuir ou avancer les corps ; le Peintre neanmoins qui doit toujours chercher à se prevaloir de toutes sortes des moyens & des secrets de son art quand il veut imiter la force de la Nature, est d’autant plus digne d’estime qu’il sçait découvrir des chemins comme inconnus, pour arriver à son but. C’est pourquoy le Titien sçavoit qu’outre l’affoiblissement que les couleurs reçoivent par les coupes de l’air, & par les differens éloignemens, il y a encore dans les mesmes couleurs, ou une force ou une foiblesse essentielle à leur nature laquelle rend à la veuë les unes plus sensibles que les autres, comme nous avons déjà remarqué ; il sçavoit, dis-je, tout cela, & c’est pourquoy il a toujours observé autant qu’il a pu de les ranger les unes auprès des autres, en sorte que les plus fortes fussent sur les plus foibles.
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Wat het woord Harmoge belanght, het schijnt maer alleenlick een onondervindelicke Konst-grepe te beteyckenen, door welcke d’allerbehendighste Konstenaers onghevoelighlick en steelsch-wijse van d’eene verwe in d’andere vallen, sonder datmen de rechte verwisselingh en ’t rechte afscheydsel der selvigher verwen eenighsins kan bespeuren. Wy oordeelen ’t oversulcks niet onghevoeglick tot breeder verstand van dese Harmoge, ofte dit verschiet, een exempel of twee uyt de nature voord te brengen. Want indien wy de gantsch seldsaeme vermenghinge van Zee en Lucht in haer ontwijcken ende ververren oyt hebben aenghemerckt, het en kan ons niet onbekent sijn, hoe wijse beyde ontrent den Horizont ofte ontrent den ghesichteynde, uyt ons ghesicht verliesen; dewijsse nae haer verflauwende verschiet sachtelick in malckander loopen, sich in eenen bedommelden nevel-mist soo wonderbaerlick vereenighende, dat het ons onmogelick is ’t rechte affscheydsel der selvigher aen te wijsen, siet Stat. Papinius Lib. V. Thebaid. Daer is noch in den reghen-boghe een klaerer bewijs van sulcken verschiet der verwen te vinden. Want alhoewelmen in dit veelverwige wonder-werck der nature een groote verscheydenheyd der Coleuren ghewaer wordt, nochtans kanmen niet sien dat de selvighe erghens hardelick aen malckander stooten, dewijlse door een seer aerdigh ververuwde verdrijvinghe niet alleen sachtelick in malckander schijnen te vloeyen, maer oock uyt malckander te groeyen; offe schoon in haere uyterste deylen dapper verschillen, evenwel wordense een in ’t raeken; wantse weder-sijds in haeren tusschen grond soo gantsch soetelick verdwijnen, dat men noch d’eene noch d’andere bescheydenlick sien kan; ende in stede van d’een of d’ander vindt men maer alleen de verstervinghe van twee verwen, die allenghskens verbleyckende heymelick in malckander worden versmolten, siet Ovid. Lib. VI. Metamorph. en Seneca Lib. I. Nat. quaest. Cap. 3.
[Suggested translation, Marije Osnabrugge:] What the term Harmoge is concerned, it appears to just mean an invisible Art-practice, by which the most able Artists move inappropiately and furtively from one colour to the next, without any possibility to perceive the real change and the real border of the same colours. For this reason we do not find it unseemly to produce an example or two from nature to futher understand this Harmoge or chromatic degradation. Because if we have ever seen the rather rare mixing of Sea and Sky in its reclining and distancing, it cannot be unknown to us, how we lose them both out of sight near the Horizon or the vanishing point; the manner in which they softly flow into eachother towards the fading chromatic degradation, uniting themselves so miraculously in a damp fog, that it is impossible to us to point out its true border, see Stat. Papinius (…). In the rainbow we can find an even clearer proof of such a degradation of colours. Because although one becomes aware of the great diversity of colours through this multicolour miracle-work of nature, nevertheless one cannot see that they bump harshly against eachother somewhere, while they appear to not only softly flow into eachother through a very fine painted diminuition of colours, but also grow away from each other; although they differ very much in the outer parts, yet they become one in touching; as they disappear so sweetly in their shared space, that one cannot see one or the other separately; and instead of one or the other one only finds the corruption of two colours, that are secretly melted into eachother by gradually fading, see Ovid (…).
The terms verschiet, verdrijving and versterving are difficult to translate to English. I have chosen the terms degradation (of colours), diminuition and corruption. The user is advised to carefully reconsider these suggested translations. [MO]
Quotation
Om nu niet vergeefs te arbeiden, zo moetmen voornamelyk in acht neemen, dat de algemeene houding, wel waargenomen word: dat de tinten en verwen zodanig geschikt zyn, dat na vereis der wyking en afstand, en het stuk uit der hand gezien werdende, alles een volkomen welstand heeft, en zyn behoorlyke eigenschappen bezit: dan zal 'er weinig moeiten tot het opmaaken verëist worden.
[D'après DE LAIRESSE, 1787, p.62:] Pour ne point faire du travail inutile, il faut avoir soin de bien observer la perspective aérienne, & que les couleurs & les teintes soient disposées de manière qu’en regardant un tableau à un certain éloignement, il y a un parfait accord dans l’ensemble ; en ne negligeant point non plus les fuites & les distances : de cette façon on trouvera une grande facilité dans l’éxecution de l’ouvrage.
Quotation
[…] dat gelyk de afstand der voorwerpen de vermindering der koleur maakt, en dat het geen wy lucht noemen, het geene is, 't welk tussen ons en de ver afgeweken voorwerpen zich blaau aan ons gezicht vertoond, alzo moest hy mede niet dan zuyver blaauw of smalt, doch maar zo veel als de natuur der afstand vereist, in zyne Tint vermengen, min of meêr na dat het donkerder zyn moet […] Dit moet nu niet alleen in het Naakt, maar in Landschap, Gronden, Steenen, Kleederen, en al wat een ronding of afstand heeft, waargenomen worden.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 67:] […] C’est par la distance des objets que les couleurs locales deviennent plus vagues, & que c’est au corps diaphane & bleuâtre qui se trouve entre les objets éloignés & nos yeux, auquel on don le nom d’air ambiant ou intermédiaire ; qu’il faut rompre par conséquent la seconde teinte avec du bleu pur, mais seulement en raison de la distance de l’objet […] On doit suivre ce principe, non-seulement pour le nud, mais pour le paysage, pour les draperies, &, en un mot, pour tous les objets qui ont du relief & qui se trouvent à une distance de l’œil.
Quotation
Daar is geene zoo geweldige koleur, die niet kan gemaatigd en bepaald werden na haare distantie of afstand. Dat in dit voorbeeld de koleuren aldus na hunne rang geschikt zyn, de geweldige voor, en de minder krachtige na derzelver aart verder en verder; dat is om duidelyk aan te wyzen, en klaarlyk te doen begrypen, waar toe ieder koleur bekwaam zy, het zy om met geweld door te dringen, of met zwakheid te wyken.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 360-361:] Il n’y a point de couleur, quelque vigoureuse qu’elle soit, qu’on ne puisse affoiblir, & faire tenir à la distance qu’on voudra lui donner, par le moyen du champ contre lequel on la placera. Si nous avons donc mis, dans cet exemple, les couleurs leurs suivant leur rang ; c’est-à-dire, les plus fières sur le premier plan, en faisant fuir plus ou moins les autres suivant leur degré de force, ce n’a été qu’afin de faire mieux connoître la qualité de chaque couleur, soit pour se détacher ou pour fuir.
Quotation
Car ces choses qui y doivent ainsi bien faire paroistre leur relief & tournant, & sembler bien perduës & meslées ensemble dans une union & Couleur des airs qui les environnent, & le tout franchement fait, semblent plustost en quelque sorte plattes, & les Couleurs Teintes & Ombres distinctes & separées les unes des autres, comme des pieces de diverses Couleurs rapportées ou cousuës ensemble, & le tout semblant attaché au fonds, & finalement tout le reste du travail sentant sa peine & sueur, ou pour mieux dire son incertitude.
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[...] Comme de bien placer sur lesdits Corps, & avec raison, la place du Jour, des Ombres, & Ombrages, ensemble celle de Touches, Teintes ou Couleurs, selon leur degré de force ou d’affoiblissement, qui est ce que j’ay ouy nommer à ce grand Peintre dit, N. Poussin, La Perspective Aerienne, ou de L’air.
A cette occasion diverses personnes ont dit, & d’autres écrit, qu’il estoit impossible de donner une regle dudit affoiblissement & fortifiement autre que par le moyen de la veuë ; Il en est bien quelque chose, Mais je nie absolument qu’on aye jamais trouvé que la seule veuë aye determiné une telle Couleur, devoir estre moins forte de tant ou de tant à l’égard d’une autre plus ou moins éloignées de la baze ou bas du Tableau, ou selon la distance dudit œil à iceluy.
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Que les petites figures ne doivent pas par raison estre trop finies
Je dis que les choses qui paroistront plus petites que leur naturel, cela leur arrivera pour estres esloignées de l’œil ; de sorte qu’estant ainsi, il est necessaire qu’entre l’œil & son object, il se trouve beaucoup d’air interposé, & cette quantité d’air empesche de voir distinctement la forme des choses, tellement que les petites parties des corps deviennent imperceptibles, & ne peuvent estre remarquées ; donc le peintre devra toucher ces figures que legerement, & en esquisser seulement l’idée, s’il fait autrement ce sera contre l’exemple de la nature sa maitresse : car comme je viens de dire, une chose ne devient petite que par la grande distance qui est entre l’œil & son object, la grande distance enferme en soy beaucoup d’air, la quantité d’air cause une grande opacité qui offusque l’œil, & luy oste le moyen de discerner les particules de son object.
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Pourquoy les objects plus haut eslevez, dans l’esloignement sont plus obscurs que les autres qui sont mis plus bas, quoy que le broüillard soit uniforme & esgalement espais
Des corps qui se trouvent situez dans un broüillard ou en quelque air espais, ou parmy quelque vapeur, ou dans la fumée, ou en un esloignement, celuy-là sera d'autant plus sensible à l'œil qu'il sera plus eslevé […]
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[...] c’est improprement que l’on appelle Perspective aërienne ce qui regarde la diminution des couleurs, & ce n’est que par analogie qu’on la nomme ainsi ; parce que la vraye Perspective pratique n’est que des figures dont la grandeur diminuë selon l’éloignement, & se represente par des lignes que l’on tire : au lieu que la diminution des couleurs ne va que dans le plus ou le moins de la lumiere, dont l’on ne peut donner de regles.
[...] Pour la bien pratiquer on doit prendre garde qu’encore que l’air soit un corps diaphane, au travers duquel la lumière du Soleil passe avant que de se repandre sur les autres corps, on ne peut considerer les effets de la lumière du Soleil, sans concevoir l’impression qu’elle reçoit en passant au travers de l’air, qui est susceptible de plusieurs changemens, estant plus épais dans des temps & dans des lieux qu’en d’autres.
[…] Pour ce qui est de la Perspective aërienne il faut concevoir que l’air est comme je viens de dire un corps diaphane, parce qu’il est coloré, au travers duquel on voit les objets, qui prenant davantage de la couleur de ce corps à mesure qu’ils s’éloignent, viennent peu à peu à se perdre & à se confondre. [...] Tout de mesme quand les images des objets passent au travers de l’air, ils diminuent & s’affoiblissent à proportion de la quantité d’air qui est entre eux & l’œil qui les voit.
Mais parce que l’air n’est pas toujours également pur par tout : qu’il peut recevoir des lumières particulières, comme quand on voit une tour qui paroist le matin au lever du soleil environnée d’une legere vapeur dans la partie la plus proche de la terre, & dont le haut au contraire est éclairé du Soleil, ce que le Poussin & Claude le Lorrain ont parfaitement bien représenté dans des païsages. Et parce encore que les objets peuvent aussi estre plus ou moins susceptibles de la couleur de l’air, & d’eux-mesmes plus sensibles à la veuë les uns que les autres, il y a diverses choses qu’il faut observer dans la Nature, & dont l’on ne peut faire des regles assurées.
Par exemple le vert & le rouge mis dans une mesme distance feront une sensation differente à nostre veuë, non seulement par les qualitez propres de ces deux couleurs ; mais parce que le vert estant plus capable de prendre la couleur de l’air, qui est bleuë, que non pas le rouge, il paroistra plus éloigné, puisqu’il pert davantage de se veritable couleur, qui se confond plus aisément que le rouge avec celles de l’air. Voilà quant à la qualité des couleurs dans un mesme air & dans une mesme distance. Voyons ce que fait une mesme couleur dans une mesme distance, mais dans deux situations differentes où l’air soit plus espais en l’une qu’en l’autre. Si une personne vestuë de blanc ou une figure de marbre ou de plastre, si vous voulez, est posée dans un lieu où l’air soit purifié, il est certain qu’elle paroistra plus blanche & plus proche qu’une autre qui sera dans un air plus épais, quoy qu’elles soient dans une égale distance, & de pareille grandeur & blancheur, parce que la grande épaisseur de l’air où elle se trouve esteindra son blanc, & la fera paroistre plus bluastre. C’est pourquoi il est fort difficile de donner des moyens asseurez pour affoiblir les couleurs selon la perspective, puisque cela dépend de la disposition de l’air, de la lumiere qui les éclaire, & encore de la force mesme des couleurs.
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Le Champ des figures, c’est à dire l’Aire où elles sont plantées, s’étend dépuis le pié du Tableau jusqu’à la ligne de l’Horison. […] c’est dans cét Aire que se doivent disposer toutes les Figures d’une Histoire.
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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VIII. Von der Ebenmaß und Stellung der Bilder, p.140-141
Eine jede Verwendung und Entfernung hat seine Perspektivische Richtigkeit/ die vielgewisser aus der Kunste / als aus dem betrügliche Aug zu erfahren ist.
Wann ich die Höhe deß Bildes auf dem ersten Grund weiß/ so kann ich der andern/ dritten/ vierdten und fünftten Grund auch leichtlich finden. Dieser Kunst Leitstern ist d[a]s Lebe[n] welchem/ so viel möglich/ nachzuahmen. Die Perspectiv lehret mich die Nature deß/ [142] Auges/ die Horizontal-oder Gesicht=endente Linie finde[n]/ den Aug= und Fernepunct / den Liechtpunct/ die Grundlinie setzen/ und ohne solche Wissenschaft muß der aller fleißigste Mahler ein Stümpler bleiblen /und einer/ der auch sonsten die Hand nicht anleget/ kan aus der Perspectiv mit verstand von einem Gemähl reden und urtheilen/ weil sie die Grammatica oder richtigste Kunstlehre ist.
Es ist zu verwundern/ wie die Meister dieser Kunst mit gantz unfehlarer Gewißheit weisen/ daß alle Strallinien von einem Puncte zu einem Puncte streichen/ wie die Schatten trieffen/ sich vertieffen/ schwärtzen/ bräunen/ verlieren : Wie das Liecht sich erhöhet/ fället/ schwächet/ ec. Ich rede aber von der Geometrischen und nicht von der Mahlerischen Perspectiv/ welche viel schlechter ist /als jene.
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Solches haben alle Antiche in den statuen Gemählen/ wol beobachtet/ auch dergleichen Anmerckungen/ oder Maß-Verändrungen gemehret oder gemindert/ nachdem es die Gelegenheit/ so wol der Affecten/ als auch des Orts/ wo solche Wercke solten gestaltet werden/ erforderte; damit alsdann des Anschauers Augen vergnügt blieben/
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Divers preceptes de la peinture
Les contours & la figure de quelque partie que ce soit aux corps ombreux se discernent malaisément dans les ombres & dans les grands clairs, mais les parties de ces mesmes corps qui se rencontrent entre les extremitez de la lumiere & de l’ombre sont les plus reconnaissables. La perspective en ce qui concerne la peinture, se divise en trois parties principales, dont la premiere consiste en la diminution de quantité qui se fait dans la dimension des corps selon leurs diverses distances. La deuxiéme est celle qui traitte de l’affoiblissement des couleurs de ces mesmes corps. La troisiéme, enseige à exprimer la diminution de connoissance ou discernement des figures, & de tous les corps par la sensibilité des termes de leurs contours, selon l’inégalité de leurs distances. L’azur de l’air est d’une couleur composée de lumiere & de tenebres […]. Entre les choses d’une égale obscurité, & qui sont en une pareille distance, celle-là se montrera plus obscure, laquelle terminera sur un champ plus clair, & il en ira de mesme du contraire. La chose qui sera peinte avec plus de blanc & plus de noir, monstera un plus grand relief qu’aucune autre : Pour cét effet j’advertis le peintre de colorir & d’habiller ses figures de couleurs vives & les plus claires qu’il pourra ; car s’il fait des teintes obscures, elles n’auront guere de relief, & paroistront peu de loin ; ce qui arrive parce que les ombres de tous les corps sont obscures, & si vous faites une drapperie d’une teinte obscure, il y aura peu de difference du clair à l’ombré, au lieu que dans les couleurs vives & claires la difference s’y connoistra.
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Men neem nu in acht dat die dwarsse, welke door het stuk loopt, Horizont genaamt word; en het Oogje, het oogpunt. [ndr: reference to illustration] De Linien, die uit dezelve voortkoomen, al waaren ‘er noch zo veel, zijn Oogstralen. De Dwarsstreep, die daar onder regt door loopt, is de Bazis of Grondlinie. De twee streepjes aan weerzyden den Horizont, noemtmen Distantie. Aldus geeven wy elk hune eigen benaamingen. Deze moetmen geduurig nazien; om dezelve van buiten te kennen, en zo het gebeurt, dat ‘er een dwarsse linie tusschen de Bazis en den Horisont is, dan zegtmen Paralel aan den Horizont, doch zo dezelve heel laag is, dan noemt men die Paralel aan de Bazis.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] One observes that this transversal [ndr: line] that runs through the piece, is called Horizon; and the little eye, the point of view. The lines that come from it, even if there are many, are eye beams. The transversal line, which runs straight through it, is the basic or ground line. The two lines on either side of the Horizon, is called distance. As such we give each their proper name. One should review these at length; to learn them inside out, and if it happens that there is a transversal line between the Basis and the Horizon, one calls it parallel to the horizon, but if it is very low, one calls it parallel to the Basis.
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117. [Quoy que la Perspective ne puisse pas estre appellée une Regle certaine, &c.] Ce n’est pas pour rejetter la Perspective qu’il [ndr : C.-A. Dufresnoy] parle ainsi, puis qu’il la conseille dans le Vers, comme une chose absolument necessaire. […] Voicy donc de quelle maniere il faut l’entendre, quand il dit, que la Perspective n’est pas une Regle certaine. C’est à dire, purement d’elle-mesme, sans la prudence & sans la discretion. La pluspart de ceux qui la sçavent, en voulant la pratiquer trop regulierement, font bien souvent des choses qui choquent la veuë, quoy qu’elles soient dans les Regles. […] La Corniche du Palais Farnese, qui fait un si bel effet d’en bas, de prés n’a point ses justes mesures. Dans la Colomne Trajane nous voyons que les Figures les plus élevées sont plus grandes que celles d’en bas, & font un effet tout contraire à la Perspective, puis qu’elles augmentent à mesure qu’elles s’éloignent. Je sçay qu’il y a une Regle, qui donne le moyen de les faire de la sorte ; & quoy qu’elle soit dans quelques Livres de Perspective, elle n’est pas pour cela Regle de Perspective ; puis qu’on ne s’en sert que lors seulement qu’on le juge à propos : car si par exemple les Figures qui sont au haut de la Colomne Trajane, n’estoient que de la mesme grandeur de celles qui sont au bas, elles ne seroient pas pour cela contre la Perspective ; & ainsi l’on peut dire avec plus de raison, que c’est une Regle de Bienseance dans la Perspective, pour soulager la veuë, & pour luy rendre les objets plus agreables. C’est sur ce fondement general que dans la Perspective on peut ainsi dire établir des Regles de Bienseance, quand l’occasion s’en rencontre. […] Ce que les Illustres Autheurs de ces belles choses ont fait, non pas en mépris de la Geometrie & de la Perspective, mais pour la satisfaction des yeux, qui estoit la fin qu’ils se sont toûjours proposée dans leurs Ouvrages. Il faut donc sçavoir la Perspective comme une chose absolument necessaire, & dont un Peintre ne peut se passer, sans pourtant s’assujettir si fort à elle, que l’on en devienne esclave […]
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LXXXX.
Premierement aprés avoir ordonné l’œconomie de vostre Païsage comme de vos autres Piéces, il faut ébaucher vos Terrasses les plus proches quand elles doivent paroistre brunes avec du Verd de Vessie, ou d’Iris, du Bistre, & un peu de Verd de Montagne, pour donner du corps à vostre couleur, il faut ensuite pointiller avec ce meslange, mais un peu plus brun, y ajoûtant quelques fois du Noir.
Pour celles qui sont claires, l’on fait une couche d’occre & de blanc, puis l’on ombre & l’on finit avec du bistre ; en quelques-unes on mesle un peu de Verd, particulierement pour les ombrer & finir.
Il y a aussi quelques fois sur les devans de certaines terrasses rougeâtres, elles s’ébauchent avec du brun-rouge, du Blanc, & un peu de Verd, & se finissent de mesme, y mettant un peu plus de verd.
Pour faire des herbes & autres feüillages sur les terrasses les plus proches, il faut aprés qu’elles sont finies, les Ebaucher de verd de Mer, ou de Montagne, & un peu de Blanc, & pour celles qui sont jaunâtres y méler du Massicot, ensuite on les ombre avec du verd d’Iris, ou du bistre & de la pierre de fiel, si l’on veut qu’elles paroissent mortes.
Les Terrasses qui sont un peu plus éloignées, s’ébauchent de Verd de Montagne ; on les ombre, & on les achéve avec du Verd de Vessie, y ajoûtant du Bistre, pour donner des coups par-cy par-là.
Celles qui s’éloignent encore d’avantage, se font avec du Verd de Mer & un peu de bleu, & s’ombrent de Verd de Montagne.
Enfin, plus elles fuyent, plus il les faut faire bleuâtres ; & les derniers lointains doivent estre d’outremer & de blanc, y mélant en quelques endroits de petites Teintes de Vermillon.
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C'est que les Philosophes définissent le Blanc, une couleur qui dissipe la veuë & qui la sépare; & le Noir, une couleur qui ramasse la veuë & qui la fixe. Si le Noir fixe la veuë, reprit Philarque, ne soyez donc pas étonné que Rubens s'en soit servy dans les endroits qu'il a voulu rendre plus sensibles & plus proches des yeux : & si les objets qu'il a peints conservent une si grande rondeur. Et pour le blanc, repartit Leonidas, qui n'est pas en parfaite amitié avec la veuë, & qui s'en éloigne, pourquoy l'employe-t'on souvent dans les objets qui sont fur le devant du Tableau ? Pour deux raisons, repartit Philarque, l'une parce qu'il rend le noir encore plus sensible par son opposition, & l'autre parce que le blanc est nécessaire pour donner l'idée de quantité d'objets que l'on a souvent occasion de representer sur le devant comme seroit du linge, un cheval blanc, & semblables autres choses dont cette couleur est le corps, ou dont elle fait une grande partie. Mais quand on l'employe ainsi fur les premières lignes du tableau, on observe de raccompagner de couleurs brunes qui le retiennent, ou bien on le place entre deux corps bruns qui renferment comme mal-gré luy, & qui l'empeschent d'entrer dans le tableau, & de se joindre aux objets les plus esloignez. C'est pour cela que Rubens ayant fait ses Déesses claires sur un fond brun, les a accompagnées de draperies beaucoup plus brunes que le fond.
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Rede bey Examinirung eines Kunst-Gemäldes, p. 26
Die Perspectiv ist diejenige welche alle durch die Invention componirte Cörper also placiret/ daß sie in ihrem Centro gravitatis nach behör an ihrem Ort stehen/ sie giebet ihnen allen ihre gebührende Grösse/ verändert die Geometrische Formen oder Gestalten aller Cörper in Optische Figuren/ lehret die Verkürtzungen in denen Gliedern der Gebährden wohl in acht zu nehmen ; und wie die Farben zusampt dem Lichte/ nach ihrer Entfernung oder Herannahung/ gebrochen oder gantz gelassen müssen werden.
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C'est que les Philosophes définissent le Blanc, une couleur qui dissipe la veuë & qui la sépare; & le Noir, une couleur qui ramasse la veuë & qui la fixe. Si le Noir fixe la veuë, reprit Philarque, ne soyez donc pas étonné que Rubens s'en soit servy dans les endroits qu'il a voulu rendre plus sensibles & plus proches des yeux : & si les objets qu'il a peints conservent une si grande rondeur. Et pour le blanc, repartit Leonidas, qui n'est pas en parfaite amitié avec la veuë, & qui s'en éloigne, pourquoy l'employe-t'on souvent dans les objets qui sont fur le devant du Tableau ? Pour deux raisons, repartit Philarque, l'une parce qu'il rend le noir encore plus sensible par son opposition, & l'autre parce que le blanc est nécessaire pour donner l'idée de quantité d'objets que l'on a souvent occasion de representer sur le devant comme seroit du linge, un cheval blanc, & semblables autres choses dont cette couleur est le corps, ou dont elle fait une grande partie. Mais quand on l'employe ainsi fur les premières lignes du tableau, on observe de raccompagner de couleurs brunes qui le retiennent, ou bien on le place entre deux corps bruns qui renferment comme mal-gré luy, & qui l'empeschent d'entrer dans le tableau, & de se joindre aux objets les plus esloignez. C'est pour cela que Rubens ayant fait ses Déesses claires sur un fond brun, les a accompagnées de draperies beaucoup plus brunes que le fond.
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Que le champ du tableau soit vague, fuyant, leger, & bien uny, ensemble de couleurs amies, & faites d’une mixtion dans laquelle entre de toutes les couleurs, qui composent l’ouvrage, & que reciproquement les corps participent de la couleur de leur champ, que vos couleurs soient vives, & que les parties plus élevées & plus proches de vous, soient fortement empastées de couleurs brillantes, & qu’au contraire celles qui tournent, en soient peu chargées.
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Le Champ des figures, c’est à dire l’Aire où elles sont plantées, s’étend dépuis le pié du Tableau jusqu’à la ligne de l’Horison. […] c’est dans cét Aire que se doivent disposer toutes les Figures d’une Histoire.
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CHARGE, CHARGER. On appelle proprement charges ou tableaux chargés, des représentations où l’on exagére les choses en bien ou en mal, mais plûtôt ordinairement en mal.
Un Peintre satyrique en trois ou quatre coups de pinceau, fait un portrait ridicule, mais fort ressemblant, quoiqu’en laid, en exagérant la difformité de la personne qu’il représente.
On appelle encore charges certains caprices, & certaines figures grotesques : par éxemple, des animaux avec une figure humaine, des hommes avec des pieds d’animaux, des femmes sous la figure d’un pot ou de quelqu’autre vase.
C’est une espéce de genre burlesque que le mauvais goût, qui corrompt tous les Arts, a introduit dans la Peinture.
[...] Il est une troisième espéce de charges, qui sont à la vérité contre l’éxactitude du dessein, mais ce sont des licences permises aux Peintres, & même nécessaires en certains cas. Dans certaines distances, il faut nécessairement charger les objets : c’est la premiere régle de la perspective. « Il y a des contours chargés, qui plaisent, dit Mr de Piles... On ne peut s’empêcher de louer dans quelques grands ouvrages les choses chargées, quand une raisonnable distance, d’où on les voit les adoucit à nos yeux. »
On dit charger un portrait, faire des charges, charger des contours ; les charges d’Annibal Carache, de Callot, &c.
Une belle charge, une charge ridicule.
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CHARGE, CHARGER. On appelle proprement charges ou tableaux chargés, des représentations où l’on exagére les choses en bien ou en mal, mais plûtôt ordinairement en mal.
Un Peintre satyrique en trois ou quatre coups de pinceau, fait un portrait ridicule, mais fort ressemblant, quoiqu’en laid, en exagérant la difformité de la personne qu’il représente.
On appelle encore charges certains caprices, & certaines figures grotesques : par éxemple, des animaux avec une figure humaine, des hommes avec des pieds d’animaux, des femmes sous la figure d’un pot ou de quelqu’autre vase.
C’est une espéce de genre burlesque que le mauvais goût, qui corrompt tous les Arts, a introduit dans la Peinture.
[...] Il est une troisième espéce de charges, qui sont à la vérité contre l’éxactitude du dessein, mais ce sont des licences permises aux Peintres, & même nécessaires en certains cas. Dans certaines distances, il faut nécessairement charger les objets : c’est la premiere régle de la perspective. « Il y a des contours chargés, qui plaisent, dit Mr de Piles... On ne peut s’empêcher de louer dans quelques grands ouvrages les choses chargées, quand une raisonnable distance, d’où on les voit les adoucit à nos yeux. »
On dit charger un portrait, faire des charges, charger des contours ; les charges d’Annibal Carache, de Callot, &c.
Une belle charge, une charge ridicule.
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La couleur avec la lumière sont considerées semblablement en deux façons, naturellement, & en Perspective […]. La couleur illuminée naturelle est celle qu’a naturellement l’homme ou autre chose qu’on doit representer, & nous disons naturel […]. Par exemple : Cette partie du corps naturel, qui regarde directement le Soleil, & luy est opposée, a trois degrés de couleur rouge, & reçoit du Soleil autre trois degrés de lumière. Or si le Peintre veut justement representer cette partie comme elle se voit au naturel, il le fera posant trois degrés de couleur rouge, & trois de couleur claire, moyennant quoy, il exprimera la lumiere ; & ainsi il representera naturellement la couleur & la lumiere naturelle. La Couleur illuminée par Art de Perspective, elle est appelée celle qui est semblable au naturel, non en prenant trois degrés de couleur rouge, & trois de clair pour representer les trois degrés de rouge, & les trois de lumiere qui sont au naturel mais en considerant la distance & l’esloignement du lieu duquel on voit la Peinture. […] Or de ces deux façons de colorit le Peintre doit suivre celui de Perspective, & ce par les raisons que j’ay alleguées parlant de la Proportion.
Terme traduit par COLORIRE dans Lomazzo, 1585, p. 32.
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Le Coloris regarde l’incidence des lumieres, l’artifice du Clair-obscur, les couleurs locales, la simpathie & l’antipathie des couleurs en particulier, l’accord & l’union qu’elles doivent avoir entr’elles, leur perspective Aëriene, & l’effet du Tout-ensemble : Et toutes ces connoissances dépendent de la Physique la plus fine & la plus abstraite.
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Chap. VI, Of LANDKSIP.
The bounds and limits of Landskip are inexpressible, they being as various as fancy is copious ; I will give you only some general Rules for Painting of Landskip, and so conclude this third Book.
In painting of any Landskip always begin with the Sky, the Sun-beams, or lightest parts first ; next the Yellow beams, which compose of Masticote and White ; next your Blew Skies, with Smalt only. At your first colouring leave no part of your ground uncovered ; but lay Your Colours smooth and even all over. Work your Sky downwards towards your Horizon fainter and fainter, as it draws nearer and nearer to the Earth ; you must work your tops of Mountains and objects far remote, so faint that they may appear as lost in the Air : Your lowest and nearest Ground must be of the colour of the earth, of a dark yellowish brown Green, the next lighter Green, and so successively as they lose in their distance, they must abate in their colour. Make nothing that you see at a distance perfect ; as if discerning a Building to be fourteen or fifteen miles off, I know not Church, Castle, House, or the like ; so that in drawing of it you must express no particular sign, as Bell, Portcullis, or the like ; but express it in colours as weakly and faintly as your eye judgeth of it. Ever in your Landskip place light against dark, and dark against light, which is the only way to extend the prospect far off, occasioned by opposing light to shadow ; yet so as the shadows must lose their force in proportion as they remove from the eye, and the strongest shadow must always be nearest hand.
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XV. In colouring and shadowing of every thing ; you must do the same in your picture which you observe with your Eye, especially in objects lying near ; but according as the distance grows greater and greater, so the Colours must be fainter and fainter, till at last they loose themselves in a darkish sky colour.
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Celuy qui a le don de faire d’invention, & qui a l’œil bon à distinguer la tendresse, mollesse, & l’affoiblissement des profils, contours, ou extremitez tournans, & fuyans, de la masse des corps, & de leurs autres parties, principalement des ronds, & la main & le pinceau libre pour les excecuter ainsi, doit faire un plus grand effort, & en tirer quelque chose de meilleur que le Copiste
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Ainsi ladite regle de la Perspective donnera la connoissance universelle à celuy qui sera exercé à celle du trait & proportion des Corps visibles de la Nature, & aussi d’en composer de son Invention, ensemble au maniement du Pinceau & alliage des Couleurs, à Fraisq, à Destrempe, ou à Huile, de representer tous les Corps imaginables de la Nature, tant en general qu’en particulier, afin que la Copie ou Tableau qui s’en fera, fasse aux yeux de ceux qui le regarderont autant que l’Art & la capacité de l’Ouvrier le peut permettre, la mesme sentation ou vision que feroient lesdits Corps ; Et pour ce faire elle vous donnera non seulement la precision de la place des Contours ou Traits de la plus grande partie desdits Corps ; Mais aussi celle de leurs Jours, Ombres, Ombrages, ensemble l’endroit de la Force & Foiblesse de leurs Touches, Teintes ou Couleurs
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[...] Car il est tres-certain que celuy qui n’en a point de pratique ny de connoissance, ne travaille qu’en tastonnant ou au hazard ; Je sçay bien aussi qu’on pourra dire qu’il n’est pas necessaire de Tracer, Desseigner, ou faire le Trait & Contour par la regle de la Perspective, d’une Teste ou Pourtrait, ny d’un Païsage tel qu’il s’en peut rencontrer, ny aussi de diverses Fleurs & autres telles choses, & que ceux qui pratiquent ou font de tels Ouvrages, ne tracent d’ordinaire aucune ligne sur ce sujet, je l’advoüe ; [...]
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Des choses qu’on void de loing
Les termes ou les contours d’un object, seront d’autant moins distincts, qu’on les verra d’une plus longue distance.
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Par cette troisiesme partie, qui est la Couleur, on ne doit pas seulement entendre le Coloris ; car ce Talent, quoy que fort considerable en un Peintre cede neanmoins à la science des ombres, et des lumières, laquelle est en quelque sorte une branche de la perspective, où le centre du corps lumineux représente l’œil ; et la section qui se fait des rayons sur le plan, ou sur toute autre superficie, exprime precisément le vray contour, et la forme mesme du corps esclairé.
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Ainsi ladite regle de la Perspective donnera la connoissance universelle à celuy qui sera exercé à celle du trait & proportion des Corps visibles de la Nature, & aussi d’en composer de son Invention, ensemble au maniement du Pinceau & alliage des Couleurs, à Fraisq, à Destrempe, ou à Huile, de representer tous les Corps imaginables de la Nature, tant en general qu’en particulier, afin que la Copie ou Tableau qui s’en fera, fasse aux yeux de ceux qui le regarderont autant que l’Art & la capacité de l’Ouvrier le peut permettre, la mesme sentation ou vision que feroient lesdits Corps ; Et pour ce faire elle vous donnera non seulement la precision de la place des Contours ou Traits de la plus grande partie desdits Corps ; Mais aussi celle de leurs Jours, Ombres, Ombrages, ensemble l’endroit de la Force & Foiblesse de leurs Touches, Teintes ou Couleurs
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Il y a ainsi que j’ay dit, deux moyens usitez de representer la plus grande partie de ces corps sur cette surface platte ou Tableau, l’un est, qu’ayant tous lesdits corps ou partie d’iceux devant l’œil, ou bien leur forme ou celle des autres qu’on peut avoir empreinte dans l’imagination, de les Desseigner & Peindre simplement comme à veuë d’œil, sans aucunement s’y servir de regle ny de compas, & par ce moyen amener son ouvrage à quelque sorte de perfection ; Or cette maniere est la plus communement pratiquée par les moins sçavans, en la raison fondamentale de cét Art, dautant qu’elle ne sçauroit que par hazard faire produire à l’ouvrage l’effect que l’œil en peut desirer, principalement pour les Tableaux historiez & composez de differents corps, comme Figures, Bastimens, Meubles, & plusieurs autres.
Le second est de sçavoir la mesure de toutes les parties des corps qu’on desire representer sur cette surface, & de la situation des mesmes parties, & de l’œil du regardant, ensemble des Jours, Ombres, & Ombrages, & en suitte trouver aussi par raison, la place & proportion des fortes & foibles Touches, Teintes ou Couleurs claires & brunes ; ou comme on parle ordinairement, celle de la diminution des Jours & Ombres, suivant qu’elles sont prés ou loin du Tableau dans le Naturel.
Or cette maniere ou second moyen est le plus certain, pour arriver à faire ainsi que j’ay dit, que l’œil reçoive la mesme sensation ou vision en regardant le Tableau, qu’il feroit en regardant lesdits corps ou objets naturels.
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Ainsi ladite regle de la Perspective donnera la connoissance universelle à celuy qui sera exercé à celle du trait & proportion des Corps visibles de la Nature, & aussi d’en composer de son Invention, ensemble au maniement du Pinceau & alliage des Couleurs, à Fraisq, à Destrempe, ou à Huile, de representer tous les Corps imaginables de la Nature, tant en general qu’en particulier, afin que la Copie ou Tableau qui s’en fera, fasse aux yeux de ceux qui le regarderont autant que l’Art & la capacité de l’Ouvrier le peut permettre, la mesme sentation ou vision que feroient lesdits Corps ; Et pour ce faire elle vous donnera non seulement la precision de la place des Contours ou Traits de la plus grande partie desdits Corps ; Mais aussi celle de leurs Jours, Ombres, Ombrages, ensemble l’endroit de la Force & Foiblesse de leurs Touches, Teintes ou Couleurs
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La couleur avec la lumière sont considerées semblablement en deux façons, naturellement, & en Perspective […]. La couleur illuminée naturelle est celle qu’a naturellement l’homme ou autre chose qu’on doit representer, & nous disons naturel […]. Par exemple : Cette partie du corps naturel, qui regarde directement le Soleil, & luy est opposée, a trois degrés de couleur rouge, & reçoit du Soleil autre trois degrés de lumière. Or si le Peintre veut justement representer cette partie comme elle se voit au naturel, il le fera posant trois degrés de couleur rouge, & trois de couleur claire, moyennant quoy, il exprimera la lumiere ; & ainsi il representera naturellement la couleur & la lumiere naturelle. La Couleur illuminée par Art de Perspective, elle est appelée celle qui est semblable au naturel, non en prenant trois degrés de couleur rouge, & trois de clair pour representer les trois degrés de rouge, & les trois de lumiere qui sont au naturel mais en considerant la distance & l’esloignement du lieu duquel on voit la Peinture. […] Or de ces deux façons de colorit le Peintre doit suivre celui de Perspective, & ce par les raisons que j’ay alleguées parlant de la Proportion.
Terme traduit par COLORE dans Lomazzo, 1585, p. 31.
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Ainsi ladite regle de la Perspective donnera la connoissance universelle à celuy qui sera exercé à celle du trait & proportion des Corps visibles de la Nature, & aussi d’en composer de son Invention, ensemble au maniement du Pinceau & alliage des Couleurs, à Fraisq, à Destrempe, ou à Huile, de representer tous les Corps imaginables de la Nature, tant en general qu’en particulier, afin que la Copie ou Tableau qui s’en fera, fasse aux yeux de ceux qui le regarderont autant que l’Art & la capacité de l’Ouvrier le peut permettre, la mesme sentation ou vision que feroient lesdits Corps ; Et pour ce faire elle vous donnera non seulement la precision de la place des Contours ou Traits de la plus grande partie desdits Corps ; Mais aussi celle de leurs Jours, Ombres, Ombrages, ensemble l’endroit de la Force & Foiblesse de leurs Touches, Teintes ou Couleurs
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[ndr : LE DISCIPLE]
Pour donc, Monsieur, en revenir à ce maniement de Peinceau & de Couleurs, afin de bien exprimer cette rondeur de Boule , Monsieur Bosse me fit entendre que pour representer de Peinture une supperficie ou surface platte, on couche d'ordinaire sa Couleur en menant le Peinceau de plat parallellement aux costez d'icelle, du droit tirant vers le gauche, ou de haut vers le bas, & le plus uniement & également noury de Couleur que l'on peut ; mais qu'il n'en estoit pas ainsi d'une Boule ou autre objet, qui tient du courbe ; car supposant comme j'ay dit, que la ligne Horizontale ou du Plan de l’œil, passe environ en la moitié de cette Boule, de force qu'il y ait autant ou approchant au dessus d'icelle ligne, qu'en dessous ; il faut premierement appliquer en sa place la couleur claire, puis celle des demies teintes, teintes, & ombres ; en maniant le Peinceau ou Broisse, du sens Perspectif que vont les Cercles Perspectifs que l'on peut concevoir tracez sur ladite Boule, premierement paralellement à l'horizon puis d'autres verticaux aussi Perspectifs, qui luy soient perpendiculaires en coupes & encore d'autres inclinez comme ceux d'une Sphere ; autrement on auroit trop de peine pour luy faire faire son effet de rondeur, & pour vous témoigner, Monsieur, comme lors que vous regardez cette Boule y jettant le rayon de vostre œil dessus, elle vous semble estre un peu de forme Ovale ou Eliptique, faite en sorte de regarder fixement en cét endroit qui est son veritable point de veuë, & vous verrez qu’elle vous fera l’effet que vous doit faire une Boule naturelle ou de relief veuë de cét endroit.
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Après avoir fait le fonds du Tableau, qui est pour l’ordinaire un Ciel, un Paysage, quelque Drapperie, ou quelque Architecture afin d’unir les figures, notre disciple fera la principale la première, ou bien il commencera par celles qui doivent paroistre les plus éloignées de la veüe prenant garde que les teintes ne soient trop fortes & qu’elles tiennent un peu du fonds, & reservant ses plus vives couleurs pour les figures les plus proches de la veüe, & ses plus riches pour la principale, qui doit donner plus d’éclat au Tableau.
Si les figures les plus proches doivent estre éclairées, il y appliquera son clair plus fort qu’à tout le reste du Tableau ; & si elles doivent estre ombrées, il y employra de mesme son brun le plus fort, & le plus agreable à la veüe, adoucissant cét excez de force avec jugement : car ce n’est ny le grand clair, ny le grand brun, qui font ce bel effet qu’on admire dans les Tableaux, mais le meslange judicieux des couleurs, & la conduite du Peintre à les appliquer selon la convenance naturelle de son sujet.
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[…] Pour ce qui est de la Perspective aërienne il faut concevoir que l’air est comme je viens de dire un corps diaphane, parce qu’il est coloré, au travers duquel on voit les objets, qui prenant davantage de la couleur de ce corps à mesure qu’ils s’éloignent, viennent peu à peu à se perdre & à se confondre. Je ne puis me servir d’un exemple plus propre à ce sujet que ce qui nous paroist tous les jours dans l’eau. Si nous jettons les yeux sur quelque lac ou sur quelque riviere pour regarder au fond ; & qu’il y ait des poissons qui nagent, alors nous voyons distinctement dans ceux qui s’approchent le plus prés de la surface de l’eau, leur forme & la couleur de leurs écailles. Ceux qui seront plus bas nous sembleront moins colorez ; & à mesure qu’ils s’enfoncent plus avant & qu’ils s’éloigneront de nous, ils prendront davantage de la couleur de l’eau, jusques-là qu’on en verra quelques-uns qui ne paroistront que des ombres, d’autres qui seront comme l’eau mesme ; enfin quoy qu’il y en ait, nous ne verrons plus rien, si ce n’est qu’il nous semblera qu’il doit y en avoir encore. Tout de mesme quand les images des objets passent au travers de l’air, ils diminuent & s’affoiblissent à proportion de la quantité d’air qui est entre eux & l’œil qui les voit.
Mais parce que l’air n’est pas toujours également pur par tout : qu’il peut recevoir des lumières particulières, comme quand on voit une tour qui paroist le matin au lever du soleil environnée d’une legere vapeur dans la partie la plus proche de la terre, & dont le haut au contraire est éclairé du Soleil, ce que le Poussin & Claude le Lorrain ont parfaitement bien représenté dans des païsages. Et parce encore que les objets peuvent aussi estre plus ou moins susceptibles de la couleur de l’air, & d’eux-mesmes plus sensibles à la veuë les uns que les autres, il y a diverses choses qu’il faut observer dans la Nature, & dont l’on ne peut faire des regles assurées.
Par exemple le vert & le rouge mis dans une mesme distance feront une sensation differente à nostre veuë, non seulement par les qualitez propres de ces deux couleurs ; mais parce que le vert estant plus capable de prendre la couleur de l’air, qui est bleuë, que non pas le rouge, il paroistra plus éloigné, puisqu’il pert davantage de se veritable couleur, qui se confond plus aisément que le rouge avec celles de l’air. Voilà quant à la qualité des couleurs dans un mesme air & dans une mesme distance. Voyons ce que fait une mesme couleur dans une mesme distance, mais dans deux situations differentes où l’air soit plus espais en l’une qu’en l’autre. Si une personne vestuë de blanc ou une figure de marbre ou de plastre, si vous voulez, est posée dans un lieu où l’air soit purifié, il est certain qu’elle paroistra plus blanche & plus proche qu’une autre qui sera dans un air plus épais, quoy qu’elles soient dans une égale distance, & de pareille grandeur & blancheur, parce que la grande épaisseur de l’air où elle se trouve esteindra son blanc, & la fera paroistre plus bluastre. C’est pourquoi il est fort difficile de donner des moyens asseurez pour affoiblir les couleurs selon la perspective, puisque cela dépend de la disposition de l’air, de la lumiere qui les éclaire, & encore de la force mesme des couleurs.
C’est pourquoi il est fort difficile de donner des moyens asseurez pour affoiblir les couleurs selon la perspective, puisque cela dépend de la disposition de l’air, de la lumiere qui les éclaire, & encore de la force mesme des couleurs.
Cependant comme tous les objets se monstrent à nous par des lignes qui forment une Pyramide dont la pointe est dans notre œil & la base sur la surface des corps, il faut que le Peintre s’imagine qu’il sort un nombre infini de lignes de tous les corps, lesquelles luy en apportent la figure & la couleur. Que plus ces lignes sont longues, c’est à dire plus l’objet est éloigné de l’œil, & plus elles sont teintes & chargées de la couleur de l’air, qui diminuë la couleur naturelle de l’objet ; Outre cela ces mesmes lignes se communiquent les unes aux autres les couleurs qui sont particulieres à chacunes d’elles, ce qui se fait si insensiblement qu’on ne s’apperçoit d’aucun changement, ainsi que vous le disiez tout à l’heure en parlant de la nuance des couleurs de l’Arc-en-Ciel. Et c’est ce qui est cause que plus les corps sont éloignez, & moins nous en découvrons les veritables couleurs, & la vraye forme des contours, parceque les uns & les autres s’unissent ou à d’autres corps qui en sont plus proches, ou mesme à l’air qui passe à costé qui en diminuë & altere quelque partie : ce qui doit obliger le Peintre à faire en sorte que ses figures tiennent toujours de la couleur du champ où elles sont, principalement dans leurs extremitez.
Mais si les corps se changent par la nature de leur propre couleur selon les airs & les distances differentes, ils reçoivent encore du changement selon leurs diverses figures. Car ceux qui sont spheriques ou concaves, prennent d’autres apparences que ceux qui sont plats & uniformes, selon la position de la lumiere, ou de l’œil qui les regarde.
Et parce qu’il est certain que les couleurs changent principalement par le moyen des lumieres ; & que dans l’ombre elles ne paroissent point à l’œil comme quand elles sont exposées dans un grand jour, il faut considerer de quelle maniere l’ombre cache & offusque la couleur, & de quelle sorte le jour la découvre & luy rend son lustre
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Des Païsages.
LXXXIX.
C’est particulierement pour les Païsages qu’il faut faire valoir l’article 58. & les suivantes de la Nature & des diverses qualitez des couleurs, parce que l’ordre et la distribution qu’on en fait sert beaucoup à faire paroistre ses fuites & ses éloignements, qui trompent la veuë. Et les plus grands Païsagistes ont toûjours observé de placer sur les premieres lignes de leurs Païsages les couleurs les plus terrestres & les plus sensibles, reservant les plus legeres pour les lointains.
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LXXXX.
Premierement aprés avoir ordonné l’œconomie de vostre Païsage comme de vos autres Piéces, il faut ébaucher vos Terrasses les plus proches quand elles doivent paroistre brunes avec du Verd de Vessie, ou d’Iris, du Bistre, & un peu de Verd de Montagne, pour donner du corps à vostre couleur, il faut ensuite pointiller avec ce meslange, mais un peu plus brun, y ajoûtant quelques fois du Noir.
Pour celles qui sont claires, l’on fait une couche d’occre & de blanc, puis l’on ombre & l’on finit avec du bistre ; en quelques-unes on mesle un peu de Verd, particulierement pour les ombrer & finir.
Il y a aussi quelques fois sur les devans de certaines terrasses rougeâtres, elles s’ébauchent avec du brun-rouge, du Blanc, & un peu de Verd, & se finissent de mesme, y mettant un peu plus de verd.
Pour faire des herbes & autres feüillages sur les terrasses les plus proches, il faut aprés qu’elles sont finies, les Ebaucher de verd de Mer, ou de Montagne, & un peu de Blanc, & pour celles qui sont jaunâtres y méler du Massicot, ensuite on les ombre avec du verd d’Iris, ou du bistre & de la pierre de fiel, si l’on veut qu’elles paroissent mortes.
Les Terrasses qui sont un peu plus éloignées, s’ébauchent de Verd de Montagne ; on les ombre, & on les achéve avec du Verd de Vessie, y ajoûtant du Bistre, pour donner des coups par-cy par-là.
Celles qui s’éloignent encore d’avantage, se font avec du Verd de Mer & un peu de bleu, & s’ombrent de Verd de Montagne.
Enfin, plus elles fuyent, plus il les faut faire bleuâtres ; & les derniers lointains doivent estre d’outremer & de blanc, y mélant en quelques endroits de petites Teintes de Vermillon.
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LA COULEUR. Cette partie ne doit pas seulement s’entendre du Coloris, mais encore de la science des ombres & des lumieres, comme étant une branche de la Perspective, où le centre du corps lumineux represente l’œil, & la section qui se fait de ses rayons sur le plan ou sur une autre superficie, exprime précisément le vray contour & la forme même du corps éclairé ; & les perspectives capricieuses qu’on voit quelquefois sur des surfaces irréguliéres, ne seront plus difficiles à ceux qui en auront le secret & l’intelligence.
Cette citation reprise de Fréart est en contradiction avec ce qu'il dit par ailleurs de la couleur et du coloris.
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Cependant, dit Pymandre, il me semble que vous venez de dire que ce qui fait le fort & le foible, & ce que vous appelez l’affoiblissement des teintes, se doit comprendre par les diverses coupes qu’on se peut imaginer à mesure que les corps s’éloignent.
Il est vray, luy repliquay-je, & c’est dont nous avons tantost parlé sur le sujet de la perspective de l’air, Leon Baptiste Albert appelle cette coupe Il taglio.
Quotation
Of Landskip.
{Landskip.} In drawing Landskip with water colours ever begin with the Skie, and if there be any Sunbeams, do them first.
{Purple Clouds.} For the Purple Clouds, only mingle Lake and white.
{Yellow.} The Sun-beams, Masticot and white.
{Note 1.} Work your blew Skie with smalt only, or Ultramarine.
{Note 2.} At your first working dead colour all the piece over, leave nothing uncovered, lay the colour smooth and even.
{Note 3.} Work the Skie down in the Horizon fainter as you draw near the Earth, except in tempestuous skies, work your further Mountains so that they should seem to be lost in the Air.
{Note 4.} Your first ground must be of the colour of the Earth and dark ; yellowish, brown, green, the next successively as they loose in their distance must also faint and abate in their colours.
{Note 5.} Beware of perfection at a distance.
{Note 6.} Ever place light against dark, and dark against light (that is) the only way to extend the prospect far off, is by opposing light to shadows, yet so as ever they must loose their force and vigor in proportion as they remove from the Eye, and the strongest shadow ever nearest hand.
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Chap. VI, Of LANDKSIP.
The bounds and limits of Landskip are inexpressible, they being as various as fancy is copious ; I will give you only some general Rules for Painting of Landskip, and so conclude this third Book.
In painting of any Landskip always begin with the Sky, the Sun-beams, or lightest parts first ; next the Yellow beams, which compose of Masticote and White ; next your Blew Skies, with Smalt only. At your first colouring leave no part of your ground uncovered ; but lay Your Colours smooth and even all over. Work your Sky downwards towards your Horizon fainter and fainter, as it draws nearer and nearer to the Earth ; you must work your tops of Mountains and objects far remote, so faint that they may appear as lost in the Air : Your lowest and nearest Ground must be of the colour of the earth, of a dark yellowish brown Green, the next lighter Green, and so successively as they lose in their distance, they must abate in their colour. Make nothing that you see at a distance perfect ; as if discerning a Building to be fourteen or fifteen miles off, I know not Church, Castle, House, or the like ; so that in drawing of it you must express no particular sign, as Bell, Portcullis, or the like ; but express it in colours as weakly and faintly as your eye judgeth of it. Ever in your Landskip place light against dark, and dark against light, which is the only way to extend the prospect far off, occasioned by opposing light to shadow ; yet so as the shadows must lose their force in proportion as they remove from the eye, and the strongest shadow must always be nearest hand.
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Comment le peintre doit mettre en pratique la perspective des couleurs
Pour mettre bien en pratique cette perspective du changement & deperdition, ou plustost de cét affoiblissement essentiel & decolorement des couleurs : Vous prendrez de cent en cent brasses quelques termes fixes sur la campagne, comme font les arbres […] ; & quant au premier, si c’est par exemple un arbre, vous aurez un verre arresté bien ferme, & votre œil aussi demeurant stable, desseignez sur ce verre un arbre suivant le mesme contour de celuy que vous imitez, puis retirez-vous en arriere jusques à ce que l’arbre naturel vienne presque confiner & paroistre égal à votre dessein ; après quoy colorissez vostre dessein en telle sorte que par sa couleur & par sa forme on les puisse mettre en parangon l’un et l’autre, ou que tous les deux en fermant un œil vous semblent peints, & que ce verre soit d’une mesme distance ; & continuez cette mesme reigle à l’esgard des autres arbres […], & que ces estudes vous servent comme vos aides & vos maistres, y ayant tousjours recours en vos ouvrages […] car ils ont un bon effet pour les lointains […]
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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LE DISCIPLE.
Vous [ndr : le disciple s’adresse ici au peintre] devez donc en cela demeurer, s’il vous plaist, d’accord, qu’il ne faut pas dessiner le relief ou naturel comme l’œil le voit, & ce qui le confirmera encore mieux, c’est la pratique de representer le relief & naturel par mesures perspectives ; car vous avez témoigné en sçavoir les Regles.
Mais permettez-moy à present de douter si vous les entendez universellement ; qui est d’en sçavoir premierement faire le geometral de la distribution par devis ou autrement, d’un ample nombre des differents objets, composez de superficies plattes & courbes, & en suitte de la place de leurs jours ombres & ombrages, à quelque jour ou lumiere que ce soit, pour ensuitte faire une dégradation Perspective de leurs plans & élevations, & en traiter encore par cette mesme regle Perspective, l’affoiblissement de leurs touches, teintes ou couleurs ; afin de leur faire faire par ce moyen le veritable effet de relief.
Le terme "dégradation" se rapporte à la perspective
Quotation
LE PRESIDENT. Si la Sculpture moderne l’emporte si fort sur la Sculpture antique par cet endroit que vous marquez [ndr : un bas-relief de François Anguier], il faut que la Peinture d’aujourd’huy soit bien superieure à celle des Anciens, puisqu’enfin c’est d’elle que la Sculpture a appris tous ces secrets de degradation & de perspective.
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La seconde chose étoit de bien sçavoir menager leur diminution, pour faire enfoncer les objets dans le Tableau, & imiter le plus qu’il est possible, les beaux effets du naturel.
En parlant de la degradation des Couleurs ou Perspectives aërées, on dit que s’il étoit possible d’en fixer ou déterminer un degré principal de lumiere sur la Couleur, on pouvoit venir à donner quelques régles de degrés fuyants, mais qu’outre les difficultés qu’il y a pour atteindre à cette exactitude cela empêcheroit les beaux effets de l’Art ; qui ne se rencontrent jamais si agreablement par une dégradation de couleur suivie, que par les éclats que produisent le different rencontre des choses opposées, que le naturel ne nous paroît si égal que tres rarement, à cause des differants rencontres des nuages opposez qui forment des effets de lumiere differants, mais que le Peintre peut poser sur la premiere ligne de son Tableau une couleur dans son plus parfait éclat, & dans l’éloignement placer de distance en distance, de semblables couleurs diminuées proportionnement selon la perspective du Trait. De plus on doit observer que dans la distance de laquelle on regarde le Tableau, il y a beaucoup d’air qui efface la force & vivacité des couleurs, ce qui oblige le Peintre à les fortifier plus qu’elle ne devroient être si l’Ouvrage étoit regardé de prés ; c’est pourquoi il importe necessairement d’observer la position du Tableau, & de quelle lumiere il doit être éclairé, pour aproprier la douceur ou la force des couleurs.
Comme de nombreuses autres parties de texte, ce passage de Testelin est repris par Florent Le Comte dans son Cabinet des singularitez (...), plus précisément à la page 69 de son édition de 1699-1700 (Paris, Etienne Picart & Nicolas Le Clerc). Le Comte reprend également la Table des Préceptes sur la Couleur aux pages 50-53.
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Quotation
On pourroit parler ensuite de la dégradation des couleurs ou perspectives aëriennes, & qu’il importe beaucoup d’observer la position du Tableau, de quelle lumiere il doit être éclairé pour approprier la douceur ou la force des couleurs.
Comme de nombreuses autres parties de texte, ce passage de Florent Le Comte est tiré de l'ouvrage "Les Sentimens (...)" de Testelin, plus précisément à la page 38 de l'édition de La Haye (Matthieu Rogguet, vers 1693-1694).
Quotation
Degrader, c’est en terme de Peinture ménager le fort & le foible des jours, des ombres & des teintes selon les divers degrez d’éloignement.
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Quotation
{Definition der Perspectiv-Kunst.} Es ist aber die Perspectiv eine Kunst/ welche durch die delineation/ auf einer Fläche/ ein jedes sichtbares Ding also vorstellet/ wie es eigentlich dem Gesicht in gewißer Distanz oder Weite vorkommet: oder/ die da zeichnet oder entwirfft die Figur/ so sich begibt und formirt wird in der gemeinen durchschneidung der Pyramidalischen Strahlen des Gesichtes/ mit dem Plan oder der Fläche/ welche sie durchschneidet.
{Worinn sie besteht} [...]
Quotation
Cependant il n'est pas raisonnable de passer ici sous silence les prérogatives du Dessein dont les principales sont : 1°. Qu’il sert à faire beaucoup de choses utiles tout seul, avant la jonction du coloris. Ce qui fait qu’une infinité de personnes se contentent d’avoir quelque habitude du Dessein sans se soucier du coloris. 2°. Qu’il donne un goût pour la connoissance des Arts, & pour en faire juger du moins jusqu’à un certain point. Ce qui oblige de regarder cette partie comme nécessaire à l’éducation des jeunes Gentilshommes à qui on donne ordinairement des Maîtres à dessiner, comme on en donne pour écrire. 3°. Que cette partie qui en contient plusieurs autres considerables, comme la connoissance des muscles exterieurs, la perspective, la position des attitudes, les expressions des passions de l’ame, pourroit être par consequent considerée comme un tout, plutôt que comme une partie séparée.
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Il n’en est pas de même du Dessein & du Coloris ; l’un & l’autre exigent une infinité de connoissance, & une étude opiniâtrée. Le Dessein demande un exercice qui produise une si grande justesse de la vûe pour connoître les differentes dimentions des objets visibles, & une si grande habitude pour en former les contours, que le Compas, comme disoit Michel-Ange, doit être plutôt dans les yeux que dans les mains.
Le Dessein suppose la science du corps humain, non-seulement, comme il se voit ordinairement : mais comme il doit être pour être parfait, & selon la premiere intention de la nature. Il est fondé sur la connoissance de l’Anatomie, & sur des proportions tantôt fortes & robustes, & tantôt délicates & élegantes, selon qu’elles conviennent aux âges, aux sexes, & aux conditions differentes : & cela seul demande des études & des reflexions de beaucoup d’années.
Ce même Dessein oblige encore le Peintre à posseder parfaitement la Geométrie pour pratiquer exactement la Perspective, dont il a un besoin indispensable dans toutes ses opérations. Il exige une habitude des racourcis & des contours dont la varieté est aussi grande que le nombre des attitudes est infini.
Enfin le Dessein renferme encore la connoissance de la Physionomie & l'expression des passions de l'ame, partie si nécessaire & si estimable dans la Peinture.
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LE DISCIPLE.
Je sçay bien que les mots que j’ay cittez [ndr : termes ayant trait à la perspective évoqués précédemment : démonstration, section, égaux et semblables, élévation d’œil, distance, etc.] ne sont que paroles mais d’avoüer qu’en leur signification elles ne servent de rien à l’Art, je ne le puis, à cause que c’est vous mesme qui vous [ndr : Le Peintre, à qui répond le Disciple] en devriez servir envers moy, ayant la bonté de me vouloir instruire, car seulement pour ce simple commencement de dessiner à veuë d’œil, pouvez-vous trouver à redire qu’un Disciple sçache avant que de travailler, trouver les moyens de s’y prendre par ordre & raison ; & aussi de s’en expliquer si il est obligé, en disant premierement ; que son Original ou objet est éloigné de son œil de tant de mesures ; & que ce qu’il veut coppier, doit estre ou aussi grand, ou plus grand ou plus petit de tant que cét Original ; & mesme parler en termes que les Gens d’Estude qui possedent les Elemens d’Euclide, les puissent entendre, attendu que ce qui est le precis commencement de la dessinature ou pourtraiture Geometrale & Perspective, y est démontré.
Vous sçavez aussi que ce qui doit faire mieux connoistre & entendre le vray d’un Art, fondé sur des principes certains ; c’est d’en rendre raison d’un bout à l’autre ; car pour exemple, lors que je n’avois encore dessiné qu’à veuë d’œil, sans aucun ordre reglé, qui m’eust demandé quelle distance avez vous prise pour coppier vostre Original, & en quel endroit estoit vostre papier ou Toille, puis le placement de vostre œil, & aussi de combien est plus grande ou plus petite vostre coppie ; je ne l’aurois pû dire que tres-imparfaitement ; car la plus grande partie qui dessinent sans Regle, ne conçoivent point cette Section ou Coupe de Tableau supposée, se faire sur le Papier, Carte ou Toile, que l’on nomme le Tableau ; lequel on suppose y estre placé entre l’œil du Dessinateur & l’objet, & que les rayonnemens qui viennent de l’objet à l’œil y font leurs point d’intersections proportionnées à iceluy.
Quotation
[...] Car il est tres-certain que celuy qui n’en a point de pratique ny de connoissance, ne travaille qu’en tastonnant ou au hazard ; Je sçay bien aussi qu’on pourra dire qu’il n’est pas necessaire de Tracer, Desseigner, ou faire le Trait & Contour par la regle de la Perspective, d’une Teste ou Pourtrait, ny d’un Païsage tel qu’il s’en peut rencontrer, ny aussi de diverses Fleurs & autres telles choses, & que ceux qui pratiquent ou font de tels Ouvrages, ne tracent d’ordinaire aucune ligne sur ce sujet, je l’advoüe ; [...]
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LXI.
Les habiles Peintres qui entendent la perspective & l’harmonie des couleurs, observent toûjours de placer les couleurs sensibles & brunes sur les devants de leurs Tableaux, & les claires & fuyantes pour les lointains ; & quant à l’union des couleurs, les differens mélanges qu’on en peut faire aprendroit l’amitié ou l’antipathie qu’elles ont ensemble, & sur cela vous prendrez vos mesures pour les placer avec un accord qui plaise à la veuë.
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Quotation
Contours, Ce sont les lineaments (que les Peintres appellent par fois simple traict) par le moyen desquels l'œil distingue toutes les choses que l'ouvrier veut representer, et qui sans ombre & sans couleurs font paroistre sur une plate superficie, la troisiéme dimention, qui n'y est point, a sçavoir la profondeur, ce qu'ils font à l'aide des racourciments, & de la perspective.
Quotation
LE DISCIPLE.
[...]
Premierement je dis, au sujet de dessiner correctement à veuë d’œil d’aprés le naturel, une chose que vous sçavez ne devoir estre contestée, (qui est) que les parties d’un objet élevé ou abaissé au dessus de nostre œil ou horizon, & mesme scituées d’un & d’autre costé d’iceluy, apparoissent à l’œil plus petites, & aussi plus foibles en leur force de couleur, d’où resulte que celuy qui n’a eu aucune instruction ny avis, qu’il ne les faut pas ainsi diminuer, ne manquera pas de les diminuer & affoiblir, & ainsi faisant, sa coppie ne luy fera pas la mesme vision que son Naturel ou Original ; Qui est ce que l’on pretend qu’elle fasse ; car au contraire elle sera differente, à cause de cette diminution qu’il ne falloit pas faire, puisque n’ayant rien diminué à la coppie, cette diminution se fera de l’œil à elle mesme, ainsi que de l’œil au naturel, qui n’est pas non plus diminué
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Quotation
Cependant, dit Pymandre, il me semble que vous venez de dire que ce qui fait le fort & le foible, & ce que vous appelez l’affoiblissement des teintes, se doit comprendre par les diverses coupes qu’on se peut imaginer à mesure que les corps s’éloignent.
Il est vray, luy repliquay-je, & c’est dont nous avons tantost parlé sur le sujet de la perspective de l’air, Leon Baptiste Albert appelle cette coupe Il taglio. J’avouë que dans la speculation l’on peut comprendre de quelle sorte les objets doivent diminuer de couleur par ces differentes coupes. Mais quand on vient à la pratique, cette speculation, ou le raisonnement qui fait juger combien un corps doit perdre de sa couleur lors qu’on le veut faire paroistre enfoncé dans le tableau dix ou douze pieds plus qu’un autre, ne peut apprendre précisément comment il faut diminuer la teinte de cette couleur, & la proportionner à son éloignement. Avez-vous jamais remarqué un maistre de Musique qui accorde un luth ou une harpe, il vous fera bien connoistre quel ton la premiere corde doit avoir avec la seconde, & ainsi des autres : mais il ne peut vous enseigner à les accorder, en vous disant qu’il faut tourner les chevilles un certain nombre de tours. Il faut que ce soit l’oreille qui juge de l’harmonie lors qu’on les touche. De mesme dans les couleurs on peut dire qu’il en faut diminuer ou augmenter la teinte à mesure qu’elles s’éloignent ou s’approchent ; ou qu’elles reçoivent divers accidents d’ombres & de lumieres : mais c’est à l’œil à juger du plus ou du moins de force qu’on leur donne en les meslant.
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La lumiere qui frape le plus un corps exprime par le moyen des lignes qui relevent le plus, comme sont les lignes tortuës, convexes & concaves. Celle qui éclaire également un corps se represente par le moyen des lignes droites ; & quand la lumiere commence à diminuer, pour lors il faut commencer à faire les lignes concaves, comme sont celles avec lesquelles on fait des trous, mais avec dexterité, de sorte que là où la lumiere commence à s'affoiblir, elles commencent à se courber doucement en la premiere partie, & à la seconde un peu plus, & ainsi peu à peu proportionnément.
Terme traduit par DEBILITARE dans Lomazzo, 1585, p. 26.
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De la perspective commune en la diminution des couleurs par une longue distance
L’air est d’autant moins participant de la couleur bleuë, qu’il approche d’avantage de l’horizon, & devient aussi plus obscur & plus azuré à proportion qu’il se trouve plus éloigné […]
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Quotation
LE DISCIPLE.
[...]
Premierement je dis, au sujet de dessiner correctement à veuë d’œil d’aprés le naturel, une chose que vous sçavez ne devoir estre contestée, (qui est) que les parties d’un objet élevé ou abaissé au dessus de nostre œil ou horizon, & mesme scituées d’un & d’autre costé d’iceluy, apparoissent à l’œil plus petites, & aussi plus foibles en leur force de couleur, d’où resulte que celuy qui n’a eu aucune instruction ny avis, qu’il ne les faut pas ainsi diminuer, ne manquera pas de les diminuer & affoiblir, & ainsi faisant, sa coppie ne luy fera pas la mesme vision que son Naturel ou Original ; Qui est ce que l’on pretend qu’elle fasse ; car au contraire elle sera differente, à cause de cette diminution qu’il ne falloit pas faire, puisque n’ayant rien diminué à la coppie, cette diminution se fera de l’œil à elle mesme, ainsi que de l’œil au naturel, qui n’est pas non plus diminué
Quotation
[...] c’est improprement que l’on appelle Perspective aërienne ce qui regarde la diminution des couleurs, & ce n’est que par analogie qu’on la nomme ainsi ; parce que la vraye Perspective pratique n’est que des figures dont la grandeur diminuë selon l’éloignement, & se represente par des lignes que l’on tire : au lieu que la diminution des couleurs ne va que dans le plus ou le moins de la lumiere, dont l’on ne peut donner de regles.
[...] Pour la bien pratiquer on doit prendre garde qu’encore que l’air soit un corps diaphane, au travers duquel la lumière du Soleil passe avant que de se repandre sur les autres corps, on ne peut considerer les effets de la lumière du Soleil, sans concevoir l’impression qu’elle reçoit en passant au travers de l’air, qui est susceptible de plusieurs changemens, estant plus épais dans des temps & dans des lieux qu’en d’autres.
[…] Pour ce qui est de la Perspective aërienne il faut concevoir que l’air est comme je viens de dire un corps diaphane, parce qu’il est coloré, au travers duquel on voit les objets, qui prenant davantage de la couleur de ce corps à mesure qu’ils s’éloignent, viennent peu à peu à se perdre & à se confondre. [...] Tout de mesme quand les images des objets passent au travers de l’air, ils diminuent & s’affoiblissent à proportion de la quantité d’air qui est entre eux & l’œil qui les voit.
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Et comme l’usage de la Perspective lineale sert à trouver la diminution des corps selon leurs divers éloignemens, ne peut-elle pas encore faire juger quelle doit estre la diminution des teintes & des couleurs, & faire aussi trouver dans les Tableaux les veritables places des jours & des ombres.
Le Peintre, répondis-je, doit avoir une intelligence generale des divers effets de toutes sortes d’ombres & de lumières que la perspective luy aidera à bien representer, pourveu qu’auparavent on les ait bien comprises sur le geometral.
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Quotation
Chap. VI, Of LANDKSIP.
The bounds and limits of Landskip are inexpressible, they being as various as fancy is copious ; I will give you only some general Rules for Painting of Landskip, and so conclude this third Book.
In painting of any Landskip always begin with the Sky, the Sun-beams, or lightest parts first ; next the Yellow beams, which compose of Masticote and White ; next your Blew Skies, with Smalt only. At your first colouring leave no part of your ground uncovered ; but lay Your Colours smooth and even all over. Work your Sky downwards towards your Horizon fainter and fainter, as it draws nearer and nearer to the Earth ; you must work your tops of Mountains and objects far remote, so faint that they may appear as lost in the Air : Your lowest and nearest Ground must be of the colour of the earth, of a dark yellowish brown Green, the next lighter Green, and so successively as they lose in their distance, they must abate in their colour. Make nothing that you see at a distance perfect ; as if discerning a Building to be fourteen or fifteen miles off, I know not Church, Castle, House, or the like ; so that in drawing of it you must express no particular sign, as Bell, Portcullis, or the like ; but express it in colours as weakly and faintly as your eye judgeth of it. Ever in your Landskip place light against dark, and dark against light, which is the only way to extend the prospect far off, occasioned by opposing light to shadow ; yet so as the shadows must lose their force in proportion as they remove from the eye, and the strongest shadow must always be nearest hand.
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Quotation
In Distance we must observe that the Object come not too near to the Eye, nor yet be too far of, for then the Air between will take away too much of the Colour and Beauty.
In too Obtuse and short Distances, Things seem to decline and run too much backwards, in a preposterous manner ; so Things too far of, making Acute and sharpe Angles in the Eye give no grace to the work ; it is reckon’d a proper Distance, for the Beholder to stand from the Object, three times the Length thereof.
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Que les petites figures ne doivent pas par raison estre trop finies
Je dis que les choses qui paroistront plus petites que leur naturel, cela leur arrivera pour estres esloignées de l’œil ; de sorte qu’estant ainsi, il est necessaire qu’entre l’œil & son object, il se trouve beaucoup d’air interposé, & cette quantité d’air empesche de voir distinctement la forme des choses, tellement que les petites parties des corps deviennent imperceptibles, & ne peuvent estre remarquées ; donc le peintre devra toucher ces figures que legerement, & en esquisser seulement l’idée, s’il fait autrement ce sera contre l’exemple de la nature sa maitresse : car comme je viens de dire, une chose ne devient petite que par la grande distance qui est entre l’œil & son object, la grande distance enferme en soy beaucoup d’air, la quantité d’air cause une grande opacité qui offusque l’œil, & luy oste le moyen de discerner les particules de son object.
Quotation
En peinture la premiere chose qui commencera à disparoistre, sera la partie du corps laquelle aura moins de densité
[…] Combien s’en rencontre-t’il de ceux [ndr : les peintres] qui en dépeigant des villes et d’autres choses esloignées de l’œil, font des delineations des edifices aussi contournées que si elles estoient veuës, ce qui est naturellement impossible ; […] ; veu que les termes de ces corps ne sont autre chose que les termes ou finiments de leurs propres superficies, & les termes des superficies sont des lignes, lesquelles lignes ne font aucune partie de la quantité des superficies, ny mesme de l’air qui environne ces superficies; […] ; c’est pourquoy le peintre touchera legerement les contours de ces corps lointains, sans les faire durs ny trenchez, prenant garde aussi en voulant representer une distance fort esloignée, de ne la colorer pas d’un azur si vif, que par un effet tout contraire, elle ne vienne à sembler proche […].
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LE DISCIPLE.
Je m’en vais vous le reciter, aprés vous avoir averty que l’on m’a assuré que pour sçavoir bien copier des Estampes, Desseins, Peintures, Sculptures, Architectures, & autres objets naturels ; soit de mesme grandeur, que les Geomettres nomment égaux & semblables ; soit plus grands ou plus petits, que l’on dit simplement semblables ; qu’il y a trois choses lesquelles il faut judicieusement considerer, sçavoir, son objet fixe, l’œil qui le regarde, puis la section d’un plan, que l’on suppose intervenir entre l’œil & cét objet ; qui est le papier, Toille, Verre, &c. que l’on nomme d’ordinaire le Tableau, & se souvenir sur tout en imitant le naturel ou relief quel qu’il soit, que l’on doit prendre une distance si raisonnable de l’œil à l’objet, ou section ; qui est comme j’ay dit la place du Dessein ou Tableau, que l’on puisse aisément & facilement embrasser ou voir, l’un & l’autre, d’une seule œillade, sans estre obligé de varier la teste en aucune façon, ny forcer la prunelle des yeux, & par ainsi si l’œil du Peintre ou dessinateur est bon & bien conduit, il tracera precisement sur son dessein & Tableau, les endroits où l’on s’imagine que les rayons venant de l’objet à son œil, passent dans cette Section & Tableau ; car la distance de l’œil à Elle, soit qu’elle se rencontre plus grande ou plus petite que celle de l’œil au naturel, elles seront toûjours proportionnées à la hauteur & largeur de cette Section, Verre ou transparence ; comme cela est clairement expliqué aux Traitez de Perspective & Leçons de l’Academie, que Mr Bosse a données au Public.
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Men neem nu in acht dat die dwarsse, welke door het stuk loopt, Horizont genaamt word; en het Oogje, het oogpunt. [ndr: reference to illustration] De Linien, die uit dezelve voortkoomen, al waaren ‘er noch zo veel, zijn Oogstralen. De Dwarsstreep, die daar onder regt door loopt, is de Bazis of Grondlinie. De twee streepjes aan weerzyden den Horizont, noemtmen Distantie. Aldus geeven wy elk hune eigen benaamingen. Deze moetmen geduurig nazien; om dezelve van buiten te kennen, en zo het gebeurt, dat ‘er een dwarsse linie tusschen de Bazis en den Horisont is, dan zegtmen Paralel aan den Horizont, doch zo dezelve heel laag is, dan noemt men die Paralel aan de Bazis.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] One observes that this transversal [ndr: line] that runs through the piece, is called Horizon; and the little eye, the point of view. The lines that come from it, even if there are many, are eye beams. The transversal line, which runs straight through it, is the basic or ground line. The two lines on either side of the Horizon, is called distance. As such we give each their proper name. One should review these at length; to learn them inside out, and if it happens that there is a transversal line between the Basis and the Horizon, one calls it parallel to the horizon, but if it is very low, one calls it parallel to the Basis.
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Nademaal de Teekenkonst, gelijk ik aangeweezen heb, het fondament zy, waar op de Schilderkonst vast steund; zo is ’t desgelyks onweederspreekelijk, dat de Perspektief de grondregel is van de Teekenkonst, buiten de welke niemand, onmoogelyk een vast Teekenaar kan worden, […] De Teekenaars, kunnen zonder kennisse der zelve, onmoogelyk tot de Schilderkonst geraakten, al konden zy noch zo deftig teekenen: Vermits het Oog-punt, Plaanum, en Distantie, alleen de wegwijzers zyn. Een zeeker Schrijver zegt, dat de Schilderkonst en Perspektief, een zelve zaak zy; om dat’er geen Schildery zonder Perspektief is. Het geene wel ten deelen, maar niet geheel waar gemaakt zou konnen werden: Nademaal de Voorwerpen die niet zonder Schaaduwe kunnen zyn, daarom niet een en ’t zelfde als de Schaaduwe is. Maar dit is een vaste stellinge die op reeden steund, dat een Schilder de Perspektief in geen zyner werken voorby kan gaan; hy kan geen streep trekken, ja niet eenen streek met de Penseel haalen, of het moet met de zelve over een koomen. Zy steld de maat der dingen, en doet de Kouleuren voortkomen of wegwijken, in plaats van ’t Schildery dat het ook is. Waarom een Konstenaar de grondreegulen der Perspektief voor al moet kennen. [...] De grootste Meesters in Italien, zyn zodaanig van gevoelen, dat men onmoogelyk een ordentelijke gedachten opstellen, of voortbrengen kan, daar al de Konst-reegulen in gebruikkelyk, niet uit de grond opgehaald werden. Nochtans zegt men dat Raphaël zelfs, in eenige Teekeningen, de Perspektief versloft heeft, schoon hy dezelve wel verstond. Michel Angelo in tegendeel, heeft niets daar van geweeten, waar over hy meenigmaal van d’een en d’ander berispt geworden is.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] While the Art of Drawing, as I have shown, is the foundation on which the Art of Painting firmly leans; it is likewise undeniable that the perspective is the principal rule of the Art of Drawing, without which nobody can ever become a steady draughtsman, […] Without knowledge of it, draughtsmen can impossibly reach the Art of Painting, no matter how nicely they could draw: As the point of view, planum [ndr: surface] and distance are the only signposts. A certain author says, that the Art of Painting and the perspective are one and the same; as there is no painting without perspective. Which can be found to partially, but not entirely, true: Although objects cannot be without a shadow, they are not the same as the shadow. But it is a strong argument which is built on reason, that a painter cannot by-pass perspective in any of his works; he cannot draw a line, yes not even draw one stroke with his brush, or it has to agree with it. She sets the measure of things and makes the colours come forth or recline, wherever it is in the painting. Which is why an artist should foremost know the principal rules of perspective. […] The greatest masters in Italy are of the opinion that one can impossibly compose or bring forth an orderly thought, if all the art rules that are used in it are not coming from the basis. Nonetheless they say that even Raphael has neglected the perspective in some drawings, although he understood it. Michelangelo on the other hand, knew nothing about it, for which he was frequently reproached by some or another.
Quotation
Verders is zeer noodig op te merken, dat, gelyk de voorwerpen in een groote distantie verkleenen, desgelyks na maate der zelve de koleuren moeten verminderen, en allengs graauwer werden. De natuur leert ons het zelve. Doch ik heb bevonden, dat men zelfs eene der hoofdkoleuren in ’t verschiet mag plaatsen, zonder dat die voor dringen zal, wanneer men ze met gelyke koleuren, uit des zelfs natuur oorsprongkelyk getrokken, verzeld;
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 334-335:] Il reste à observer que comme les objets diminuent à une certaine distance, il faut de même que les couleurs locales en deviennent plus vagues & d’un ton plus grisâtre, à raison de leur éloignement, ainsi que la nature nous l’enseigne ; ce qu’il faut attribuer à l’air ambiant qui se trouve entre notre œil & les objets. […]
Quotation
Daar is geene zoo geweldige koleur, die niet kan gemaatigd en bepaald werden na haare distantie of afstand. Dat in dit voorbeeld de koleuren aldus na hunne rang geschikt zyn, de geweldige voor, en de minder krachtige na derzelver aart verder en verder; dat is om duidelyk aan te wyzen, en klaarlyk te doen begrypen, waar toe ieder koleur bekwaam zy, het zy om met geweld door te dringen, of met zwakheid te wyken.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 360-361:] Il n’y a point de couleur, quelque vigoureuse qu’elle soit, qu’on ne puisse affoiblir, & faire tenir à la distance qu’on voudra lui donner, par le moyen du champ contre lequel on la placera. Si nous avons donc mis, dans cet exemple, les couleurs leurs suivant leur rang ; c’est-à-dire, les plus fières sur le premier plan, en faisant fuir plus ou moins les autres suivant leur degré de force, ce n’a été qu’afin de faire mieux connoître la qualité de chaque couleur, soit pour se détacher ou pour fuir.
Quotation
Dat het azuur-blaauw der lucht geen koleur is, kan men klaarlyk bemerken aan de voorwerpen op het vlakke veld, wanneer ze van de wolken noch de zon niet bescheenen zyn, dat ze niet in 't minste daar van gekoloreerd konnen werden; uit oorzaak dat de blaauwheid der lucht niet anders is als een ver afgelegene distantie of hoogte, waar uit dezelve voortkomt: zynde by gevolg niet machtig om deze koleur aan de voorwerpen mede te deelen, als daar toe geen ligchaam hebbende, gelyk het eene voorwerp tegen het ander doet.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 392:] Il est facile de se convaincre que l’azur du ciel n’est pas une couleur véritable, en considérant les objets exposés en pleine campagne, lorsqu’ils ne sont pas éclaires par le soleil, soit directement ou au travers des nuages, & qu’ils n’en sont par conséquent pas colorés. Car cette teinte bleuâtre ne doit être attribuée qu’à l’interposition des corpuscules qui se trouvent entre les objets & l’œil, qui ne peuvent pas communiquer leur couleur par reflet aux objets, ainsi qu’un corps le fait à l’autre.
Quotation
{Definition der Perspectiv-Kunst.} Es ist aber die Perspectiv eine Kunst/ welche durch die delineation/ auf einer Fläche/ ein jedes sichtbares Ding also vorstellet/ wie es eigentlich dem Gesicht in gewißer Distanz oder Weite vorkommet: oder/ die da zeichnet oder entwirfft die Figur/ so sich begibt und formirt wird in der gemeinen durchschneidung der Pyramidalischen Strahlen des Gesichtes/ mit dem Plan oder der Fläche/ welche sie durchschneidet.
{Worinn sie besteht} [...]
Quotation
{Practica der perspectiv} [...]
{Die Haupt und paralle-linie} [...]
{Der Horizontal-Punct} [...]
{Der Distanz Punct} [...]
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°7-8, , (gravure sur bois anonyme), p.93
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°9, (gravure sur bois anonyme), p.94
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°10, (gravure sur bois anonyme), p.94
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°11-12, (gravure sur bois anonyme), p.94
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°13, (gravure sur bois anonyme), p.95
Quotation
12 Want ons ordinancy moeste ghenieten
Eenen schoonen aerdt, naer ons sins ghenoeghen,
Als wy daer een insien oft doorsien lieten {Van een doorsien te laten, alst te pas mach comen.}
Met cleynder achter-beelden, en verschieten
Van Landtschap, daer t’ghesicht in heeft te ploeghen,
Daerom moghen wy dan oock neder voeghen
Midden op den voorgrondt ons volck somwijlen,
En laten daer over sien een deel mijlen.
[D'après NOLDUS 2008, fol. 16r.] 12 En effet, notre Ordonnance sera sans doute très belle, elle délectera notre esprit, si nous y laissons une percée ou échappée {Qu’on peut laisser une échappée si elle vient à point nommé.} avec au fond de petites figures et une perspective sur le Paysage où le regard peut se promener. Ainsi nous pouvons parfois permettre à notre peuple de s’asseoir au milieu du premier plan –derrière eux- une grande distance.
Quotation
{Doorzigtkunde komt hier te pas.} Even als men een vloer in doorzigt brengt, zoo mede geschiet het omtrent de balken, die een omgekeerde vloer zijn, en men handelt ook zoo met landschap en zee, en haare logt, als balken aangemerkt, of verwelffels: maar de holligheid der logt kan weinig hier geven tot veranderinge.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {Perspective is useful here} Just as one brings perspective into a floor and similarly into a beamed ceiling, which forms an upside-down floor, the same approach is used for land and sea and for the sky above them, viewed as a beamed or vaulted ceiling. But here the hollowness of the sky offers little to go by for gradations.
Quotation
Wy stellen ook vast, dat geene voorwerpen, in de Stillevens te pas gebragt, minder dan levensgroot mogen verbeeld worden. Het voegt ook niet, en het is tegens de natuur en de waare eigenschap van de Stillevens strydende, in een van alle de voornoemde verkiezingen eenige gekoleurde verbeeldingen of doorzicht te vertoonen, noch binnen noch buiten, dat 's te zeggen, landschap of architectuur, als mede geene levendige schepselen […] Ik zeg dan, dat men alleenlyk de diepte, min of meer, met een behangsel, gordyn, of basreléve van hout of steen, van zodanig een koleur en tint, zal vertoonen als tot welstand van het algemeen schikt: het een wat somber, het ander wat lichter. By bloemen past geen witte, geele, noch roode achtergrond, maar sombergraauw […]
[D'après DE LAIRESSE 1787, vol. 2, 475-476:] Je regarde aussi comme un principe certain qu’il n’est pas permis de représenter les objets de nature morte moins grands que nature. C’est de même pécher contre les règles que de se servir, dans la représentation des différents objets de nature morte […] de perspectives ou de fonds coloriés, soit ouverts soit fermés ; c’est-à-dire, paysage ou architecture, ainsi que des êtres vivants […]. Je dis donc qu’il faut prendre pour fond de pareils sujets une tenture, un rideau ou un bas-relief de bois, de marbre ou de pierre, de la couleur & du ton qu’on jugera convenable pour obtenir un bon-ensemble. Les fleurs ne veulent pas de fond blanc, jaune ou rouge, mais du gris sombre […]
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{Van de Deurzigtkunde.} [...] Maer ik zegge dat een Schilder, diens werk het is, het gezigt te bedriegen, ook zoo veel kennis van de natuur der dingen moet hebben, dat hy
[BLANC J, 2006, p. 416] Car comment pourrait-on faire quelque raccourci et faire comme si les figures avaient leur taille parfaite [ndr: sans la connaissance de la perspective]?
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Want hoe zoudemen eenige verkortingen konnen maeken, en echter doen schijnen, als of de beelden haere volkome lengte hadden [ndr: zonder het Kennis van het Deurzigtkunde] ?
[BLANC J, 2006, p. 416] Car comment pourrait-on faire quelque raccourci et faire comme si les figures avaient leur taille parfaite [ndr: sans la connaissance de la perspective]?
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De Beelden (om daar mede aan te vangen) moet een Schilder eerst aanleggen, ’t zy in een Kamer, Landschap of andere vergaderplaats van menschen.
{Kamern.} In een Kamer maakt men niet onvoegelijk, ’t agterste, dat verst afwijkt, op het laatste: {Landschappen.} dog in een Landschap na de beelden (als’er in koomen door de geschiedenis of vermaak) de logt, bergen en gronden van agteren na de voorgrond toe, en als zulx is gedaan, verçiert men ieder grond met zijne boomen, kasteelen, huisen tuinen enz. elk voorwerp en grond volgens die kragt en flaauwheid; die de nabyheid of verheid na evenredenheid volgens de doorzigtkunde gebied.
{Bloemstukken.} Een Bloemschilder mag wel eerst zijne bloemen en bladeren schilderen, die in ’t sonneligt dan die in de schaduwe koomen; […] waar na hy zijn hof of landschap zoodanig kan behandelen, als hy oordeelen zal, dat de welstand van zijn bloemen (of ook vrugten) die zijn voornaamste oogmerk zijn zullen toelaaten.
{en Zeestukken.} In Zeestukken legtmen eerst de logt en ’t water aan, […]
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {About human figures} Human figures (to begin with them) should be painted first, whether in a room, a landscape, or some other place where people gather. {Rooms} In a room there is nothing wrong with painting last what is furthest away, receding in the distance. But in a landscape, after placing the human figures (included either for reasons of history or pleasure), one paints the sky, mountains, and grounds from the background to the foreground, and when this has been done, adorns each ground with its trees, castles, houses, gardens, etc., giving each object and ground the intensity or faintness corresponding to its nearness or distance, as perspective dictates. {Floral pieces} A painter of flowers can first paint the blossoms and leaves that appear in sunlight, then those in shadow, […] After that he can deal with the garden or landscape in a way that, in his judgment, is in keeping with the well-executed flowers (or fruits), which are his prime subject. {and sea pieces} In sea pieces one first lays in the sky and water, […]
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{Doorzigtkunde komt hier te pas.} Even als men een vloer in doorzigt brengt, zoo mede geschiet het omtrent de balken, die een omgekeerde vloer zijn, en men handelt ook zoo met landschap en zee, en haare logt, als balken aangemerkt, of verwelffels: maar de holligheid der logt kan weinig hier geven tot veranderinge.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {Perspective is useful here} Just as one brings perspective into a floor and similarly into a beamed ceiling, which forms an upside-down floor, the same approach is used for land and sea and for the sky above them, viewed as a beamed or vaulted ceiling. But here the hollowness of the sky offers little to go by for gradations.
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{Men stelt vier deelen in de Logt.} ’t Is noodig, hoewel alles in de Logt ongevoelig verflaauwt nogtans ordres halven, en om d’inbeeldinge te voldoen tot het regt aanleggen en koloreeren, eenige deelen in zijn Logt te aanmerken, als men des zelfs gantsche breete in ’t tafereel verkooren heeft, en zo stellen w’er vier zullende dus alle zoorten van logten en haare werkingen in landschap en wateren verklaaren, daarze sagt in saamensmelten.
{Helderen Logts.} Wy vangen dan aan met een heldere Logt, diewe na die gesegde trappen van onder af van om laag na ’t toppunt zullen verklaaren.
{Eerste deel van agteren.} ’t Eerste deel, omtrent de gezigteinder schildertmen met smalt of ultramarijn, met wit vermengt en een weynig lak, om te doen wegwijken; en hoe nader aan de gezigteinder, hoe meer dit moet plaats hebben: gelieft ‘er iemand wat ligten oker by te doen, wy laaten hen dat vry.
{Tweede.} ’t Tweede deel, datwe als nader ’t oog, wat breeder volgens de regulen van de doorzigtkunde nemen, wilt na dat het ’t eerste deel naader komt of verder daar van afwijkt, de lak en ligten oker van de mengelinge des eersten deels vry en wel in ’t naaste op de helft vermindert hebben.
{Derden.} En om dezelve reeden moetmen in ’t derde deel gants weynig lak gebruiken, en veel minder ligten oker, {Vierde.} gelijk als het vierde deel, alleen smalt of ultramarijn en wit begeert.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {We divide the sky into four parts} Even though everything in the sky blends together in imperceptible degrees, it is necessary nevertheless, in order to arrive at an orderly approach and clear ideas for a proper composition and coloring, to identify a few parts of the sky, if one has chosen to include its entire expanse in the picture. We therefore posit four of them, and will explain all the kinds of sky and their effects on landscape and water, where they gradually melt together. {Clear sky}We begin then with a clear sky, which we will explain in terms of the parts mentioned, starting from the lowest and proceeding to the highest point. {First part in the background} The first part, around the horizon, is painted with smalt or ultramarine mixed with white and a little lake in order to make it recede, and the closer it is to the horizon the more it must recede. If someone wants to add a little light ochre, he should feel free to do so. {Second part} The second part, which in keeping with the rules of perspective we make larger, will need approximately half of the lake and light ochre used in the mix of the first part, depending on whether it is nearer or further away from the first part. {Third and fourth part} And for the same reason very little lake should be used in the third part, and much less light ochre, while the fourth part requires only smalt or ultramarine and white.
In the German translation, six parts are distinguished instead of four. [MO]
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Gelyk ons de Perspectief, of Doorzichtkunde, de lengte, breedte en diepte der dingen naauwkeuriglyk aanwyst; schynt het onmogelyk, zonder dezelve wel te konnen iets naar behooren verbeelden […] Het is geen wonder, dat men de jonge geesten, die zich in de Konst oeffenen, de Perspectief zo vroeg laat leeren, eer zy zich beginnen tot het inventeeren te begeeven.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 405:] Comme ce n’est que par le moyen de la perspective qu’on apprend à connaître les véritables dimensions des corps […] il est donc nécessaire de commencer par instruire les jeunes artistes de la perspective, avant de leur permettre de composer.
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Daar is geen ding dat de Gekleede Beelden beter in haar Teyken-kundige Trek sal behouden dan een verstandige schikking der Ployen; die niet alleen de Lichamen der Beelden, om en tusschen de Leden en Koppelingen der Gewrigten aardig als by Partyen moeten Bekleeden, maar ook na de stand des Gesigts, in welk de Leden bewogen zijn, moeten gereguleerd zijn. Dit van sommige niet wel verstaan, maken niet alleen Onsekere, Onmogelijke, Verwarde, Valsche, Onregt-geplaaste en On-natuurlijke Ployen, maar die ook in veel gevallen, in tegenstrijdige stand, Lijn-regt tegen de doorsigt-kuudige Regelen en de houding aan loopen, alswe aanstonds sullen sien.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] There is no other thing that should be preserved better in the Dressed Figures by its Draught than a sensible arrangement of the Folds; that should Dress not only the Bodies of the Figures, around and in between the Limbs and Junctions of Joints nicely as with Parts, but should also be regulated according to the position of the Face, in which the Limbs are moved. This – as it is not understood well by some – do not only make for Uncertain, Impossible, Confused, False and Unrightfully-placed and Un-natural Folds, but also in many cases are in opposite position, completely against the Rules of Perspective and harmony, as we will now see.
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Door de volgende Voor-beelden sal de Kundschap aangaande den loop der Ployen ten opsigt harer doorsigtkundige stand, soo klaar konnen verstaan werden, datter geen lange verklaring over sal afgevorderd werden. Gy siet buyten twijffel in de volgende Vertoog-schets met R. geteykend [reference to illustration, ndr.], seer wel hoedanig het met de stand en plaats van twee Gekleede Vrouw-beelden gelegen is. Laat ons houden dat ontrent A. ’t vast gestelde Punt van het Oog in de Sigt-eynder is, soo vat gy wel, hoedanig en waarom de trekken der Ployen, na datse min of meer ver af van ’t geseyde Punt zijn, of boven of beneden de Sigt-eynder gesien werden, groote verandering in haar Loop ondergaan moeten: Want gelijk de Trekken van de Ployen ontrent B. C. by na regt zijn, om datse deun by A. zijn; soo zijn die van D. E. F G. H. met haar Kring of Omtrek soo veel grooter en ruymer om haar Punt betrokken, of Boogs-gewijse omgebogen, alsse verder van ’t selve Punt A. komen af te wijken. En gelijk dese deelen D. E. F. G. H. alle boven de Sigt-eynder komende, na boven ombuygen, soo verstaatmen ligt dat de Ployen, die om de spanning der Beenen ontrent I. vallen, noodwendig na beneden omgebogen, in haar Loop moeten vallen, om datse beneden de geseyde Gesigt Linie komen, en dat een van dese Leden in stand veranderende, of dat d’een of d’ander Erm anders gestrekt wierd, de Gesigt-stand der Ploy-ing ook veranderen sou. Daar is dan waarlijk een Perspective in de Ploy-ing der Kleedingen en Leden waar te nemen.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] By means of the following Examples the Skill of the fall of Folds with regard to their position of perspective, will be understood so clearly, that there will be no need for a long explanation. Without a doubt you will see very well in the following Illustration, numbered R., [ndr: reference to illustration] to what degree it depends on the position and place of two Dressed Female figures. Let us remember that regarding A. the viewpoint is in the Horizon, as such you will understand how and why the characteristics of the Folds, after they are somewhat removed from said Point, or are seen above or below the Horizon, have to undergo a great adaptation in their fall: Because like the character of the Folds near B. C. is almost straight, because they are tight near A.; as such those of D. E. F. G. H. are so much greater and wider with their Circle or Contour around its Point, or Arch-wise bent, whenever they start to diverge further from that same point A. . And, as the parts D. E. F. G. H. all come above the Horizon, they bend upwards, as such one easily understands that the Folds near the tightening of the muscles around I., necessarily have to fall downwards in their Fall, because they come below the said Horizon, and that – if one of these Limbs would change position, or if one or the other arm would be stretched differently – the Viewpoint of the Folds would also change. As such one can truly perceive a Perspective in the Folds of the Clothing and Limbs.
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Une discrete répetition de plis en forme circulaire, est d’un grand secours pour l’effet des racourcis.
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Das 10. Capitel. Vom Historien-Mahlen.
In der Ausmahlung sollen die Ecken des Stücks nicht leer gelassen, auch nicht überhauffet werden: Insonderheit ist in solchen Gemälden ein Durchsicht zu machen, zu Erkennung des Horizonts Höhe, welche allemahl, wo es nöthig niedriger seyn soll, zu mehrerer Erhebung der Bilder. Die hintersten Theile des Horizonts soll ein Mahler nicht durch andere mahlen lassen, den da durch, wie man im Sprichwort saget, durch zwey Köche die Suppe verdorben, oder allzu salzig gemacht wird.
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{Ist zweyerley/ entweder aus der Practica, oder nach den Regeln}. Dann die Zeichenkunst wird nunmehr fast in zweyerley Manier geübet/ und erscheinet deswegen in der observation sehr ungleich. {und gehet/entweder aus der Practica,} Etliche haben im gebrauch/ nur blind hin all’ aventure, ohne Regeln/ ihrem ungegründten Wahn und den Mutmaßungen der Augen/ in allen natürlichen Dingen/ (da doch solches Augengemerk dem Selbstbetrug sehr ergeben ist) nachzufolgen/ die nachmals keine ration noch demonstration des Effects/ wann das Werk verfärtigt ist/ davon zu geben wissen: und dieses wird genannt/ aus der Practica arbeiten. Hingegen werden gefunden/ die die andere Manier in Obacht nehmen/ wann sie nämlich alles/ vermittels der wahren Regeln/ mit beyfügung der Erkäntnis und Ursache des Effects solcher Arbeit/ hervor bringen. Diese Art und Weise/ heißet/ nach dem Perspectiv und deren Regeln verfahren.
{Die erste/ ist unsicher.} Ob nun wol diese beede Manieren im schwang gehen/ so ist doch die erste Art (wiewol sehr viele/ auch von den berühmtesten Künstlern/ gefunden werden/ die derselben sich bedienen/) nur ein blindes Wesen voll Ungewißheit/ deren man sich nicht untergeben soll. {Ohne Regeln/ kan nichts wichtiges vollbracht werden.} Es ist und bleibet auch eine lautere Unmöglichkeit/ daß einig wichtiges Werk/ ohne Vorwissen oder Beobachtung der wahren Regeln/ zu vollbringen sey: wie solte man dann/ ohne diesen Behuf/ in der Zeichenkunst ein vollkommener Meister können genennet werden? Also haben wir/ wie sonst in allem/ also auch in diesem/ an die unfehlbare sichere Regeln/ auser denen alles unrichtig bleibet/ uns zuhalten.
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219. [Il sera tres-expedient de faire un Modele des choses, dont le Naturel est difficile à tenir, & dont nous ne pouvons pas disposer comme il nous plaist ] Comme des Grouppes de plusieurs Figures, des Attitudes difficiles à tenir long-temps, des Figures en l'air, en Plat-fond, ou élevées beaucoup au dessus de la veuë, & des Animaux mesmes dont on ne dispose pas aisément. Par ce Precepte l'on voit assez la necessité qu'a un Peintre de sçavoir Modeler, & d'avoir plusieurs Modeles de cire maniables. Paul Veronese en avoit un si bon nombre, avec une si grande quantité d'Etoffes différentes, qu'il en mettoit toute une Histoire ensemble sur un Plan dégradé pour grande & pour diversifiée qu'elle fust. Tintoret en usoit ainsi, & Michelange, au rapport de Jean Baptiste Armenini, s'en est servy pour toutes les Figures de son Jugement. Ce n'est pas que je conseille à personne, quand on voudra faire quelque chose de bien considerable, de finir d'apres ces sortes de Modeles : mais ils serviront beaucoup, & seront d'un grand avantage pour voir les Masses des grandes Lumières & des grandes Ombres, & l'effet du Tout-ensemble. Du reste vous devez avoir un Manequin à peu prés grand comme Nature pour chaque Figure en particulier, sans manquer pour cela de voir le Naturel, & de l'appeller comme un témoin qui doit confirmer la chose à vous premièrement, puis aux Spectateurs, comme elle est dans la vérité. Vous pourrez vous servir de ces Modeles avec plaisir, si vous les mettez sur un Plan degradé à proportion des Figures, qui sera comme une table faite exprés, que vous pourrez hausser & rabaisser selon vostre commodité, & si vous regardez vos Figures par un trou ambulatoire, qui servira de Point de veuë & de Point de distance, quand vous l'aurez une fois arresté. Ce mesme trou vous servira encore pour voir vos Figures en Plat-fond, & disposées sur une grille de fil de fer, ou soûtenües en l'air par des petits filets élevez à discretion, ou de l'une & l'autre maniere tout ensemble. Vous joindrez à vos Figures tout ce qu'il vous plaira, pourveu que le tout leur soit proportionné, & qu'enfin vous vous imaginiez vous-mesme n'estre que de leur grandeur : Ainsi l'on verra dans tout ce que vous ferez plus de vérité, vostre Ouvrage vous donnera un plaisir incroyable, & vous éviterez quantité de doutes & de difficultez qui arrestent bien souvent, & principalement pour ce qui est de la Perspective lineale que vous y trouverez indubitablement : pourveu que vous vous souveniez de tout proportionner à la grandeur de vos Figures, & specialement les Points de veuë & de distance : mais pour ce qui est de la Perspective aërée, ne s'y trouvant pas, le Jugement y doit suppléer. {*Ridolfi dans sa Vie.} *Le Tintoret avoit fait des Chambres d'ais & de cartons proportionnées à ses Modeles, avec des portes & des fenestres, par où il distribuoit sur ses Figures des Lumieres artificielles autant qu'il jugeoit à propos ; & il passoit assez souvent une partie de la nuit à considerer & à remarquer l'effet de ses Compositions : Ses Modeles estoient de deux pieds de haut.
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La Platte Peinture. Chapitre XXXIX, p. 310
Esloignement des ouvrages quand ils semblent loing estant floües.
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[…] les mesmes raisons qui m’ont obligé à tenir fortes & distinctes les premieres Figures, m’ont forcé à faire perdre dans l’éloignement le coloris […]. Je ferois un livre, si je voulois m’estendre sur les raisons qui me forcent à la faire perdre dans l’Éloignement : C’est pourquoy je supplie le Curieux de voir en ma traduction du premier livre du Lomasse, le premier & second Chapitre ; principalement au feuillet 9. & 10. Où j’ay inseré une Figure qui fait comprendre facilement, comme les especes, & les images des corps sont portées à notre œil par la vertu des rayons visuels en forme pyramidale dont le Conus des deux lignes qui la forment aboutit à la prunelle.
Quotation
[…] je considerois avec un soin tout particulier, comment il [ndr : Poussin] mesloit les couleurs ensemble pour donner cette diminution de teintes necessaire à arondir les corps, à faire paroistre les jours & les ombres, & à produire ces divers degrez d’éloignement qui font fuïr ou avancer toutes les parties d’un Tableau, ce qu’il a sceu executer avec tant d’art & de beauté.
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ELOIGNEMENT, se dit principalement de certains objets de perspective qui semblent fuir & s’éloigner considérablement. Dans l’éloignement de ce tableau, on voit une riviere, des montagnes. La Forêt de Dodone, peinte par Servandoni, présentoit un bel éloignement : on se sert aussi du mot lointain.
Nunc œquora pingit,
Luminibus fictas procul ostendentia rupes :
Sive recedenti fugitiva palatia Saxe,
Insidias factura oculis.
Pictura Carmen.
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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{Objections sur la composition en gros, et reponse à icelle.}
[…] la composition […] il importe d’observer, que comme dans les Figures particulieres il y des parties qui font la grace, & la perfection d’icelle, quoy que presque cachée dans la douceur des ombrages, & des Demi-teints, de mesme dans l’assemblage historique du Total, il y a des Groups [sic] de figures entières, comme éclipsées à nos yeux ; soit par l’éloignement, ou par la privation de la lumiere : D’ailleurs j’ay affecté de remplir toute la hauteur du tableau par ses deux bouts, pour faire mieux jouer la cheute de ma perspective au milieu, & pour surprendre l’œil en estonnant l’esprit […]
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Of Landskip.
{Landskip.} In drawing Landskip with water colours ever begin with the Skie, and if there be any Sunbeams, do them first.
{Purple Clouds.} For the Purple Clouds, only mingle Lake and white.
{Yellow.} The Sun-beams, Masticot and white.
{Note 1.} Work your blew Skie with smalt only, or Ultramarine.
{Note 2.} At your first working dead colour all the piece over, leave nothing uncovered, lay the colour smooth and even.
{Note 3.} Work the Skie down in the Horizon fainter as you draw near the Earth, except in tempestuous skies, work your further Mountains so that they should seem to be lost in the Air.
{Note 4.} Your first ground must be of the colour of the Earth and dark ; yellowish, brown, green, the next successively as they loose in their distance must also faint and abate in their colours.
{Note 5.} Beware of perfection at a distance.
{Note 6.} Ever place light against dark, and dark against light (that is) the only way to extend the prospect far off, is by opposing light to shadows, yet so as ever they must loose their force and vigor in proportion as they remove from the Eye, and the strongest shadow ever nearest hand.
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Of Foreshortening.
The fourth Excellency in Good Drawing is Foreshortening, which is to take a thing as it appears to our Eye, and not to draw to the full length and proportion of every Part, but to make it shorter, by reason that the full length and bigness is hid from our sight. As if I were to design a Ship standing foreright, there can appear but onely her Fore-part, the rest is hid from our sight, and therefore must not be expressed. […]. Wherefore observe this Rule, that you must always rather imitate the Visible Proportion of things, then the Proper and Natural Proportions before mentioned by Measure ; for the Eye and the Understanding together being directed by the Prospective Art, ought to be the Guide and Measure to judge of Drawing and Painting. Observe therefore that in all Foreshortenings there must be a Proportion observed according to the judgment of the Eye, that what Limbs do appear may agree in Proportion as well as in Foreshortening.
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Be sure in Landskip that you lessen your bodies proportionably according to their distances, so that the farther the Landskip goeth from your eye, the fainter you must express any thing seen at distance, till at last the Sky and the Earth seem to meet, as the Colours in a Rain-bow do.
There are many excellent pieces of Landskip to be procured very easily ; as also of Landskip and Perspective intermixed, which pieces to me were ever the most delightful of any other ; and such I would advise you to practice by ; they, if they be good, being the only helps to teach you proportion of bodies in any position, either near or a-far off.
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Chap. VI, Of LANDKSIP.
The bounds and limits of Landskip are inexpressible, they being as various as fancy is copious ; I will give you only some general Rules for Painting of Landskip, and so conclude this third Book.
In painting of any Landskip always begin with the Sky, the Sun-beams, or lightest parts first ; next the Yellow beams, which compose of Masticote and White ; next your Blew Skies, with Smalt only. At your first colouring leave no part of your ground uncovered ; but lay Your Colours smooth and even all over. Work your Sky downwards towards your Horizon fainter and fainter, as it draws nearer and nearer to the Earth ; you must work your tops of Mountains and objects far remote, so faint that they may appear as lost in the Air : Your lowest and nearest Ground must be of the colour of the earth, of a dark yellowish brown Green, the next lighter Green, and so successively as they lose in their distance, they must abate in their colour. Make nothing that you see at a distance perfect ; as if discerning a Building to be fourteen or fifteen miles off, I know not Church, Castle, House, or the like ; so that in drawing of it you must express no particular sign, as Bell, Portcullis, or the like ; but express it in colours as weakly and faintly as your eye judgeth of it. Ever in your Landskip place light against dark, and dark against light, which is the only way to extend the prospect far off, occasioned by opposing light to shadow ; yet so as the shadows must lose their force in proportion as they remove from the eye, and the strongest shadow must always be nearest hand.
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Proportion is of two sorts either Proper, Expressing the exact Proportion of the Thing to be Represented, or else in Perspective, in Respect of the Eye, differing very much from the other, for according to the Distance of the Thing from the Eye is Judgeth what Proportion the Head hath with the Body.
For should a Carver make a Statue according to true Proportion and place it on high, he that below beholds it will judge it Disproportionable, by Reason the upper Parts will come to the Eye in a Sharp Angle, and the lower Parts in a Blunt.
[...].
So great is the Vertue of Proportion, that nothing delighteth the Eye without it, since the Grace of all Beautifull Forms consists in a Proportionable Measure of Parts, and as Vitruvious saith, that none can proceed with Judgment without Acquaintance with the Force thereof, it giving the Majesty and Beauty to Bodys, whence he calleth it Eurithmia.
It hath been of great Force in exciting Mens Minds to Reverence and Devotion, witness the Statue of Jupiter Carv’d by Phidias ; [...].
Proportion is a Correspondency and Agreement of the Measures of the Parts between themselves, and with the whole in every Work
. This Correspondency Vitruvius cals Commodulation, because a Modell is a Measure, which being taken at first, measures both the Parts and the Whole.
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Perspective (being a Species of Geometry) is a Science treating of Visible Lines, and may be divided into three parts, Optica, Sciographica and Specularia.
Optica is of two kindes, either Physiological or Grammical.
The Physiological part scearcheth the Universal Principles, Causes and Elements of the appearences of things [...].
The Grammical is the Art of Delineation, and is more Necessary to Painting then the other. [...].
Another Species is call’d Sciographica ; It handleth the Causes, Principles, Elements and Properties of Shaddows ; giving the Reason of the Variety of the Apparitions of the Shapes and Images of Things, [...].
The last Species is Specularia, and considereth the Reflections and Refractions of Beams, giving Directions for making Glasses, [...].
The Eye is the Foundation of Perspective, because thence the Natural and the Rational Sight is Formed : Natuaral wherein the shapes of Things seen do come to it simply, by the Beams of light ; Rational, wherein there is farther Consider’d the Reason and Effect of the Sight, even where the Eye cannot be otherwise plac’d then by supposition, as at an infinite distance, &c.
The Eye is call’d by some Italian Authours, the Term ; because by it all Things in a Picture are Limited, and any Thing made without the disposition of this Term, cannot be true, as not being dispos’d for the Sight, nor order’d according to the Visuall Beames, coming to the Eye from the whole.
[...].
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{Die Perspectiv mus wol beobachtet werden.} Es mus aber allhier/ wie in allem/ die Perspectiv künstlich beobachtet werden: daß nämlich erstens das vorgenommene Stuck/ nach proportion des Orts und der Regeln/ sich entweder ordentlich verliere/ oder sich herfür thue und ergrößere; Ferner daß alles/ nach Ordnung des Gebäues/ der Zimmer und Seulen/ klüglich und sauber eingerichtet/ lieblich in die Augen falle; und endlich/daß/ gleichwie das perspectivische Gebäu selber/ also auch die Höhe und Helle/ Gänze oder Härte der Farben/ wie oben gedacht/ sich gemächlich verliere. Und aus solcher guten Eintheilung/ wird des Künstlers Verstand geprüfet.
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Rede bey Examinirung eines Kunst-Gemäldes, p. 26
Die Perspectiv ist diejenige welche alle durch die Invention componirte Cörper also placiret/ daß sie in ihrem Centro gravitatis nach behör an ihrem Ort stehen/ sie giebet ihnen allen ihre gebührende Grösse/ verändert die Geometrische Formen oder Gestalten aller Cörper in Optische Figuren/ lehret die Verkürtzungen in denen Gliedern der Gebährden wohl in acht zu nehmen ; und wie die Farben zusampt dem Lichte/ nach ihrer Entfernung oder Herannahung/ gebrochen oder gantz gelassen müssen werden.
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1. La Proportion se divise en deux parties : l’une, s’appelle Proportion propre de la chose que l’on veut representer & peindre : l’autre, s’appelle Proportion selon l’œil & en Perspective. Par exemple, l’homme de mediocre stature a de longueur neuf ou dix faces ; sa proportion est, qu’il faut que son visage ait la neufieme ou disiesme partie de toute sa hauteur, & c’est de cette proportion ou mesure propre & naturelle des choses que je traiteray en ce premier Livre. L’autre proportion est le respect de la veuë, & est diverse ; parce que selon que la chose est esloignée de l’œil, le mesme œil juge de la proportion que la teste a ou la face avec le reste du corps […]. Or le Peintre ne doit pas observer en sa figure ces deux proportions ; car il est impossible qu’il le puisse faire : mais bien doit-il prendre garde, s’il veut devenir parfait, de ne donner jamais à la figure sa proportion propre & naturelle, parce que ce seroit une tres-grande erreur : […] il est necessaire que si l’un & l’autre [ndr : peintre et sculpteur] a dessin de devenir un nouveau Fidias, ou un Apellés, qu’il fasse tousjours sa Peinture ou Sculpture proportionnée selon le lieu où elle doit estre mise, & à l’œil duquel elle doit estre veuë […] parce que l’œil qui verra la jugera proportionnée.
Terme traduit par FIGURA dans Lomazzo, 1585, p. 29.
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La seconde [ndr : partie] sera la Ligne-de-terre, sur laquelle nous avons accoustumé de placer les plus grandes et voyantes figures, qui par ses escaltantes lumières fera le Dessus.
La troisième [ndr : partie d’une peinture] sera sur la Ligne mitoyenne, qui comme une Haute-contre, fera l’union de ces deux extremes ; et par les sçavant degrez de la Perspective pratique, rendra une agreable harmonïe aux yeux des spectateurs.
Dans le milieu du Tableau, et sur la premiere des susdites parties [ndr : la ligne orisontale], comme dans le lieu le plus honorable, et suivant les regles du docte Lomasse, Miquel l’Ange, et les autres grands Peintres, je placeray l’Arche […]
Les corps qui seront representez en cette partie, seront les plus grands, et les plus détachez de l’ouvrage, comme les plus voisins de nostre veüe.
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{Objections sur la composition en gros, et reponse à icelle.}
[…] la composition […] il importe d’observer, que comme dans les Figures particulieres il y des parties qui font la grace, & la perfection d’icelle, quoy que presque cachée dans la douceur des ombrages, & des Demi-teints, de mesme dans l’assemblage historique du Total, il y a des Groups [sic] de figures entières, comme éclipsées à nos yeux ; soit par l’éloignement, ou par la privation de la lumiere : D’ailleurs j’ay affecté de remplir toute la hauteur du tableau par ses deux bouts, pour faire mieux jouer la cheute de ma perspective au milieu, & pour surprendre l’œil en estonnant l’esprit […] D’autres [ndr : figures] ne paroissent presque point […] à cause des racourcimens de leurs corps.
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Après avoir fait le fonds du Tableau, qui est pour l’ordinaire un Ciel, un Paysage, quelque Drapperie, ou quelque Architecture afin d’unir les figures, notre disciple fera la principale la première, ou bien il commencera par celles qui doivent paroistre les plus éloignées de la veüe prenant garde que les teintes ne soient trop fortes & qu’elles tiennent un peu du fonds, & reservant ses plus vives couleurs pour les figures les plus proches de la veüe, & ses plus riches pour la principale, qui doit donner plus d’éclat au Tableau.
Si les figures les plus proches doivent estre éclairées, il y appliquera son clair plus fort qu’à tout le reste du Tableau ; & si elles doivent estre ombrées, il y employra de mesme son brun le plus fort, & le plus agreable à la veüe, adoucissant cét excez de force avec jugement : car ce n’est ny le grand clair, ny le grand brun, qui font ce bel effet qu’on admire dans les Tableaux, mais le meslange judicieux des couleurs, & la conduite du Peintre à les appliquer selon la convenance naturelle de son sujet.
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{Wat zijn stuk in alles aan te leggen noodwendig.} Als een Schilder dit niet weet, zal zijn werk hem meester werden, en van de natuure afwijkende overhoop leggen, zonder sterk en flaauw, nabyheid en verheid behoorlijk te konnen verkrijgen.
{De ordre is verscheiden na de zaaken.} Men kan wel bevroeden, dat alle zaaken juist niet eveneens willen zijn behandelt, zommige die weinige veranderinge van verheid en nabyheid hebben, kan men op de kragt van de inbeeldinge door de gewoonte gevestigt, laten afloopen; maar nogtans niet in den aanvang van zijn konst-oeffeninge, zommige stukken hebben veele verschieten en gronden, als landschappen; daar ook de logt van onder (na de landschappen) na boven getempert worden, daar zijn bloemstukken, die veelerhanden en wonderlijke mengelingen van bloem en loof hebben; daar zijn kameren en beelden daar in, ook wel om geschiedenissen afte schilderen: die een Leerling ligt versetten; als zy in zijn ordre van aanleggen niet vast en is.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {Proper application of everything is necessary} If a painter does not know these things, he will lose control of his work, which will be chaotic and deviate from nature, having no balance of intense and subdued, nearness and distance. {Different subjects require different orders} As one can imagine, not all subjects should be treated in the same way. For some, with little difference in distances, one can simply rely on imagination as established by habit—but not when one is beginning to practice art. Some pieces have many gradations of distance and grounds, such as landscapes, where sky must also be applied in shades from the lower part (adjacent to the landscape) upward. There are also floral pieces with many amazing combinations of blossoms and leaves. There are interior scenes with human figures, also needed for historical paintings. All these can easily confuse a pupil who is not well versed in the order of application.
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La Platte Peinture. Chapitre XXXIX, p. 309
25. R'accourcissement, r'entrement, r'enfondrement, pour faire paroistre la peinture loing il faut que la chose soit peinte floüement, c'est à dire, doucement, car si elle estoit rude & non pas floüe, elle paroistroit de trop pres.
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La Platte Peinture. Chapitre XXXIX, p. 310
Esloignement des ouvrages quand ils semblent loing estant floües.
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Ce Tableau [ndr : une « fin de Chasse au Cerf » de Oudry] est orné de plusieurs figures à cheval, telles que celle du Roi, de M. le Comte de Toulouse, de M. le Prince Charles & de plusieurs autres Seigneurs. Toutes ces figures sont extrêmement nobles & bien ressemblantes. Mais on n’est pas si content des chevaux qui la plûpart sont dessinés d’une maniere roide & un peu contrainte ; & semblent manquer par leur applond. Le fond de ce Tableau en récompense est tout ce qu’on peut de mieux traité. Il représente un partie de la Forêt de S. Germain […].
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Of Foreshortning
The chiefe use of perspective you have in foreshortning, which is when by art the whole is concluded into one part, which onely shall appeare to the sight, as if I should paint a ship upon the Sea, yet there should appeare unto you but her forepart, the rest imagined hid, or likewise an horse with his brest and head looking full in my face, I must of necessity foreshorten him behind, because his sides and flankes appeare not unto me : this kind of draught is willingly overslipt by ordinary painters for want of cunning and skill to performe it ; and you shall see not one thing among a hundred among them drawne in this manner, but after the ordinary fashion side-wayes, and that but lamely neither.
The use of it is to expresse all manner of action in man or beast, to represent many things in a little roome, to give or shew sundry sides of Cities, Castles, Forts, &c. at one time.
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Of the Head in Foreshortning.
Hitherto I have treated of the Head, both Foreright and in other Positions, but that you might know all that is needfull for the perfect understanding of this profession, it is necessary that I specifie the manner how to draw the Face by an easy, absolute and fair way ; Treating thus I propound to you Methodical means therein, because my intent is to Facilitate the matter in that manner, but without writing thereupon it may be intelligible, for a draught well made hath that power, that it makes it self understood without any discourse of the Author thereon, but I alwayes observe both the one and the other also ; I say that the foreshortning which is made onely with Fretts, Grates, Squares, or with Geometrical Instruments, breed onely a confusion of lines, which is not the best principal of expert Ingenuity, the reason whereof is, that it can hardly be measured by any Rule, unless the whole Body be framed together. Therefore I will shew an easy Rule, very like to that of the foreright Face, that is, to make a Circular draught with the aspect upwards, or downwards, as in the foreright Head, where the Traverse lines are straight, but these go Circularly, for if the Heads flye upwards the Traced strokes and the Divisions must be raised, with caution that the Eares and Eyes fall not out of their due points, as is signified in the first Place.
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Of Foreshortening.
The fourth Excellency in Good Drawing is Foreshortening, which is to take a thing as it appears to our Eye, and not to draw to the full length and proportion of every Part, but to make it shorter, by reason that the full length and bigness is hid from our sight. As if I were to design a Ship standing foreright, there can appear but onely her Fore-part, the rest is hid from our sight, and therefore must not be expressed. […]. Wherefore observe this Rule, that you must always rather imitate the Visible Proportion of things, then the Proper and Natural Proportions before mentioned by Measure ; for the Eye and the Understanding together being directed by the Prospective Art, ought to be the Guide and Measure to judge of Drawing and Painting. Observe therefore that in all Foreshortenings there must be a Proportion observed according to the judgment of the Eye, that what Limbs do appear may agree in Proportion as well as in Foreshortening.
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Shortning.
Is, when a Figure seems of greater quantity than really it is ; as, if it seems to be three foot long, when it is but one : Some call it Fore-Shortning.
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[...] Comme de bien placer sur lesdits Corps, & avec raison, la place du Jour, des Ombres, & Ombrages, ensemble celle de Touches, Teintes ou Couleurs, selon leur degré de force ou d’affoiblissement, qui est ce que j’ay ouy nommer à ce grand Peintre dit, N. Poussin, La Perspective Aerienne, ou de L’air.
A cette occasion diverses personnes ont dit, & d’autres écrit, qu’il estoit impossible de donner une regle dudit affoiblissement & fortifiement autre que par le moyen de la veuë ; Il en est bien quelque chose, Mais je nie absolument qu’on aye jamais trouvé que la seule veuë aye determiné une telle Couleur, devoir estre moins forte de tant ou de tant à l’égard d’une autre plus ou moins éloignées de la baze ou bas du Tableau, ou selon la distance dudit œil à iceluy.
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{Von Verkürzung der Bilder/ was sie sey?}Unsere Vorfahren/ haben allezeit ein wachendes Aug gehabt/ auf die Verkürzung der Figuren: dadurch sie/ dem Gesicht nach/ einen mehrern Schein/ als sie an sich selbst haben/ in die Länge und Höhe bekommen; welches die Dicke der Umriß-Schatten und Liechtes also scheinen machet. In dieser Kunst/ zumal in einfachen Bildern/ hat über andere alle excelliret/ oft-gedachter Michaël Angelo der dann hierzu/ den Nachfolgern zur Lehre/ aus Erde/ Läm/ Gyps oder Wachs/ solche Modellen gemacht/ welche viel standhafter sind/ als die bewegliche lebhafte Bilder. Wann man nun ein verlangtes Model also zu werk gebracht/ setzet man dasselbige/ in gebührlicher Höhe und Distanz, über den Horizont: wornach dann/ desto sicherer/ die Bilder gemacht werden. Die Unwissenheit dieses Handgriffs/ verursachet viel Müh und Arbeit: welche ihrer viele nicht gern auf sich nehmen/ die etwan auch nicht soviel Verstands haben/ dieses Meisterstuck auszusinnen. Es haben aber die Liebhabere dieser Kunst immer mehrers sich beflissen/ mit aufhebung aller Difficulteten/ den bästen Weg zu finden/ wie die Proportion verkürzbar zu machen/ und der rechte Schatten zu erhalten sey/ damit der verlangte effect erfolge. Sie haben auch nicht nachgelassen/ bis man zu unsern Zeiten dessen meisterliche Wissenschaft überkommen.
Es sind deren viele/ welche die Arbeit der Verkürzung verachten und gering schätzen: es sind aber nur die jenige/ so dessen geringe Wissenschaft haben/ und denen die Nuß gar zuhart aufzubeissen fället. Solches ist daraus abzunehmen/ daß sie/ wann man ihnen dergleichen künstliche Stucke vorhält/ und doch gerühmet. Wie dann von dieser Gattung etliche schwere Stucke zu unsern Zeiten verfärtigt worden/ so das Menschliche Gesicht und Augen mächtig geblendet. Es wird aber diese Arbeit/ von unsern Kunstmeistern/ al di sotto in su, das ist/ von der Erden in die Höhe anzusehen/ genennet/ und/ wie gedacht/ von Modellen/ Bildnisen oder lebhaften Personen abgesehen/ die sie erhöhen/ alsdann die Spielung des Schattens in acht nehmen/ und sich bemühen/ solche in ihr Bild zu bringen. Wann nun das Menschliche Auge gegen einem solchen Bild/ so gemeinlich auf etwas empor stehet/ sich wendet/ da zeigen sich ihme erstlich die Fussolen/ Kniehe oder Schenkel/ und dann erst die übrigen Theile des Leibes: daher die Kunst billig diesen Namen bekommen.
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Ayant ainsi exercé ces deux parties, il faut apprendre quelque chose de la Geometrie pratique, & l’usage de mesurer ce qui se peut des Corps visibles de la Nature, comme des Humains, Animaux, Bastimens, Meubles, & autres semblables ; Ensemble les Espaces d’entre iceux suivant leurs differentes positions ; En un mot en pouvoir representer ce qu’on nomme le Geometral, sçavoir le Plan ou Assiette, le Profil, & l’Eslevation par Figure, ou par un simple Devis ; [...].
Or cette pratique du Geometral bien entenduë, donne le moyen de mettre en Perspective tous les corps dont lon peut avoir ou sçavoir la mesure, sans aucune difficulté ny peine, d’autant que la regle de pratiquer la Perspective, n’est differente en aucune façon de celle du Geometral.
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GEOMETRALEMENT, qui a trois figures, le plan, le profil, & l’élevation.
Comme de nombreuses autres parties de texte, ce passage de Florent Le Comte est tiré de l'ouvrage "Les Sentimens (...)" de Testelin, plus précisément à la "Table des préceptes sur le trait" de l'édition de La Haye (Matthieu Rogguet, vers 1693-1694).
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Mais le Dessein du Sculpteur, repliqua Damon, n’est pas le mesme que celuy du Peintre ; car l’un est Geometral, & l’autre Perspectif.
Je vous répons premierement, dit Pamphile, que la maniere differente de se communiquer, n’empesche pas que la chose ne se communique. Secondement, il est certain que le Dessein du Sculpteur & celuy du Peintre est le mesme essentiellement, que l’un & l’autre sont fondez sur des proportions certaines, & que ce qui est en Perspective se peut mesurer comme ce qui est Geometral : & enfin, il est constant que les Sculpteurs se servent de Perspective dans leurs Bas-reliefs, comme les Peintres font dans leurs Tableaux.
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509. [Pour bien faire, &c.] Nostre Autheur [ndr : Charles-Alphonse Dufresnoy] ne parle point icy des premiers commencemens du Dessein, comme du maniement du crayon, du juste rapport que doit avoir la Copie avec son Original, &c. Il suppose, avant que de commencer ses études, que l'on doit avoir une facilité dans la main, pour imiter les beaux Desseins, les beaux Tableaux, & la Ronde bosse ; que l'on doit enfin s'estre fait un Clef du Dessein, pour entrer chez Minerve, où toutes les belles choses se trouvent en abondance, & s'offrent à nous, pour en profiter selon nos soins & nostre Genie.
509. [Vous commencerez par la Geometrie.] Parce que c’est le fondement de la Perspective, sans laquelle vous ne pouvez rien faire en Peinture. La Geometrie est encore tres-utile pour l’Architecture & pour tout ce qui en dépend. Elle est specialement necessaire aux Sculpteurs.
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Il faut commencer par la Geometrie, parce que c’est le fondement de la perspective, sans laquelle vous ne pouvez rien faire en peinture
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L’on doit aussi s’instruire particulierement des regles de la Geometrie & de la Perspective, pour s’en servir facilement & avec sûreté à l’égard des corps solides & immuables, observant comme un moyen fort propre pour dessiner juste, de comparer & opposer les parties qui se rencontrent sur les lignes à plomb, pour se former une espece de Quarré intellectuel ; dessiner les Modelles tels qu’ils sont, sans charger leurs parties, soit qu’ils soient Antiques, ou naturels, qui peuvent être vûs, ou geometralement ou perspectivement, & où l’on doit user de la regle ou du compas.
GEOMETRALEMENT, qui a trois figures, le plan, le profil, & l’élevation.
PERSPECTIVEMENT, qui représente la surface d’un objet, où il faut observer que :
L’on voit l’objet d’une seule vûë, dont les rayons se rassemblent en un seul point.
Que l’œil & l’objet doivent être tous deux immobiles
Qu’il faut concevoir une superficie comme transparente entre l’œil & l’objet, au travers de laquelle soient marquées toutes les apparences de l’objet : c’est ce que l’on appelle TABLEAU.
Que l’œil, le sujet, & le Tableau doivent être situez en distance convenable, laquelle on détermine ordinairement au double de la grandeur du sujet ou du Tableau. Cette situation ainsi déterminée, est le principe sur lequel on fonde le moyen de representer quelque chose que ce soit en perspective.
Que l’on doit amortir le trait après qu’il aura formé toutes les parties de l’ouvrage pour les Tableaux qui doivent être vûs de prés ; mais pour les éloignez, il doit être artistement prononcé, en sorte neanmoins qu’il ne paroisse point de trait du lieu d’où ils doivent être vûs.
Comme de nombreuses autres parties de texte, ce passage de Florent Le Comte est tiré de l'ouvrage "Les Sentimens (...)" de Testelin, plus précisément dans sa table des préceptes sur le trait de l'édition de La Haye (Matthieu Rogguet, vers 1693-1694).
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GEOMETRIE. La Geometrie, dit M. de Piles, est le fondement de la perspective & de l’architecture pittoresque. Elle sert aussi pour trouver les justes proportions des membres & des figures. Mais il faut prendre garde de pousser l’exactitude de trop loin, & l’esprit Geométrique peut tout gâter dans la Peinture comme dans la Poësie ; on doit éviter toute affection, des contours trop égaux, des lignes paralléles, & tout ce qui a l’air de figures Geométrales, comme des quarrés & des triangles ; enfin tout arrangement méthodique, d’où résulte, dit du Fresnoy, une ingrate symétrie.
Sive parallelos plures simul, & vel acutas,
Vel Geometrales (ut quadra triangula) formas :
Ingratamque parisognorum ex ordine quandam
Simmetriam.
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Laet ons nu mede eens besien waer toe nodigh is dat een Schilder eenige kennisse der Mathematische dingen behoort te hebben ; welcke nutticheyt ick met een woordt of twee sal aen wijsen. De reden is dese, om dat hy bequamelick van de radien des ghesichts souden weten te oordeelen, en de omstandicheden van dien, het welcke een Schilder op 't hoochste nodich is.
[proposition de traduction, Léonard Pouy:] Examinons maintenant pourquoi il est nécessaire pour un peintre d’avoir quelques connaissances des principes mathématiques, utilité que je vais vous montrer en un mot ou deux. La raison en est qu’il ne saurait comment juger proprement des rayons de la vue, de leur arrangement et de leur compréhension, lesquelles sont des plus nécessaires à un peintre.
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Wat het woord Harmoge belanght, het schijnt maer alleenlick een onondervindelicke Konst-grepe te beteyckenen, door welcke d’allerbehendighste Konstenaers onghevoelighlick en steelsch-wijse van d’eene verwe in d’andere vallen, sonder datmen de rechte verwisselingh en ’t rechte afscheydsel der selvigher verwen eenighsins kan bespeuren. Wy oordeelen ’t oversulcks niet onghevoeglick tot breeder verstand van dese Harmoge, ofte dit verschiet, een exempel of twee uyt de nature voord te brengen. Want indien wy de gantsch seldsaeme vermenghinge van Zee en Lucht in haer ontwijcken ende ververren oyt hebben aenghemerckt, het en kan ons niet onbekent sijn, hoe wijse beyde ontrent den Horizont ofte ontrent den ghesichteynde, uyt ons ghesicht verliesen; dewijsse nae haer verflauwende verschiet sachtelick in malckander loopen, sich in eenen bedommelden nevel-mist soo wonderbaerlick vereenighende, dat het ons onmogelick is ’t rechte affscheydsel der selvigher aen te wijsen, siet Stat. Papinius Lib. V. Thebaid. Daer is noch in den reghen-boghe een klaerer bewijs van sulcken verschiet der verwen te vinden. Want alhoewelmen in dit veelverwige wonder-werck der nature een groote verscheydenheyd der Coleuren ghewaer wordt, nochtans kanmen niet sien dat de selvighe erghens hardelick aen malckander stooten, dewijlse door een seer aerdigh ververuwde verdrijvinghe niet alleen sachtelick in malckander schijnen te vloeyen, maer oock uyt malckander te groeyen; offe schoon in haere uyterste deylen dapper verschillen, evenwel wordense een in ’t raeken; wantse weder-sijds in haeren tusschen grond soo gantsch soetelick verdwijnen, dat men noch d’eene noch d’andere bescheydenlick sien kan; ende in stede van d’een of d’ander vindt men maer alleen de verstervinghe van twee verwen, die allenghskens verbleyckende heymelick in malckander worden versmolten, siet Ovid. Lib. VI. Metamorph. en Seneca Lib. I. Nat. quaest. Cap. 3.
[Suggested translation, Marije Osnabrugge:] What the term Harmoge is concerned, it appears to just mean an invisible Art-practice, by which the most able Artists move inappropiately and furtively from one colour to the next, without any possibility to perceive the real change and the real border of the same colours. For this reason we do not find it unseemly to produce an example or two from nature to futher understand this Harmoge or chromatic degradation. Because if we have ever seen the rather rare mixing of Sea and Sky in its reclining and distancing, it cannot be unknown to us, how we lose them both out of sight near the Horizon or the vanishing point; the manner in which they softly flow into eachother towards the fading chromatic degradation, uniting themselves so miraculously in a damp fog, that it is impossible to us to point out its true border, see Stat. Papinius (…). In the rainbow we can find an even clearer proof of such a degradation of colours. Because although one becomes aware of the great diversity of colours through this multicolour miracle-work of nature, nevertheless one cannot see that they bump harshly against eachother somewhere, while they appear to not only softly flow into eachother through a very fine painted diminuition of colours, but also grow away from each other; although they differ very much in the outer parts, yet they become one in touching; as they disappear so sweetly in their shared space, that one cannot see one or the other separately; and instead of one or the other one only finds the corruption of two colours, that are secretly melted into eachother by gradually fading, see Ovid (…).
The terms verschiet, verdrijving and versterving are difficult to translate to English. I have chosen the terms degradation (of colours), diminuition and corruption. The user is advised to carefully reconsider these suggested translations. [MO]
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Aldus verdreven wesende, salmen onder het uyterste van het Landtschap, boven ’t flaeuwste, ofte daer de Locht achter de Berghen, en beneden den Orizont of Zichteynder schijnt te gaen, een geheel dun Masticot strijcken, leggende alsoo een streeck langhs het voorschreven Landtschap, of Berghen, en drijven dan alsoo van onderwaerts, naer het Purperken toe, tot het daer in smelte en sich verliese: ’t Welck met een luchtige en veerdighe handt sonder daer in te knoeyen wil gedaen wesen, want anders wort het vuyl, en loopt somtijdts oock wel perijckel om door ’t Papier heen te arbeyden.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] Once it is diminished like that, one should thinly apply Massicot, under the far end of the Landscape, above the weakest, or there where the Air appears to go behind the Mountains and beneath the Horizon, as such placing a line along the aforementioned Landscape, or Mountains, and blending it then from below, towards the Purple, until it melts in it and is lost: Which should be done with a loose and competent hand without messing with it, because otherwise it will become dirty, and sometimes also runs the risk to come through the Paper.
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Door de volgende Voor-beelden sal de Kundschap aangaande den loop der Ployen ten opsigt harer doorsigtkundige stand, soo klaar konnen verstaan werden, datter geen lange verklaring over sal afgevorderd werden. Gy siet buyten twijffel in de volgende Vertoog-schets met R. geteykend [reference to illustration, ndr.], seer wel hoedanig het met de stand en plaats van twee Gekleede Vrouw-beelden gelegen is. Laat ons houden dat ontrent A. ’t vast gestelde Punt van het Oog in de Sigt-eynder is, soo vat gy wel, hoedanig en waarom de trekken der Ployen, na datse min of meer ver af van ’t geseyde Punt zijn, of boven of beneden de Sigt-eynder gesien werden, groote verandering in haar Loop ondergaan moeten: Want gelijk de Trekken van de Ployen ontrent B. C. by na regt zijn, om datse deun by A. zijn; soo zijn die van D. E. F G. H. met haar Kring of Omtrek soo veel grooter en ruymer om haar Punt betrokken, of Boogs-gewijse omgebogen, alsse verder van ’t selve Punt A. komen af te wijken. En gelijk dese deelen D. E. F. G. H. alle boven de Sigt-eynder komende, na boven ombuygen, soo verstaatmen ligt dat de Ployen, die om de spanning der Beenen ontrent I. vallen, noodwendig na beneden omgebogen, in haar Loop moeten vallen, om datse beneden de geseyde Gesigt Linie komen, en dat een van dese Leden in stand veranderende, of dat d’een of d’ander Erm anders gestrekt wierd, de Gesigt-stand der Ploy-ing ook veranderen sou. Daar is dan waarlijk een Perspective in de Ploy-ing der Kleedingen en Leden waar te nemen.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] By means of the following Examples the Skill of the fall of Folds with regard to their position of perspective, will be understood so clearly, that there will be no need for a long explanation. Without a doubt you will see very well in the following Illustration, numbered R., [ndr: reference to illustration] to what degree it depends on the position and place of two Dressed Female figures. Let us remember that regarding A. the viewpoint is in the Horizon, as such you will understand how and why the characteristics of the Folds, after they are somewhat removed from said Point, or are seen above or below the Horizon, have to undergo a great adaptation in their fall: Because like the character of the Folds near B. C. is almost straight, because they are tight near A.; as such those of D. E. F. G. H. are so much greater and wider with their Circle or Contour around its Point, or Arch-wise bent, whenever they start to diverge further from that same point A. . And, as the parts D. E. F. G. H. all come above the Horizon, they bend upwards, as such one easily understands that the Folds near the tightening of the muscles around I., necessarily have to fall downwards in their Fall, because they come below the said Horizon, and that – if one of these Limbs would change position, or if one or the other arm would be stretched differently – the Viewpoint of the Folds would also change. As such one can truly perceive a Perspective in the Folds of the Clothing and Limbs.
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{Men stelt vier deelen in de Logt.} ’t Is noodig, hoewel alles in de Logt ongevoelig verflaauwt nogtans ordres halven, en om d’inbeeldinge te voldoen tot het regt aanleggen en koloreeren, eenige deelen in zijn Logt te aanmerken, als men des zelfs gantsche breete in ’t tafereel verkooren heeft, en zo stellen w’er vier zullende dus alle zoorten van logten en haare werkingen in landschap en wateren verklaaren, daarze sagt in saamensmelten.
{Helderen Logts.} Wy vangen dan aan met een heldere Logt, diewe na die gesegde trappen van onder af van om laag na ’t toppunt zullen verklaaren.
{Eerste deel van agteren.} ’t Eerste deel, omtrent de gezigteinder schildertmen met smalt of ultramarijn, met wit vermengt en een weynig lak, om te doen wegwijken; en hoe nader aan de gezigteinder, hoe meer dit moet plaats hebben: gelieft ‘er iemand wat ligten oker by te doen, wy laaten hen dat vry.
{Tweede.} ’t Tweede deel, datwe als nader ’t oog, wat breeder volgens de regulen van de doorzigtkunde nemen, wilt na dat het ’t eerste deel naader komt of verder daar van afwijkt, de lak en ligten oker van de mengelinge des eersten deels vry en wel in ’t naaste op de helft vermindert hebben.
{Derden.} En om dezelve reeden moetmen in ’t derde deel gants weynig lak gebruiken, en veel minder ligten oker, {Vierde.} gelijk als het vierde deel, alleen smalt of ultramarijn en wit begeert.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {We divide the sky into four parts} Even though everything in the sky blends together in imperceptible degrees, it is necessary nevertheless, in order to arrive at an orderly approach and clear ideas for a proper composition and coloring, to identify a few parts of the sky, if one has chosen to include its entire expanse in the picture. We therefore posit four of them, and will explain all the kinds of sky and their effects on landscape and water, where they gradually melt together. {Clear sky}We begin then with a clear sky, which we will explain in terms of the parts mentioned, starting from the lowest and proceeding to the highest point. {First part in the background} The first part, around the horizon, is painted with smalt or ultramarine mixed with white and a little lake in order to make it recede, and the closer it is to the horizon the more it must recede. If someone wants to add a little light ochre, he should feel free to do so. {Second part} The second part, which in keeping with the rules of perspective we make larger, will need approximately half of the lake and light ochre used in the mix of the first part, depending on whether it is nearer or further away from the first part. {Third and fourth part} And for the same reason very little lake should be used in the third part, and much less light ochre, while the fourth part requires only smalt or ultramarine and white.
In the German translation, six parts are distinguished instead of four. [MO]
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De wolken dan in een eerst helder aangelegde Logt stoffeert men nevens ’t blaauw op ’t hoogste met smalt, lak en swart en wit, en een weinig bruin, als het blaauw is, en men hoogtze op met de koleur die naast by den gezigteinder is.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] The clouds, then, in a sky first painted as clear, are added beside the blue in the uppermost part with smalt, lake, black, and white, also a little brown if it [i.e. the sky behind them] is blue, and they are heightened with the color closest to the horizon.
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{Wonderlijke veranderlijkheid.} Om nu in de avondlogten veele wonderlijke veranderingen in te voeren, kanmen de Zonne van een tot agt graden wel verbergen onder den gezigteinder: en dan overweegen, wat al speelingen, straalingen door weersteutinge en straalbuiginge tot ons oog konnen komen, en dikwils zig in ’t bespiegelen van zoodanige lugten oeffenen, om de inbeeldinge en vernuftige uitvindingen veerdiger te maaken, […]
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {Amazing variations, transition to the night}In order to introduce many amazing variations into the evening sky, one can conceal the sun between one and eight degrees below the horizon and then consider all the play and radiance caused by the bouncing and bending of light rays that can strike our eye, and practice diligently the mirroring of such skies in order to hone one’s perception and skills.[…]
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Verders is zeer noodig op te merken, dat, gelyk de voorwerpen in een groote distantie verkleenen, desgelyks na maate der zelve de koleuren moeten verminderen, en allengs graauwer werden. De natuur leert ons het zelve. Doch ik heb bevonden, dat men zelfs eene der hoofdkoleuren in ’t verschiet mag plaatsen, zonder dat die voor dringen zal, wanneer men ze met gelyke koleuren, uit des zelfs natuur oorsprongkelyk getrokken, verzeld;
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 334-335:] Il reste à observer que comme les objets diminuent à une certaine distance, il faut de même que les couleurs locales en deviennent plus vagues & d’un ton plus grisâtre, à raison de leur éloignement, ainsi que la nature nous l’enseigne ; ce qu’il faut attribuer à l’air ambiant qui se trouve entre notre œil & les objets. […]
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{Wat zijn stuk in alles aan te leggen noodwendig.} Als een Schilder dit niet weet, zal zijn werk hem meester werden, en van de natuure afwijkende overhoop leggen, zonder sterk en flaauw, nabyheid en verheid behoorlijk te konnen verkrijgen.
{De ordre is verscheiden na de zaaken.} Men kan wel bevroeden, dat alle zaaken juist niet eveneens willen zijn behandelt, zommige die weinige veranderinge van verheid en nabyheid hebben, kan men op de kragt van de inbeeldinge door de gewoonte gevestigt, laten afloopen; maar nogtans niet in den aanvang van zijn konst-oeffeninge, zommige stukken hebben veele verschieten en gronden, als landschappen; daar ook de logt van onder (na de landschappen) na boven getempert worden, daar zijn bloemstukken, die veelerhanden en wonderlijke mengelingen van bloem en loof hebben; daar zijn kameren en beelden daar in, ook wel om geschiedenissen afte schilderen: die een Leerling ligt versetten; als zy in zijn ordre van aanleggen niet vast en is.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {Proper application of everything is necessary} If a painter does not know these things, he will lose control of his work, which will be chaotic and deviate from nature, having no balance of intense and subdued, nearness and distance. {Different subjects require different orders} As one can imagine, not all subjects should be treated in the same way. For some, with little difference in distances, one can simply rely on imagination as established by habit—but not when one is beginning to practice art. Some pieces have many gradations of distance and grounds, such as landscapes, where sky must also be applied in shades from the lower part (adjacent to the landscape) upward. There are also floral pieces with many amazing combinations of blossoms and leaves. There are interior scenes with human figures, also needed for historical paintings. All these can easily confuse a pupil who is not well versed in the order of application.
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[NDR : Définition de opschilderen] Hier moetmen, om de beste manier te volgen, van achter beginnen, te weeten de lucht, en dus allengs na vooren toe, zo behoud men altoos een bekwame en vogtige grond achter de Beelden, om den uitersten omtrek daar in te doen verdwynen, het welk, anders begonnen, ondoenelyk is. Behalven dit is'er noch een voordeel in […] dat men gewaar werd dat het stuk vorderd, en alles by malkander, zo in schikking, als houding wel staat, en daar door geduurig het oog kitteld en vermaakt, waar door de lust, zo menigmaal men het ziet, opgewekt en aangezet word.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 63:] [NDR : Définition de le couler ou la première couche des couleurs ] Pour faire ce travail avec fruit, il faut commencer par le fond, c’est-à-dire le ciel ; pour continuer de même en avançant graduellement vers le premier plan. De cette manière on conserve un fond gras & humide pour y faire fondre les contours des objets ; ce qui est absolument impossible en suivant une autre méthode. Il en résulte encore un second avantage […] qu’on aperçoit des progrès qu’on faits, & que la disposition & la convenance des objets se présentent plutôt à l’œil ; ce qui, en flattant la vue, reveille le courage & l’amour du travail […]
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Men neem nu in acht dat die dwarsse, welke door het stuk loopt, Horizont genaamt word; en het Oogje, het oogpunt. [ndr: reference to illustration] De Linien, die uit dezelve voortkoomen, al waaren ‘er noch zo veel, zijn Oogstralen. De Dwarsstreep, die daar onder regt door loopt, is de Bazis of Grondlinie. De twee streepjes aan weerzyden den Horizont, noemtmen Distantie. Aldus geeven wy elk hune eigen benaamingen. Deze moetmen geduurig nazien; om dezelve van buiten te kennen, en zo het gebeurt, dat ‘er een dwarsse linie tusschen de Bazis en den Horisont is, dan zegtmen Paralel aan den Horizont, doch zo dezelve heel laag is, dan noemt men die Paralel aan de Bazis.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] One observes that this transversal [ndr: line] that runs through the piece, is called Horizon; and the little eye, the point of view. The lines that come from it, even if there are many, are eye beams. The transversal line, which runs straight through it, is the basic or ground line. The two lines on either side of the Horizon, is called distance. As such we give each their proper name. One should review these at length; to learn them inside out, and if it happens that there is a transversal line between the Basis and the Horizon, one calls it parallel to the horizon, but if it is very low, one calls it parallel to the Basis.
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Le Peintre le fait [ndr : imiter la nature] sur le plan & sur la plate superficie, qui est une des principales raisons pour laquelle la Peinture doit estre estimée plus ingenieuse & de plus grande excellence que la Sculpture, parce qu’avec le seul Art, sur le plan où il n’y a que longueur & largeur, elle represente & fait voir à l’œil la troisième dimension qui est la grosseur ou relief ; & ainsi fait paroistre des corps sur le plan où naturellement il n’y en a pas.
Terme traduit par GROSSEZZA dans Lomazzo, 1585, p. 20.
Quotation
Es bezeugen die Gründe iedes Meisters Verstand/ wann solche wol aneinander gebunden zusammen halten/ des Lands Hinweichen/ oder herkommen andeuten. Also wird/ in den Bäumen erfordert/ daß man eine rechte Manier annehme/deren Form/ Art und Umschlägerecht zu entwerffen/ ihrer Gattung in Proportion und Farb erkentlich nachzuahmen/ und das Hinweiteren/ oder Herbeynäheren/ nach Ordnung der Perspectiv, das Entweichen aber/ vermittels der Farb-Brechung/ zu wegen zu bringen
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[Suggested translation, Marije Osnabrugge:] As the Athenians thought to have great reason to honour and serve their patron god Minerva above all the other Gods and Godesses, as such they thought it well to erect a beautiful statue for her on an elevated base; they commissioned two of the very best Artists, Alcamenes and Phidias¸to do this; and they meanwhile let it be known that the statue that was to be judged the best in everyone’s judgement, would be paid for with a nice sum of money, so the Artists eagerly went to work, driven by the hope for great profit and greater honour that appeared would follow from it. Alcamenes was completely inexperienced in the Mathematical Arts, and thought that he had acquitted himself farily well, when his statue appeared beautiful to those who were standing close. Phidias on the other hand had decided, according to the knowledge that he had from the Geometrical and the Optical sciences, that the whole appearance of the statue would change following the situation of the envisioned height, (…) as such saw the tides change within a matter of hours; because as the sweetness that one could perceive up close in the lovely statue of Alcamenes, disappeared because of the height and changed into a certain hardness, as such the crooked deformity of Phidias’ statue was softened miraculously by the forshorthening of the heightened location, and the difference in craftsmanship between the two artists was so remarkably large, that the one received the deserved praise, the other, on the other hand, was brought to shame with his work, see […]
In recounting the story of the competition between Alcamenes and Phidias for the commission of a statue of Minerva, Junius explains the importance of knowledge (kennis) of mathematics, geometry and optics for an artist. In the case of the two sculptors, Phidias’ knowledge makes the difference in the effect that the statue has on the beholders. In the Dutch edition, JUnius is much more explicit than in the English and Latin edition in his analysis of why Phidias’ sculpture was more successful in the end. He explains and identifies the foreshortening as the decisive factor. [MO]
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Wat het woord Harmoge belanght, het schijnt maer alleenlick een onondervindelicke Konst-grepe te beteyckenen, door welcke d’allerbehendighste Konstenaers onghevoelighlick en steelsch-wijse van d’eene verwe in d’andere vallen, sonder datmen de rechte verwisselingh en ’t rechte afscheydsel der selvigher verwen eenighsins kan bespeuren. Wy oordeelen ’t oversulcks niet onghevoeglick tot breeder verstand van dese Harmoge, ofte dit verschiet, een exempel of twee uyt de nature voord te brengen. Want indien wy de gantsch seldsaeme vermenghinge van Zee en Lucht in haer ontwijcken ende ververren oyt hebben aenghemerckt, het en kan ons niet onbekent sijn, hoe wijse beyde ontrent den Horizont ofte ontrent den ghesichteynde, uyt ons ghesicht verliesen; dewijsse nae haer verflauwende verschiet sachtelick in malckander loopen, sich in eenen bedommelden nevel-mist soo wonderbaerlick vereenighende, dat het ons onmogelick is ’t rechte affscheydsel der selvigher aen te wijsen, siet Stat. Papinius Lib. V. Thebaid. Daer is noch in den reghen-boghe een klaerer bewijs van sulcken verschiet der verwen te vinden. Want alhoewelmen in dit veelverwige wonder-werck der nature een groote verscheydenheyd der Coleuren ghewaer wordt, nochtans kanmen niet sien dat de selvighe erghens hardelick aen malckander stooten, dewijlse door een seer aerdigh ververuwde verdrijvinghe niet alleen sachtelick in malckander schijnen te vloeyen, maer oock uyt malckander te groeyen; offe schoon in haere uyterste deylen dapper verschillen, evenwel wordense een in ’t raeken; wantse weder-sijds in haeren tusschen grond soo gantsch soetelick verdwijnen, dat men noch d’eene noch d’andere bescheydenlick sien kan; ende in stede van d’een of d’ander vindt men maer alleen de verstervinghe van twee verwen, die allenghskens verbleyckende heymelick in malckander worden versmolten, siet Ovid. Lib. VI. Metamorph. en Seneca Lib. I. Nat. quaest. Cap. 3.
[Suggested translation, Marije Osnabrugge:] What the term Harmoge is concerned, it appears to just mean an invisible Art-practice, by which the most able Artists move inappropiately and furtively from one colour to the next, without any possibility to perceive the real change and the real border of the same colours. For this reason we do not find it unseemly to produce an example or two from nature to futher understand this Harmoge or chromatic degradation. Because if we have ever seen the rather rare mixing of Sea and Sky in its reclining and distancing, it cannot be unknown to us, how we lose them both out of sight near the Horizon or the vanishing point; the manner in which they softly flow into eachother towards the fading chromatic degradation, uniting themselves so miraculously in a damp fog, that it is impossible to us to point out its true border, see Stat. Papinius (…). In the rainbow we can find an even clearer proof of such a degradation of colours. Because although one becomes aware of the great diversity of colours through this multicolour miracle-work of nature, nevertheless one cannot see that they bump harshly against eachother somewhere, while they appear to not only softly flow into eachother through a very fine painted diminuition of colours, but also grow away from each other; although they differ very much in the outer parts, yet they become one in touching; as they disappear so sweetly in their shared space, that one cannot see one or the other separately; and instead of one or the other one only finds the corruption of two colours, that are secretly melted into eachother by gradually fading, see Ovid (…).
The terms verschiet, verdrijving and versterving are difficult to translate to English. I have chosen the terms degradation (of colours), diminuition and corruption. The user is advised to carefully reconsider these suggested translations. [MO]
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V. Daer moet waerghenomen werden datter (soo die Historie eenighsins sulckx vereyscht) eenighe hooghte in ghebracht werdt, tot rijckelyckheydt van 't werck, en sooder twee in ghebracht werde, dat d'eene altijts de meeste blijft, en dat op die plaets daermen de meeste heerlyckheydt wil uytbeelden.
V. Il faut observer que (si l’Histoire l’exige quelquefois) quelque hauteur soit rajouté pour l’enrichissement de l’œuvre, et si on en rajoute deux, il faudra toujours que l’un soit le plus important et ceci à l’endroit où on voudra représenter la plus grande noblesse.
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LE DISCIPLE.
[...]
Premierement je dis, au sujet de dessiner correctement à veuë d’œil d’aprés le naturel, une chose que vous sçavez ne devoir estre contestée, (qui est) que les parties d’un objet élevé ou abaissé au dessus de nostre œil ou horizon, & mesme scituées d’un & d’autre costé d’iceluy, apparoissent à l’œil plus petites, & aussi plus foibles en leur force de couleur, d’où resulte que celuy qui n’a eu aucune instruction ny avis, qu’il ne les faut pas ainsi diminuer, ne manquera pas de les diminuer & affoiblir, & ainsi faisant, sa coppie ne luy fera pas la mesme vision que son Naturel ou Original ; Qui est ce que l’on pretend qu’elle fasse ; car au contraire elle sera differente, à cause de cette diminution qu’il ne falloit pas faire, puisque n’ayant rien diminué à la coppie, cette diminution se fera de l’œil à elle mesme, ainsi que de l’œil au naturel, qui n’est pas non plus diminué : Mais comme ces particularitez sont amplement expliquées dans le Traité des Leçons de l’Academie fait par Monsieur Bosse, aux Estampes ou Planches, 51. 58. 59. 60. & 61 [ndr : BOSSE Abraham, Traité des pratiques géométrales et perspectives enseignées dans l’Académie Royale et de peinture et de sculpture, Paris, 1665]. Et mesme reconnoistre sur ce que je viens d’avancer, que celuy qui entend dire & qui voit que les objets les plus éloignez de son œil luy apparoissent plus petits, ne tombe encore dans l’erreur de les representer ainsi.
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9 Op vercorten en verminderen letten, {Op de vercortinge behoeft ghemerckt.}
Ghelijck men in’t leven siet, ick bespreke,
Al ist geen metselrie, die nauwe
Wetten Behoeft, soo moet ghy doch weten te setten
Op den Orisont recht u oogh’ oft steke, {Den Orisont is, daer Hemel en water scheyden, oft somtijts daer aerde en locht scheyden.}
Dat is, op des waters opperste streke,
Al watter onder is sietmen dan boven,
En t’ander sietmen van onder verschoven.
D'après NOLDUS 2008, p. 127-128:] 9 Je vous conjure de faire attention au raccourci {Il faut faire attention au raccourci.} et à la diminution, comme on le voit dans la vie. Même si ce n’est pas de l’architecture, qui a besoin de Lois strictes, il faut quand même savoir placer votre point de fuite correcterment sur l’Horizon {L’Horizon est là où le Ciel et l’eau se séparent, ou parfois, là où la Terre et l’air se séparent.} c’est-à-dire sur la ligne supérieure de l’eau. Ce qui se trouve dessous se voit d’en haut, et le reste est vu d’en bas. 10 Pour ce qui est au fond, tu ne pourras jamais être trop vague. Tu dois être moins généreux dans les sombres que dans les clairs, et penser l’épaississement de l’Air, qui le rend bleuâtre, et qui entrave la vue de ce qui est loin et empêche toute tentative de percevoir avec précision. On peut parfois, modérément, disposer les éléments, comme si les rayons du Soleil traversaient les nuages et descendaient ensuite sur les Villes et les Montagnes. {Qu’il faut ombrager des Montagnes ou des Villes par des nuages, et montrer les nuages dans l’eau.}
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Wat het woord Harmoge belanght, het schijnt maer alleenlick een onondervindelicke Konst-grepe te beteyckenen, door welcke d’allerbehendighste Konstenaers onghevoelighlick en steelsch-wijse van d’eene verwe in d’andere vallen, sonder datmen de rechte verwisselingh en ’t rechte afscheydsel der selvigher verwen eenighsins kan bespeuren. Wy oordeelen ’t oversulcks niet onghevoeglick tot breeder verstand van dese Harmoge, ofte dit verschiet, een exempel of twee uyt de nature voord te brengen. Want indien wy de gantsch seldsaeme vermenghinge van Zee en Lucht in haer ontwijcken ende ververren oyt hebben aenghemerckt, het en kan ons niet onbekent sijn, hoe wijse beyde ontrent den Horizont ofte ontrent den ghesichteynde, uyt ons ghesicht verliesen; dewijsse nae haer verflauwende verschiet sachtelick in malckander loopen, sich in eenen bedommelden nevel-mist soo wonderbaerlick vereenighende, dat het ons onmogelick is ’t rechte affscheydsel der selvigher aen te wijsen, siet Stat. Papinius Lib. V. Thebaid. Daer is noch in den reghen-boghe een klaerer bewijs van sulcken verschiet der verwen te vinden. Want alhoewelmen in dit veelverwige wonder-werck der nature een groote verscheydenheyd der Coleuren ghewaer wordt, nochtans kanmen niet sien dat de selvighe erghens hardelick aen malckander stooten, dewijlse door een seer aerdigh ververuwde verdrijvinghe niet alleen sachtelick in malckander schijnen te vloeyen, maer oock uyt malckander te groeyen; offe schoon in haere uyterste deylen dapper verschillen, evenwel wordense een in ’t raeken; wantse weder-sijds in haeren tusschen grond soo gantsch soetelick verdwijnen, dat men noch d’eene noch d’andere bescheydenlick sien kan; ende in stede van d’een of d’ander vindt men maer alleen de verstervinghe van twee verwen, die allenghskens verbleyckende heymelick in malckander worden versmolten, siet Ovid. Lib. VI. Metamorph. en Seneca Lib. I. Nat. quaest. Cap. 3.
[Suggested translation, Marije Osnabrugge:] What the term Harmoge is concerned, it appears to just mean an invisible Art-practice, by which the most able Artists move inappropiately and furtively from one colour to the next, without any possibility to perceive the real change and the real border of the same colours. For this reason we do not find it unseemly to produce an example or two from nature to futher understand this Harmoge or chromatic degradation. Because if we have ever seen the rather rare mixing of Sea and Sky in its reclining and distancing, it cannot be unknown to us, how we lose them both out of sight near the Horizon or the vanishing point; the manner in which they softly flow into eachother towards the fading chromatic degradation, uniting themselves so miraculously in a damp fog, that it is impossible to us to point out its true border, see Stat. Papinius (…). In the rainbow we can find an even clearer proof of such a degradation of colours. Because although one becomes aware of the great diversity of colours through this multicolour miracle-work of nature, nevertheless one cannot see that they bump harshly against eachother somewhere, while they appear to not only softly flow into eachother through a very fine painted diminuition of colours, but also grow away from each other; although they differ very much in the outer parts, yet they become one in touching; as they disappear so sweetly in their shared space, that one cannot see one or the other separately; and instead of one or the other one only finds the corruption of two colours, that are secretly melted into eachother by gradually fading, see Ovid (…).
The terms verschiet, verdrijving and versterving are difficult to translate to English. I have chosen the terms degradation (of colours), diminuition and corruption. The user is advised to carefully reconsider these suggested translations. [MO]
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I. De plaets is van noode te weten daermen hangen wil dat ghemaeckt sal worden, om verscheyde redenen; om 't licht: om de hooghte des plaets: om soo vorder ons afstant en
Orisont te nemen; waer toe oock dient dat alle Ordineerders de grondt van de Perspectif behooren grondigh te verstaen.
I. Il est nécessaire de connaître le lieu où l’on veut accrocher ce qui sera fait, et cela pour plusieurs raisons : pour tenir compte de la lumière, de la hauteur du lieu, et également pour que nous puissions prendre du recul et situer l’horizon comme il convient, ce pourquoi il est utile à tous les ordonneurs de comprendre de façon approfondie les fondements de la perspective.
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Aldus verdreven wesende, salmen onder het uyterste van het Landtschap, boven ’t flaeuwste, ofte daer de Locht achter de Berghen, en beneden den Orizont of Zichteynder schijnt te gaen, een geheel dun Masticot strijcken, leggende alsoo een streeck langhs het voorschreven Landtschap, of Berghen, en drijven dan alsoo van onderwaerts, naer het Purperken toe, tot het daer in smelte en sich verliese: ’t Welck met een luchtige en veerdighe handt sonder daer in te knoeyen wil gedaen wesen, want anders wort het vuyl, en loopt somtijdts oock wel perijckel om door ’t Papier heen te arbeyden.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] Once it is diminished like that, one should thinly apply Massicot, under the far end of the Landscape, above the weakest, or there where the Air appears to go behind the Mountains and beneath the Horizon, as such placing a line along the aforementioned Landscape, or Mountains, and blending it then from below, towards the Purple, until it melts in it and is lost: Which should be done with a loose and competent hand without messing with it, because otherwise it will become dirty, and sometimes also runs the risk to come through the Paper.
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Ten Tweeden, een schoonen, suyv’ren, en gestreckten locht, die wat sommer en koelder van ghesteltheydt schijnt, sonder veel verscheydentheyt der Coleuren, moet aengeleyt worden met schoon Ascus, als boven geset is; en met dit selve Blaeuw dat met wat meer Wits getempert is, salmen onder het bovenste Blaeuw aenleggen, en soetjens van boven nederwaerts verdrijven, invoegen dat het altijdt een versoetend Blaeuw blijve, en op den Orizont het lichtste kome te wesen; dan salmen met den voorschreven Ascus hier en daer eenige veranderlijcke streecken, flaeuwelijck in ’t verschiet aenwijsen, altijt opmerckende datse wijckende blijven, en groote ruymte vertoonen.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] Secondly, a clean, pure and quiet Air, which appears a bit more somber and cool of condition, without a lot of variety of Colours, should be build up with clean Ascus, as said above; and with the same Blue, mixed with some more White, one will build up underneath highest Blue, and gradually blend from high to low, and it always has to remain a sweetening blue, and be the lightest on the Horizon; then one should vaguely accentuate some variable touches in the distance with the aforementioned Ascus, always observing that they remain diminishing, and show great depth.
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Men neem nu in acht dat die dwarsse, welke door het stuk loopt, Horizont genaamt word; en het Oogje, het oogpunt. [ndr: reference to illustration] De Linien, die uit dezelve voortkoomen, al waaren ‘er noch zo veel, zijn Oogstralen. De Dwarsstreep, die daar onder regt door loopt, is de Bazis of Grondlinie. De twee streepjes aan weerzyden den Horizont, noemtmen Distantie. Aldus geeven wy elk hune eigen benaamingen. Deze moetmen geduurig nazien; om dezelve van buiten te kennen, en zo het gebeurt, dat ‘er een dwarsse linie tusschen de Bazis en den Horisont is, dan zegtmen Paralel aan den Horizont, doch zo dezelve heel laag is, dan noemt men die Paralel aan de Bazis.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] One observes that this transversal [ndr: line] that runs through the piece, is called Horizon; and the little eye, the point of view. The lines that come from it, even if there are many, are eye beams. The transversal line, which runs straight through it, is the basic or ground line. The two lines on either side of the Horizon, is called distance. As such we give each their proper name. One should review these at length; to learn them inside out, and if it happens that there is a transversal line between the Basis and the Horizon, one calls it parallel to the horizon, but if it is very low, one calls it parallel to the Basis.
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Om nu met gewisse treeden, tot het geheim der konst, in ordre te gaan, zullen wy het werk en den Konstenaar in zyn beezigheden volgen, en deze grondreegelen voor af laaten gaan, door hem in het ordineeren van een stuk waar te neemen. Hy geeve dan voor al wel acht, waar zyn stuk geplaatst moet worden, om den Horisont en oogpunt wel te stellen. Hy moet letten waar den dag van daan komt, of het krachtig gedaagd moet zyn, en vlak van schaduw, als digt aan de glaazen, dan zwak en smeltende, wanneer het ver daar af zy, het welk men, of in een Landschap of kamer, haast gewaar zal worden, en of het in de schaduw gloeijend moet zyn of niet; want het is zeker, dat de voorwerpen, schoon levensgroote, in die twee plaatzen zeer verschillende zyn, zo wel als kleene dingen: wie zulks niet bevatten kan, moet een gering verstand bezitten. Hy neem desgelyks nauw acht op de Perspectief, en vaar als dan voord, met schilderen, na de voorverhaalde wyze van handelen, welke, wel waargenomen, de koleuren zuyver gespaard, ider op zich zelf daar het behoord, en nochtans daar zy eindigen, met groote penseelen of borstels, in malkander verdreeven zynde, zo zal hy gewisselyk een goed stuk werks volvoeren.
[D'après DE LAIRESSE, 1787, p.57-58:] […] ce qu’il faut observer dans la composition d’un tableau. Il doit commencer, avant tout, par remarquer dans quel endroit & à quelle hauteur le tableau qu’il va faire doit être placé, a fin d’en bien disposer en conséquence, l’horizon & le point de vue. Il observera aussi de quel côté tombe le jour, & s’il faut que la lumière soit ouverte & forte, le tableau devant être placé près du jour; ou si elle era faible & vague, à cause que l’ouvrage doit se trouver loin de la fenêtre. Il ne faut pas non plus qu’il néglige de donner aux reflets & aux ombres mêmes le degré de force qui leur convient; car il est connu que les objets de grandeur naturelle ne font pas moins un effet fort différent, suivant la lumière à laquelle ils sont exposés, que les petits tableaux de chevalet; ainsi qu’il est facile de s’en convaincre. Il doit de même fixer son attention sur la partie de la perspective; pour se mettre ensuite à exécuter, suivant la méthode de manier le pinceau que nous avons indiquée plus haut, en disposant avec intelligence & franchise les couleurs locales, & en les fondant ensemble avec la grande brosse; ce qui le conduira à produire un bon ouvrage.
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Worden wy dan door een verbeelding der natuur misleid, hoe veel te grooter achten wy den Konstenaar niet die zulks te weeg gebracht heeft? […] Dit aldus zynde, zo moeten wy ook trachten de natuur en de waarschynlykheid op te volgen, en vooral op de regelen der Perspective Optique acht […]Hier uit volgt, dat de laage oog- en zichtpunten, of horizont, de beste en natuurlykste in een Conterfeitsel zyn, die het meest de zinnen zullen bedriegen en misleiden, wanneer het licht en de afstand, volgens de eigenschap der plaats daar men het stellen wil, wel waargenomen zyn. Doet men zulks niet, zo zal men ook een strydige uitwerking zien met die welke men daar van verwagt heeft.
[D'après DE LAIRESSE 1738, p. 360:] If we are thus misled by a Representation of Nature, how great must the Master be who did it ! […] If this be the Case, we ought to endeavour to follow Nature and Likelihood, and principally to observe the Rules of Perspective [ndr : Optics] […] Hence it follows, that low Horizons, or Points of Sight, are the best and most natural in a Portrait, and will most deceive the Senses, if the Light and Diftance, with respect to the Place where the Picture is to be set, be well observed ; otherwife the Effect will be contrary to what we expected.
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Das 10. Capitel. Vom Historien-Mahlen.
In der Ausmahlung sollen die Ecken des Stücks nicht leer gelassen, auch nicht überhauffet werden: Insonderheit ist in solchen Gemälden ein Durchsicht zu machen, zu Erkennung des Horizonts Höhe, welche allemahl, wo es nöthig niedriger seyn soll, zu mehrerer Erhebung der Bilder. Die hintersten Theile des Horizonts soll ein Mahler nicht durch andere mahlen lassen, den da durch, wie man im Sprichwort saget, durch zwey Köche die Suppe verdorben, oder allzu salzig gemacht wird.
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{Wat Houdinge is.} Houdinghe dan om den sin van het woort ende de kracht van hare ware eygenschap uyt te drucken, is dat ghene, ’t welck alles wat in een Teyckeningh ofte Schilderye komt, doet achter, en voor uytwijcken, en van het voorste tot het middelste, en achterste, alles op sijn plaets doet staen; invoeghen dat yeder dingh sijn eygen stant-plaets, soo van behoorlijcke Groote en Coleur, als Licht en Schaduwe komt te behouden, en datmen de wijtheidt van de plaets die tusschen yeder Beeldt of Lichaem open en ledigh is, wijckende ofte na sich toekomende natuerlijck met de Oogh, als of het met de Voeten toeganckelijck waere, kan na-speuren, dat hem yder dingh op sijn eygene plaets bevindt; daerom sy dan Houdinghe genoemt wert.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] {What Harmony is.} To express the meaning of the word and the power of her true characteristic, is that which makes everything that occurs in a Drawing or Painting go backwards or come forwards, and puts everything in its place – from the closest to the middle and the back; it may be added that everything keeps to its own position, both of good Size and Color and Light and Shadow, and that one can naturally discern the size of the space that is left open and empty between each Figure or Body, moving away or coming forward, with the Eye, as if it were with one’s feet, that everything is on its proper place; which is why it is called Harmony.
The translator who worked on the English translation clearly had difficulty finding a translation for the Dutch term ‘houding’. We have chosen for Harmony to translate the term. [MO]
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UN Tableau Original peut estre composé de toutes sortes de Corps visibles de la Nature, ou du moins de la plus grande partie, soit que celuy qui le peut avoir fait, les ait imitez apres le Naturel, ou bien faits de son genie ou invention, tant à veuë d’œil, que par regle de Perspective : Ledit Tableau peut aussi n’estre composé que d’un seul desdits Corps ou Objets, & fait de l’une ou de l’autre de ces deux sortes de pratique, soit à veuë d’œil ou par regle.
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12 Want ons ordinancy moeste ghenieten
Eenen schoonen aerdt, naer ons sins ghenoeghen,
Als wy daer een insien oft doorsien lieten {Van een doorsien te laten, alst te pas mach comen.}
Met cleynder achter-beelden, en verschieten
Van Landtschap, daer t’ghesicht in heeft te ploeghen,
Daerom moghen wy dan oock neder voeghen
Midden op den voorgrondt ons volck somwijlen,
En laten daer over sien een deel mijlen.
[D'après NOLDUS 2008, fol. 64:] 12 En effet, notre Ordonnance sera sans doute très belle, elle délectera notre esprit, si nous y laissons une percée ou échappée {Qu’on peut laisser une échappée si elle vient à point nommé.} avec au fond de petites figures et une perspective sur le Paysage où le regard peut se promener. Ainsi nous pouvons parfois permettre à notre peuple de s’asseoir au milieu du premier plan –derrière eux- une grande distance.
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24 D’Italisch’ om te schilderen Landouwen {D’Italianen, die weynich, doch fraey Landtschapmakers zijn, maken veel maer een verschietende insien, en zijn fraey van vaste gronden en ghebouwen.}
Weynich, maer constich, schier sonder ghenooten
Wesend’, en laten meestmaels maer aenschouwen
Een verschietend’ insien, en seer vast bouwen
Gronden en Steden, jae wat sy ontblooten,
Boven Tinturet, den bysonder grooten
Titiaen, wiens hout-print hier zy ons lesse,
Och wat wy sien van dien Schilder van Bresse.
[D'après NOLDUS 2008, p. 131:] 24 Les Italiens qui peignent des Paysages {Les paysagistes italiens, peu nombreux mais très compétents, n’introduisent le plus souvent qu’une seule perspective. Ils sont doués pour faire des plans et des bâtiments bien construits.} sont peu nombreux, mais très habiles et presque inégalables. Ils ne montrent la plupart du temps qu’une seule perspective, et construisent très solidement leurs plans et Villes, oui, tout ce qu’ils représentent. Au-dessus de Tintoret, je placerai l’immense Titien, dont les gravures peuvent nous servir de leçon, comme ce que nous voyons du Peintre de Brescia.
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Il y a ainsi que j’ay dit, deux moyens usitez de representer la plus grande partie de ces corps sur cette surface platte ou Tableau, l’un est, qu’ayant tous lesdits corps ou partie d’iceux devant l’œil, ou bien leur forme ou celle des autres qu’on peut avoir empreinte dans l’imagination, de les Desseigner & Peindre simplement comme à veuë d’œil, sans aucunement s’y servir de regle ny de compas, & par ce moyen amener son ouvrage à quelque sorte de perfection ; Or cette maniere est la plus communement pratiquée par les moins sçavans, en la raison fondamentale de cét Art, dautant qu’elle ne sçauroit que par hazard faire produire à l’ouvrage l’effect que l’œil en peut desirer, principalement pour les Tableaux historiez & composez de differents corps, comme Figures, Bastimens, Meubles, & plusieurs autres.
Le second est de sçavoir la mesure de toutes les parties des corps qu’on desire representer sur cette surface, & de la situation des mesmes parties, & de l’œil du regardant, ensemble des Jours, Ombres, & Ombrages, & en suitte trouver aussi par raison, la place & proportion des fortes & foibles Touches, Teintes ou Couleurs claires & brunes ; ou comme on parle ordinairement, celle de la diminution des Jours & Ombres, suivant qu’elles sont prés ou loin du Tableau dans le Naturel.
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Ainsi ladite regle de la Perspective donnera la connoissance universelle à celuy qui sera exercé à celle du trait & proportion des Corps visibles de la Nature, & aussi d’en composer de son Invention, ensemble au maniement du Pinceau & alliage des Couleurs, à Fraisq, à Destrempe, ou à Huile, de representer tous les Corps imaginables de la Nature, tant en general qu’en particulier, afin que la Copie ou Tableau qui s’en fera, fasse aux yeux de ceux qui le regarderont autant que l’Art & la capacité de l’Ouvrier le peut permettre, la mesme sentation ou vision que feroient lesdits Corps ; Et pour ce faire elle vous donnera non seulement la precision de la place des Contours ou Traits de la plus grande partie desdits Corps ; Mais aussi celle de leurs Jours, Ombres, Ombrages, ensemble l’endroit de la Force & Foiblesse de leurs Touches, Teintes ou Couleurs
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Et comme l’usage de la Perspective lineale sert à trouver la diminution des corps selon leurs divers éloignemens, ne peut-elle pas encore faire juger quelle doit estre la diminution des teintes & des couleurs, & faire aussi trouver dans les Tableaux les veritables places des jours & des ombres.
Le Peintre, répondis-je, doit avoir une intelligence generale des divers effets de toutes sortes d’ombres & de lumières que la perspective luy aidera à bien representer, pourveu qu’auparavent on les ait bien comprises sur le geometral.
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Pour donner, dit il [G .P. Lomazzo], force & relief à toutes les Figures d’un Tableau, par les moïen du Coloris : il est necessaire de se conduire avec ordre, sous un jour principal, & plus fort que les autres : Lesquels vont aprés se perdant suivant leur éloignement & leur distance. […] Mais pour bien comprendre ce que c’est que ce jour principal, à la faveur duquel le Peintre se doit conduire […] Lomasse supose qu’il y a quatre lignes dans le champ du Tableau, […] c’est sur ces lignes ou espaces, que sont placées les Figures, & les Groupes, qui representent un’Histoire […]
Celle du milieu, qui est la seconde, doit recevoir le plus grand jour : c’est à dire que la principalle lumiere doit frapper directement les objets qui sont reprentés dans cet espace : Et Lomasse apelle cette lumiere Lume piu acuto. […]
Pour ce qui est de la premiére ligne, qui est la plus proche de nos yeux, les objets qui s’y trouvent palcez, se doivent presenter seulement éclairés d’un jour de reflexion : Parce que le grand jour, ou jour principal, qui agit vivement & directement dans la ligne du milieu, ne peut éclairer les Figures du devant du Tableau, que du côté que nous ne voyons pas […]
Pour mieux comprendre ce jour de reflexion […] la lumiere donc qui part du Soleil, ou de cét endroit où est le Soleil, & qui frape directement sur tous les objects, est le jour principal : Et la lumiere qui part des autres parties du ciel éclairées, qui réfléchissent sur les objets, du côté oposé au jour principal, est la lumiere de réflexion, que nous pouvons aussi apeller principale de reflexion.
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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d'Italiaenen meenen haer achterste werk door mezetinten of halfkleuren te rug te schuiven. Zommige willen met donkere en zwarte gronden haer werk met gewelt doen voorkomen, enschrijven haere steekende lichten dat vermogen toe. Deze geeven die deugt aen de schoone verwen, en willen dat de graeuwe en vuile nootzakelijk wechwijken.
[BLANC J, 2006, p. 452] Les Italiens supposent que l'on fait reculer l'arrière-plan par des mezzotintes (demi-teintes). Certains considèrent faire violemment avancer leur oeuvre avec des fonds sombres et noirs et attribuent ce pouvoir à leurs lumières fortes. D'autres confèrent cette qualité aux belles couleurs, et pensent que les couleurs grises et sales font nécessairement échapper.
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Daar is geene zoo geweldige koleur, die niet kan gemaatigd en bepaald werden na haare distantie of afstand. Dat in dit voorbeeld de koleuren aldus na hunne rang geschikt zyn, de geweldige voor, en de minder krachtige na derzelver aart verder en verder; dat is om duidelyk aan te wyzen, en klaarlyk te doen begrypen, waar toe ieder koleur bekwaam zy, het zy om met geweld door te dringen, of met zwakheid te wyken.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 360-361:] Il n’y a point de couleur, quelque vigoureuse qu’elle soit, qu’on ne puisse affoiblir, & faire tenir à la distance qu’on voudra lui donner, par le moyen du champ contre lequel on la placera. Si nous avons donc mis, dans cet exemple, les couleurs leurs suivant leur rang ; c’est-à-dire, les plus fières sur le premier plan, en faisant fuir plus ou moins les autres suivant leur degré de force, ce n’a été qu’afin de faire mieux connoître la qualité de chaque couleur, soit pour se détacher ou pour fuir.
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Also müßen/ Natur und Kunst/ immerzu zusammen gesellet/ nach Gelegenheit erforderender Ursachen/ die hülfreiche Hände einander bieten: damit die Proportion, in gerechter Consonanz, sowol in des Menschen Bild/ als auch in der Bau-Kunst/ herfür gebracht werde. Weßwegen dann/ bey der Perspectiv-Kunst/ wie solches in den Colonnen und andern correct nach den Regeln geschehen kan […]
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Dann meine intention gehet nur kurz/ und alsviel notwendig ist/ eine große ganze Historie/ und die darzu gehörende Theile/ gründlich nach den Regeln zu verstehen und einzurichten; welche Praxis, Ubung und Gewonheit/ allezeit auf einer guten speculation und Wissenschaft soll gegründet seyn: worzu diese Perspectiv-Kunst die Pforte und der Eingang ist/ als ohn welche nichts in dieser Kunst correct kan zuwegen gebracht werden.
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Also müßen/ Natur und Kunst/ immerzu zusammen gesellet/ nach Gelegenheit erforderender Ursachen/ die hülfreiche Hände einander bieten: damit die Proportion, in gerechter Consonanz, sowol in des Menschen Bild/ als auch in der Bau-Kunst/ herfür gebracht werde. Weßwegen dann/ bey der Perspectiv-Kunst/ wie solches in den Colonnen und andern correct nach den Regeln geschehen kan […]
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VIII. Von der Ebenmaß und Stellung der Bilder, p.140-141
Eine jede Verwendung und Entfernung hat seine Perspektivische Richtigkeit/ die vielgewisser aus der Kunste / als aus dem betrügliche Aug zu erfahren ist.
Wann ich die Höhe deß Bildes auf dem ersten Grund weiß/ so kann ich der andern/ dritten/ vierdten und fünftten Grund auch leichtlich finden. Dieser Kunst Leitstern ist d[a]s Lebe[n] welchem/ so viel möglich/ nachzuahmen. Die Perspectiv lehret mich die Nature deß/ [142] Auges/ die Horizontal-oder Gesicht=endente Linie finde[n]/ den Aug= und Fernepunct / den Liechtpunct/ die Grundlinie setzen/ und ohne solche Wissenschaft muß der aller fleißigste Mahler ein Stümpler bleiblen /und einer/ der auch sonsten die Hand nicht anleget/ kan aus der Perspectiv mit verstand von einem Gemähl reden und urtheilen/ weil sie die Grammatica oder richtigste Kunstlehre ist.
Es ist zu verwundern/ wie die Meister dieser Kunst mit gantz unfehlarer Gewißheit weisen/ daß alle Strallinien von einem Puncte zu einem Puncte streichen/ wie die Schatten trieffen/ sich vertieffen/ schwärtzen/ bräunen/ verlieren : Wie das Liecht sich erhöhet/ fället/ schwächet/ ec. Ich rede aber von der Geometrischen und nicht von der Mahlerischen Perspectiv/ welche viel schlechter ist /als jene.
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XII. If in Landskip, there be any standing waters, as rivers, ponds, and the like ; place the horizontal line level with the farthest sight or appearance of it.
[...]
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Of Landskip.
{Landskip.} In drawing Landskip with water colours ever begin with the Skie, and if there be any Sunbeams, do them first.
{Purple Clouds.} For the Purple Clouds, only mingle Lake and white.
{Yellow.} The Sun-beams, Masticot and white.
{Note 1.} Work your blew Skie with smalt only, or Ultramarine.
{Note 2.} At your first working dead colour all the piece over, leave nothing uncovered, lay the colour smooth and even.
{Note 3.} Work the Skie down in the Horizon fainter as you draw near the Earth, except in tempestuous skies, work your further Mountains so that they should seem to be lost in the Air.
{Note 4.} Your first ground must be of the colour of the Earth and dark ; yellowish, brown, green, the next successively as they loose in their distance must also faint and abate in their colours.
{Note 5.} Beware of perfection at a distance.
{Note 6.} Ever place light against dark, and dark against light (that is) the only way to extend the prospect far off, is by opposing light to shadows, yet so as ever they must loose their force and vigor in proportion as they remove from the Eye, and the strongest shadow ever nearest hand.
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Chap. VIII, Of Landskip, and Rules to be observed therein.
Landskip is that which expresseth in Picture whatsoever may be beheld upon the Earth, within the species of Sight ; which is the termination of a fair Horizon, representing Towns, Villages, Castles, Promontaries, Mountains, Rocks, Vallies, Ruines, Rivers, and whatsoever else the Eye is capable of beholding within the species of the Sight. To express which, and to make all things appear in Draught or Picture according to true proportion and distance, there are several Rules to be observed, of which take these following.
RULE I.
In every Landskip shew a fair Horizon, the Sky either clear or overcast with Clouds, expressing the rising or setting of the Sun to issue (as it were) from or over some Hill, or Mountain, or Rock ; the Moon or Stars are never to be expressed in a fair Landskip, but in a Night-piece I have often seen it, as in a piece of our Sarinus being taken by night, and in others. As an Astronomer with his Quadrant taking the height of the Moon, and another with his Cross-staff taking the distance of certain Stars, their man standing at a distance with his Dark-lanthorn, to see their Degrees when they had made their observation ; these things, as taking of the Partridge with the Loo bell, and the like, become Night-pieces very well.
RULE II.
If you express the Light of the Sun in any Landskip, be sure that through your whole work you cast the light of your Trees, Buildings, Rocks, Ruines, and all things else expressed within the verge thereof thitherwards.
RULE III.
Be sure in Landskip that you lessen your bodies proportionably according to their distances, so that the farther the Landskip goeth from your eye, the fainter you must express any thing seen at distance, till at last the Sky and the Earth seem to meet, as the Colours in a Rain-bow do.
There are many excellent pieces of Landskip to be procured very easily ; as also of Landskip and Perspective intermixed, which pieces to me were ever the most delightful of any other ; and such I would advise you to practice by ; they, if they be good, being the only helps to teach you proportion of bodies in any position, either near or a-far off.
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Chap. VI, Of LANDKSIP.
The bounds and limits of Landskip are inexpressible, they being as various as fancy is copious ; I will give you only some general Rules for Painting of Landskip, and so conclude this third Book.
In painting of any Landskip always begin with the Sky, the Sun-beams, or lightest parts first ; next the Yellow beams, which compose of Masticote and White ; next your Blew Skies, with Smalt only. At your first colouring leave no part of your ground uncovered ; but lay Your Colours smooth and even all over. Work your Sky downwards towards your Horizon fainter and fainter, as it draws nearer and nearer to the Earth ; you must work your tops of Mountains and objects far remote, so faint that they may appear as lost in the Air : Your lowest and nearest Ground must be of the colour of the earth, of a dark yellowish brown Green, the next lighter Green, and so successively as they lose in their distance, they must abate in their colour. Make nothing that you see at a distance perfect ; as if discerning a Building to be fourteen or fifteen miles off, I know not Church, Castle, House, or the like ; so that in drawing of it you must express no particular sign, as Bell, Portcullis, or the like ; but express it in colours as weakly and faintly as your eye judgeth of it. Ever in your Landskip place light against dark, and dark against light, which is the only way to extend the prospect far off, occasioned by opposing light to shadow ; yet so as the shadows must lose their force in proportion as they remove from the eye, and the strongest shadow must always be nearest hand.
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9 Op vercorten en verminderen letten, {Op de vercortinge behoeft ghemerckt.}
Ghelijck men in’t leven siet, ick bespreke,
Al ist geen metselrie, die nauwe
Wetten Behoeft, soo moet ghy doch weten te setten
Op den Orisont recht u oogh’ oft steke, {Den Orisont is, daer Hemel en water scheyden, oft somtijts daer aerde en locht scheyden.}
Dat is, op des waters opperste streke,
Al watter onder is sietmen dan boven,
En t’ander sietmen van onder verschoven.
10 Achter niet te flauw en meuchdy’t beschicken,
Soo mildt in’t diepen niet zijn, als in’t hooghen,
Bedenckende t’blaeu-lijvich Lochts verdicken,
Dat daer tusschen t’ghesichte comt bestricken,
En gantsch bedommelt t’scherp begrijpich pooghen,
Spaerlijck salmen somtijts hier oft daer tooghen,
Als of de Sonne de wolcken doorstraelde,
En voort soo op Steden, en Berghen daelde. {Van overschaduwen Berghen oft Steden met den wolcken, en den wolcken in’t water te laten sien.}
D'après NOLDUS 2008, p. 127-128:] 8 Observez comment le Paysage, au loin, prend l’aspect de l’Air, et s’y fond presque entièrement. {Faire fondre le paysage au loin, dans l’air, ou l’adoucir.} Des Montagnes immobiles ressemblent à des nuages en mouvement. Des deux côtés, comme pour les sols carrelés, les fossés et les sillons que nous voyons dans les champs convergent et se rétrécissent. Que cette observation ne vous ennuie pas, car cela donne plus de profondeur à vos arrière-plans. 9 Je vous conjure de faire attention au raccourci {Il faut faire attention au raccourci.} et à la diminution, comme on le voit dans la vie. Même si ce n’est pas de l’architecture, qui a besoin de Lois strictes, il faut quand même savoir placer votre point de fuite correcterment sur l’Horizon {L’Horizon est là où le Ciel et l’eau se séparent, ou parfois, là où la Terre et l’air se séparent.} c’est-à-dire sur la ligne supérieure de l’eau. Ce qui se trouve dessous se voit d’en haut, et le reste est vu d’en bas. 10 Pour ce qui est au fond, tu ne pourras jamais être trop vague. Tu dois être moins généreux dans les sombres que dans les clairs, et penser l’épaississement de l’Air, qui le rend bleuâtre, et qui entrave la vue de ce qui est loin et empêche toute tentative de percevoir avec précision. On peut parfois, modérément, disposer les éléments, comme si les rayons du Soleil traversaient les nuages et descendaient ensuite sur les Villes et les Montagnes. {Qu’il faut ombrager des Montagnes ou des Villes par des nuages, et montrer les nuages dans l’eau.}
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Aldus verdreven wesende, salmen onder het uyterste van het Landtschap, boven ’t flaeuwste, ofte daer de Locht achter de Berghen, en beneden den Orizont of Zichteynder schijnt te gaen, een geheel dun Masticot strijcken, leggende alsoo een streeck langhs het voorschreven Landtschap, of Berghen, en drijven dan alsoo van onderwaerts, naer het Purperken toe, tot het daer in smelte en sich verliese: ’t Welck met een luchtige en veerdighe handt sonder daer in te knoeyen wil gedaen wesen, want anders wort het vuyl, en loopt somtijdts oock wel perijckel om door ’t Papier heen te arbeyden.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] Once it is diminished like that, one should thinly apply Massicot, under the far end of the Landscape, above the weakest, or there where the Air appears to go behind the Mountains and beneath the Horizon, as such placing a line along the aforementioned Landscape, or Mountains, and blending it then from below, towards the Purple, until it melts in it and is lost: Which should be done with a loose and competent hand without messing with it, because otherwise it will become dirty, and sometimes also runs the risk to come through the Paper.
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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{Dikte der lucht} De verhindering, die de gemeene dikte der lucht, of eenigen mist, nevel of rook geeft, bezwalpt ook de verwen. En men ziet dat de koleuren der dingen ook vermindert worden door het verre af zijn, voornamentlijk, in de ope lucht; want die vermindering in een besloten gebouw, geschiet veel meer door het verre af zijn van het licht, en verdonkering, als door de dikte der locht, die, hoe klaer weder het is, echter de dingen, die ver af zijn, belet en belemmert, omze zoo klaer, als van naby, in haere verwe te onder scheyden […].
[BLANC J, 2006, p. 404-405] {ndr : L'épaisseur de l'air}. L'interposition que fait l'épaisseur ordinaire de l'air ou de quelque brouillard, brume ou fumée change également les couleurs. Et l'on voit que les couleurs des objets s'affaiblissent aussi avec l'éloignement, surtout en plein air (car, dans un édifice clos, cet affaiblissement a préférablement lieu lorsque c’est la lumière qui s’éloigne et qu’elle s’obscurcit) comme si l'air avait une épaisseur qui, même lorsque le temps est clair, empêche et fait obstacles aux couleurs des choses éloignées, afin de les différencier en les faisant plus claires que celles des choses proches [...].
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{Graden der verminderingen.} Laet dan, om deze zaek wel te verstaen, gezegt worden de klaerheit van de Zonne zelf hondert, maer haer licht, dat zy aen de dingen, die zy beschijnt, gevende is, tien te zijn: de schaduwe in d'ope lucht vijf: het lichtste in een kamer vier: de weerglansen twee: de opene schaduwen een: de holle dieptens O: dat is, zonder licht, of ten uitersten donker. Hier mocht nu een konstenaer, om zijn voorneemen in zijn macht te hebben, met zijn verwen te rade gaen, en overleggen, hoe veel trappen hy beklimmen kan, beginnende van zijn zwart of duisterste verwe, als voor O, d'uiterste donkerheit, tot d'eerste trap 1, van verlichting, stel lak, omber of ombers waerde. Tot de tweede 2. de hoogte van bruinroot, Terra verde, of diergelijk. Tot de derde 4. 't Vermogen van oker of vermiljoen. Hy zal genoeg te doen vinden om met witten of mastekottten, of wat noch klaerder mach gevonden worden, de glansen of spiegelingen van het uiterste licht vijf, in een kamer te bereyken.
[BLANC J, 2006, p. 407] {Les degrés d'atténuation des lumières}. Pour bien comprendre ce sujet, disons la chose suivante. Si la clarté du soleil a un indice de 100, la lumière qu'il donne aux choses qu'il éclaire a un indice 10, les ombres en exterieur un indice 5, les plus claires dans une pièce un indice 4, les reflets un indice 2, les ombres intenses un indice 1, les trous profonds un indice 0, c'est-à-dire sans lumière ou extrèmement obscurs. Grâce à ce procédé, un artiste souhaitant faire ce qu'il veut peut apprendre à connaître les choses grâce à ses couleurs.
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Of Landskip.
{Landskip.} In drawing Landskip with water colours ever begin with the Skie, and if there be any Sunbeams, do them first.
{Purple Clouds.} For the Purple Clouds, only mingle Lake and white.
{Yellow.} The Sun-beams, Masticot and white.
{Note 1.} Work your blew Skie with smalt only, or Ultramarine.
{Note 2.} At your first working dead colour all the piece over, leave nothing uncovered, lay the colour smooth and even.
{Note 3.} Work the Skie down in the Horizon fainter as you draw near the Earth, except in tempestuous skies, work your further Mountains so that they should seem to be lost in the Air.
{Note 4.} Your first ground must be of the colour of the Earth and dark ; yellowish, brown, green, the next successively as they loose in their distance must also faint and abate in their colours.
{Note 5.} Beware of perfection at a distance.
{Note 6.} Ever place light against dark, and dark against light (that is) the only way to extend the prospect far off, is by opposing light to shadows, yet so as ever they must loose their force and vigor in proportion as they remove from the Eye, and the strongest shadow ever nearest hand.
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Chap. VI, Of LANDKSIP.
The bounds and limits of Landskip are inexpressible, they being as various as fancy is copious ; I will give you only some general Rules for Painting of Landskip, and so conclude this third Book.
In painting of any Landskip always begin with the Sky, the Sun-beams, or lightest parts first ; next the Yellow beams, which compose of Masticote and White ; next your Blew Skies, with Smalt only. At your first colouring leave no part of your ground uncovered ; but lay Your Colours smooth and even all over. Work your Sky downwards towards your Horizon fainter and fainter, as it draws nearer and nearer to the Earth ; you must work your tops of Mountains and objects far remote, so faint that they may appear as lost in the Air : Your lowest and nearest Ground must be of the colour of the earth, of a dark yellowish brown Green, the next lighter Green, and so successively as they lose in their distance, they must abate in their colour. Make nothing that you see at a distance perfect ; as if discerning a Building to be fourteen or fifteen miles off, I know not Church, Castle, House, or the like ; so that in drawing of it you must express no particular sign, as Bell, Portcullis, or the like ; but express it in colours as weakly and faintly as your eye judgeth of it. Ever in your Landskip place light against dark, and dark against light, which is the only way to extend the prospect far off, occasioned by opposing light to shadow ; yet so as the shadows must lose their force in proportion as they remove from the eye, and the strongest shadow must always be nearest hand.
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Si quelqu'un me demande, s'il faut tousjours tracer toutes ces lignes qui sont dans mes exemples, je dis qu'ouy, lors que l'ouvrage est grand ; car ces regles ont esté principalement inventées pour les Colosses. Car pour les petites figures, il suffit d'en avoir la connoissance, et les observer par la conduite du jugement, et l'agréement de l'œil. Pour les Tableaux de moyenne grandeur, il faut frapper les principalles lignes, et celles que le prudent Ouvrier jugera plus utiles ; car pourveu qu'il entende la distance des autres, il les y placera par la seule conduite de l'œil et de la main. Ce n'est pas que j’approuve la methode de ceux qui mesprisent le compas et la regle, ne suivent que leur fausse experience. […] Mais quand on a pratiqué cinq ou six fois cét exemple, et que l'on entend la methode, il n'est plus besoin du plan Geometral, ny mesmes que d'une partie des lignes; hormis que la figure circulaire soit fort grande. […] Il en faut user de mesme façon en la composition des figures.
Cette citation n’est pas une traduction du texte de Lomazzo mais l’exposition des idées du traducteur Hilaire Pader. Par ligne, l'auteur entend les lignes de la perspective ou celle tracées pour construire les figures selon les règles de la proportion.
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La lumiere qui frape le plus un corps exprime par le moyen des lignes qui relevent le plus, comme sont les lignes tortuës, convexes & concaves. Celle qui éclaire également un corps se represente par le moyen des lignes droites ; & quand la lumiere commence à diminuer, pour lors il faut commencer à faire les lignes concaves, comme sont celles avec lesquelles on fait des trous, mais avec dexterité, de sorte que là où la lumiere commence à s'affoiblir, elles commencent à se courber doucement en la premiere partie, & à la seconde un peu plus, & ainsi peu à peu proportionnément.
Terme traduit par LINEA dans Lomazzo, 1585, p. 26.
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Pour donner, dit il [G .P. Lomazzo], force & relief à toutes les Figures d’un Tableau, par les moïen du Coloris : il est necessaire de se conduire avec ordre, sous un jour principal, & plus fort que les autres : Lesquels vont aprés se perdant suivant leur éloignement & leur distance. […] Mais pour bien comprendre ce que c’est que ce jour principal, à la faveur duquel le Peintre se doit conduire […] Lomasse supose qu’il y a quatre lignes dans le champ du Tableau, […] c’est sur ces lignes ou espaces, que sont placées les Figures, & les Groupes, qui representent un’Histoire […]
Celle du milieu, qui est la seconde, doit recevoir le plus grand jour : c’est à dire que la principalle lumiere doit frapper directement les objets qui sont reprentés dans cet espace : Et Lomasse apelle cette lumiere Lume piu acuto. […]
Pour ce qui est de la premiére ligne, qui est la plus proche de nos yeux, les objets qui s’y trouvent palcez, se doivent presenter seulement éclairés d’un jour de reflexion : Parce que le grand jour, ou jour principal, qui agit vivement & directement dans la ligne du milieu, ne peut éclairer les Figures du devant du Tableau, que du côté que nous ne voyons pas […]
Pour mieux comprendre ce jour de reflexion […] la lumiere donc qui part du Soleil, ou de cét endroit où est le Soleil, & qui frape directement sur tous les objects, est le jour principal : Et la lumiere qui part des autres parties du ciel éclairées, qui réfléchissent sur les objets, du côté oposé au jour principal, est la lumiere de réflexion, que nous pouvons aussi apeller principale de reflexion.
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[...]
TRAIT, terme de Peinture. C’est la ligne que décrit la plume ou le pinceau.
Faire une tête d’un seul trait, les traits du visage.
Félibien remarque que le mot trait est plus pittoresque que Lineament.
On dit former, ébaucher les traits d’un visage, d’une figure, le trait d’une perspective.
Dans la voûte de l’Eglise des Carmelites de St. Jaques, il y a un morceau de perspective admirable, dont Desargues a donné le trait à Champagne.
Donner le trait d’une perspective, c’est en réduire les proportions rélativement à l’effet qu’elle doit produire.
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Les Auteurs qui ont donné des regles de Perspective Géometrique aux Peintres posent pour fondement que les yeux sont assujetis à suivre la gradation des lignes parallèles à l’Horizon, & que ces lignes se marquent par le moïen d’une ligne qui se croise, apelée ligne de distance : si bien qu’au lieu que leurs lignes se doivent s’acomoder au plaisir des yeux : Ils ont crû que les yeux devoient suivre les regles de leurs lignes.
Quotation
La seconde [ndr : partie] sera la Ligne-de-terre, sur laquelle nous avons accoustumé de placer les plus grandes et voyantes figures, qui par ses escaltantes lumières fera le Dessus.
La troisième [ndr : partie d’une peinture] sera sur la Ligne mitoyenne, qui comme une Haute-contre, fera l’union de ces deux extremes ; et par les sçavant degrez de la Perspective pratique, rendra une agreable harmonïe aux yeux des spectateurs.
Dans le milieu du Tableau, et sur la premiere des susdites parties [ndr : la ligne orisontale], comme dans le lieu le plus honorable, et suivant les regles du docte Lomasse, Miquel l’Ange, et les autres grands Peintres, je placeray l’Arche […]
Les corps qui seront representez en cette partie, seront les plus grands, et les plus détachez de l’ouvrage, comme les plus voisins de nostre veüe.
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La premiere [ndr : partie d’une peinture] sur la Ligne orisontale par un sombre éloignement, tiendra lieu de Basse.
La seconde [ndr : partie] sera la Ligne-de-terre, sur laquelle nous avons accoustumé de placer les plus grandes et voyantes figures, qui par ses escaltantes lumières fera le Dessus.
La troisième [ndr : partie d’une peinture] sera sur la Ligne mitoyenne, qui comme une Haute-contre, fera l’union de ces deux extremes ; et par les sçavant degrez de la Perspective pratique, rendra une agreable harmonïe aux yeux des spectateurs.
Dans le milieu du Tableau, et sur la premiere des susdites parties [ndr : la ligne orisontale], comme dans le lieu le plus honorable, et suivant les regles du docte Lomasse, Miquel l’Ange, et les autres grands Peintres, je placeray l’Arche […]
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Quotation
Les Auteurs qui ont donné des regles de Perspective Géometrique aux Peintres posent pour fondement que les yeux sont assujetis à suivre la gradation des lignes parallèles à l’Horizon, & que ces lignes se marquent par le moïen d’une ligne qui se croise, apelée ligne de distance : si bien qu’au lieu que leurs lignes se doivent s’acomoder au plaisir des yeux : Ils ont crû que les yeux devoient suivre les regles de leurs lignes.
Secondement ils suposent que le Peintre doit toujours former sa Perspective sur un plan carré, ou sur un Parallelogramme : Ce qui n’arrive pourtant que lorsque l’Histoire s’est passé dans une chambre, dont il faut représenter le plan necessairement ; Mais on ne se peut servir de cette suposition, lors qu’on represente un’Histoire dans un lieu sans borne. En troisiéme lieu ils disent, & cela est certain, que la ligne d’Horison s’éleve au dessus du plan de la premiere ligne du Tableau, à mesure que l’œil est élevé. L’experience en fait la demonstration, & il n’y a pas lieu d’en douter. Mais ils avancent pour leur principe incontestable, qu’il faut choisir un point sur cette ligne de l’Horison, auquel doivent aboutir les deux côtés du plan representé […] Ils observent la même maxime dans les hauteurs, dont toutes les lignes paralleles au plan representé vont aboutir, par le moïen des lignes Diagonnales, qui se croisent, à ce point qu’on suppose toujours à la Ligne d’Horison.
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La troisième [ndr : partie d’une peinture] sera sur la Ligne mitoyenne, qui comme une Haute-contre, fera l’union de ces deux extremes ; et par les sçavant degrez de la Perspective pratique, rendra une agreable harmonïe aux yeux des spectateurs.
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Contours, Ce sont les lineaments (que les Peintres appellent par fois simple traict) par le moyen desquels l'œil distingue toutes les choses que l'ouvrier veut representer, et qui sans ombre & sans couleurs font paroistre sur une plate superficie, la troisiéme dimention, qui n'y est point, a sçavoir la profondeur, ce qu'ils font à l'aide des racourciments, & de la perspective. De sorte que les Contours sont le premier élement de la Peinture, & du reste des Arts qui dependent du Dessein. C'est par eux qu'on discerne non seulement les choses tant naturelles qu'artificielles, mais de surcroit la différence des phisionomies, & les passions de l'âme ; à la faveur des mouvements exterieurs. Or si les susdits Contours doivent estre marquez ou non, quand on peint, c'est un poinct tres delicat : puis que les Venitiens, & la plus part des Lombards les confondent dans le champ, & que les Romains Sectateurs du dessein les affectent. C'est pourquoy je renvoye le curieux aux riches Traicté de la peinture du Lomasse. Et neanmoint je diray en passant, que si la lumiere esclaire le corps opaque terminé, plus par derriere que par devant, il faut que le Contour soit net du costé que la lumiere frape ; ce qui doit estre entendu des corps Spheriques, & non de la plus part de ceux de l'Architecture qui ont leurs bornes (quelque disposition qu'ait la lumiere) nettes & sans cette confusion, ou pour mieux dire, savant mélangé que les italiens appellent Abagliamento.
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{Practica der perspectiv} [...]
{Die Haupt und paralle-linie} [...]
{Der Horizontal-Punct} [...]
{Der Distanz Punct} [...]
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°7-8, , (gravure sur bois anonyme), p.93
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°9, (gravure sur bois anonyme), p.94
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°10, (gravure sur bois anonyme), p.94
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°11-12, (gravure sur bois anonyme), p.94
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°13, (gravure sur bois anonyme), p.95
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LXI.
Les habiles Peintres qui entendent la perspective & l’harmonie des couleurs, observent toûjours de placer les couleurs sensibles & brunes sur les devants de leurs Tableaux, & les claires & fuyantes pour les lointains ; & quant à l’union des couleurs, les differens mélanges qu’on en peut faire aprendroit l’amitié ou l’antipathie qu’elles ont ensemble, & sur cela vous prendrez vos mesures pour les placer avec un accord qui plaise à la veuë.
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LXXXX.
Premierement aprés avoir ordonné l’œconomie de vostre Païsage comme de vos autres Piéces, il faut ébaucher vos Terrasses les plus proches quand elles doivent paroistre brunes avec du Verd de Vessie, ou d’Iris, du Bistre, & un peu de Verd de Montagne, pour donner du corps à vostre couleur, il faut ensuite pointiller avec ce meslange, mais un peu plus brun, y ajoûtant quelques fois du Noir.
Pour celles qui sont claires, l’on fait une couche d’occre & de blanc, puis l’on ombre & l’on finit avec du bistre ; en quelques-unes on mesle un peu de Verd, particulierement pour les ombrer & finir.
Il y a aussi quelques fois sur les devans de certaines terrasses rougeâtres, elles s’ébauchent avec du brun-rouge, du Blanc, & un peu de Verd, & se finissent de mesme, y mettant un peu plus de verd.
Pour faire des herbes & autres feüillages sur les terrasses les plus proches, il faut aprés qu’elles sont finies, les Ebaucher de verd de Mer, ou de Montagne, & un peu de Blanc, & pour celles qui sont jaunâtres y méler du Massicot, ensuite on les ombre avec du verd d’Iris, ou du bistre & de la pierre de fiel, si l’on veut qu’elles paroissent mortes.
Les Terrasses qui sont un peu plus éloignées, s’ébauchent de Verd de Montagne ; on les ombre, & on les achéve avec du Verd de Vessie, y ajoûtant du Bistre, pour donner des coups par-cy par-là.
Celles qui s’éloignent encore d’avantage, se font avec du Verd de Mer & un peu de bleu, & s’ombrent de Verd de Montagne.
Enfin, plus elles fuyent, plus il les faut faire bleuâtres ; & les derniers lointains doivent estre d’outremer & de blanc, y mélant en quelques endroits de petites Teintes de Vermillon.
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LOINTAIN, se dit en Peinture des parties d’un tableau qui paroissent dans l’éloignement.
Les lointains sont ordinairement bleus à cause de l’interposition de l’air qui est entre nous & ces parties éloignées, mais à mesure qu’ils s’approchent de nous, ils quittent cette couleur chargée, & ils s’éclaircissent.
Au reste c’est le Ciel qui détermine la force ou la foiblesse des lointains, ils sont plus obscurs, quand il est plus chargé, & plus clairs, quand il est plus serain.
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[…] le Peintre suit en tout la lumiere de Perspective, sans laquelle le Sculpteur ne peut aussi rien faire. Parce que lors que le Peintre veut peindre ou representer les corps naturels, lesquels sont ordinairement ronds, estant ainsi qu'au rond la lumiere est receuë diversement, parce que nous voyons qu'en la premiere partie frapent & brillent plus les rayons du Soleil, & l'éclat de toute autre lumiere, & ainsi cette partie reste plus illuminée qu'aucune autre : en la seconde les rayons s'affoiblissent, & en la troisieme la lumiere reste quasi esteinte; c'est pourquoy il faut qu'il exprime cét effet que cause la lumiere aux corps tant par les lignes qu'avec la couleur.
Terme traduit par LUME dans Lomazzo, 1585, p. 19.
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La lumiere qui frape le plus un corps exprime par le moyen des lignes qui relevent le plus, comme sont les lignes tortuës, convexes & concaves. Celle qui éclaire également un corps se represente par le moyen des lignes droites ; & quand la lumiere commence à diminuer, pour lors il faut commencer à faire les lignes concaves, comme sont celles avec lesquelles on fait des trous, mais avec dexterité, de sorte que là où la lumiere commence à s'affoiblir, elles commencent à se courber doucement en la premiere partie, & à la seconde un peu plus, & ainsi peu à peu proportionnément.
Terme traduit par LUME dans Lomazzo, 1585, p. 26.
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Il faut encore observer que les choses qu’on voit dans l’eau par reflexion ne paroissent jamais si marquées qu’elles le sont dans le naturel, à cause que les couleurs & les lumieres s’affoiblissent par le reflechissement, & moins encore les parties les plus éloignées des veritables que celles qui sont proches, comme dans la figure precedente le bas de la colonne devroit estre plus sensible sur la surface de l’eau que le vase. {Omni reflexio debilitat & universaliter omnes formas. Vitel. l. 5. theor. 3}.
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Et comme l’usage de la Perspective lineale sert à trouver la diminution des corps selon leurs divers éloignemens, ne peut-elle pas encore faire juger quelle doit estre la diminution des teintes & des couleurs, & faire aussi trouver dans les Tableaux les veritables places des jours & des ombres.
Le Peintre, répondis-je, doit avoir une intelligence generale des divers effets de toutes sortes d’ombres & de lumières que la perspective luy aidera à bien representer, pourveu qu’auparavent on les ait bien comprises sur le geometral.
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Ceux qui ont creu bien connoistre la force de la Lumiere, & sçavoir parfaitement marquer dans les Tableaux, ce que chaque objet en peut recevoir, ont divisé les endroits où frappe la lumiere en parties égales, les affoiblissant ensuite par des regles d’optique. Mais pour vous dire de quelle maniere ils y procèdent, il faut que je vous fasse quelque figure.
[…] Vous pourez, luy dis-je, lire ceux qui en ont écrit ; mais comme la demonstration parfait de ces choses-là est tres-difficile, il faut que les Peintres en fassent eux-mesmes des observations. Qu’ils considèrent que plus la lumière est grande & plus ses rayons s’estendent, qu’une lumiere renfermée dans un petit lieu l’éclaire davantage qu’elle ne feroit un plus grand espace. C’est à dire qu’une chandelle éclairera davantage une petite chambre bien close, qu’une grande salle. {Omne corpus luminosum, à quo non egreditur fortius illuminas qua spatium maius illo. Vit. opt. l. 2 th. 24.}
Il faut qu’ils observent encore l’effet que produisent deux lumieres lors qu’elles se rencontrent. De quelle maniere la plus grande diminuë la moindre, ou pour mieux dire comment toutes les deux se confondent ensemble, & augmentent la splendeur qui en vient : car si l’ombre qui est augmentée par une autre en est d’autant plus obscure, vous jugez bien qu’il faut aussi que deux lumieres fassent plus de clarté qu’une seule. {Omnis umbra multiplicata plus umbrefecit. Vitel. l. 2 th. 32}.
Je vous diray de plus que le Peintre doit prendre garde que si le corps lumineux est d’une grandeur égale au corps opaque, la moitié sera éclairée de la moitié du corps lumineux, & l’ombre sera égale au corps opaque. Et si le luminaire est plus grand que le corps opaque, l’ombre en sera bien moindre, parce que les rayons qui passent à costé du corps opaque formeront un cone, à la difference de ce qui arrive lors que la lumiere & le corps sont égaux ; car alors les rayons lumineux forment un cylindre.
Il faut encore observer qu’un corps opaque produit autant d’ombres qu’il y a de corps lumineux qui l’éclairent diversement ; mais que l’ombre la moins obscure est toujours celle qui vient par la privation de la lumiere la plus éloignée du corps opaque.
Je pourrois bien vous dire, de quelle sorte il faut terminer & esfumer, ou noyer les ombres selon qu’elles s’éloignent des corps qui les causent. […] Mais je ne croy pas qu’il soit presentement à propos de nous arrester à cela.
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Or il faut que le melange des couleurs soit temperé, & melangé de maniere, qu’il represente le naturel, & qu’il ne reste rien qui blesse la vûe, telles que sont les lignes des contours qu’on doit eviter, parceque la nature ne les marque point, non plus que le noir dans les ombres dont je viens de parler. Ces lumieres, & ces ombres placées avec jugement, & avec art arrondissent les figures, & leur donnent le relief qu’on recherche ; car sans ce relief, les figures, comme vous avez fort bien dit, paroissent peintes, parcequ’elles ont la superficie platte. Celui qui a donc cette qualité, en possede une des plus importantes. [...]
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ALCIPE. […] il trouvera que son raccourci n’est pas juste, qu’il peche ou par le dessein, ou par le clair-obscur : car enfin quand ces choses sont parfaitement traitées, elles ne doivent frapper qu’en admiration. C’est un des plus grands efforts de la magie de la Peinture. Mais je suppose que le raccourci soit dessiné, & éclairé juste ; peut-être sera-ce le choix qui ne sera pas heureux.
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{Ist zweyerley/ entweder aus der Practica, oder nach den Regeln}. Dann die Zeichenkunst wird nunmehr fast in zweyerley Manier geübet/ und erscheinet deswegen in der observation sehr ungleich. {und gehet/entweder aus der Practica,} Etliche haben im gebrauch/ nur blind hin all’ aventure, ohne Regeln/ ihrem ungegründten Wahn und den Mutmaßungen der Augen/ in allen natürlichen Dingen/ (da doch solches Augengemerk dem Selbstbetrug sehr ergeben ist) nachzufolgen/ die nachmals keine ration noch demonstration des Effects/ wann das Werk verfärtigt ist/ davon zu geben wissen: und dieses wird genannt/ aus der Practica arbeiten. Hingegen werden gefunden/ die die andere Manier in Obacht nehmen/ wann sie nämlich alles/ vermittels der wahren Regeln/ mit beyfügung der Erkäntnis und Ursache des Effects solcher Arbeit/ hervor bringen. Diese Art und Weise/ heißet/ nach dem Perspectiv und deren Regeln verfahren.
{Die erste/ ist unsicher.} Ob nun wol diese beede Manieren im schwang gehen/ so ist doch die erste Art (wiewol sehr viele/ auch von den berühmtesten Künstlern/ gefunden werden/ die derselben sich bedienen/) nur ein blindes Wesen voll Ungewißheit/ deren man sich nicht untergeben soll. {Ohne Regeln/ kan nichts wichtiges vollbracht werden.} Es ist und bleibet auch eine lautere Unmöglichkeit/ daß einig wichtiges Werk/ ohne Vorwissen oder Beobachtung der wahren Regeln/ zu vollbringen sey: wie solte man dann/ ohne diesen Behuf/ in der Zeichenkunst ein vollkommener Meister können genennet werden? Also haben wir/ wie sonst in allem/ also auch in diesem/ an die unfehlbare sichere Regeln/ auser denen alles unrichtig bleibet/ uns zuhalten.
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Solches haben alle Antiche in den statuen Gemählen/ wol beobachtet/ auch dergleichen Anmerckungen/ oder Maß-Verändrungen gemehret oder gemindert/ nachdem es die Gelegenheit/ so wol der Affecten/ als auch des Orts/ wo solche Wercke solten gestaltet werden/ erforderte; damit alsdann des Anschauers Augen vergnügt blieben/
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{Ist zweyerley/ entweder aus der Practica, oder nach den Regeln}. Dann die Zeichenkunst wird nunmehr fast in zweyerley Manier geübet/ und erscheinet deswegen in der observation sehr ungleich. {und gehet/entweder aus der Practica,} Etliche haben im gebrauch/ nur blind hin all’ aventure, ohne Regeln/ ihrem ungegründten Wahn und den Mutmaßungen der Augen/ in allen natürlichen Dingen/ (da doch solches Augengemerk dem Selbstbetrug sehr ergeben ist) nachzufolgen/ die nachmals keine ration noch demonstration des Effects/ wann das Werk verfärtigt ist/ davon zu geben wissen: und dieses wird genannt/ aus der Practica arbeiten. Hingegen werden gefunden/ die die andere Manier in Obacht nehmen/ wann sie nämlich alles/ vermittels der wahren Regeln/ mit beyfügung der Erkäntnis und Ursache des Effects solcher Arbeit/ hervor bringen. Diese Art und Weise/ heißet/ nach dem Perspectiv und deren Regeln verfahren.
{Die erste/ ist unsicher.} Ob nun wol diese beede Manieren im schwang gehen/ so ist doch die erste Art (wiewol sehr viele/ auch von den berühmtesten Künstlern/ gefunden werden/ die derselben sich bedienen/) nur ein blindes Wesen voll Ungewißheit/ deren man sich nicht untergeben soll. {Ohne Regeln/ kan nichts wichtiges vollbracht werden.} Es ist und bleibet auch eine lautere Unmöglichkeit/ daß einig wichtiges Werk/ ohne Vorwissen oder Beobachtung der wahren Regeln/ zu vollbringen sey: wie solte man dann/ ohne diesen Behuf/ in der Zeichenkunst ein vollkommener Meister können genennet werden? Also haben wir/ wie sonst in allem/ also auch in diesem/ an die unfehlbare sichere Regeln/ auser denen alles unrichtig bleibet/ uns zuhalten.
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[…] le Peintre ne peut se passer de Perspective dans toutes ses opérations, & qu’il ne tire pas une Ligne, & ne donne pas un coup de Pinceau qu’elle n’y ait part, du moins habituellement. Elle règle la mesure des formes & la dégradation des Couleurs en quelque lieu du Tableau qu'elles se rencontrent.
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d'Italiaenen meenen haer achterste werk door mezetinten of halfkleuren te rug te schuiven. Zommige willen met donkere en zwarte gronden haer werk met gewelt doen voorkomen, enschrijven haere steekende lichten dat vermogen toe. Deze geeven die deugt aen de schoone verwen, en willen dat de graeuwe en vuile nootzakelijk wechwijken.
[BLANC J, 2006, p. 452] Les Italiens supposent que l'on fait reculer l'arrière-plan par des mezzotintes (demi-teintes). Certains considèrent faire violemment avancer leur oeuvre avec des fonds sombres et noirs et attribuent ce pouvoir à leurs lumières fortes. D'autres confèrent cette qualité aux belles couleurs, et pensent que les couleurs grises et sales font nécessairement échapper.
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[ndr : ARISTE]
Mais dittes-moy, je vous prie, Monsieur Bosse de quoy vous sert en vostre Cabinet d’y avoir tous ces petits modelles ou objets de Bois & de Carton, puis cette Glace dans sa bordure, & mesme cette petite machine.
BOSSE.
C’est pour plus promptement & facilement faire concevoir à ces esprits que l’on veust éclairer de ces veritez Geometrales & Perspectives, le moyen de prendre les mesures de ces solides & modelles, puis leur position à l’égard de l’œil, & de la Section ou Tableau, qui est cette Glace, lors qu’elle intervient entre ces solides & l’œil qui les considere d’un seul endroit.
LE PEINTRE.
Cela est tres-judicieusement inventé & facile à concevoir.
BOSSE.
Vous le verrez bien mieux, quand sur cette Table divisée par des quarrez en forme d’Echiquier, j’auray mis dessus à discretion ou de sujettion ces modelles ou objets, & en suitte entre l’œil de celuy qui les regarde & eux, mis aussi cette Glace avec son quadre sur laquelle on peut une fois supposer qu’ils soient peints dessus, ou bien que de ces solides ou modelles, il en part des rayons qui allant chacun en ligne droite rencontrer l’œil du regardant, en passant dans cette Glace sans perdre leur ligne droite & forme piramidale ; ils y traceront dessus la representation perspective de leurs traits ou contours, & la place de leurs jours, ombres & ombrages, car vous jugez bien, Monsieur, qu’en ce qui concerne la force & foiblesse de leurs couleurs, pour l’expression du relief, que si celle de ces solides couloit aussi du long de ces rayons, & qu’elle s’arrestast sur cette Glace, qu’elle n’y feroit point à l’œil l’effet de relief, puis qu’elle seroit de la force & couleur que la naturelle
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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{Wat zijn stuk in alles aan te leggen noodwendig.} Als een Schilder dit niet weet, zal zijn werk hem meester werden, en van de natuure afwijkende overhoop leggen, zonder sterk en flaauw, nabyheid en verheid behoorlijk te konnen verkrijgen.
{De ordre is verscheiden na de zaaken.} Men kan wel bevroeden, dat alle zaaken juist niet eveneens willen zijn behandelt, zommige die weinige veranderinge van verheid en nabyheid hebben, kan men op de kragt van de inbeeldinge door de gewoonte gevestigt, laten afloopen; maar nogtans niet in den aanvang van zijn konst-oeffeninge, zommige stukken hebben veele verschieten en gronden, als landschappen; daar ook de logt van onder (na de landschappen) na boven getempert worden, daar zijn bloemstukken, die veelerhanden en wonderlijke mengelingen van bloem en loof hebben; daar zijn kameren en beelden daar in, ook wel om geschiedenissen afte schilderen: die een Leerling ligt versetten; als zy in zijn ordre van aanleggen niet vast en is.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {Proper application of everything is necessary} If a painter does not know these things, he will lose control of his work, which will be chaotic and deviate from nature, having no balance of intense and subdued, nearness and distance. {Different subjects require different orders} As one can imagine, not all subjects should be treated in the same way. For some, with little difference in distances, one can simply rely on imagination as established by habit—but not when one is beginning to practice art. Some pieces have many gradations of distance and grounds, such as landscapes, where sky must also be applied in shades from the lower part (adjacent to the landscape) upward. There are also floral pieces with many amazing combinations of blossoms and leaves. There are interior scenes with human figures, also needed for historical paintings. All these can easily confuse a pupil who is not well versed in the order of application.
Quotation
De Beelden (om daar mede aan te vangen) moet een Schilder eerst aanleggen, ’t zy in een Kamer, Landschap of andere vergaderplaats van menschen.
{Kamern.} In een Kamer maakt men niet onvoegelijk, ’t agterste, dat verst afwijkt, op het laatste: {Landschappen.} dog in een Landschap na de beelden (als’er in koomen door de geschiedenis of vermaak) de logt, bergen en gronden van agteren na de voorgrond toe, en als zulx is gedaan, verçiert men ieder grond met zijne boomen, kasteelen, huisen tuinen enz. elk voorwerp en grond volgens die kragt en flaauwheid; die de nabyheid of verheid na evenredenheid volgens de doorzigtkunde gebied.
{Bloemstukken.} Een Bloemschilder mag wel eerst zijne bloemen en bladeren schilderen, die in ’t sonneligt dan die in de schaduwe koomen; […] waar na hy zijn hof of landschap zoodanig kan behandelen, als hy oordeelen zal, dat de welstand van zijn bloemen (of ook vrugten) die zijn voornaamste oogmerk zijn zullen toelaaten.
{en Zeestukken.} In Zeestukken legtmen eerst de logt en ’t water aan, […]
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {About human figures} Human figures (to begin with them) should be painted first, whether in a room, a landscape, or some other place where people gather. {Rooms} In a room there is nothing wrong with painting last what is furthest away, receding in the distance. But in a landscape, after placing the human figures (included either for reasons of history or pleasure), one paints the sky, mountains, and grounds from the background to the foreground, and when this has been done, adorns each ground with its trees, castles, houses, gardens, etc., giving each object and ground the intensity or faintness corresponding to its nearness or distance, as perspective dictates. {Floral pieces} A painter of flowers can first paint the blossoms and leaves that appear in sunlight, then those in shadow, […] After that he can deal with the garden or landscape in a way that, in his judgment, is in keeping with the well-executed flowers (or fruits), which are his prime subject. {and sea pieces} In sea pieces one first lays in the sky and water, […]
Quotation
Also müßen/ Natur und Kunst/ immerzu zusammen gesellet/ nach Gelegenheit erforderender Ursachen/ die hülfreiche Hände einander bieten: damit die Proportion, in gerechter Consonanz, sowol in des Menschen Bild/ als auch in der Bau-Kunst/ herfür gebracht werde. Weßwegen dann/ bey der Perspectiv-Kunst/ wie solches in den Colonnen und andern correct nach den Regeln geschehen kan […]
Quotation
Ainsi ladite regle de la Perspective donnera la connoissance universelle à celuy qui sera exercé à celle du trait & proportion des Corps visibles de la Nature, & aussi d’en composer de son Invention, ensemble au maniement du Pinceau & alliage des Couleurs, à Fraisq, à Destrempe, ou à Huile, de representer tous les Corps imaginables de la Nature, tant en general qu’en particulier, afin que la Copie ou Tableau qui s’en fera, fasse aux yeux de ceux qui le regarderont autant que l’Art & la capacité de l’Ouvrier le peut permettre, la mesme sentation ou vision que feroient lesdits Corps ; Et pour ce faire elle vous donnera non seulement la precision de la place des Contours ou Traits de la plus grande partie desdits Corps ; Mais aussi celle de leurs Jours, Ombres, Ombrages, ensemble l’endroit de la Force & Foiblesse de leurs Touches, Teintes ou Couleurs
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LE DISCIPLE.
Vous [ndr : le disciple s’adresse ici au peintre] devez donc en cela demeurer, s’il vous plaist, d’accord, qu’il ne faut pas dessiner le relief ou naturel comme l’œil le voit, & ce qui le confirmera encore mieux, c’est la pratique de representer le relief & naturel par mesures perspectives ; car vous avez témoigné en sçavoir les Regles.
Mais permettez-moy à present de douter si vous les entendez universellement ; qui est d’en sçavoir premierement faire le geometral de la distribution par devis ou autrement, d’un ample nombre des differents objets, composez de superficies plattes & courbes, & en suitte de la place de leurs jours ombres & ombrages, à quelque jour ou lumiere que ce soit, pour ensuitte faire une dégradation Perspective de leurs plans & élevations, & en traiter encore par cette mesme regle Perspective, l’affoiblissement de leurs touches, teintes ou couleurs ; afin de leur faire faire par ce moyen le veritable effet de relief.
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C'est que les Philosophes définissent le Blanc, une couleur qui dissipe la veuë & qui la sépare; & le Noir, une couleur qui ramasse la veuë & qui la fixe. Si le Noir fixe la veuë, reprit Philarque, ne soyez donc pas étonné que Rubens s'en soit servy dans les endroits qu'il a voulu rendre plus sensibles & plus proches des yeux : & si les objets qu'il a peints conservent une si grande rondeur. Et pour le blanc, repartit Leonidas, qui n'est pas en parfaite amitié avec la veuë, & qui s'en éloigne, pourquoy l'employe-t'on souvent dans les objets qui sont fur le devant du Tableau ? Pour deux raisons, repartit Philarque, l'une parce qu'il rend le noir encore plus sensible par son opposition, & l'autre parce que le blanc est nécessaire pour donner l'idée de quantité d'objets que l'on a souvent occasion de representer sur le devant comme seroit du linge, un cheval blanc, & semblables autres choses dont cette couleur est le corps, ou dont elle fait une grande partie. Mais quand on l'employe ainsi fur les premières lignes du tableau, on observe de raccompagner de couleurs brunes qui le retiennent, ou bien on le place entre deux corps bruns qui renferment comme mal-gré luy, & qui l'empeschent d'entrer dans le tableau, & de se joindre aux objets les plus esloignez. C'est pour cela que Rubens ayant fait ses Déesses claires sur un fond brun, les a accompagnées de draperies beaucoup plus brunes que le fond.
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LE DISCIPLE.
Je m’en vais vous le reciter, aprés vous avoir averty que l’on m’a assuré que pour sçavoir bien copier des Estampes, Desseins, Peintures, Sculptures, Architectures, & autres objets naturels ; soit de mesme grandeur, que les Geomettres nomment égaux & semblables ; soit plus grands ou plus petits, que l’on dit simplement semblables ; qu’il y a trois choses lesquelles il faut judicieusement considerer, sçavoir, son objet fixe, l’œil qui le regarde, puis la section d’un plan, que l’on suppose intervenir entre l’œil & cét objet ; qui est le papier, Toille, Verre, &c. que l’on nomme d’ordinaire le Tableau, & se souvenir sur tout en imitant le naturel ou relief quel qu’il soit, que l’on doit prendre une distance si raisonnable de l’œil à l’objet, ou section ; qui est comme j’ay dit la place du Dessein ou Tableau, que l’on puisse aisément & facilement embrasser ou voir, l’un & l’autre, d’une seule œillade, sans estre obligé de varier la teste en aucune façon, ny forcer la prunelle des yeux, & par ainsi si l’œil du Peintre ou dessinateur est bon & bien conduit, il tracera precisement sur son dessein & Tableau, les endroits où l’on s’imagine que les rayons venant de l’objet à son œil, passent dans cette Section & Tableau ; car la distance de l’œil à Elle, soit qu’elle se rencontre plus grande ou plus petite que celle de l’œil au naturel, elles seront toûjours proportionnées à la hauteur & largeur de cette Section, Verre ou transparence ; comme cela est clairement expliqué aux Traitez de Perspective & Leçons de l’Academie, que Mr Bosse a données au Public.
"L'objet" désigne l'objet à représenter par le peintre
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La Peinture se divise en Theorie & Pratique. La Theorie donne les preceptes generaux, qui doivent estre observés par ceux qui desirent exceller en cét Art. La pratique donne les regles de jugement & prudence, enseignant comme il faut mettre en œuvre ce qui generalement a esté dit & imaginé. Ce que j’ay resevé au sixiesme livre intitulé La Pratique. […] La Theorie se divise en cinq parties : la premiere traite de la Proportion : la seconde de la Position, & situation de la figure ; la troisiesme de la couleur ; la quatrieme, de la lumiere ; & la cinquieme, de la Perspective. […] 1. La Proportion se divise en deux parties : l’une, s’appelle Proportion propre de la chose que l’on veut representer & peindre : l’autre, s’appelle Proportion selon l’œil & en Perspective. Par exemple, l’homme de mediocre stature a de longueur neuf ou dix faces ; sa proportion est, qu’il faut que son visage ait la neufieme ou disiesme partie de toute sa hauteur, & c’est de cette proportion ou mesure propre & naturelle des choses que je traiteray en ce premier Livre. L’autre proportion est le respect de la veuë, & est diverse ; parce que selon que la chose est esloignée de l’œil, le mesme œil juge de la proportion que la teste a ou la face avec le reste du corps […]. Or le Peintre ne doit pas observer en sa figure ces deux proportions ; car il est impossible qu’il le puisse faire : mais bien doit-il prendre garde, s’il veut devenir parfait, de ne donner jamais à la figure sa proportion propre & naturelle, parce que ce seroit une tres-grande erreur : […] il est necessaire que si l’un & l’autre [ndr : peintre et sculpteur] a dessin de devenir un nouveau Fidias, ou un Apellés, qu’il fasse tousjours sa Peinture ou Sculpture proportionnée selon le lieu où elle doit estre mise, & à l’œil duquel elle doit estre veuë […] parce que l’œil qui verra la jugera proportionnée.
L'oeil se réfère ici au point de vue qui permet de donner aux figures et aux objets représentés des proportions justes tout en prenant en considération l'emplacement de l'oeuvre. Terme traduit par OCCHIO dans Lomazzo, 1585, p. 28 et p. 29.
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Que les petites figures ne doivent pas par raison estre trop finies
Je dis que les choses qui paroistront plus petites que leur naturel, cela leur arrivera pour estres esloignées de l’œil ; de sorte qu’estant ainsi, il est necessaire qu’entre l’œil & son object, il se trouve beaucoup d’air interposé, & cette quantité d’air empesche de voir distinctement la forme des choses, tellement que les petites parties des corps deviennent imperceptibles, & ne peuvent estre remarquées ; donc le peintre devra toucher ces figures que legerement, & en esquisser seulement l’idée, s’il fait autrement ce sera contre l’exemple de la nature sa maitresse : car comme je viens de dire, une chose ne devient petite que par la grande distance qui est entre l’œil & son object, la grande distance enferme en soy beaucoup d’air, la quantité d’air cause une grande opacité qui offusque l’œil, & luy oste le moyen de discerner les particules de son object.
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Pourquoy les objects plus haut eslevez, dans l’esloignement sont plus obscurs que les autres qui sont mis plus bas, quoy que le broüillard soit uniforme & esgalement espais
Des corps qui se trouvent situez dans un broüillard ou en quelque air espais, ou parmy quelque vapeur, ou dans la fumée, ou en un esloignement, celuy-là sera d'autant plus sensible à l'œil qu'il sera plus eslevé […]
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D'où vient qu'un chose peinte, encore qu'elle vienne à l'œil sous la mesme ouverture d'angle qu'une autre réelle, laquelle en est esloignée, la peinte ne semble jamais si esloignée que la naturelle
[...]
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j’ay affecté de remplir toute la hauteur du tableau par ses deux bouts, pour faire mieux jouer la cheute de ma perspective au milieu, & pour surprendre l’œil en estonnant l’esprit […]
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LE DISCIPLE.
Je m’en vais vous le reciter, aprés vous avoir averty que l’on m’a assuré que pour sçavoir bien copier des Estampes, Desseins, Peintures, Sculptures, Architectures, & autres objets naturels ; soit de mesme grandeur, que les Geomettres nomment égaux & semblables ; soit plus grands ou plus petits, que l’on dit simplement semblables ; qu’il y a trois choses lesquelles il faut judicieusement considerer, sçavoir, son objet fixe, l’œil qui le regarde, puis la section d’un plan, que l’on suppose intervenir entre l’œil & cét objet ; qui est le papier, Toille, Verre, &c. que l’on nomme d’ordinaire le Tableau, & se souvenir sur tout en imitant le naturel ou relief quel qu’il soit, que l’on doit prendre une distance si raisonnable de l’œil à l’objet, ou section ; qui est comme j’ay dit la place du Dessein ou Tableau, que l’on puisse aisément & facilement embrasser ou voir, l’un & l’autre, d’une seule œillade, sans estre obligé de varier la teste en aucune façon, ny forcer la prunelle des yeux, & par ainsi si l’œil du Peintre ou dessinateur est bon & bien conduit, il tracera precisement sur son dessein & Tableau, les endroits où l’on s’imagine que les rayons venant de l’objet à son œil, passent dans cette Section & Tableau ; car la distance de l’œil à Elle, soit qu’elle se rencontre plus grande ou plus petite que celle de l’œil au naturel, elles seront toûjours proportionnées à la hauteur & largeur de cette Section, Verre ou transparence ; comme cela est clairement expliqué aux Traitez de Perspective & Leçons de l’Academie, que Mr Bosse a données au Public.
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LE DISCIPLE.
Vous [ndr : le disciple s’adresse ici au peintre] devez donc en cela demeurer, s’il vous plaist, d’accord, qu’il ne faut pas dessiner le relief ou naturel comme l’œil le voit, & ce qui le confirmera encore mieux, c’est la pratique de representer le relief & naturel par mesures perspectives ; car vous avez témoigné en sçavoir les Regles.
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LE DISCIPLE.
Monsieur, voicy son explication, qui m’a servy de conduite pour exprimer ce que vous voyez peint sur cette Toile.
Premierement vous remarquerez, que le trait ou contour de cette Boule, a esté fait par Regle Perspective, laquelle ainsi que vous avez dit, n’est pas un rond fait au Compas, comme si elle estoit supposée placée, de sorte que l’œil du regardant ou point de veuë fust precisément conçeu passer dans son Centre, qui en ce cas seroit représentée dans un Cercle fait au Compas, mais non pas tracé de l’Intervale de son demy diamettre, puisqu’il est démontré, que l’œil ne peut pas toûjours embrasser la moitié d’un Cercle ny d’une Colonne ou Cilindre, ny par consequent d’une Boule, & le mesme d’autres solides un peu gros, composez ou terminez de superficies courbes.
L'œil du regardant est assimilé au "point de vue"
Quotation
[ndr : ARISTE]
Mais dittes-moy, je vous prie, Monsieur Bosse de quoy vous sert en vostre Cabinet d’y avoir tous ces petits modelles ou objets de Bois & de Carton, puis cette Glace dans sa bordure, & mesme cette petite machine.
BOSSE.
C’est pour plus promptement & facilement faire concevoir à ces esprits que l’on veust éclairer de ces veritez Geometrales & Perspectives, le moyen de prendre les mesures de ces solides & modelles, puis leur position à l’égard de l’œil, & de la Section ou Tableau, qui est cette Glace, lors qu’elle intervient entre ces solides & l’œil qui les considere d’un seul endroit.
LE PEINTRE.
Cela est tres-judicieusement inventé & facile à concevoir.
BOSSE.
Vous le verrez bien mieux, quand sur cette Table divisée par des quarrez en forme d’Echiquier, j’auray mis dessus à discretion ou de sujettion ces modelles ou objets, & en suitte entre l’œil de celuy qui les regarde & eux, mis aussi cette Glace avec son quadre sur laquelle on peut une fois supposer qu’ils soient peints dessus, ou bien que de ces solides ou modelles, il en part des rayons qui allant chacun en ligne droite rencontrer l’œil du regardant, en passant dans cette Glace sans perdre leur ligne droite & forme piramidale ; ils y traceront dessus la representation perspective de leurs traits ou contours, & la place de leurs jours, ombres & ombrages, car vous jugez bien, Monsieur, qu’en ce qui concerne la force & foiblesse de leurs couleurs, pour l’expression du relief, que si celle de ces solides couloit aussi du long de ces rayons, & qu’elle s’arrestast sur cette Glace, qu’elle n’y feroit point à l’œil l’effet de relief, puis qu’elle seroit de la force & couleur que la naturelle ; c’est pourquoy, Messieurs, il faut entendre que l’espesseur de l’air qui est plus ou moins grande de l’objet à l’œil, fait que la sensation de la couleur luy apparoist plus ou moins forte ou foible, en ce qui pourtant ne se doit encore regler par la vision qu’en reçoit l’œil, mais sur ce que les couleurs sont plus ou moins éloignées de la Baze du Tableau ou Glace, ayant conçeu le tout reglé par des coupes paralelles au plan ou supperficie du Tableau.
Car de dire qu’il faut que la couleur des objets soit representée plus foible au Tableau selon qu’ils sont plus éloignez de l’œil, cela n’est pas bien parler, à moins d’estre de sentiment à approuver la rêverie du F.D.B.I. [ndr : Jean Dubreuil] étallée en sa perspective pratique, où il enseigne que l’on doit diminuer en perspective les objets à mesure qu’ils sont plus ou moins élevez du plan d’assiette qui est cette Table, quoy que supposez estre en un mesme plan ou du long d’une mesme ligne à plomb sur ledit plan & parallele aux costez du Tableau ; de sorte qu’une Muraille veuë ou ligne du plan de l’œil fust placée en leur milieu, que ladite Tour seroit beaucoup plus étroite par le bas & par le haut qu’à l’endroit de cette ligne, & aussi la Muraille diminuée par ces deux bouts & plus foible en couleur ; ce qui feroit à l’œil une ridicule perspective pratique ; car en la regardant de sa distance déterminée, il s’y feroit encore une double diminution [...].
Quotation
J’ay ouy dire à quelques-uns, interrompit Pymandre que pour ce qui regarde la portraiture, vous sçavez mieux que moy ce qu’ils entendent par ce mot, je m’imagine que c’est la representation lineale de toutes sortes de corps : je leur ay, dis-je, entendu soustenir que la perspective enseigne à faire cette representation dans l’estat le plus parfait, où elle puisse parvenir ; que les Peintres ne manquent dans la ressemblance que faute de bien sçavoir la perspective ; que c’est elle qui leur fournit des moyens asseurez & faciles pour que leurs tableaux fassent toujours l’effet qu’ils desirent dans quelqu’endroit qu’ils soient placez ; sans estre obligez à tastonner, effacer & defaire des choses qui ne reüssissent jamais quand elles ont esté faites au hazard, comme dans des voutes & des platfonds, ou faute d’avoir bien sçeu la raison de ce qu’ils font, il se trouve qu’après avoir pris beaucoup de peine, il y a souvent bien des choses à redire.
Ces gens-là, repartis-je, qui vantent si fort ce qu’ils sçavent n’ont pas asseurement produit des ouvrages qui répondent à ce qu’ils promettent. Car pour moy j’ay appris des plus grands Peintres qui sçavent bien la perspective & qui n’ignorent pas tous les avantages qu’on en peut recevoir, qu’il y a bien des choses où il est impossible de tirer aucun secours des regles & des lignes dont l’on se sert d’ordinaire, qu’il faut que ce soit l’œil qui jusge & qui soit le principal instrument. Qu’il se trouve dans la pratique des difficultez que la theorie ne peut prévoir, & où les regles ne servent de guere, à cause que ceux qui regardent ne peuvent pas toujours estre placez dans un mesme lieu, & ne voir les tableaux qu’au travers d’une pinulle, principalement dans les grands ouvrages qu’on ne peut voir d’un seul endroit. […].
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Quotation
Il est vray, luy repliquay-je, & c’est dont nous avons tantost parlé sur le sujet de la perspective de l’air, Leon Baptiste Albert appelle cette coupe Il taglio. J’avouë que dans la speculation l’on peut comprendre de quelle sorte les objets doivent diminuer de couleur par ces differentes coupes. Mais quand on vient à la pratique, cette speculation, ou le raisonnement qui fait juger combien un corps doit perdre de sa couleur lors qu’on le veut faire paroistre enfoncé dans le tableau dix ou douze pieds plus qu’un autre, ne peut apprendre précisément comment il faut diminuer la teinte de cette couleur, & la proportionner à son éloignement. Avez-vous jamais remarqué un maistre de Musique qui accorde un luth ou une harpe, il vous fera bien connoistre quel ton la premiere corde doit avoir avec la seconde, & ainsi des autres : mais il ne peut vous enseigner à les accorder, en vous disant qu’il faut tourner les chevilles un certain nombre de tours. Il faut que ce soit l’oreille qui juge de l’harmonie lors qu’on les touche. De mesme dans les couleurs on peut dire qu’il en faut diminuer ou augmenter la teinte à mesure qu’elles s’éloignent ou s’approchent ; ou qu’elles reçoivent divers accidents d’ombres & de lumieres : mais c’est à l’œil à juger du plus ou du moins de force qu’on leur donne en les meslant.
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Quotation
LE PRESIDENT. Ce plafond [ndr : à Versailles] frappe agréablement la vûë, & me fait souvenir de ces beaux morceaux de Fresque que j'ay vûs en Italie. [...]
LE CHEVALIER. J’aime à voir dans ces Galleries, où l’œil est trompé, tant la Perspective y est bien observée, […].
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Quotation
LE DISCIPLE.
[...] J’ay dit, qu’il n’est point ordinaire à plusieurs Peintres, Graveurs, Dessinateurs, & autres ; de concevoir que les Tableaux ou desseins qu’ils font, doivent estre conceüs placez entre l’espace qui est contenu depuis leurs yeux jusques à leurs objets naturels ; & qu’il faut faire en sorte, que la distance en soit raisonnablement grande, afin que l’œil les embrasse facilement d’une seule œillade.
Quotation
Il y a ainsi que j’ay dit, deux moyens usitez de representer la plus grande partie de ces corps sur cette surface platte ou Tableau, l’un est, qu’ayant tous lesdits corps ou partie d’iceux devant l’œil, ou bien leur forme ou celle des autres qu’on peut avoir empreinte dans l’imagination, de les Desseigner & Peindre simplement comme à veuë d’œil, sans aucunement s’y servir de regle ny de compas, & par ce moyen amener son ouvrage à quelque sorte de perfection ; Or cette maniere est la plus communement pratiquée par les moins sçavans, en la raison fondamentale de cét Art, dautant qu’elle ne sçauroit que par hazard faire produire à l’ouvrage l’effect que l’œil en peut desirer, principalement pour les Tableaux historiez & composez de differents corps, comme Figures, Bastimens, Meubles, & plusieurs autres.
Le second est de sçavoir la mesure de toutes les parties des corps qu’on desire representer sur cette surface, & de la situation des mesmes parties, & de l’œil du regardant, ensemble des Jours, Ombres, & Ombrages, & en suitte trouver aussi par raison, la place & proportion des fortes & foibles Touches, Teintes ou Couleurs claires & brunes ; ou comme on parle ordinairement, celle de la diminution des Jours & Ombres, suivant qu’elles sont prés ou loin du Tableau dans le Naturel.
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Ainsi ladite regle de la Perspective donnera la connoissance universelle à celuy qui sera exercé à celle du trait & proportion des Corps visibles de la Nature, & aussi d’en composer de son Invention, ensemble au maniement du Pinceau & alliage des Couleurs, à Fraisq, à Destrempe, ou à Huile, de representer tous les Corps imaginables de la Nature, tant en general qu’en particulier, afin que la Copie ou Tableau qui s’en fera, fasse aux yeux de ceux qui le regarderont autant que l’Art & la capacité de l’Ouvrier le peut permettre, la mesme sentation ou vision que feroient lesdits Corps ; Et pour ce faire elle vous donnera non seulement la precision de la place des Contours ou Traits de la plus grande partie desdits Corps ; Mais aussi celle de leurs Jours, Ombres, Ombrages, ensemble l’endroit de la Force & Foiblesse de leurs Touches, Teintes ou Couleurs
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Ainsi ladite regle de la Perspective donnera la connoissance universelle à celuy qui sera exercé à celle du trait & proportion des Corps visibles de la Nature, & aussi d’en composer de son Invention, ensemble au maniement du Pinceau & alliage des Couleurs, à Fraisq, à Destrempe, ou à Huile, de representer tous les Corps imaginables de la Nature, tant en general qu’en particulier, afin que la Copie ou Tableau qui s’en fera, fasse aux yeux de ceux qui le regarderont autant que l’Art & la capacité de l’Ouvrier le peut permettre, la mesme sentation ou vision que feroient lesdits Corps ; Et pour ce faire elle vous donnera non seulement la precision de la place des Contours ou Traits de la plus grande partie desdits Corps ; Mais aussi celle de leurs Jours, Ombres, Ombrages, ensemble l’endroit de la Force & Foiblesse de leurs Touches, Teintes ou Couleurs
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Nadien wy dan weten dat de meeste part sulx by de gis doen, of de Voor-beelden van andere Meesters, of het Leven alleen volgens de leyding van haar Oog na wandelen; Soo twijffelen wy geensints of een openhertig Konst-oeffenaar sal ons geern toestaan, dat wanneermen hem een Tronie op gaf te stellen, waar van het Hoofd volgens een bepaalde hoeveelheyd, dus of soo veel agter of voor over gebogen was, dat hy sulx buyten bekommering van dwaling, niet wel noch gelukkig souw konnen uytvoeren, sonder daar toe een fixen Regel te hebben, na welke hy de verkorting des Ovaals, en de afwisseling van het Kruys, seker souw konnen betrekken. Om u dan ook hier in een Middel by de Hand te doen hebben, soo moet voor af aangemerkt werden, dat de toevallige buyging des Hoofds, voorwaarts of agterwaarts over, regt van vooren aan te sien meest van eenderley Geslagt is : en dat ontrent de stelling van soodanige Tronien alleen agt te geven is, op de Krimpende of verkortende omtrek des Ovaals, en de buyging van de Boog of Orizontale Cirkel des Gesigts, welke tot het Kruys van de Tronie behoord. De rest kan seer gevoegsaam gedaan werden, en door hulp van de Tronie op zije; En die welke vlak van vooren aan te sien zijn, alswe op sijn plaats in dit Hoofd-stuk vernemen sullen.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] Now that we know that most do this by guessing, or following the Examples of other Masters or Life only based on the guidance of their Eye [ndr: Goeree emphasizes the loose character of this type of observation]; As such we do not doubt that a frank Art-practitioner will easily allow us [ndr: to state], that when one would order him to compose a Face, of which the Head would be bent backwards or forwards to a certain degree, he would not be able to execute this well nor happily without any fear of failure, without having a fixed Rule for it, after which he could draw the foreshortening of the Oval, and the change of the Cross. To also provide you with a tool for this, it should be remarked beforehand that the incidental bending of the Head, forwards or backwards or full face is mostly of one Character: and that regarding the composition of such Faces one should only pay attention to the Shrinking or foreshortened contour of the Oval, and the bending of the Arch or Horizontal Circle of the Face, which belongs to the Cross of the Face. The rest can be done appropriately by means of the Face from the sight; And those [ndr: Faces] which are full face and up close, as we will learn in another place in this Chapter.
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Men neem nu in acht dat die dwarsse, welke door het stuk loopt, Horizont genaamt word; en het Oogje, het oogpunt. [ndr: reference to illustration] De Linien, die uit dezelve voortkoomen, al waaren ‘er noch zo veel, zijn Oogstralen. De Dwarsstreep, die daar onder regt door loopt, is de Bazis of Grondlinie. De twee streepjes aan weerzyden den Horizont, noemtmen Distantie. Aldus geeven wy elk hune eigen benaamingen. Deze moetmen geduurig nazien; om dezelve van buiten te kennen, en zo het gebeurt, dat ‘er een dwarsse linie tusschen de Bazis en den Horisont is, dan zegtmen Paralel aan den Horizont, doch zo dezelve heel laag is, dan noemt men die Paralel aan de Bazis.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] One observes that this transversal [ndr: line] that runs through the piece, is called Horizon; and the little eye, the point of view. The lines that come from it, even if there are many, are eye beams. The transversal line, which runs straight through it, is the basic or ground line. The two lines on either side of the Horizon, is called distance. As such we give each their proper name. One should review these at length; to learn them inside out, and if it happens that there is a transversal line between the Basis and the Horizon, one calls it parallel to the horizon, but if it is very low, one calls it parallel to the Basis.
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Nademaal de Teekenkonst, gelijk ik aangeweezen heb, het fondament zy, waar op de Schilderkonst vast steund; zo is ’t desgelyks onweederspreekelijk, dat de Perspektief de grondregel is van de Teekenkonst, buiten de welke niemand, onmoogelyk een vast Teekenaar kan worden, […] De Teekenaars, kunnen zonder kennisse der zelve, onmoogelyk tot de Schilderkonst geraakten, al konden zy noch zo deftig teekenen: Vermits het Oog-punt, Plaanum, en Distantie, alleen de wegwijzers zyn. Een zeeker Schrijver zegt, dat de Schilderkonst en Perspektief, een zelve zaak zy; om dat’er geen Schildery zonder Perspektief is. Het geene wel ten deelen, maar niet geheel waar gemaakt zou konnen werden: Nademaal de Voorwerpen die niet zonder Schaaduwe kunnen zyn, daarom niet een en ’t zelfde als de Schaaduwe is. Maar dit is een vaste stellinge die op reeden steund, dat een Schilder de Perspektief in geen zyner werken voorby kan gaan; hy kan geen streep trekken, ja niet eenen streek met de Penseel haalen, of het moet met de zelve over een koomen. Zy steld de maat der dingen, en doet de Kouleuren voortkomen of wegwijken, in plaats van ’t Schildery dat het ook is. Waarom een Konstenaar de grondreegulen der Perspektief voor al moet kennen. [...] De grootste Meesters in Italien, zyn zodaanig van gevoelen, dat men onmoogelyk een ordentelijke gedachten opstellen, of voortbrengen kan, daar al de Konst-reegulen in gebruikkelyk, niet uit de grond opgehaald werden. Nochtans zegt men dat Raphaël zelfs, in eenige Teekeningen, de Perspektief versloft heeft, schoon hy dezelve wel verstond. Michel Angelo in tegendeel, heeft niets daar van geweeten, waar over hy meenigmaal van d’een en d’ander berispt geworden is.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] While the Art of Drawing, as I have shown, is the foundation on which the Art of Painting firmly leans; it is likewise undeniable that the perspective is the principal rule of the Art of Drawing, without which nobody can ever become a steady draughtsman, […] Without knowledge of it, draughtsmen can impossibly reach the Art of Painting, no matter how nicely they could draw: As the point of view, planum [ndr: surface] and distance are the only signposts. A certain author says, that the Art of Painting and the perspective are one and the same; as there is no painting without perspective. Which can be found to partially, but not entirely, true: Although objects cannot be without a shadow, they are not the same as the shadow. But it is a strong argument which is built on reason, that a painter cannot by-pass perspective in any of his works; he cannot draw a line, yes not even draw one stroke with his brush, or it has to agree with it. She sets the measure of things and makes the colours come forth or recline, wherever it is in the painting. Which is why an artist should foremost know the principal rules of perspective. […] The greatest masters in Italy are of the opinion that one can impossibly compose or bring forth an orderly thought, if all the art rules that are used in it are not coming from the basis. Nonetheless they say that even Raphael has neglected the perspective in some drawings, although he understood it. Michelangelo on the other hand, knew nothing about it, for which he was frequently reproached by some or another.
Quotation
[…] zo zal ik met de Zitplaats of Afstand, eerst beginnen. Het is wel te begrypen, dat aan de Verkiezinge dezelve, veel geleegen is, om het Modél of Voorwerp, bekwaamlyk zonder Mistalligheid, in zyn geheel te zien. Voor het byzonder en Net uitvoeren, zo kan men des Noods zynde, wat naader zitten of Staan, mits het Oogpunt altyd waarneemende; ’t geen gemakkelyk zal geschieden, voor die in de Perspektief ervaaren zyn:
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] […] I will then first start with the place to sit or distance. It is easy to understand, that much depends on the choice itself, to adequately see the model or object as a whole without obstruction. In order to execute precisely and neatly, it may be needed to sit or stand a bit closer, while always observing the view point; which can easily be done by those who are experienced in the perspective.
This paragraph is phrased differently in the German translation of 1705. [MO]
Quotation
Om nu met gewisse treeden, tot het geheim der konst, in ordre te gaan, zullen wy het werk en den Konstenaar in zyn beezigheden volgen, en deze grondreegelen voor af laaten gaan, door hem in het ordineeren van een stuk waar te neemen. Hy geeve dan voor al wel acht, waar zyn stuk geplaatst moet worden, om den Horisont en oogpunt wel te stellen. Hy moet letten waar den dag van daan komt, of het krachtig gedaagd moet zyn, en vlak van schaduw, als digt aan de glaazen, dan zwak en smeltende, wanneer het ver daar af zy, het welk men, of in een Landschap of kamer, haast gewaar zal worden, en of het in de schaduw gloeijend moet zyn of niet; want het is zeker, dat de voorwerpen, schoon levensgroote, in die twee plaatzen zeer verschillende zyn, zo wel als kleene dingen: wie zulks niet bevatten kan, moet een gering verstand bezitten. Hy neem desgelyks nauw acht op de Perspectief, en vaar als dan voord, met schilderen, na de voorverhaalde wyze van handelen, welke, wel waargenomen, de koleuren zuyver gespaard, ider op zich zelf daar het behoord, en nochtans daar zy eindigen, met groote penseelen of borstels, in malkander verdreeven zynde, zo zal hy gewisselyk een goed stuk werks volvoeren.
[D'après DE LAIRESSE, 1787, p.57-58:] […] ce qu’il faut observer dans la composition d’un tableau. Il doit commencer, avant tout, par remarquer dans quel endroit & à quelle hauteur le tableau qu’il va faire doit être placé, a fin d’en bien disposer en conséquence, l’horizon & le point de vue. Il observera aussi de quel côté tombe le jour, & s’il faut que la lumière soit ouverte & forte, le tableau devant être placé près du jour; ou si elle era faible & vague, à cause que l’ouvrage doit se trouver loin de la fenêtre. Il ne faut pas non plus qu’il néglige de donner aux reflets & aux ombres mêmes le degré de force qui leur convient; car il est connu que les objets de grandeur naturelle ne font pas moins un effet fort différent, suivant la lumière à laquelle ils sont exposés, que les petits tableaux de chevalet; ainsi qu’il est facile de s’en convaincre. Il doit de même fixer son attention sur la partie de la perspective; pour se mettre ensuite à exécuter, suivant la méthode de manier le pinceau que nous avons indiquée plus haut, en disposant avec intelligence & franchise les couleurs locales, & en les fondant ensemble avec la grande brosse; ce qui le conduira à produire un bon ouvrage.
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[…] is best zich in eenzaamheid te begeeven, voorzien van papier, pen en int of kreon, en wanneer het bestek der ordinantie, het zy in de hoogten of lengte, vast gesteld is, dan het planum of de grond aangewezen, en het oogpunt gezet, […]Dit gedaan zynde, zo vergaderd uwe zinnen by één om het voorgenomene te onderzoeken, en gevoegelykst het zelve te vertoonen, benevens welke perzonaadien, […] Is 'er noch een andere party die minder te zeggen heeft, en echter tot de volmaaking vereist word, dat de schikking of ordinantie betreft; wyst zulks met stippen op zyn plaats aan, zonder u te verwarren, want als het voornaamste wel geplaatst is, volgd het overige van zelf. Dus verre het gebracht hebbende, zo is het genoeg om wanneer, het u behaagd de zaak te hervatten en uit te pluyzen, weder-om met de voornaamste perzoonen beginnende; overweeg dan door welke hertstogten zy bewoogen zyn […] hoe zy Contrasteeren […]Teeken dit alles op een tweede stuk papier […] Vald dan met nieuwe lust, nu en dan, daar weder aan, overleggende wat naakt of gekleed, schoon of gemeen moet wezen, benevens de schakeering der koleuren, hare harmonie en reddering, dus werd het voltooid; en dit is myns oordeels het heilzaamste middel, om u geheugen te ontlasten en te hulp te komen.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 108-110:] Le meilleur moyen pour prévenir ce désagrément, c’est de se retirer dans un lieu tranquille, muni de papier & de crayons ; & après qu’on aura arrêté la grandeur du champ que doit remplir la composition qu’on se propose de mettre sur la toile, on commencera par en indiquer les plans & par fixer le point de vue […] Ensuite on recueillera ses esprits pour examiner le sujet qu’on projette d’exécuter, ainsi que la manière la plus convenable de le disposer, de même que de grouper les principaux personnages […] Quant aux accessoires, on ne fera que les indiquer par des points jusqu’à ce qu’on mette ensemble la composition ; car lorsque les principaux objets sont bien placés, les autres suivent d’eux-mêmes la disposition générale. Ce travail étant fini, on le reprendra pour examiner avec soin ce qu’on aura fait, en commençant de nouveau par les principales figures, & en considérant quelle est la passion qui doit les faire agir […] de quelle manière elles doivent contraster entr’elles […] On tracera tout cela sur un autre morceau de papier […] examiner quelles figures doivent rester nues, quelles autres ont besoin d’être drapées ; ce qui demande un caractère noble ou commun ; pour passer ensuite à la disposition générale des couleurs locales & à leur harmonie : de cette manière, on parviendra à terminer l’ouvrage avec une grande facilité sans se fatiguer la mémoire
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Myn gevoelen is, dat dit voorige meest uit de eigenzinnigheid van den Konstenaar voortkomt; en dat 'er niets meer in een Wedergaa word vereischt, als een evengelyk oogpunt en gelykvormigheid der beelden, wanneer ze op een gelyke hoogte hangen moeten: maar die het overige daar by wil gevoegd hebben, zoekt het vyfde rad aan een wagen. Want waarom zoude ik myn vermaak niet mogen hebben, na myne lust in het beschouwen van een naare wildernis te hebben geboet, zulks ook te doen in het zien van een aangenaame vlakte, of in het verschil van een Landschap met bosch in tegenstelling van een zoete rivierkant en een vermaakelyke doorzicht? My dunkt, de naam [ndr : Weêrgaâs] zelf wyst het genoegsaam aan, te weeten dat het twee Stukken zyn van een gelyke hoogte en breette, gelykvormig van lyst, hun licht ontfangende uit eene zelve zyde der plaats daar zy hangen, het zy over of naast malkander, meest even zwaar of vol werk, gelyke grootte der beelden, verminderende allengs na het oogpunt. En belangende de gedachten, of het concept, hoe verschillender hoe beter en aangenaamer; op dat men den ryken en vloeijenden geest des Meesters daar in gewaar moge werden.
[D'après DE LAIRESSE 1787, vol.2, p.29:] Il me semble que ces raports dépendent entièrement de la volonté de l’artiste, & que les seules choses qu’il faille absolument observer dans deux tableaux destinés à servir de pendans, se reduisent à un point de vue égal & à une parfaite uniformité entre les figures, lorsqu’on veut les pendre à une même hauteur : le reste est tout-à-fait arbitraire & même inutile. Car pourquoi ne seroit-il pas permis, après avoir satisfait sa curiosité à regarder un désert affreux, de récréer sa vue à voir une campagne fertile & agréable, ou de contenter son goût, en passant successivement d’un paysage ombragé, à un site ouvert, ou à une vue du Rhin ou de quelque marine. Il me semble que le mot Pendans donne assez à entendre que ce sont deux tableaux d’une même grandeur, avec une bordure semblable, qui recoivent le jour du même côté, soit qu’ils pendent l’un vis-à-vis ou l’un à côté de l’autre, à peu près également remplis d’objets, avec des figures de même grandeur, qui diminuent en égale proportion, en fuyant vers le point de vue. Quant à la composition, plus elle diffère dans les deux tableaux, plus il en résulte de beauté & d’agrément, parce que cela nous prouve la richesse d’idées du maître.
Quotation
Men neem nu in acht dat die dwarsse, welke door het stuk loopt, Horizont genaamt word; en het Oogje, het oogpunt. [ndr: reference to illustration] De Linien, die uit dezelve voortkoomen, al waaren ‘er noch zo veel, zijn Oogstralen. De Dwarsstreep, die daar onder regt door loopt, is de Bazis of Grondlinie. De twee streepjes aan weerzyden den Horizont, noemtmen Distantie. Aldus geeven wy elk hune eigen benaamingen. Deze moetmen geduurig nazien; om dezelve van buiten te kennen, en zo het gebeurt, dat ‘er een dwarsse linie tusschen de Bazis en den Horisont is, dan zegtmen Paralel aan den Horizont, doch zo dezelve heel laag is, dan noemt men die Paralel aan de Bazis.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] One observes that this transversal [ndr: line] that runs through the piece, is called Horizon; and the little eye, the point of view. The lines that come from it, even if there are many, are eye beams. The transversal line, which runs straight through it, is the basic or ground line. The two lines on either side of the Horizon, is called distance. As such we give each their proper name. One should review these at length; to learn them inside out, and if it happens that there is a transversal line between the Basis and the Horizon, one calls it parallel to the horizon, but if it is very low, one calls it parallel to the Basis.
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In de zaak zelve is aan te merken de eigenschap van een Plafonds, en waar in die met een Schildery aan de wand is verschillende. Voor eerst, in de verkortinge der voorwerpen; en ten tweden, in de koleur [...]Daar en boven dient men te weeten, wat een Konstenaar met de Optica kan uitwerken. Door middel van de zelve, of Perspectief practyk, kan men regt doen schynen dat scheef of rond is, plat en effen dat hol en rond is, ja zo het uiterlyk schynt vertoonen dat 'er niet en is; gelyk de beroemde Pater Niceron, en meer anderen klaarlyk aangeweezen hebben: waarom men zich niet behoeft te verwonderen, dat 'er zo weinige Schilders in dit deel van de Konst uitmunten, vermits de Perspectief zelden door hen zo veel verstaan word om de practyk vast te konnen hebben; daar nochtans zonder de zelve onmogelyk een goed Plafonds of Zolderstuk kan werden gemaakt.
[D'après DE LAIRESSE 1738, p. 450:] In the Matter itself we ought to consider, the Nature of a Plafond, or Cieling-painting, and wherein it differs from a Wall-painting ; as first, in the Foreshortening of the Objects, and secondly, in the Colour […]We ought moreover to know, that by means of Optics, or practical Perspective, we can make crooked Things look strait, hollow or rising ones, flat and even, and cause them outwardly to appear what they really are not ; as the famous F. Niceron, and others, have plainly demonstrated. Wherefore, we need not wonder, that so few Painters excel in this Branch of the Art, since they are little conversant with the practical Part of Perspective, tho’ without it ‘tis impossible to execute a good Cieling piece.
Quotation
Het woord Plafonds is een Fransch woord, en betekent een platte of efsene grond, bekwaam om met plank of doek bekleed te worden, ten einde daar zodanige verbeeldingen of cieraaden op te schilderen, of te boetseeren, als men goed oordeelt, meest bestaande in geschiedenissen met vliegende beelden, luchten met vogels, bloemen, en meer andere dingen: doch de regte meening van het woord Plafonds is eigentlyk in zyne zinbetekening een Zoldering, zo van zaalen, kamers, tempels of gaanderyen, ja alles wat boven het hoofd hangt, en paralel of gelyklynig met de grond is. Zodanige Zolderstukken werden Optiek genaamd, om die reden dat ze van een bepaalden afstand moeten gezien worden, waar buiten zy zich onvermydelyk misstallig vertoonen, gelyk wy hier na zullen aanwyzen.
[D'après DE LAIRESSE 1738, p. 450:] The Word (Plafond) is French, and signifies a flat or level Superficies, fit to be covered with Boards or Cloth, whereon to paint or plaister such Representations or Ornaments as we think proper, consisting mostly of Histories of flying Figures, Skies with Birds, Flowers, and many other Things : But the true Sense of the Word (Plafond) imports, A Cieling of Halls, Apartments, Temples or Galleries, even all that hangs over-head and is parallel with the Ground. Such Pieces are called Optical, because they must be viewed from an assigned Distance, without which, they unavoidably appear mis-happen, as we shall hereafter see.
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Voyons en quoy consiste cette partie si importante, et par maniere de dire, si Totale, qui acheve non seulement de former un Peintre, mais qui comprend tout ce que la Peinture a de scientifique, et qui la tire d’entre les Arts mechaniques pour luy donner le reng parmi les Sciences.
Les Geometres, qui sont les vrais maistres de cette question, pour en exprimer l’Intelligence, se servent du nom d’Optique, voulant dire ce terme-là, que c’est l’Art de voir les choses par la raison, et avec les yeux de l’Entendement : car on seroit bien impertinent de s’imaginer que les yeux du corps fussent d’eux-mesmes capables d’une si sublime operation, que de pouvoir estre juges de la beauté et de l’excellence d’un tableau.
Quotation
[…] pour bien disposer les parties d’une Ordonnance, il faut entendre l’Optique ou la Perspective : cette sience a prescrit des regles de cette diminution qui paroît dans les objets éloignés : C’est par elle que nous pouvons corriger les fautes qui surviennent tres-souvent dans la situation des parties d’un Tableau. Elle est diferente de la Perspective aërienne, en ce que l’Aërienne considere la couleur de ces parties dans leur éloignement par l’interposition de l’air : Et l’autre, qu’on peut appeler la Perspective Géometrique, consiste en la grandeur des objets à mesure qu’ils sont éloignés de nos yeux.
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Il n’y a rien de plus important dans la Composition d’une Histoire peinte, que d’observer l’Optique, qu’on apelle aussi la Perspective Géometrique.
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Rede bey Examinirung eines Kunst-Gemäldes, p. 26
Die Perspectiv ist diejenige welche alle durch die Invention componirte Cörper also placiret/ daß sie in ihrem Centro gravitatis nach behör an ihrem Ort stehen/ sie giebet ihnen allen ihre gebührende Grösse/ verändert die Geometrische Formen oder Gestalten aller Cörper in Optische Figuren/ lehret die Verkürtzungen in denen Gliedern der Gebährden wohl in acht zu nehmen ; und wie die Farben zusampt dem Lichte/ nach ihrer Entfernung oder Herannahung/ gebrochen oder gantz gelassen müssen werden.
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A l’égard du raport qui peut y avoir entre une seule tête & l’ordonnance de plusieurs figures ensemble, il consiste en l’effet du jour & de l’ombre, en l’unité du point perspectif, au fuyant ou diminution des parties reculées & dans la conformité qu’elles doivent avoir pour concourir en l’expression d’une même passion comme à l’idée d’un seul sujet. C’est à quoi aussi ce peut fort bien rapporter la comparaison qu’on fait ordinairement d’une grape de Raisin à l’Ordonnance d’un Tableau, tant pour la disposition des groupes & des figures que pour la distribution de la lumiere ; les groupes étant en l’Ordonnance comme des petites branches ou grapilions, qui bien qu’ils soient distincts & comme separés s’unisent neanmoins comme pour ne faire qu’un tout ensemble : ainsi la lumiere doit jetter son principal éclat en un seul endroit, & aller toûjours en diminuant sur les parties qui s’en éloignent.
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LE DISCIPLE.
Je sçay bien que les mots que j’ay cittez [ndr : termes ayant trait à la perspective évoqués précédemment : démonstration, section, égaux et semblables, élévation d’œil, distance, etc.] ne sont que paroles mais d’avoüer qu’en leur signification elles ne servent de rien à l’Art, je ne le puis, à cause que c’est vous mesme qui vous [ndr : Le Peintre, à qui répond le Disciple] en devriez servir envers moy, ayant la bonté de me vouloir instruire, car seulement pour ce simple commencement de dessiner à veuë d’œil, pouvez-vous trouver à redire qu’un Disciple sçache avant que de travailler, trouver les moyens de s’y prendre par ordre & raison ; & aussi de s’en expliquer si il est obligé, en disant premierement ; que son Original ou objet est éloigné de son œil de tant de mesures ; & que ce qu’il veut coppier, doit estre ou aussi grand, ou plus grand ou plus petit de tant que cét Original ; & mesme parler en termes que les Gens d’Estude qui possedent les Elemens d’Euclide, les puissent entendre, attendu que ce qui est le precis commencement de la dessinature ou pourtraiture Geometrale & Perspective, y est démontré.
Vous sçavez aussi que ce qui doit faire mieux connoistre & entendre le vray d’un Art, fondé sur des principes certains ; c’est d’en rendre raison d’un bout à l’autre ; car pour exemple, lors que je n’avois encore dessiné qu’à veuë d’œil, sans aucun ordre reglé, qui m’eust demandé quelle distance avez vous prise pour coppier vostre Original, & en quel endroit estoit vostre papier ou Toille, puis le placement de vostre œil, & aussi de combien est plus grande ou plus petite vostre coppie ; je ne l’aurois pû dire que tres-imparfaitement ; car la plus grande partie qui dessinent sans Regle, ne conçoivent point cette Section ou Coupe de Tableau supposée, se faire sur le Papier, Carte ou Toile, que l’on nomme le Tableau ; lequel on suppose y estre placé entre l’œil du Dessinateur & l’objet, & que les rayonnemens qui viennent de l’objet à l’œil y font leurs point d’intersections proportionnées à iceluy.
"Original" signifie l'objet à représenter en tenant compte des règles de la perspective
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Des Païsages.
LXXXIX.
C’est particulierement pour les Païsages qu’il faut faire valoir l’article 58. & les suivantes de la Nature & des diverses qualitez des couleurs, parce que l’ordre et la distribution qu’on en fait sert beaucoup à faire paroistre ses fuites & ses éloignements, qui trompent la veuë. Et les plus grands Païsagistes ont toûjours observé de placer sur les premieres lignes de leurs Païsages les couleurs les plus terrestres & les plus sensibles, reservant les plus legeres pour les lointains.
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LXXXX.
Premierement aprés avoir ordonné l’œconomie de vostre Païsage comme de vos autres Piéces, il faut ébaucher vos Terrasses les plus proches quand elles doivent paroistre brunes avec du Verd de Vessie, ou d’Iris, du Bistre, & un peu de Verd de Montagne, pour donner du corps à vostre couleur, il faut ensuite pointiller avec ce meslange, mais un peu plus brun, y ajoûtant quelques fois du Noir.
Pour celles qui sont claires, l’on fait une couche d’occre & de blanc, puis l’on ombre & l’on finit avec du bistre ; en quelques-unes on mesle un peu de Verd, particulierement pour les ombrer & finir.
Il y a aussi quelques fois sur les devans de certaines terrasses rougeâtres, elles s’ébauchent avec du brun-rouge, du Blanc, & un peu de Verd, & se finissent de mesme, y mettant un peu plus de verd.
Pour faire des herbes & autres feüillages sur les terrasses les plus proches, il faut aprés qu’elles sont finies, les Ebaucher de verd de Mer, ou de Montagne, & un peu de Blanc, & pour celles qui sont jaunâtres y méler du Massicot, ensuite on les ombre avec du verd d’Iris, ou du bistre & de la pierre de fiel, si l’on veut qu’elles paroissent mortes.
Les Terrasses qui sont un peu plus éloignées, s’ébauchent de Verd de Montagne ; on les ombre, & on les achéve avec du Verd de Vessie, y ajoûtant du Bistre, pour donner des coups par-cy par-là.
Celles qui s’éloignent encore d’avantage, se font avec du Verd de Mer & un peu de bleu, & s’ombrent de Verd de Montagne.
Enfin, plus elles fuyent, plus il les faut faire bleuâtres ; & les derniers lointains doivent estre d’outremer & de blanc, y mélant en quelques endroits de petites Teintes de Vermillon.
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1. Le Païsage suppose l’habitude des principales regles de la perspective, pour ne se point eloigner du vraisemblable.
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Des Païsages.
LXXXIX.
C’est particulierement pour les Païsages qu’il faut faire valoir l’article 58. & les suivantes de la Nature & des diverses qualitez des couleurs, parce que l’ordre et la distribution qu’on en fait sert beaucoup à faire paroistre ses fuites & ses éloignements, qui trompent la veuë. Et les plus grands Païsagistes ont toûjours observé de placer sur les premieres lignes de leurs Païsages les couleurs les plus terrestres & les plus sensibles, reservant les plus legeres pour les lointains.
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De la varieté qui se remarque aux couleurs, selon qu’elles sont plus esloignées ou plus proches
[…] En general toutes les choses qui sont ou plus claires ou plus obscures que l’air, estant veuës dans une longue distance par un eschange alternatif, elles vont se decolorant de telle sorte que la plus claire paroist plus obscure, & la plus obscure, plus claire.
A quelle distance de la veüe les couleurs se perdent entierement,.
Les couleurs des choses se perdent entierement en plus ou moins de distance, selon que l’œil & la chose veuë seront plus ou moins hauts de la terre [ …] et la varieté de ces decoloremens dans les objets est proportionnée aux diverses heures & moments de la journée, & à la diversité d’épaisseur ou de subtilitez de l’air, au travers duquel les especes des couleurs penetrent, & sont portées des objects à l’œil.
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Uyt alle welcke volght de nootwendighe, kennisse vande houdinge, {Houdinge} welcke met recht de perspective, ofte proportionele verflauwinge der Coleuren mach genoemt worden: En dese niet verstaen wordende, kan nimmer yets natuerlicks in een Schilderye gearbeyt werden, gemerckt de houdinge het selve gevoelen dat onse oogen in ’t beschouwen van ’t leven komen te genieten, inde Schilderyen kan verschaffen. Soo moetmen oock tot de Coloreeringe verstaen de nature der Reflexien of weerschijnen, {Reflexien} waer en hoe die vallen of niet vallen konnen, wat koleuren sy aennemen of verwisselen, ende diergelijcke dingen meer, gelijck wy in ons leste Boeck sullen toonen.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] From all this it follows that the necessary knowledge of the harmony [ndr: translation of houding], {Harmony} which may rightfully be called the perspective or proportional fading of the colors: And if it is not understood, one can never work something natural into a Painting, seen that the harmony can provide in Paintings the same feeling that our eyes get to enjoy in observing life. As such with regard to the Coloring one should also understand the nature of Reflections, {Reflections} where and how they can fall or not fall, which colors they assume or change, and more such things, as we will show in our last book.
At the end of the citation, Goeree refers to the last book which he intended to write, but never did. In the English language, there is but one word for reflection, which is why the Dutch repetition of terms (reflexie, weerschijn) is omitted in the translation. [MO]
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Nu soo staet inde twede tijt te letten op de middelen diemen moet aenwenden, om eenen heerlijcken ende grooten naem te bekomen: {2. Tijt om een grooten naem te bekomen.} Door de Eere (seght Iunius) wert de Schilder-Konst als door ’t rechte Lock-aes aengeset. Soo is oock de hope van een onsterffelijcken naem te bekomen, het eenigh oogh-merck der oude Vermaerde Konstenaers geweest; wetende dat indien sy dien konden bereycken, het haer aen geen winste ontbreecken soude. Men kan geen wegh, die daer op uytloopt nader practiseeren, dan te arbeyden om sich Universeel in de Konst te maecken, en gelijckmen seyt over al t’huys te zijn; {Datmen moet soeken algemeen in de Konst te zijn.} invoegen men alle ende een yegelijck kome te voldoen. Hoe menighmael sietmen door gebreck van dese algemeenheyt dat fraye Meesters hare Tafereelen bederven met yets daer by te maecken, op welcke sy haer niet en verstaen; als by Exempel een Beeldt-Schilder dat hy Lantschappen by sijn Historyen maeckt die niet en Deugen, of Gebouwen en anders tegen de order-maten ende perspectijf regeles daer by ordineert, ende dierghelijcke, als de verstandige genogh sal vatten: In alle welcke misslagen een Schilder niet en sal vervallen, by aldien hy sich op de alghemeene wetenschappen verstaet.
Men soude hier tegen konnen inbrengen, datter Remedien zijn om in desen geholpen te werden, {Tegenwerpingh van sommige.} ende datmen, gelijck het veel geschiet, sijne stucken door andere kan laten op maecken, als by voorbeelt, dat een Beelde-Schilder sijne verschieten van een Landtschap-Schilder laet maecken, of de Gebouwen van een die in de Architecture ende perspectijf verstaet, ende soo voort: Waerom een Landtschap-Schilder sijn stucken door een Beeldenaer kan laten stoffeeren, gelijckmen dat soo noemt: Invoegen datter dickwils twee, dry, à vier Meesters aen een Tafereel geschildert hebben. Hier omtrent heeft de Ervarentheyt geleert, dat de Beelden in soodanige stucken dickwils worden ingelapt even offer uyt de Lucht ingevallen waren, of immers daer in niet en hoorden. {Haer misslagh ontdeckt.} Want menighmael en wert van de Stoffeerders het voornemen vanden Meester noch de verkiesinghe van het Dagh-licht, noch de behoorlijcke wijckinge der gronden, de Perspectijf, Ja den ganschen aert van ’t Landschap niet verstaen; veel min dan datse het in het toe-passen harer Beelden in acht souden nemen: invoegen dat sy gantsch onge-aerde Beelden van eenen schoonen dag in een sommer Landtschap komen te maecken, en diergelijcke misslagen meer, die tegen de waerheyt der nature, en regelen van de Konst strijden. ‘k Hebbbe veelmael geobserveert, dat de Beeleen [sic, ndr.] ende Beesten, die vanden Lantschap-Schilder selfs daer in gemaeckt waren, die (hoe slecht sy oock mogten geteykent wesen) nochtans beter uyt eenen aert na het Landtschap geplaetst, en Geschildert waren, dan andere die al van een goet Meester daer waren by-geflanst. {Door ervarentheyt van veel voorvallen wederleyt.}
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] In the second period it is important to pay attention to the means that one should apply to obtain a glorious and great name: {2. Period to obtain a great name.} The Art of Painting (says Junius) is stimulated by honor as if by a real bate. As such the hope of obtaining an immortal name, has been the only objective of the old Famous Artists; knowing that if they could reach it, they would not be lacking any profit. There is no road to follow more closely to arriver there, than to make oneself Universal in the Art, and to say to be at home anywhere; {That one should try to be general in the Art.} as such one will learn to do everything. How often one sees that through the lack of this generality good Masters spoil their Paintings by adding something to it, which they do not master; As if, for example, a Painter of Figures makes Landscapes for his Histories that are not good, or composes Buildings and such against the proportional sizes and rules of perspective to it, and such, which the wise will readily understand: A Painter would not fall into these mistakes, if he understands the general sciences of all this. One could contradict this [by saying] that there are remedies to assist in this, {The counterargument of some.} and that one, as happens often, can have his pieces be drawn up by others, like for example, that a Painter of Figures has his perspectives drawn up by a Landscape Painter, or the Buildings by someone who understands Architecture and Perspective, et cetera: This is why a Landscape Painter can have his pieces be filled in by a Figure painter, as one calls it: As such there are often two, three or four Masters who have worked on a Painting. In this regard the experience has taught us, that the Figures in such works are often thrown in as if they had fallen in from the sky, or did not belong there. {Their mistake discovered.} Because oftentimes the idea of the Master nor the selection of the Day-light nor the appropriate deviation of the ground, the Perspective, yes the whole nature of the Landscape is not understood by those who fill in the picture; even less so that they would take it into consideration in their Figures: as such they arrive at making rather inappropriate Figures of a beautiful day for a gloomy Landscape and more of such mistakes, which strive against the truth of nature and the rules of the Art. I have often seen that Figures and Animals that had been made by the Landscape Painter himself, (however bad they may have been drawn) had been placed and painted much better in character with the Landscape than others that had been thrown in it by a good Master. {Contradicted by the experience of many cases.}
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{Die mannier om haer kleyn belangh wedersprooken.} Doch mijns oordeels soo isset met alle dese dingen als met de Kreeften, aen welcke meer te peuselen dan te eten is; en men kan sich (voor die een wynigh de Doorsicht-kunde verstaet) daer ontrent genoegh met het Oogh behelpen, soo wanneermen daer te deegh op acht geeft: want het voornaemste dat in een Lantschap moet waergenomen worden, is de Natuerlijcke houdinghe, en de perspectijf, dat daer in wesende, sal vorder aen de Gelijck-formighe trecken weynigh gelegen wesen; des soo en behoeftmen sich met Glasen, noch ramen niet te behelpen, dat al valsche Leyts-luy zijn die vanden rechten wegh afwijsen; daerom die oock selden van groote Meesters zijn weerdigh geacht om de handen daer aen te slaen.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] {That manner is contradicted because of its small importance.} Yet according to my opinion with all these things it is like Lobsters, on which one nibbles rather than eats; and one may sufficiently help oneself (for those who understand the Perspective a little) with the Eye, when one pays good attention to it: because the principal thing to be observed in a Landscape, is the Natural harmony, and the perspective, that is in it, for the rest few depends on the similar elements; as such one does not need to make do with Glass, nor windows, which are all false guides that lead astray from the right way; which is why they are seldom accepted by Great Masters to make use of.
This section is not included in the English translation. [MO]
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De bepalingen van de schaduwen worden in de perspective geleert. De veranderingen, dieze in de verwe maken, is na de maete van haere donkerheyt. Weynich schaduwe geeft na haere maete weyniger verandering in de verwe, maer de volle duisterheit maekt alle dingen gelijk; dat is, geheel onzichtbaer.
[BLANC J, 2006, p. 404] On apprend à déterminer les ombres par la perspective. Les ombres changent les couleurs à mesure de leur obscurité. Un peu d'ombre change proprtionnellement un peu les couleurs. Mais une obscurité intense rend toutes les choses semblables.
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Door de volgende Voor-beelden sal de Kundschap aangaande den loop der Ployen ten opsigt harer doorsigtkundige stand, soo klaar konnen verstaan werden, datter geen lange verklaring over sal afgevorderd werden. Gy siet buyten twijffel in de volgende Vertoog-schets met R. geteykend [reference to illustration, ndr.], seer wel hoedanig het met de stand en plaats van twee Gekleede Vrouw-beelden gelegen is. Laat ons houden dat ontrent A. ’t vast gestelde Punt van het Oog in de Sigt-eynder is, soo vat gy wel, hoedanig en waarom de trekken der Ployen, na datse min of meer ver af van ’t geseyde Punt zijn, of boven of beneden de Sigt-eynder gesien werden, groote verandering in haar Loop ondergaan moeten: Want gelijk de Trekken van de Ployen ontrent B. C. by na regt zijn, om datse deun by A. zijn; soo zijn die van D. E. F G. H. met haar Kring of Omtrek soo veel grooter en ruymer om haar Punt betrokken, of Boogs-gewijse omgebogen, alsse verder van ’t selve Punt A. komen af te wijken. En gelijk dese deelen D. E. F. G. H. alle boven de Sigt-eynder komende, na boven ombuygen, soo verstaatmen ligt dat de Ployen, die om de spanning der Beenen ontrent I. vallen, noodwendig na beneden omgebogen, in haar Loop moeten vallen, om datse beneden de geseyde Gesigt Linie komen, en dat een van dese Leden in stand veranderende, of dat d’een of d’ander Erm anders gestrekt wierd, de Gesigt-stand der Ploy-ing ook veranderen sou. Daar is dan waarlijk een Perspective in de Ploy-ing der Kleedingen en Leden waar te nemen.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] By means of the following Examples the Skill of the fall of Folds with regard to their position of perspective, will be understood so clearly, that there will be no need for a long explanation. Without a doubt you will see very well in the following Illustration, numbered R., [ndr: reference to illustration] to what degree it depends on the position and place of two Dressed Female figures. Let us remember that regarding A. the viewpoint is in the Horizon, as such you will understand how and why the characteristics of the Folds, after they are somewhat removed from said Point, or are seen above or below the Horizon, have to undergo a great adaptation in their fall: Because like the character of the Folds near B. C. is almost straight, because they are tight near A.; as such those of D. E. F. G. H. are so much greater and wider with their Circle or Contour around its Point, or Arch-wise bent, whenever they start to diverge further from that same point A. . And, as the parts D. E. F. G. H. all come above the Horizon, they bend upwards, as such one easily understands that the Folds near the tightening of the muscles around I., necessarily have to fall downwards in their Fall, because they come below the said Horizon, and that – if one of these Limbs would change position, or if one or the other arm would be stretched differently – the Viewpoint of the Folds would also change. As such one can truly perceive a Perspective in the Folds of the Clothing and Limbs.
Quotation
T: Wat ik nog verder vraagen moet, de perspektief die hebt gy al vast doeje niet, en van wie geleerd?
S: Daar weet ik niet af.
T: Wel hoe maakt gy ’t dan om iets in perspektief te brengen?
S: Dat valt van zelfs toe: Men moest ook wel onnoozel weezen, alsmen niet wist, dat de dingen die ver zyn, verkleenen, endat een vierkante Taafel op sy, zo breed niet is, als voor.
T: Maar hoe veel dat alles verkleend, zonder Oogpunt, Planum, of Distantie, daar spreek ik van
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] T [ndr: draughtsman]: What else I need to ask, you must have certainly learned the perspective, didn’t you, and from whom? S [ndr: painter]: I know nothing about it. T: But how do you bring something in perspective, then? S: It happens automatically: You have to be really stupid, if you don’t know, that the things that are far away, become smaller, and that a square table is just as wide from the side as at the front. T: But I am talking about how much all of that is made smaller, without point of view, planum or distance.
Quotation
Nademaal de Teekenkonst, gelijk ik aangeweezen heb, het fondament zy, waar op de Schilderkonst vast steund; zo is ’t desgelyks onweederspreekelijk, dat de Perspektief de grondregel is van de Teekenkonst, buiten de welke niemand, onmoogelyk een vast Teekenaar kan worden, […] De Teekenaars, kunnen zonder kennisse der zelve, onmoogelyk tot de Schilderkonst geraakten, al konden zy noch zo deftig teekenen: Vermits het Oog-punt, Plaanum, en Distantie, alleen de wegwijzers zyn. Een zeeker Schrijver zegt, dat de Schilderkonst en Perspektief, een zelve zaak zy; om dat’er geen Schildery zonder Perspektief is. Het geene wel ten deelen, maar niet geheel waar gemaakt zou konnen werden: Nademaal de Voorwerpen die niet zonder Schaaduwe kunnen zyn, daarom niet een en ’t zelfde als de Schaaduwe is. Maar dit is een vaste stellinge die op reeden steund, dat een Schilder de Perspektief in geen zyner werken voorby kan gaan; hy kan geen streep trekken, ja niet eenen streek met de Penseel haalen, of het moet met de zelve over een koomen. Zy steld de maat der dingen, en doet de Kouleuren voortkomen of wegwijken, in plaats van ’t Schildery dat het ook is. Waarom een Konstenaar de grondreegulen der Perspektief voor al moet kennen. [...] De grootste Meesters in Italien, zyn zodaanig van gevoelen, dat men onmoogelyk een ordentelijke gedachten opstellen, of voortbrengen kan, daar al de Konst-reegulen in gebruikkelyk, niet uit de grond opgehaald werden. Nochtans zegt men dat Raphaël zelfs, in eenige Teekeningen, de Perspektief versloft heeft, schoon hy dezelve wel verstond. Michel Angelo in tegendeel, heeft niets daar van geweeten, waar over hy meenigmaal van d’een en d’ander berispt geworden is.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] While the Art of Drawing, as I have shown, is the foundation on which the Art of Painting firmly leans; it is likewise undeniable that the perspective is the principal rule of the Art of Drawing, without which nobody can ever become a steady draughtsman, […] Without knowledge of it, draughtsmen can impossibly reach the Art of Painting, no matter how nicely they could draw: As the point of view, planum [ndr: surface] and distance are the only signposts. A certain author says, that the Art of Painting and the perspective are one and the same; as there is no painting without perspective. Which can be found to partially, but not entirely, true: Although objects cannot be without a shadow, they are not the same as the shadow. But it is a strong argument which is built on reason, that a painter cannot by-pass perspective in any of his works; he cannot draw a line, yes not even draw one stroke with his brush, or it has to agree with it. She sets the measure of things and makes the colours come forth or recline, wherever it is in the painting. Which is why an artist should foremost know the principal rules of perspective. […] The greatest masters in Italy are of the opinion that one can impossibly compose or bring forth an orderly thought, if all the art rules that are used in it are not coming from the basis. Nonetheless they say that even Raphael has neglected the perspective in some drawings, although he understood it. Michelangelo on the other hand, knew nothing about it, for which he was frequently reproached by some or another.
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T: Wel Jongman, hoe gaat het, hebt gy al een begin gemaakt van de Perspektief?
S: Ja toch, noch drie a vier lessen dan ben ik ‘er deur, ik kan reeds myn Planum slaan, Oogpunt en Distantie vinden, alle dingen over end zetten, en haar verkorting mede: wel te verstaan, voor zo ver de onlichaamelijke voorwerpen betreft, zonder Schaaduwe.
T: Het is in alle dingen zo. Eerst de fondamenten, daar na volgt de Elevatie, of verheevenheid, en eindelyk de lichaamen met haar schaaduw en slagschaaduwe, welke de Perspektief-Praktyk genoemt word.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] T [ndr: draughtsman]: So young man, how are you, have you made a beginning with the perspective? S [ndr: painter]; Yes certainly, another three or four lessons and I will be through with it, I can already make my planum [ndr: surface], view point and find the distance, place all things upward as well as their foreshortening: to be clear, for as far as the non-bodily objects are concerned, without shadow. T: It is the same for all things. Frist the foundations, then the elevation follows and finally the bodies with their shadow and cast shadow, which is called the practical perspective.
Here, as in the Groot Shcilderboek, De lairesse makes a subtle distinction between the knowledge and the execution of perspective. [MO]
Quotation
[…] zo zal ik met de Zitplaats of Afstand, eerst beginnen. Het is wel te begrypen, dat aan de Verkiezinge dezelve, veel geleegen is, om het Modél of Voorwerp, bekwaamlyk zonder Mistalligheid, in zyn geheel te zien. Voor het byzonder en Net uitvoeren, zo kan men des Noods zynde, wat naader zitten of Staan, mits het Oogpunt altyd waarneemende; ’t geen gemakkelyk zal geschieden, voor die in de Perspektief ervaaren zyn:
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] […] I will then first start with the place to sit or distance. It is easy to understand, that much depends on the choice itself, to adequately see the model or object as a whole without obstruction. In order to execute precisely and neatly, it may be needed to sit or stand a bit closer, while always observing the view point; which can easily be done by those who are experienced in the perspective.
This paragraph is phrased differently in the German translation of 1705. [MO]
Quotation
Om nu met gewisse treeden, tot het geheim der konst, in ordre te gaan, zullen wy het werk en den Konstenaar in zyn beezigheden volgen, en deze grondreegelen voor af laaten gaan, door hem in het ordineeren van een stuk waar te neemen. Hy geeve dan voor al wel acht, waar zyn stuk geplaatst moet worden, om den Horisont en oogpunt wel te stellen. Hy moet letten waar den dag van daan komt, of het krachtig gedaagd moet zyn, en vlak van schaduw, als digt aan de glaazen, dan zwak en smeltende, wanneer het ver daar af zy, het welk men, of in een Landschap of kamer, haast gewaar zal worden, en of het in de schaduw gloeijend moet zyn of niet; want het is zeker, dat de voorwerpen, schoon levensgroote, in die twee plaatzen zeer verschillende zyn, zo wel als kleene dingen: wie zulks niet bevatten kan, moet een gering verstand bezitten. Hy neem desgelyks nauw acht op de Perspectief, en vaar als dan voord, met schilderen, na de voorverhaalde wyze van handelen, welke, wel waargenomen, de koleuren zuyver gespaard, ider op zich zelf daar het behoord, en nochtans daar zy eindigen, met groote penseelen of borstels, in malkander verdreeven zynde, zo zal hy gewisselyk een goed stuk werks volvoeren.
[D'après DE LAIRESSE, 1787, p.57-58:] […] ce qu’il faut observer dans la composition d’un tableau. Il doit commencer, avant tout, par remarquer dans quel endroit & à quelle hauteur le tableau qu’il va faire doit être placé, a fin d’en bien disposer en conséquence, l’horizon & le point de vue. Il observera aussi de quel côté tombe le jour, & s’il faut que la lumière soit ouverte & forte, le tableau devant être placé près du jour; ou si elle era faible & vague, à cause que l’ouvrage doit se trouver loin de la fenêtre. Il ne faut pas non plus qu’il néglige de donner aux reflets & aux ombres mêmes le degré de force qui leur convient; car il est connu que les objets de grandeur naturelle ne font pas moins un effet fort différent, suivant la lumière à laquelle ils sont exposés, que les petits tableaux de chevalet; ainsi qu’il est facile de s’en convaincre. Il doit de même fixer son attention sur la partie de la perspective; pour se mettre ensuite à exécuter, suivant la méthode de manier le pinceau que nous avons indiquée plus haut, en disposant avec intelligence & franchise les couleurs locales, & en les fondant ensemble avec la grande brosse; ce qui le conduira à produire un bon ouvrage.
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Door de Perspectief willen wy te kennen geeven min of meer kracht naar de trant des Vinders: de Koleur, desgelyks min of meer schoon: en ten derden de manier of Penseel, dat het een met het ander overeen kome. Is het Stuk mals en natuurlyk geschilderd, dat de Stoffagie of toepassinge desgelyks mals en uitvoerlyk gehouden werd: is het kloek en luchtig aangetast, even het zelfde; zodanig dat het gehele Stuk niet alleen een generaale welstand daar door verkryge, maar, dat meer is, van ééne hand schyne geschilderd te weezen
[D'après DE LAIRESSE 1787, p.210:] Par la perspective, nous entendons ici l’art de mettre plus ou moins de force dans l’exécution, suivant la manière de celui qui a composé le tableau ; par le coloris, nous voulons dire la beauté des couleurs locales, soit pures soit franches, ou rompues ; & par le maniement du pinceau, il faut comprendre un accord dans le faire des deux coopérateurs. Si, par exemple, le tableau est d’une exécution finie et moëlleuse, les ornements ou les accessoires doivent l’être de même ; est-il exécuté d’une manière facile ou heurtée, que le reste suive ce même faire, afin que tout soit d’accord & dans une parfaite harmonie.
Quotation
De strydigheid der beweegingen is op redenen gegrond, die men door de oeffening in 't kort van buiten kan leeren, ja zelf anderen daar in onderwyzen; gelyk mede de verdeeling der leedemaaten, of proportie; dewyl dezelve, volgens de stelling van Albert Duurer, wiskonstig kan beweezen werden; de schaduwe en daaging desgelyks, door middel van de Perspective of Doorzichtkunde.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 321-322:] Le contraste des attitudes ou des mouvemens des figures est fondé sur des règles certaines, dont on peut s’instruire en peu de tems, & qu’on peut même enseigner aux autres. La proportion des membres peut pareillement être démontrée d’une manière géométrique, ainsi que l’a remarqué Albert Durer ; & il en est de même du clair-obscur, dont on acquiert une connoissance fondée par les loix de la perspective.
Quotation
Het is wel waar, men kan het leeven naarbootsen, een goude of zilvere pot, een ketel, schotel, of ander glinsterend huisraad, zo fraay als het leeven zelf: maar men kan zich geweldig misgrypen in het gebruik derzelve in onze Ordinantien, voor iemand die niet naauwkeurig op de beweeging der glanssen let, welke zo uitermaaten veranderlyk zyn dat het ongelooffelyk is: alle welke dingen echter zeer gemakkelyk zyn te begrypen voor iemand die de perspectief verstaat, en zich zomtydts daar in oeffent.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 397:] Il est vrai qu’on peut parvenir, avec du tems & du travail à imiter, d’une manière parfaite un grand nombre d’objets, comme entr’autres les ustensiles de toutes les espèces de métaux ; mais on peut, malgré cela, se tromper singulièrement dans l’emploi de ces objets dans une composition, quand on ne connoît pas parfaitement la variété des accidens de lumière, variété dont il est, pour ainsi dire, impossible de former une idée sans la connaissance de la perspective qui en rend l’étude facile.
Quotation
Gelyk ons de Perspectief, of Doorzichtkunde, de lengte, breedte en diepte der dingen naauwkeuriglyk aanwyst; schynt het onmogelyk, zonder dezelve wel te konnen iets naar behooren verbeelden […] Het is geen wonder, dat men de jonge geesten, die zich in de Konst oeffenen, de Perspectief zo vroeg laat leeren, eer zy zich beginnen tot het inventeeren te begeeven.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 405:] Comme ce n’est que par le moyen de la perspective qu’on apprend à connaître les véritables dimensions des corps […] il est donc nécessaire de commencer par instruire les jeunes artistes de la perspective, avant de leur permettre de composer.
Quotation
‘t Is ook niet verwonderlyk, dat zich iemand daar zo ligt in misgrypt [ndr : daging van de zon]; waar van de meeste en waarschynlykste oorzaak, myn 's oordeels, is, dat zulk een de Perspectief niet wel verstaat. Wy zien dagelyks veele diergelyke groote misslagen begaan door zodanigen, welke de grondregulen dezer konst niet bezitten: want tamelyk verstaan, is weinig; maar niet met al is noch veel minder, en dat voor een Schilder, wiens geluk, eer en achting daar aan hangt.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 457:] Il n’est donc pas surprenant qu’on commette tant de fautes dans cette partie [ndr : lumière du soleil], ce qu’il faut principalement attribuer, je pense, à une parfaite ignorance de la perspective.
Quotation
Myne gedachten daar over zyn, dat, nademaal de Perspectief in het beschouwen van een Schildery een zekere afstand bepaald, verre of naby, naar dat het groot of kleen is; of wel een groot Stuk met kloeke beelden en andere voorwerpen in zyn verschiet, te weeten op de twede en derde grond; dat, zeg ik, de zelve al even eel, net, en uitvoerlyk dienen geschilderd te worden als voor op de eerste grond; mits behoudende hunne zwakheid, door de tusschenlucht veroorzaakt: oordeelende, dat deze myne stellinge op zekere en natuurlyke grondregelen gevestigd is.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 485:] Je pense […] que, comme la perspective demande qu’on voie les tableaux à une certaine distance, suivant leur plus ou moins de grandeur, il faut que dans un ouvrage avec de grandes figures & d’autres objets dans le lointain, c’est-à-dire, sur le second & le troisième plans, ces objets soient exécutés avec le même soin & le même fini que ceux du premier plan ; en observant toutefois de leur donner la dégradation causée par l’interposition de l’air ambiant ; observation qui me semble fondée sur des principes sûrs & invariables.
Quotation
T: Wel Jongman, hoe gaat het, hebt gy al een begin gemaakt van de Perspektief?
S: Ja toch, noch drie a vier lessen dan ben ik ‘er deur, ik kan reeds myn Planum slaan, Oogpunt en Distantie vinden, alle dingen over end zetten, en haar verkorting mede: wel te verstaan, voor zo ver de onlichaamelijke voorwerpen betreft, zonder Schaaduwe.
T: Het is in alle dingen zo. Eerst de fondamenten, daar na volgt de Elevatie, of verheevenheid, en eindelyk de lichaamen met haar schaaduw en slagschaaduwe, welke de Perspektief-Praktyk genoemt word.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] T [ndr: draughtsman]: So young man, how are you, have you made a beginning with the perspective? S [ndr: painter]; Yes certainly, another three or four lessons and I will be through with it, I can already make my planum [ndr: surface], view point and find the distance, place all things upward as well as their foreshortening: to be clear, for as far as the non-bodily objects are concerned, without shadow. T: It is the same for all things. Frist the foundations, then the elevation follows and finally the bodies with their shadow and cast shadow, which is called the practical perspective.
Here, as in the Groot Shcilderboek, De lairesse makes a subtle distinction between the knowledge and the execution of perspective. [MO]
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A l’égard des lumieres artificielles comme elles ne procedent que du feu ou de quelque flambeau, elles portent toûjours une teinte d’un jaune rougâtre, & comme dans les lieux fermez la lumiere est moins forte & plus precipitée, les ombres font plus brunes à proportion, quand aux lumieres diminuées par l’éloignement, il est constant que le clair & l’obscur doivent s’éteindre en s’éloignant sur un plan perspectif proportionnement selon la degradation des régles, & pour cet effet la Compagnie jugea à propos d’observer pour maxime de supposer toûjours, dehors le Tableau, le corps lumineux dont l’on voudra éclairer les premieres figures : n’étant pas possible d’en representer l’éclat avec des couleurs materielles, & pour éviter l’imprudence de quelques Peintres qui l’ont fait paroître en l’Orison, pendant qu’ils ont éclairé les premieres figures du Tableau en devant ; quelqu’un remarqua encore qu’il falloit éviter les repetitions des petites lumieres qui se pourroient rencontrer sur l’étendue des membres, & en interrompre la beauté par une maniere chetive en faisant paroître comme des trous.
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Mais le Dessein du Sculpteur, repliqua Damon, n’est pas le mesme que celuy du Peintre ; car l’un est Geometral, & l’autre Perspectif.
Je vous répons premierement, dit Pamphile, que la maniere differente de se communiquer, n’empesche pas que la chose ne se communique. Secondement, il est certain que le Dessein du Sculpteur & celuy du Peintre est le mesme essentiellement, que l’un & l’autre sont fondez sur des proportions certaines, & que ce qui est en Perspective se peut mesurer comme ce qui est Geometral : & enfin, il est constant que les Sculpteurs se servent de Perspective dans leurs Bas-reliefs, comme les Peintres font dans leurs Tableaux.
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Addition ou perspective des figures
Ou une fondamentale methode des Principes & introductions pour apprendre en quelle maniere il faut premierement dessigner au raccourci toute sorte de bras, jambes & corps entiers tant d'hommes que de Femmes, & ce selon l'Art de Perspective : le tout releve du plan avec une instruction Geometrque.
Tres utile à tous les Amateurs de cet Art
[…]
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La Peinture est un Art, qui par le moyen des lignes proportionnées, & avec des couleurs semblables à la nature des sujets, suivant la lumière de la Perspective, imite si bien la nature des choses corporelles, que non seulement elle represente sur un plan la grosseur & le relief des corps, mais encore le mouvement ; & monstre visiblement à nos yeux plusieurs affections & passions de l’Ame.
Terme traduit par LUME PERSPECTIVO dans Lomazzo, 1585, p. 19.
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La couleur avec la lumière sont considerées semblablement en deux façons, naturellement, & en Perspective […]. La couleur illuminée naturelle est celle qu’a naturellement l’homme ou autre chose qu’on doit representer, & nous disons naturel […]. Par exemple : Cette partie du corps naturel, qui regarde directement le Soleil, & luy est opposée, a trois degrés de couleur rouge, & reçoit du Soleil autre trois degrés de lumière. Or si le Peintre veut justement representer cette partie comme elle se voit au naturel, il le fera posant trois degrés de couleur rouge, & trois de couleur claire, moyennant quoy, il exprimera la lumiere ; & ainsi il representera naturellement la couleur & la lumiere naturelle. La Couleur illuminée par Art de Perspective, elle est appelée celle qui est semblable au naturel, non en prenant trois degrés de couleur rouge, & trois de clair pour representer les trois degrés de rouge, & les trois de lumiere qui sont au naturel mais en considerant la distance & l’esloignement du lieu duquel on voit la Peinture. […] Or de ces deux façons de colorit le Peintre doit suivre celui de Perspective, & ce par les raisons que j’ay alleguées parlant de la Proportion.
Terme traduit par PROSPETTIVA dans Lomazzo, 1585, p. 31.
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Quotation
Deux divers moyens connüs de Coppier ou Representer sur une Surface Platte, nommée communement Tableau, les Corps visibles de la nature, Ensemble les Composez d’Invention.
Le premier & le plus usité est ayant devant soy les Corps qu’on veut Coppier, ou bien leurs formes dans l’imagination, les Desseigner, Pourtraire ou Representer sur ladite Surface ou Tableau, sans autre regle ny mesure, que celle que l’œil & le jugement luy en peuvent fournir.
Le second est, de faire ladite Representation ou Pourtrait de ces Corps, sur ladite Surface ou Tableau, par le moyen des mesures reglées, en sorte qu'on soit assuré que lesdits objets representez ainsi sur iceluy, facent à l'œil ou aux yeux de ceux qui les regarderont, la mesme sensation ou vision en toutes leurs parties, que leur seroient lesdits Corps ou objets visibles de la nature, pareillement des choses qu'on peut avoir dans l'imagination en sachant les mesures. Or la regle de les representer ainsi, est ce que l’on appelle communement la Perspective, mot qui ne signifie que ceux de Pourtrait, Pourtraiture, Representation ou Tableau, sans laquelle un peintre ou un autre tel Desseignateur, ne peut s’assurer du bon effet de son ouvrage.
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Tous les ouvrages de Pourtraiture & Peinture qui ne sont executez par la regle de la Perspective ne peuvent estre que fautifs, principalement quand ils sont composez de plusieurs Corps, de diverses Formes, & en diverses Situations.
Quand lon entend cette regle, on voit incontinent si les Tableaux ont esté faits par icelle ou non, & s’ils ne l’ont esté, lon sçait bien faire la distinction si ceux qui les ont faits, avoient l’œil bien juste à discerner toutes les particularitez d’un Corps, en un mot s’ils estoient excellents a pratiquer cét Art de la premiere manière cy-devant dite, qui est de n‘avoir pour juge de son Ouvrage que l’œil.
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[...] Bref il n’y a aucun moyen asseuré de bien faire la representation, Pourtrait, ou Peinture d’un quelconque corps, que par l’intelligence de la regle qu’on nomme ordinairement la PERSPECTIVE, laquelle est à present reduite à une telle facilité, que plusieurs Peintres & autres, & moy pareillement, l’avons apprise en moins de deux heures, & aussi tost mise en pratique, en ayant l’obligation à son Autheur, duquel j’ay le bien d’estre connu & aimé, nommé Desargues, de la ville de Lion, tenu pour un tres-excellent Esprit & grand Geometre.
Mais encore que ladite regle de Perspective, soit la Baze ou pour mieux dire l’ame de la Pourtraiture & Peinture [...].
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Ainsi ladite regle de la Perspective donnera la connoissance universelle à celuy qui sera exercé à celle du trait & proportion des Corps visibles de la Nature, & aussi d’en composer de son Invention, ensemble au maniement du Pinceau & alliage des Couleurs, à Fraisq, à Destrempe, ou à Huile, de representer tous les Corps imaginables de la Nature, tant en general qu’en particulier, afin que la Copie ou Tableau qui s’en fera, fasse aux yeux de ceux qui le regarderont autant que l’Art & la capacité de l’Ouvrier le peut permettre, la mesme sentation ou vision que feroient lesdits Corps ; Et pour ce faire elle vous donnera non seulement la precision de la place des Contours ou Traits de la plus grande partie desdits Corps ; Mais aussi celle de leurs Jours, Ombres, Ombrages, ensemble l’endroit de la Force & Foiblesse de leurs Touches, Teintes ou Couleurs
Quotation
De ceux qui s’addonnent à la pratique avant que d’avoir acquis la science de bien achever
Ceux qui s’abandonnent à la pratique avant que d’avoir acquis l’art de bien finir, ou pour dire mieux, avant la science, sont comme les matelots qui montent sur mer dans un vaisseau sans gouvernail ou sans boussolle, lesquels sont tousjours en peine de sçavoir la route. La pratique doit tousjours estre fondée sur une bonne theorie, dont la perspective est la vraye guide & la porte car sans elle on ne sçauroit reüssir en aucune chose de la peinture.
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De la perspective commune en la diminution des couleurs par une longue distance
L’air est d’autant moins participant de la couleur bleuë, qu’il approche d’avantage de l’horizon, & devient aussi plus obscur & plus azuré à proportion qu’il se trouve plus éloigné […]
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Des corps qui sont veus dans un brouïllard
Les corps qui seront veus parmy un brouillard paroistront beaucoup plus grands qu’ils ne sont reellement ; & cela vient de ce que la perspective du milieu interposé entre l’œil et son object, ne garde pas la proportionalité de sa couleur avec la grandeur de cet object, parce que la qualité de ce broüillard est semblable à celle d’un air espais & confus , qui se rencontre entre l’œil & l’horizon […]
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Divers preceptes de la peinture
Les contours & la figure de quelque partie que ce soit aux corps ombreux se discernent malaisément dans les ombres & dans les grands clairs, mais les parties de ces mesmes corps qui se rencontrent entre les extremitez de la lumiere & de l’ombre sont les plus reconnaissables. La perspective en ce qui concerne la peinture, se divise en trois parties principales, dont la premiere consiste en la diminution de quantité qui se fait dans la dimension des corps selon leurs diverses distances. La deuxiéme est celle qui traitte de l’affoiblissement des couleurs de ces mesmes corps. La troisiéme, enseige à exprimer la diminution de connoissance ou discernement des figures, & de tous les corps par la sensibilité des termes de leurs contours, selon l’inégalité de leurs distances. L’azur de l’air est d’une couleur composée de lumiere & de tenebres […]. Entre les choses d’une égale obscurité, & qui sont en une pareille distance, celle-là se montrera plus obscure, laquelle terminera sur un champ plus clair, & il en ira de mesme du contraire. La chose qui sera peinte avec plus de blanc & plus de noir, monstera un plus grand relief qu’aucune autre : Pour cét effet j’advertis le peintre de colorir & d’habiller ses figures de couleurs vives & les plus claires qu’il pourra ; car s’il fait des teintes obscures, elles n’auront guere de relief, & paroistront peu de loin ; ce qui arrive parce que les ombres de tous les corps sont obscures, & si vous faites une drapperie d’une teinte obscure, il y aura peu de difference du clair à l’ombré, au lieu que dans les couleurs vives & claires la difference s’y connoistra.
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Precepte de la peinture
La perspective est la bride & le gouvernail de la peinture : la grandeur de la figure depeinte devroit monstrer & faire connoistre la distance d’où elle est veuë, & si la figure vous paroist de la grandeur du naturel, sçachez qu’elle semblera proche de l’œil.
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Precepte de la perspective dans la peinture
[…] L’œil n’arrivera jamais par le moyen de la perpective lineale, à la connoissance de l’intervalle qui est entre deux objects diversement esloignéz, s’il n’est aidé du raisonnement qu’on tire de la perspective aërée, qui est l’affoiblissement des couleurs.
Quotation
tout ce que l’œil void et peut comprendre d’une seule œillade, pendant qu’il demeure ferme en un mesme lieu. […] je monstreray icy par des exemples, et par l’examen critique de diverses Pieces qui se voyent en estampe aprés Raphael (le plus celebre des Peintres Modernes, et le plus exact en ses Ouvrages) de quelle importance est cette Perspective ou collocation reguliere des Figures dans un Tableau ; vû que c’est par elle qu’on decide precisément, et avec demonstration, ce qui est bien, et ce qui est mal.
[…]
Quotation
Le commun des Peintres s’imagine que la Perspective n’est qu’une chose particulière pour certaines représentations d’Architecture, qu’ils appellent mesme des Perspectives, ne croyant pas qu’elle ait rien à voir dans les Histoires qui sont toutes de figures […] : et en effet elle paroist beaucoup moins sensiblement à l’œil de ces demi peintres, qui ne la discernent que par je ne sçay quelle pratique mechanique d’un concours de lignes tendant à un poinct de veüe, qui est la borne de toute connaissance. Mais les grands Maistres, qui sçavent qu’elle est la Base générale de leur Art, la vont recherchant et observant jusques aux moindres parties d’un tableau, comme je pretends de le monstrer dans cet exemple, qui est d’autant plus commode pour mon dessein, qu’on y void d’abord aucune apparence que Raphael ait deu avoir en cette Composition la moindre pensée de Perspective ; tant le Sujet paroist libre et desgagé de toute sorte de sujétion ; vû qu’il n’y a ny degradation de Plan, ny Bastiments, ny aucune forme d’horizon, d’où les simples Praticiens de la Perspective linéale ayent moyen de tirer une seule conjecure, sur laquelle ils puissent avoir la Boussole de leur mechanique. Mais il faut qu’ils sçachent, que c’est un raffinement excellent dans la Peinture, d’y faire les choses exactement reguliers et precises, et d’en cacher l’Art [...].
Quotation
[…] il faut faire réflexion sur ces Axiomes de la Perspective
I. AXIOME
Que le poinct de Veüe représente l’oeil qui void le Tableau. Et ce Poinct est la première chose à chercher dans un Tableau pour connoistre si l’Ouvrage est de la main d’un sçavant Peintre, ou d’un simple Praticien.
II. AXIOME
Que le poinct de Veüe est toujours precisément à la hauteur de la ligne d’horizon,
III. AXIOME
Que tout ce qui est eslevé plus haut que la ligne d’horizon, se void en-dessous : et que tout ce qui est posé plus bas, se void en dessus, et semble monter vers l’horizon.
IIII. AXIOME
Que les figures d’égale hauteur, estant sur la mesme ligne paralelle à la base du Tabeau, sont toujours égales.
V. AXIOME
Que les figures qui avancent plus ou moins dans la profondeur du Plan du Tableau, se diminuent proportionnement à la Degradation du mesme Plan. Par exemple : si ce Plan est degradé en quarreaux, les Figures auront entre-elles une mesme proportion que les quarreaux degradez sur quoy elles posent.
VI. AXIOME
Que les figures situées paralellement à la base du Tableau, se verront en mesme aspect perspectif que la forme des quarreaux du Plan degradé, sur lesquels elles auront leur position.
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Quotation
Car il faut tenir pour Principe de Perspective, que quelque figure que ce soit, estant une fois posée sur un Plan, elle ne peut jamais estre veüe precisément de la mesme sorte en quelqu’autre lieu du Plan qu’on la puisse transporter, le Poinct de veüe demeurant fixe. Si bien qu’il est absolument impossible, aprés avoir derobé quelque partie du travail d’un autre Peintre, de la placer comme il faut dans une nouvelle composition, sans l’aide de la Perspective.
Quotation
Qu’on ne s’imagine donc pas qu’en cet Art, non plus qu’en plusieurs autres, toutes les regles en soient aussi certaines comme dans la Geometrie, où l’on peut toûjours travailler avec seureté ; ny qu’un excellent Tableau doive estre censuré de tout le monde, lors que dans une petite partie il semble qu’on n’ait pas observé un je ne sçay quoy d’Optique, principalement quand ce defaut n’est pas considerable, & que l’on a negligé ces moindres choses pour s’attacher à de plus importantes.
Je sçay bien qu’un excellent Peintre n’est pas loüable si dans ses Ouvrages il y laisse des fautes si grossieres, que tout le monde les aperçoive d’abord, & je sçay bien encore que la perspective est si necessaire à cet Art, que l’on peut dire qu’elle est mesme de son essence ; Cependant cette partie n’entre pas en comparaison avec tant d’autres qu’un Peintre doit sçavoir, & qui sont d’une étude bien plus longue & plus penible, puis que se conduisant en celle-là par le moyen de la regle & du compas, la pratique n’en est pas moins facile que les regles en sont aisées à comprendre, n’y ayant guere d’esprits, pour peu intelligens qu’ils soient, qui ne puissent s’y rendre sçavans en tres-peu de temps.
Des gens neanmoins qui n’ont de connoissance qu’en cela, ne laissent pas quelquefois de blâmer hautement un excellent Tableau, & de vouloir diminuer de l’estime du Peintre, parce qu’il aura omis ou négligé quelque chose qui n’ira pas chercher le point de veuë. Et comme ces Censeurs ont facilement appris la Perspective, mais qu’ils ignorent les parties les plus difficiles de la Peinture, ils se récrient sur ce petit defaut, comme s’ils estoient les Juges souverains des plus beaux Ouvrages ; bien qu’à dire vray, il se trouve beaucoup de telles gens qui sont fort peu capables d’en connoistre tout l’art & toute la perfection.
Il s’agit ici de perspective géométrique. Félibien critique la conception de la perspective d’Abraham Bosse, principal théoricien de la perspective au sein de l’Académie, et celle de ses partisans. Surtout, il condamne le jugement de l’œuvre d’art selon la seule observation de la perspective.
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LE DISCIPLE.
Permettez-moy, s'il vous plaist, Monsieur, de vous demander si de dessiner un objet à veuë d’œil ou par les regles de Perspective, il s'y doit trouver de la difference entre deux desseins d'un mesme sujet & objet ; & si ils ne doivent pas estre égaux & semblables.
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LE DISCIPLE.
Vous [ndr : le disciple s’adresse ici au peintre] devez donc en cela demeurer, s’il vous plaist, d’accord, qu’il ne faut pas dessiner le relief ou naturel comme l’œil le voit, & ce qui le confirmera encore mieux, c’est la pratique de representer le relief & naturel par mesures perspectives ; car vous avez témoigné en sçavoir les Regles.
Mais permettez-moy à present de douter si vous les entendez universellement ; qui est d’en sçavoir premierement faire le geometral de la distribution par devis ou autrement, d’un ample nombre des differents objets, composez de superficies plattes & courbes, & en suitte de la place de leurs jours ombres & ombrages, à quelque jour ou lumiere que ce soit, pour ensuitte faire une dégradation Perspective de leurs plans & élevations, & en traiter encore par cette mesme regle Perspective, l’affoiblissement de leurs touches, teintes ou couleurs ; afin de leur faire faire par ce moyen le veritable effet de relief.
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{VII. Attitude.}
Que la Partie qui en produit une autre, soit plus puissante que celle qu’elle produit, & qu’on voye le Tout d’un mesme point de veuë : *quoy que la Perspective ne puisse pas estre appellée une Regle certaine ou un acheminement de la Peinture ; mais un grand secours dans l’Art, & un moyen facile pour agir, tombant assez souvent dans l’erreur, & nous faisant voir des choses sous un faux aspect : car les corps ne sont pas toûjours representez selon le plan Geometral, mais tels qu’ils sont veus.
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117. [Quoy que la Perspective ne puisse pas estre appellée une Regle certaine, &c.] Ce n’est pas pour rejetter la Perspective qu’il [ndr : C.-A. Dufresnoy] parle ainsi, puis qu’il la conseille dans le Vers, comme une chose absolument necessaire. […] Voicy donc de quelle maniere il faut l’entendre, quand il dit, que la Perspective n’est pas une Regle certaine. C’est à dire, purement d’elle-mesme, sans la prudence & sans la discretion. La pluspart de ceux qui la sçavent, en voulant la pratiquer trop regulierement, font bien souvent des choses qui choquent la veuë, quoy qu’elles soient dans les Regles. […] La Corniche du Palais Farnese, qui fait un si bel effet d’en bas, de prés n’a point ses justes mesures. Dans la Colomne Trajane nous voyons que les Figures les plus élevées sont plus grandes que celles d’en bas, & font un effet tout contraire à la Perspective, puis qu’elles augmentent à mesure qu’elles s’éloignent. Je sçay qu’il y a une Regle, qui donne le moyen de les faire de la sorte ; & quoy qu’elle soit dans quelques Livres de Perspective, elle n’est pas pour cela Regle de Perspective ; puis qu’on ne s’en sert que lors seulement qu’on le juge à propos : car si par exemple les Figures qui sont au haut de la Colomne Trajane, n’estoient que de la mesme grandeur de celles qui sont au bas, elles ne seroient pas pour cela contre la Perspective ; & ainsi l’on peut dire avec plus de raison, que c’est une Regle de Bienseance dans la Perspective, pour soulager la veuë, & pour luy rendre les objets plus agreables. C’est sur ce fondement general que dans la Perspective on peut ainsi dire établir des Regles de Bienseance, quand l’occasion s’en rencontre. […] Ce que les Illustres Autheurs de ces belles choses ont fait, non pas en mépris de la Geometrie & de la Perspective, mais pour la satisfaction des yeux, qui estoit la fin qu’ils se sont toûjours proposée dans leurs Ouvrages. Il faut donc sçavoir la Perspective comme une chose absolument necessaire, & dont un Peintre ne peut se passer, sans pourtant s’assujettir si fort à elle, que l’on en devienne esclave […]
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509. [Pour bien faire, &c.] Nostre Autheur [ndr : Charles-Alphonse Dufresnoy] ne parle point icy des premiers commencemens du Dessein, comme du maniement du crayon, du juste rapport que doit avoir la Copie avec son Original, &c. Il suppose, avant que de commencer ses études, que l'on doit avoir une facilité dans la main, pour imiter les beaux Desseins, les beaux Tableaux, & la Ronde bosse ; que l'on doit enfin s'estre fait un Clef du Dessein, pour entrer chez Minerve, où toutes les belles choses se trouvent en abondance, & s'offrent à nous, pour en profiter selon nos soins & nostre Genie.
509. [Vous commencerez par la Geometrie.] Parce que c’est le fondement de la Perspective, sans laquelle vous ne pouvez rien faire en Peinture. La Geometrie est encore tres-utile pour l’Architecture & pour tout ce qui en dépend. Elle est specialement necessaire aux Sculpteurs.
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Que pensez-vous [ndr : Pymandre] que soient en comparaison du dessein toutes les autres parties, dont vous avez parlé avec tant d’éclat ; comme la bienséance, c’est à dire, la maniére de traitter l’Histoire avec toute la vraysemblance qu’elle demande ; la Perspective mesme, si vous voulez ; & j’y ajousteray encore les couleurs, & la maniere de traitter les jours et les ombres que j’estime beaucoup ? Toutes ces choses ne sont rien au prix du dessein, parce qu’elles ne subsistent que sur cette premiére partie, sans laquelle un Ouvrage ne peut estre plein que de grands défauts. On voit assez de gens, qui sans grande étude mettent des Bastimens en Perspective : il ne faut pour cela qu’une regle & un compas ; l’étude, non pas de plusieurs années, mais de peu de jours, voire de quelques heures, & un peu de pratique les rend assez habiles.
Ici, Félibien fait référence à la perspective géométrique.
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[…] il faut que le Peintre tâche, autant qu’il peut, d’accorder ensemble la veûë & la raison, afin qu’il ne fasse rien qui ne soit au gré de toutes deux.
Pour cét effet il doit étudier la Géométrie, & la Perspective, principalement cette derniére, qui est comme une regle certaine pour mesurer les Ouvrages, ou plûtost une lumiére tres-claire, qui luy découvrira ses défauts, & l’empeschera de tomber dans plusieurs manquemens inévitables à ceux qui l’ignorent.
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Perspective ; C’est ce que Vitruve nomme scenographia, c’est-à-dire la face & les costez d’un edifice & de toutes sortes d'autres corps.
La Perspective pratique consiste en trois lignes principales ; la première est la ligne de terre ; la seconde la ligne horizontale où est toujours le point de veüe ; la troisiéme la ligne de distance, qui est toujours paralelle à la ligne horizontale, cette partie est tres-necessaire aux Peintres.
On appelle particulièrement Perspectives les tableaux qui sont faits pour representer des bastimens en perspective, c'est-à-dire tracez dans toutes les regles, & conduits par lignes & diminution de couleurs. On appelle perspective lineale la diminution des lignes, & Perspective aerienne la diminution des teintes & des couleurs.
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Il faut commencer par la Geometrie, parce que c’est le fondement de la perspective, sans laquelle vous ne pouvez rien faire en peinture
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Pour bien faire, vous commencerez par la Geometrie, & aprés en avoir appris quelque chose, apprenez à les mettre en perspective sans laquelle vous ne pouvez poser une figure en sa place dans vostre tableau [...]
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[...] c’est improprement que l’on appelle Perspective aërienne ce qui regarde la diminution des couleurs, & ce n’est que par analogie qu’on la nomme ainsi ; parce que la vraye Perspective pratique n’est que des figures dont la grandeur diminuë selon l’éloignement, & se represente par des lignes que l’on tire : au lieu que la diminution des couleurs ne va que dans le plus ou le moins de la lumiere, dont l’on ne peut donner de regles.
[...] Pour la bien pratiquer on doit prendre garde qu’encore que l’air soit un corps diaphane, au travers duquel la lumière du Soleil passe avant que de se repandre sur les autres corps, on ne peut considerer les effets de la lumière du Soleil, sans concevoir l’impression qu’elle reçoit en passant au travers de l’air, qui est susceptible de plusieurs changemens, estant plus épais dans des temps & dans des lieux qu’en d’autres.
[…] Pour ce qui est de la Perspective aërienne il faut concevoir que l’air est comme je viens de dire un corps diaphane, parce qu’il est coloré, au travers duquel on voit les objets, qui prenant davantage de la couleur de ce corps à mesure qu’ils s’éloignent, viennent peu à peu à se perdre & à se confondre. Je ne puis me servir d’un exemple plus propre à ce sujet que ce qui nous paroist tous les jours dans l’eau. Si nous jettons les yeux sur quelque lac ou sur quelque riviere pour regarder au fond ; & qu’il y ait des poissons qui nagent, alors nous voyons distinctement dans ceux qui s’approchent le plus prés de la surface de l’eau, leur forme & la couleur de leurs écailles. Ceux qui seront plus bas nous sembleront moins colorez ; & à mesure qu’ils s’enfoncent plus avant & qu’ils s’éloigneront de nous, ils prendront davantage de la couleur de l’eau, jusques-là qu’on en verra quelques-uns qui ne paroistront que des ombres, d’autres qui seront comme l’eau mesme ; enfin quoy qu’il y en ait, nous ne verrons plus rien, si ce n’est qu’il nous semblera qu’il doit y en avoir encore. Tout de mesme quand les images des objets passent au travers de l’air, ils diminuent & s’affoiblissent à proportion de la quantité d’air qui est entre eux & l’œil qui les voit.
Mais parce que l’air n’est pas toujours également pur par tout : qu’il peut recevoir des lumières particulières, comme quand on voit une tour qui paroist le matin au lever du soleil environnée d’une legere vapeur dans la partie la plus proche de la terre, & dont le haut au contraire est éclairé du Soleil, ce que le Poussin & Claude le Lorrain ont parfaitement bien représenté dans des païsages. Et parce encore que les objets peuvent aussi estre plus ou moins susceptibles de la couleur de l’air, & d’eux-mesmes plus sensibles à la veuë les uns que les autres, il y a diverses choses qu’il faut observer dans la Nature, & dont l’on ne peut faire des regles assurées.
Par exemple le vert & le rouge mis dans une mesme distance feront une sensation differente à nostre veuë, non seulement par les qualitez propres de ces deux couleurs ; mais parce que le vert estant plus capable de prendre la couleur de l’air, qui est bleuë, que non pas le rouge, il paroistra plus éloigné, puisqu’il pert davantage de se veritable couleur, qui se confond plus aisément que le rouge avec celles de l’air. Voilà quant à la qualité des couleurs dans un mesme air & dans une mesme distance. Voyons ce que fait une mesme couleur dans une mesme distance, mais dans deux situations differentes où l’air soit plus espais en l’une qu’en l’autre. Si une personne vestuë de blanc ou une figure de marbre ou de plastre, si vous voulez, est posée dans un lieu où l’air soit purifié, il est certain qu’elle paroistra plus blanche & plus proche qu’une autre qui sera dans un air plus épais, quoy qu’elles soient dans une égale distance, & de pareille grandeur & blancheur, parce que la grande épaisseur de l’air où elle se trouve esteindra son blanc, & la fera paroistre plus bluastre. C’est pourquoi il est fort difficile de donner des moyens asseurez pour affoiblir les couleurs selon la perspective, puisque cela dépend de la disposition de l’air, de la lumiere qui les éclaire, & encore de la force mesme des couleurs.
C’est pourquoi il est fort difficile de donner des moyens asseurez pour affoiblir les couleurs selon la perspective, puisque cela dépend de la disposition de l’air, de la lumiere qui les éclaire, & encore de la force mesme des couleurs.
Cependant comme tous les objets se monstrent à nous par des lignes qui forment une Pyramide dont la pointe est dans notre œil & la base sur la surface des corps, il faut que le Peintre s’imagine qu’il sort un nombre infini de lignes de tous les corps, lesquelles luy en apportent la figure & la couleur. Que plus ces lignes sont longues, c’est à dire plus l’objet est éloigné de l’œil, & plus elles sont teintes & chargées de la couleur de l’air, qui diminuë la couleur naturelle de l’objet ; Outre cela ces mesmes lignes se communiquent les unes aux autres les couleurs qui sont particulieres à chacunes d’elles, ce qui se fait si insensiblement qu’on ne s’apperçoit d’aucun changement, ainsi que vous le disiez tout à l’heure en parlant de la nuance des couleurs de l’Arc-en-Ciel. Et c’est ce qui est cause que plus les corps sont éloignez, & moins nous en découvrons les veritables couleurs, & la vraye forme des contours, parceque les uns & les autres s’unissent ou à d’autres corps qui en sont plus proches, ou mesme à l’air qui passe à costé qui en diminuë & altere quelque partie : ce qui doit obliger le Peintre à faire en sorte que ses figures tiennent toujours de la couleur du champ où elles sont, principalement dans leurs extremitez.
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Et comme l’usage de la Perspective lineale sert à trouver la diminution des corps selon leurs divers éloignemens, ne peut-elle pas encore faire juger quelle doit estre la diminution des teintes & des couleurs, & faire aussi trouver dans les Tableaux les veritables places des jours & des ombres.
Le Peintre, répondis-je, doit avoir une intelligence generale des divers effets de toutes sortes d’ombres & de lumières que la perspective luy aidera à bien representer, pourveu qu’auparavent on les ait bien comprises sur le geometral.
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[...] J’en dis de mesme de la perspective qu’ils ne doivent jamais ignorer. Mais je suis bien aise de vous faire remarquer que le plus difficile de cet art ne dépend point si absolument de sçavoir les regles de la perspective, qu’il y en a qui se l’imaginent, & mesme qui veulent faire croire que c’est le seul secret de faire de grands Peintres : car il y a bien d’autres parties plus difficiles & plus necessaires pour rendre un ouvrage accomply. Je voudrois bien sçavoir, si ces grands Maistres en perspective pretendent par la pratique qu’ils en ont, estre capables d’instruire les autres Peintres en ce qui regarde l’ordonnance des tableaux, le choix & l’élection des attitudes, le bon goust dans le dessein & dans la proportion des corps, l’agencement des draperies, & une infinité d’autres choses.
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J’ay ouy dire à quelques-uns, interrompit Pymandre que pour ce qui regarde la portraiture, vous sçavez mieux que moy ce qu’ils entendent par ce mot, je m’imagine que c’est la representation lineale de toutes sortes de corps : je leur ay, dis-je, entendu soustenir que la perspective enseigne à faire cette representation dans l’estat le plus parfait, où elle puisse parvenir ; que les Peintres ne manquent dans la ressemblance que faute de bien sçavoir la perspective ; que c’est elle qui leur fournit des moyens asseurez & faciles pour que leurs tableaux fassent toujours l’effet qu’ils desirent dans quelqu’endroit qu’ils soient placez ; sans estre obligez à tastonner, effacer & defaire des choses qui ne reüssissent jamais quand elles ont esté faites au hazard, comme dans des voutes & des platfonds, ou faute d’avoir bien sçeu la raison de ce qu’ils font, il se trouve qu’après avoir pris beaucoup de peine, il y a souvent bien des choses à redire.
Ces gens-là, repartis-je, qui vantent si fort ce qu’ils sçavent n’ont pas asseurement produit des ouvrages qui répondent à ce qu’ils promettent. Car pour moy j’ay appris des plus grands Peintres qui sçavent bien la perspective & qui n’ignorent pas tous les avantages qu’on en peut recevoir, qu’il y a bien des choses où il est impossible de tirer aucun secours des regles & des lignes dont l’on se sert d’ordinaire, qu’il faut que ce soit l’œil qui jusge & qui soit le principal instrument. Qu’il se trouve dans la pratique des difficultez que la theorie ne peut prévoir, & où les regles ne servent de guere, à cause que ceux qui regardent ne peuvent pas toujours estre placez dans un mesme lieu, & ne voir les tableaux qu’au travers d’une pinulle, principalement dans les grands ouvrages qu’on ne peut voir d’un seul endroit. […].
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[...] mon Maistre me fist remarquer bien d’autres beautés que celles que les Cabalistes admirent dans les ouvrages de leurs Chefs : Car outre qu’il n’y manquoit rien de celles-là qui ne regardent que la pratique de l’Art, il m’y fist découvrir tant de science & d’étude, qu’il est presque aussi difficile de les exprimer, que de les imiter, à moins que d’avoir les mêmes connoissances desquelles ces rares Esprits se servoient, pour faire de si excellens Ouvrages.
Il ne me parla point de la Vaguesse du Coloris, de la Morbidesse des Carnations, de la Franchise du Pinceau, ny des autres termes extravagans à la mode de nos Cabalistes ; mais bien de la beauté, diversité, netteté & sublimité des pensées, de cette manière noble & majestueuse de traiter un sujet, de la discretion à le remplir dignement & convenablement à la verité de l’Histoire qu’il represente, & au Mode dans lequel il se rencontre ; de l’exacte & sçavante observation du Costume, dans laquelle ces anciens Maistres faisoient consister tout ce que la Peinture a d’ingenieux & de sublime ; de cette pointe d’esprit & de cet excellent genie, qu’ils faisoient paroistre dans leurs Ouvrages, dont les Ecrivains les ont loüés si hautement : De là suivoit la judicieuse & convenable disposition des lieux & des figures, la force & la diversité des expressions, l’élégance & le beau choix des attitudes, la diligence & l’exactitudes dans le dessein, la beauté & la variété des proportions, la position aisée & naturelle des figures sur leur centre de gravité ou équilibre, & conformément aux regles de la Perspective des Plans, qui est le lien & le soûtien de toutes les beautés de la Peinture, & sans laquelle elle n’est qu’une pure barboüillerie de Couleurs ; mais sur tout, cet agrément & cette grace admirable dans les mouvemens, qui est un talent autant rare qu’il est precieux.
On pouvoit encore admirer la lumiere bien choisie, & répanduë avec discretion sur les objets, selon leur proximité ou éloignement de l’œil, & les accidens du lumineux, du Diaphane & du corps éclairé ; les differens effets des lumieres primitives & derivatives, l’amitié & la charmante harmonie (pour ainsi dire) des Couleurs, par leur degrés proportionnés de force ou d’afoiblissement, suivant les regles de la Perspective aërienne, ou par leur sympatie naturelle : Enfin, cette Eurithmie dans toutes les parties de l’Ouvrage, auquel elle donne son prix & sa valeur.
Voilà une partie des veritables & solides beautés, que mon Maistre me fist observer dans les admirables Ouvrages de ces grands Hommes, qui ont charmé toute l’Antiquité, & dont le seul recit charme encor tous ceux qui l’entendent.
Quotation
LE PRESIDENT. Ce plafond [ndr : à Versailles] frappe agréablement la vûë, & me fait souvenir de ces beaux morceaux de Fresque que j'ay vûs en Italie. [...]
LE CHEVALIER. J’aime à voir dans ces Galleries, où l’œil est trompé, tant la Perspective y est bien observée, […].
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LE PRESIDENT. Si la Sculpture moderne l’emporte si fort sur la Sculpture antique par cet endroit que vous marquez [ndr : un bas-relief de François Anguier], il faut que la Peinture d’aujourd’huy soit bien superieure à celle des Anciens, puisqu’enfin c’est d’elle que la Sculpture a appris tous ces secrets de degradation & de perspective.
Quotation
Par la composition du tout ensemble j'entens l'assemblage judicieux de toutes ces figures, placées avec entente, & dégradées de couleur selon l'endroit du plan où elles sont posées.
Ce que je dis icy d'un tableau où il y a plusieurs figures, se doit entendre aussi d'un tableau où il n'y en a qu'une, parce que les différentes parties de cette figure sont entr'elles ce que plusieurs figures sont les unes à l'égard des autres. Comme ceux qui apprennent à peindre commencent par apprendre à designer le contour des figures, & à le remplir de leurs couleurs naturelles ; qu'ensuite ils s'étudient à donner de belles attitudes à leurs figures & à bien exprimer les passions dont ils veulent qu'elles, paroissent animées, mais que ce n'est qu'après un long-temps qu'ils sçavent ce qu'on doit observer pour bien disposer la composition d'un tableau, pour bien distribuer le clair obscur, & pour bien mettre toutes choses dans les regles de la perspective ; tant pour le trait que pour l’affoiblissement des ombres & des lumieres.
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Mais revenons à la Peinture. Je puis encore prouver le peu de suffisance des Peintres anciens par quelques morceaux de peinture antique qu'on voit à Rome en deux ou trois en-droits ; car quoy que ces ouvrages ne soient pas tout à fait du temps d’Appelle & de Zeuxis, ils sont apparemment dans la mesme manière ; & tout ce qu'il peut y avoir de difference, c'est que les Maistres qui les ont faits estant un peu moins anciens, pourroient avoir sçû quelque chose davantage dans la peinture. J’ay vû celuy des Nopces qui est dans la Vigne Aldobrandine, & celuy qu'on appelle le Tombeau d'Ovide. Les figures en sont bien dessinées, les attitudes sages & naturelles, & il y a beaucoup de noblesse & de dignité dans les airs de teste, mais il y a tres-peu d'entente dans le mélange des couleurs ; & point du tout dans la perspective ny dans l’ordonnance. Toutes les teintes sont aussi fortes les unes que les autres, rien n'avance, rien ne recule dans le tableau, & toutes les figures sont presque sur la mesme ligne, en sorte que c’est bien moins un tableau qu'un bas relief antique coloré, tout y est sec & immobile sans union, sans liaison, & sans cette mollesse des corps vivans qui les distingue du marbre & de la bronze qui les représentent.
Il est fort probable que le Tombeau d'Ovide évoqué ici par Perrault soit en réalité celui des Nasonii, retrouvé en 1674 à Rome, et orné de peintures. Parmi elles, on retrouve par exemple L'enlèvement de Proserpine (The Rape of Proserpina) conservé au British Museum. Des reproductions dans Le pitture antiche del sepolcro de Nasonii nella Via Flaminia : disegnate, ed intagliate alla similitudine degli antichi originali de Bellori, paru en 1680, doivent également être signalées (planche XII pour l'oeuvre du British Museum par exemple). À ce sujet, voir notamment, Delphine Burlot. Peintures romaines antiques et faussaires. Sources et techniques. Archéologie et Préhistoire. Université Paris-Sorbonne - Paris IV, 2007, p. 68 et suivantes.
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Quoyqu'il en soit, je soûtiens qu'en qualité de Peintre il [ndr : Véronèse] n'a pas mieux gardé l'unité qui doit estre dans la composition d’un sujet, qu'il l'a fait en qualité d'historien, puisqu'il a mis deux points de veuë dans son tableau, l’un pour le Païsage, & l'autre pour la Chambre, où le Sauveur est assis à table avec ses Disciples ; car l’horison du Païsage est plus bas que cette table dont on voit le dessus qui tend à un autre point de veuë beaucoup plus élevé ; faute de perspective qu'on ne pardonneroit pas aujourd’huy à un Ecolier de quinze jours. Je ne croy pas que nous ayons aucun de ces reproches à faire au tableau de la famille de Darius. C'est un veritable poëme où toutes les regles sont observées.
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C’est une chose loûable dans un Tableau lors qu’on y voit toutes les regles de la Geometrie, & de la Perspective parfaitement observée ; Et ce qui doit encore davantage faire estimer cette excactitude, est le peu d’estat que quelques-uns en font. Je sçay bien, comme je croy vous l’avoir déjà dit, que la Perspective n’est pas la principale chose qu’il faille considerer dans les grands ouvrages ; Que les Peintres les plus excellens ont eû souvent pour cela beaucoup de negligence ; que cette grande regularité est plûtost le principal devoir de ceux qui font des ornemens & des morceaux d’Architecture, que ceux qui s’appliquent uniquement à l’histoire et aux figures. Cependant, si ce n’est pas un grand avantage à un Peintre de paroistre sçavant dans la Perspective, il luy est honteux de l’ignorer.
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L'on remarqua de même dans la pratique des regles deux manieres de representer un sujet, l'une que l'on nomme Geometrale & l'autre quon appelle Perspective. La premiere à trois figures, le plan, le profil, & l'élevation. La deuzieme s'aperçoit par la surface extérieure, & que l'on découvre d'un simple coup d'oeil, sur laquelle on fit diverses observations generales ; premierement la lumiere, secondement la determination de l'endroit où ce rencontre la lumière & l'ombre, troisiémement qu'on voit le sujet par un seul endroit d'une seule vûë, par le rayonnement de certaines lignes droites, qui s'assemblent en l'oeil & vont passer à chaque point apparent du sujet, en sorte que ces lignes font entr'elles des Angles differens, dont la base est au sujet, & la pointe en l'oeil. Quatriémement, que l'oeil ne voit aucun sujet que l'un & l'autre ne soient arrêtez & imobilles, & qu'il n'y ait de l'intervalle entr'eux. Cinquiémement, qu'il faut concevoir une surface plate & transparante en une place où traverse tous les rayonnemens, & sur laquelle toutes les apparences du sujet soient pointées, ce que l'on apelle Tableau, dont il s'ensuit que, le sujet, le tableau, & l'oeil, doivent être situez de distance convenable. Cette situation étant ainsi determinée est le principe sur lequel est fondé le moyen de representer quelque chose en Perspective.
Comme de nombreuses autres parties de texte, ce passage de Testelin est repris par Florent Le Comte dans son Cabinet des singularitez (...), plus précisément aux pages 61-62 de son édition de 1699-1700 (Paris, Etienne Picart & Nicolas Le Clerc). Le Comte semble néanmoins davantage reprendre la Table des Préceptes sur le Trait, que le texte en lui-même.
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en la Peinture l'on doit comprendre tout d'un coup l'idée du sujet, qu'ainsi un Peintre se doit restreindre à ces trois unités, à sçavoir ce qui arrive en un seul tems ; ce que la vüë peut découvrir d'une seule oeillade ; & ce qui se peut representer dans l'espace d'un Tableau, où l'idée de l'expression se doit rassembler à l'endroit du Heros du sujet comme la Perspective assujettit tout à un seul point ; que le devoir du Peintre est de s'étudier soigneusement à rechercher tout ce qui est essentiel au sujet, & bien examiner ce que les bons Autheurs en ont écrit, & ce qui peu mieux faire paroître le Heros, afin d'en bien exprimer l'image & l'idée, & par ce moyen éviter le défaut que l'on voyoit en beaucoup de Tableaux, méprisés à cet égard, quoi que d'ailleurs très-beaux, comme par exemple en un Tableau du Bassant, où est representé le retour de l'Enfant prodigue en la maison de son Pere, dont les figures principales du sujet sont fort petites, éloignées dans le derriere du Tableau, [...]. En un autre du Breugle en la representation de l'une des plus importantes actions de la Magdeleine, où sont reculées dans le lointain les figures principales pour faire paroître sur le devant du Tableau diverses personnes indifferentes au sujet, [...] Que l'on void même en des representations de la Nativité de Nôtre Sauveur, où l'on met en des places les plus apparentes, un Boeuf & un Ane, qui sont des choses indecentes & profanes, [...] qu'ainsi la representation de ces animaux n'étoit nullement de l'essence du sujet & qu'ils ne conviennent point à l'idée que cette histoire doit inspirer dans l'esprit de ceux qui la contemplent.
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Cette proposition fut combatuë par une raison differante, à sçavoir que dans les compositions de diverses figures il étoit plus à propos d’éviter la cimetrie, c’est à dire la rencontre de quelque forme reguliere que ce puissse être ; que la beauté de l’Ordonnance en des figures qui doivent paroître mouvantes se rencontrent plus avantageusement dans le Contraste, & qu’au lieu de se gêner l’esprit en la forme des Ordonnances & des Groupes, il falloit mieux y agir librement sans l’affectation d’aucunes figures Geometriques, que les formes angulaires y conviendroient mieux que les rondes, étant plus conformes aux rayons visuels & à la Perspective, qui sont choses à quoi l’on doit assujettir tout ce qu’on represente, soit pour les Corps solides, soit pour la position des figures & pour authoriser ce sentiment, on raporta pour exemple le Tableau de l’Ecole d’Athene, de Raphaël, lequel est estimé par tous les Savants pour un parfaitement beau modele d’Ordonnance, & où la disposition des figures forme plûtôt des Angles qui tendent au point Perspectif qu’aucune autre figure, qu’ainsi l’unique regle & l’observation principale dans la disposition de plusieurs figures est, de reduire toutes les parties en telle sorte qu’elles conduisent la vûe à l’endroit où sera le heros du sujet.
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Quotation
Que la perspective fournissoit des regles universelles pour la representation des objets tant pour la forme que pour la couleur, & pour les degrés de force, des teintes & des ombres, tellement que l’on devoit s’étudier à se rendre trés familieres, afin de les bien mettre en pratique, en observant toûjours de faire un choix avantageux des divers effets de la nature, pour s’efforcer d’atteindre à la beauté & perfection de l’art
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LXI.
Les habiles Peintres qui entendent la perspective & l’harmonie des couleurs, observent toûjours de placer les couleurs sensibles & brunes sur les devants de leurs Tableaux, & les claires & fuyantes pour les lointains ; & quant à l’union des couleurs, les differens mélanges qu’on en peut faire aprendroit l’amitié ou l’antipathie qu’elles ont ensemble, & sur cela vous prendrez vos mesures pour les placer avec un accord qui plaise à la veuë.
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Quotation
L’on doit aussi s’instruire particulierement des regles de la Geometrie & de la Perspective, pour s’en servir facilement & avec sûreté à l’égard des corps solides & immuables, observant comme un moyen fort propre pour dessiner juste, de comparer & opposer les parties qui se rencontrent sur les lignes à plomb, pour se former une espece de Quarré intellectuel ; dessiner les Modelles tels qu’ils sont, sans charger leurs parties, soit qu’ils soient Antiques, ou naturels, qui peuvent être vûs, ou geometralement ou perspectivement, & où l’on doit user de la regle ou du compas.
GEOMETRALEMENT, qui a trois figures, le plan, le profil, & l’élevation.
PERSPECTIVEMENT, qui représente la surface d’un objet, où il faut observer que :
L’on voit l’objet d’une seule vûë, dont les rayons se rassemblent en un seul point.
Que l’œil & l’objet doivent être tous deux immobiles
Qu’il faut concevoir une superficie comme transparente entre l’œil & l’objet, au travers de laquelle soient marquées toutes les apparences de l’objet : c’est ce que l’on appelle TABLEAU.
Que l’œil, le sujet, & le Tableau doivent être situez en distance convenable, laquelle on détermine ordinairement au double de la grandeur du sujet ou du Tableau. Cette situation ainsi déterminée, est le principe sur lequel on fonde le moyen de representer quelque chose que ce soit en perspective.
Que l’on doit amortir le trait après qu’il aura formé toutes les parties de l’ouvrage pour les Tableaux qui doivent être vûs de prés ; mais pour les éloignez, il doit être artistement prononcé, en sorte neanmoins qu’il ne paroisse point de trait du lieu d’où ils doivent être vûs
Comme de nombreuses autres parties de texte, ce passage de Florent Le Comte est tiré de l'ouvrage "Les Sentimens (...)" de Testelin, plus précisément dans sa table des préceptes sur le trait de l'édition de La Haye (Matthieu Rogguet, vers 1693-1694).
Quotation
La cinquième partie consiste dans la POSITION des figures, laquelle étant réguliére est en même-tems la baze de tout l’édifice de la Peinture, le lien & l’assemblage des quatre premieres parties, qui n’ont ni forme ni subsistance sans elle : & comme ce n’est pas assez qu’un ARCHITECTE ait fait provision de toutes sortes de materiaux, & même qu’il ait donné la forme particuliere à chaque membre de son bâtiment, tout cela n’est rien s’il ne sçait tout placer dans son propre lieu, de même un Peintre auroit en vain travaillé dans l’acquisition des quatre premieres parties de la Peinture, s’il se trouvoit manquer dans celle-ci, & sans intelligence sur ce qui regarde la position réguliere des figures dans le Tableau. Cette science si necessaire est justement ce que les sçavans nomment l’Optique, & que les Peintres & Dessinateurs appellent PERSPECTIVE.
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Quotation
[…] le Peintre ne peut se passer de Perspective dans toutes ses opérations, & qu’il ne tire pas une Ligne, & ne donne pas un coup de Pinceau qu’elle n’y ait part, du moins habituellement. Elle règle la mesure des formes & la dégradation des Couleurs en quelque lieu du Tableau qu'elles se rencontrent.
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Quotation
La partie principale du coloris est le contraste que fait la lumiere avec l’ombre, au quel on trouve un milieu, qui unit un contraire à l’autre, & fait paroitre rondes les figures, & selon le besoin plus ou moins eloignées ; car le peintre doit prendre garde, en les plaçant, qu’elles ne fassent de la confusion. En quoi il est aussi tres necessaire d’avoir une grande connoissance de la perspective, pour la diminution des objets, qui s’eloignent, ou qu’on feint eloignées [sic] : mais il faut toujours avoir l’œil attentif sur tout au coloris, & au tendre des chairs, parceque plusieurs en font de maniere qu’elles paroissent de porfire, tant en couleur, qu’en dureté : & les ombres si rudes, que le plus souvent elles degenerent en pur noir : d’autres les font trop blanches, & les autres trop rouges. Pour moi je desirerois une couleur plûtot brune, qu’excessivement blanche ; & je bannirois de mes tableaux pour l’ordinaire, ces joües vermeilles, avec ces levres de coral, parceque de tels visages semblent des masques. Nous trouvons qu’Apelles emploioit frequemment le brun
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PERSPECTIVE. C’est l’Art de réprésenter les objets selon les diférences qu’y cause l’éloignement, soit par la couleur, soit pour la figure. [...]
On appelle encore perspective une Peinture qui représente des objets dans l’éloignement, comme des forêts, des bâtimens, des mers.
[...]
La Perspective Aërienne est celui qui represente les objets selon les diférences qu’y cause l’interposition de l’air plus ou moins épais.
A mesure que les objets s’enfoncent dans l’air, ils s’éloignent de nos yeux, & paroissent moins colorés. De même que dans l’eau les poissons qui nagent le plus près de la superficie se voient plus distinctement, ceux qui nagent plus bas paroissent moins, & disparoissent enfin à mesure qu’ils s’enfoncent : ainsi quand les images des objets passent par le milieu de l’air, ils diminuent, ils s’affoiblissent, ils se perdent, ils se confondent avec l’air même. Félibien.
Ainsi la Perspective Aërienne, est la diminution des teintes & des couleurs, selon que l’air est plus ou moins chargé.
La Perspective lineale est la diminution des lignes, suivant les distances.
On distingue dans la perspective ordinaire trois lignes principales : la premiere est la ligne de terre, la seconde est la ligne horisontale, la troisiéme est la ligne de distance qui est toujours parallele à la ligne horisontale
La perspective Aërienne est d’une grande pratique dans les Paysages.
Le Poussin avoit une profonde connoissance de cette perspective.
Quotation
Of Foreshortning
The chiefe use of perspective you have in foreshortning, which is when by art the whole is concluded into one part, which onely shall appeare to the sight, as if I should paint a ship upon the Sea, yet there should appeare unto you but her forepart, the rest imagined hid, or likewise an horse with his brest and head looking full in my face, I must of necessity foreshorten him behind, because his sides and flankes appeare not unto me : this kind of draught is willingly overslipt by ordinary painters for want of cunning and skill to performe it ; and you shall see not one thing among a hundred among them drawne in this manner, but after the ordinary fashion side-wayes, and that but lamely neither.
The use of it is to expresse all manner of action in man or beast, to represent many things in a little roome, to give or shew sundry sides of Cities, Castles, Forts, &c. at one time.
Quotation
CHAP. XXIV. Of Perspective in General.
[...], the Art of seeing in English, is that by which we behold, contemplate, and draw the likeness of all magnitudes, just in form and manner as they appear to the Eye.
II. The manner to be seen or speculated is a magnitude : the manner of the speculation, is by radiations of Light, either direct, reflected, or broken.
[...].
IV. A line is a complication of points ; that is (according to EUCLID) a length only without either breadth or thickness.
V. A superficies is a complication of lines ; that is, a length having breadth without thickness.
[...]
VI. A solid is a complication of superficies ; that is, a length and breadth, having depth or thickness.
[...]
CHAP. XXV. Of the Active part of Perspective.
I. The Active part of Perspective is either Ichnographical, Orthographical, or Scenographical.
[...].
CHAP. XXVII. The General Practice of Perspective.
[...]
XII. If in Landskip, there be any standing waters, as rivers, ponds, and the like ; place the horizontal line level with the farthest sight or appearance of it.
[...]
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Traveller,
The Art of Painting, is the Art of Representing any Object by Lines drawn upon a flat Superficies, which Lines are afterwards covered with Colours, and those Colours applied with a certain just distribution of Lights and Shades, with a regard to the Rules of Symetry and Perspective ; the whole producing a Likeness, or true Idæa of the Subject intended.
Friend,
This seems to embrace a great deal ; for the words Symetry and Perspective, imply a knowledg in Proportions and Distances, and that supposes Geometry, in some measure, and Opticks, all which require much Time to Study them, and so I am still involved in perplexities of Art.
Traveller,
It is true, that those Words seem to require some Knowledg of those Arts in the Painter, but much less in the Spectator ; for we may easily guess, whether Symetry be observed, if, for Example, in a Humane Body, we see nothing out of Proportion ; as if an Arm or a Leg be not too long or short for its Posture, or if the Posture its self be such as Nature allows of : And for Perspective, we have only to observe whether the Objects represented to be at a distance, do lessen in the Picture, as they would do naturally to the Eye, at such and such distances ; thus you see these are but small Difficulties.
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Be sure in Landskip that you lessen your bodies proportionably according to their distances, so that the farther the Landskip goeth from your eye, the fainter you must express any thing seen at distance, till at last the Sky and the Earth seem to meet, as the Colours in a Rain-bow do.
There are many excellent pieces of Landskip to be procured very easily ; as also of Landskip and Perspective intermixed, which pieces to me were ever the most delightful of any other ; and such I would advise you to practice by ; they, if they be good, being the only helps to teach you proportion of bodies in any position, either near or a-far off.
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Perspective (being a Species of Geometry) is a Science treating of Visible Lines, and may be divided into three parts, Optica, Sciographica and Specularia.
Optica is of two kindes, either Physiological or Grammical.
The Physiological part scearcheth the Universal Principles, Causes and Elements of the appearences of things [...].
The Grammical is the Art of Delineation, and is more Necessary to Painting then the other. [...].
Another Species is call’d Sciographica ; It handleth the Causes, Principles, Elements and Properties of Shaddows ; giving the Reason of the Variety of the Apparitions of the Shapes and Images of Things, [...].
The last Species is Specularia, and considereth the Reflections and Refractions of Beams, giving Directions for making Glasses, [...].
The Eye is the Foundation of Perspective, because thence the Natural and the Rational Sight is Formed : Natuaral wherein the shapes of Things seen do come to it simply, by the Beams of light ; Rational, wherein there is farther Consider’d the Reason and Effect of the Sight, even where the Eye cannot be otherwise plac’d then by supposition, as at an infinite distance, &c.
Quotation
Yet although in Things at Distance, we must go by the Rationall Proportion in Perspective, and in things near by the Natural ; yet we must not so observe the Natural, but regard must be had to the Grace of the Picture.
For the Power of Painting, not only extends it self, to the Imitation of Nature, but sometimes to the Correcting of it : rendring Things more pleasing to the Eye, then they are of themselves.
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DESIGN or DRAWING
By these Terms is sometimes understood the expressing our Thoughts upon Paper, or whatever other flat Superficies ; and that by Resemblances form’d by a Pen, Crayon, Chalk, or the like. But more commonly, The giving the Just Form, and Dimension of Visible Objects, according as they appear to the Eye ; if they are pretended to be describ’d in their Natural Dimensions ; If Not, but Bigger, or Lesser, then Drawing, or Designing signifies only the giving those Things their true Form, which implies an exact proportionable Magnifying, or Diminishing in every part alike
And this comprehends also giving the true Shapes, Places, and even Degrees of Lights, Shadows, and Reflections ; because if these are not right, if the thing has not its due Force, or Relief, the true Form of what is pretended to be drawn cannot be given : These shew the Out-Line all round, and in every part, as well as where the Object is terminated on its Back-Ground.
In a Composition of several Figures, or whatever other Bodies, if the Perspective is not just the Drawing of that Composition is false. This therefore is also imply’d by this Term. That the Perspective must be observ’d in the Drawing of a Single Figure cannot be doubted.
I know Drawing is not commonly understood to comprehend the Clair-obscure, Relief, and Perspective, but it does not follow however that what I advance is not right.
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[...] Comme de bien placer sur lesdits Corps, & avec raison, la place du Jour, des Ombres, & Ombrages, ensemble celle de Touches, Teintes ou Couleurs, selon leur degré de force ou d’affoiblissement, qui est ce que j’ay ouy nommer à ce grand Peintre dit, N. Poussin, La Perspective Aerienne, ou de L’air.
A cette occasion diverses personnes ont dit, & d’autres écrit, qu’il estoit impossible de donner une regle dudit affoiblissement & fortifiement autre que par le moyen de la veuë ; Il en est bien quelque chose, Mais je nie absolument qu’on aye jamais trouvé que la seule veuë aye determiné une telle Couleur, devoir estre moins forte de tant ou de tant à l’égard d’une autre plus ou moins éloignées de la baze ou bas du Tableau, ou selon la distance dudit œil à iceluy.
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De la perpective aërée
Il y a une autre espece de perspective qu’on nomme aërée, qui par la diverse gradation des teintes de l’air, peut faire connoistre la difference des esloignements des divers objects, quoy que bornez en leur naissance d’une seule ligne […], & par cette regle on viendra à faire que les edifices qui sont sur la mesme ligne, sembleront esgaux en grandeur, & neantmoins on connoistra visiblement lequel sera le plus esloigné, & plus grand que l’autre.
Quotation
[...] c’est improprement que l’on appelle Perspective aërienne ce qui regarde la diminution des couleurs, & ce n’est que par analogie qu’on la nomme ainsi ; parce que la vraye Perspective pratique n’est que des figures dont la grandeur diminuë selon l’éloignement, & se represente par des lignes que l’on tire : au lieu que la diminution des couleurs ne va que dans le plus ou le moins de la lumiere, dont l’on ne peut donner de regles.
[...] Pour la bien pratiquer on doit prendre garde qu’encore que l’air soit un corps diaphane, au travers duquel la lumière du Soleil passe avant que de se repandre sur les autres corps, on ne peut considerer les effets de la lumière du Soleil, sans concevoir l’impression qu’elle reçoit en passant au travers de l’air, qui est susceptible de plusieurs changemens, estant plus épais dans des temps & dans des lieux qu’en d’autres.
[…] Pour ce qui est de la Perspective aërienne il faut concevoir que l’air est comme je viens de dire un corps diaphane, parce qu’il est coloré, au travers duquel on voit les objets, qui prenant davantage de la couleur de ce corps à mesure qu’ils s’éloignent, viennent peu à peu à se perdre & à se confondre. Je ne puis me servir d’un exemple plus propre à ce sujet que ce qui nous paroist tous les jours dans l’eau. Si nous jettons les yeux sur quelque lac ou sur quelque riviere pour regarder au fond ; & qu’il y ait des poissons qui nagent, alors nous voyons distinctement dans ceux qui s’approchent le plus prés de la surface de l’eau, leur forme & la couleur de leurs écailles. Ceux qui seront plus bas nous sembleront moins colorez ; & à mesure qu’ils s’enfoncent plus avant & qu’ils s’éloigneront de nous, ils prendront davantage de la couleur de l’eau, jusques-là qu’on en verra quelques-uns qui ne paroistront que des ombres, d’autres qui seront comme l’eau mesme ; enfin quoy qu’il y en ait, nous ne verrons plus rien, si ce n’est qu’il nous semblera qu’il doit y en avoir encore. Tout de mesme quand les images des objets passent au travers de l’air, ils diminuent & s’affoiblissent à proportion de la quantité d’air qui est entre eux & l’œil qui les voit.
Mais parce que l’air n’est pas toujours également pur par tout : qu’il peut recevoir des lumières particulières, comme quand on voit une tour qui paroist le matin au lever du soleil environnée d’une legere vapeur dans la partie la plus proche de la terre, & dont le haut au contraire est éclairé du Soleil, ce que le Poussin & Claude le Lorrain ont parfaitement bien représenté dans des païsages. Et parce encore que les objets peuvent aussi estre plus ou moins susceptibles de la couleur de l’air, & d’eux-mesmes plus sensibles à la veuë les uns que les autres, il y a diverses choses qu’il faut observer dans la Nature, & dont l’on ne peut faire des regles assurées.
Par exemple le vert & le rouge mis dans une mesme distance feront une sensation differente à nostre veuë, non seulement par les qualitez propres de ces deux couleurs ; mais parce que le vert estant plus capable de prendre la couleur de l’air, qui est bleuë, que non pas le rouge, il paroistra plus éloigné, puisqu’il pert davantage de se veritable couleur, qui se confond plus aisément que le rouge avec celles de l’air. Voilà quant à la qualité des couleurs dans un mesme air & dans une mesme distance. Voyons ce que fait une mesme couleur dans une mesme distance, mais dans deux situations differentes où l’air soit plus espais en l’une qu’en l’autre. Si une personne vestuë de blanc ou une figure de marbre ou de plastre, si vous voulez, est posée dans un lieu où l’air soit purifié, il est certain qu’elle paroistra plus blanche & plus proche qu’une autre qui sera dans un air plus épais, quoy qu’elles soient dans une égale distance, & de pareille grandeur & blancheur, parce que la grande épaisseur de l’air où elle se trouve esteindra son blanc, & la fera paroistre plus bluastre. C’est pourquoi il est fort difficile de donner des moyens asseurez pour affoiblir les couleurs selon la perspective, puisque cela dépend de la disposition de l’air, de la lumiere qui les éclaire, & encore de la force mesme des couleurs.
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Il est vray, luy repliquay-je, & c’est dont nous avons tantost parlé sur le sujet de la perspective de l’air, Leon Baptiste Albert appelle cette coupe Il taglio. J’avouë que dans la speculation l’on peut comprendre de quelle sorte les objets doivent diminuer de couleur par ces differentes coupes. Mais quand on vient à la pratique, cette speculation, ou le raisonnement qui fait juger combien un corps doit perdre de sa couleur lors qu’on le veut faire paroistre enfoncé dans le tableau dix ou douze pieds plus qu’un autre, ne peut apprendre précisément comment il faut diminuer la teinte de cette couleur, & la proportionner à son éloignement. Avez-vous jamais remarqué un maistre de Musique qui accorde un luth ou une harpe, il vous fera bien connoistre quel ton la premiere corde doit avoir avec la seconde, & ainsi des autres : mais il ne peut vous enseigner à les accorder, en vous disant qu’il faut tourner les chevilles un certain nombre de tours. Il faut que ce soit l’oreille qui juge de l’harmonie lors qu’on les touche. De mesme dans les couleurs on peut dire qu’il en faut diminuer ou augmenter la teinte à mesure qu’elles s’éloignent ou s’approchent ; ou qu’elles reçoivent divers accidents d’ombres & de lumieres : mais c’est à l’œil à juger du plus ou du moins de force qu’on leur donne en les meslant.
Cependant, interrompit Pymandre, si un grand ouvrage est traité avec le mesme art qu’un plus petit, le plus grand ne doit-il pas estre plus estimé ?
Il est vray, répondis-je ; mais c’est en quoy ils trouvoient de la difficulté, demeurant quasi tous d’accord qu’on ne peut faire paroistre tant de force dans une grande disposition d’ouvrage que dans un tableau qui est composé de peu de figures ; & la raison qu’ils en apportoient, est que la Peinture a ses bornes & ses limites […].
Cependant, dit Pymandre, il me semble qu’il faut bien plus de science pour traitter un grand ouvrage, pour le bien disposer, pour le remplir d’une infinité de differentes figures, d’habits, d’accomodemens, & pour y faire paroistre toutes ces parties dont vous m’avez parlé, que pour peindre seulement trois ou quatre figures ensemble.
Je vous avouë, repartis-je, que pour bien representer un grand sujet, il faut beaucoup plus de science, plus de travail, & que c’est-là qu’un Peintre a toute l’estendüe necessaire pour donner des marques de son sçavoir. Mais il y en a qui vous diront que ce n’est pas dans ces rencontres que l’art peut faire paroistre davantage sa puissance & la force de ses charmes.
[...] De sorte, dist Pymandre, que je puis sur cela vous faire une question, & vous demander ce que l’on doit le plus estimer dans un tableau ou le genie du Peintre, ou la force de l’Art.
Comme l’esprit du Peintre paroist dans tout ce qu’il fait, repartis-je, vous pourriez plustost demander lequel est le plus digne d’estime, ou celuy qui sçait tromper par la force de son Art, ou celuy qui montre beaucoup d’invention & de feu dans de grands ouvrages, mais qui ne trompent point comme les autres.
[…] Car c’est ainsi qu’ils jugent en deux manieres de l’obligation du Peintre ; l’une qui est de sçavoir comment les choses doivent estre historiées ; & l’autre de les sçavoir bien peindre. Or comme la derniere est sans doute tres-difficile, puis qu’en cet art, comme dans plusieurs autres, l’execution est au dessus de la theorie, il est toujours plus avantageux de pouvoir faire que de sçavoir simplement ce qu’il faut faire, ils trouvent qu’il est plus glorieux au Titien d’avoir exécuté ses ouvrages dans la perfection des couleurs où elles se voyent, que s’il n’eust sceu, comme quantité d’autres Peintres, qu’inventer de grands sujets qui n’eussent pas esté peints avec cette beauté que l’on admire dans ses ouvrages.
Pour moy, respondit Pymandre, je ne voudrois pas donner mon jugement là dessus ; mais j'ay leu que Zeuxis ayant peint une Centaure, se fascha voyant que l’on en estimoit plustost la nouvelle invention, que l’art qu’il avoit employé à la bien representer, estimant davantage cette derniere partie que la premiere. Et j’ay encore remarqué que les Anciens ont fait beaucoup de cas de plusieurs tableaux qui n’estoient que de peu de figures.
C’est pourquoy, repris-je, ceux qui ont une inclination particuliere pour les Ouvrages du Titien, & des autres Peintres de Lombardie, disent que si les Anciens ont receu beaucoup de loüanges pour des sujets de peu de figures, l’on ne doit pas trouver à redire si le Titien pour les imiter a plustost tasché d’acquerir la partie de bien peindre, que celle qui regarde les grandes dispositions, & la connoissance particuliere de l’Histoire & des Coustumes. Car c’est ainsi qu’ils jugent en deux manieres de l’obligation du Peintre ; l’une qui est de sçavoir comment les choses doivent estre historiées ; & l’autre de les sçavoir bien peindre. Or comme la derniere est sans doute tres-difficile, puis qu’en cet art, comme dans plusieurs autres, l’execution est au dessus de la theorie, il est toujours plus avantageux de pouvoir faire que de sçavoir simplement ce qu’il faut faire, ils trouvent qu’il est plus glorieux au Titien d’avoir executé ses ouvrages dans la perfection des couleurs où elles voyent, que s’il n’eust sceu, comme quantité d’autres Peintres, qu’inventer de grands sujets qui n’eussent pas esté peints avec cette beauté que l’on admire dans ses ouvrages.
[...] Il gardoit parfaitement, luy repondis-je, cette maxime, dont je croy avoir déjà parlé sur le sujet de l’ordonnance, qui est de ne pas remplir ses tableaux de quantité de petites choses, mais d’éviter le deffaut où tombent plusieurs Peintres, qui par la quantité excessive des parties dont ils composent leurs ouvrages les rendent, petits & plains de ce que les Italiens appellent Triterie.
[…] Car encore que la perspective de l’air, & l’affoiblissement des couleurs, par cette coupe dont je viens de parler, soit en effet dans les tableaux, ce qui fait fuir ou avancer les corps ; le Peintre neanmoins qui doit toujours chercher à se prevaloir de toutes sortes des moyens & des secrets de son art quand il veut imiter la force de la Nature, est d’autant plus digne d’estime qu’il sçait découvrir des chemins comme inconnus, pour arriver à son but. C’est pourquoy le Titien sçavoit qu’outre l’affoiblissement que les couleurs reçoivent par les coupes de l’air, & par les differens éloignemens, il y a encore dans les mesmes couleurs, ou une force ou une foiblesse essentielle à leur nature laquelle rend à la veuë les unes plus sensibles que les autres, comme nous avons déjà remarqué ; il sçavoit, dis-je, tout cela, & c’est pourquoy il a toujours observé autant qu’il a pu de les ranger les unes auprès des autres, en sorte que les plus fortes fussent sur les plus foibles.
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LE PRESIDENT. Vous passez donc condamnation pour ces deux tableaux ; & voila le siecle de Raphaël au dessus du nôtre.
L' ABBE. Cela ne conclut pas. Je demeure d'accord que ces deux tableaux, & plusieurs autres Maistres anciens, excellent tellement dans les parties principales de la peinture, qu'à tout prendre ils peuvent estre preferez à ceux d'aujourd'huy, mais je soutiens que ces grands hommes ont tous manqué en de certaines parties, où nos excellens Maistres ne manquent plus. Raphaël par exemple a si peu connu la degradation des lumieres, & cet affoiblissement des couleurs que cause l'interposition de l’air en un mot ce qu'on appelle la perspective aérienne, que les figures du fond du tableau sont presque aussi marquées que celles du devant, […].
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La seconde chose étoit de bien sçavoir menager leur diminution, pour faire enfoncer les objets dans le Tableau, & imiter le plus qu’il est possible, les beaux effets du naturel.
En parlant de la degradation des Couleurs ou Perspectives aërées, on dit que s’il étoit possible d’en fixer ou déterminer un degré principal de lumiere sur la Couleur, on pouvoit venir à donner quelques régles de degrés fuyants, mais qu’outre les difficultés qu’il y a pour atteindre à cette exactitude cela empêcheroit les beaux effets de l’Art ; qui ne se rencontrent jamais si agreablement par une dégradation de couleur suivie, que par les éclats que produisent le different rencontre des choses opposées, que le naturel ne nous paroît si égal que tres rarement, à cause des differants rencontres des nuages opposez qui forment des effets de lumiere differants, mais que le Peintre peut poser sur la premiere ligne de son Tableau une couleur dans son plus parfait éclat, & dans l’éloignement placer de distance en distance, de semblables couleurs diminuées proportionnement selon la perspective du Trait. De plus on doit observer que dans la distance de laquelle on regarde le Tableau, il y a beaucoup d’air qui efface la force & vivacité des couleurs, ce qui oblige le Peintre à les fortifier plus qu’elle ne devroient être si l’Ouvrage étoit regardé de prés ; c’est pourquoi il importe necessairement d’observer la position du Tableau, & de quelle lumiere il doit être éclairé, pour aproprier la douceur ou la force des couleurs.
Comme de nombreuses autres parties de texte, ce passage de Testelin est repris par Florent Le Comte dans son Cabinet des singularitez (...), plus précisément à la page 69 de son édition de 1699-1700 (Paris, Etienne Picart & Nicolas Le Clerc). Le Comte reprend également la Table des Préceptes sur la Couleur aux pages 50-53.
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Je passe presentement au Tableau de la Circoncision, qui est à l'avant Chœur des Peres Chartreux, de la main d'un Peintre qui sapelloit Guide François : C'est un des meilleurs ouvrages qu'il ait fait à Toulouse. On y voit la Sainte Vierge, tenant son enfant entre ses mains, dans un linge, & un Vieillard qui tend les bras pour le recevoir : Une vieille est à côté à genoux, ayant les mains jointes. On voit de l'autre côté de la Vierge, une jeune fame qui porte deux Colombes dans un panier : Saint Joseph est auprés de cette fame, & il y a deux Acolites tenant des Cierges, l'un à la droite du Vieillard, & l'autre un peu derriere lui.
Les Carnations de ces figures sont naturelles & bien variées, le Coloris en est plûtôt vague que fort : Les Draperies sont de couleurs douces, à la réserve de celles de la Vierge, où elles sont rouge & bleuë, ce qui la fait particulièrement distinguer dans ce Tableau, sans causer aucune aigreur. La Perspective Aërienne, ou la diminution des teintes y est merveilleusement observée : Les figures qui sont derrière les premières, sont afoiblies doucement, & cela mérite beaucoup d'atention de la part des jeunes Peintres. Cette Histoire a pour fonds les murailles d'un Temple, d'une couleur grisatre, mais qui sert admirablement à l'union des couleurs : car les figures reculées, ont quelque chose de cette teinte. Cela sapelle donc bien peint, bien entendu assez frais & assez vague.
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[…] les objets les plus éloignés, se doivent confondre dans la teinte de fond tu Tableau. Que les couleurs les plus pesantes, se doivent presenter les premieres : et c’est ce qui s’apelle la Perspective Aërienne, lors que la couleur des objets vient sensiblement à se confondre avec l’air & la couleur du fond.
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[…] pour bien disposer les parties d’une Ordonnance, il faut entendre l’Optique ou la Perspective : cette sience a prescrit des regles de cette diminution qui paroît dans les objets éloignés : C’est par elle que nous pouvons corriger les fautes qui surviennent tres-souvent dans la situation des parties d’un Tableau. Elle est diferente de la Perspective aërienne, en ce que l’Aërienne considere la couleur de ces parties dans leur éloignement par l’interposition de l’air : Et l’autre, qu’on peut appeler la Perspective Géometrique, consiste en la grandeur des objets à mesure qu’ils sont éloignés de nos yeux.
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On pourroit parler ensuite de la dégradation des couleurs ou perspectives aëriennes, & qu’il importe beaucoup d’observer la position du Tableau, de quelle lumiere il doit être éclairé pour approprier la douceur ou la force des couleurs.
Comme de nombreuses autres parties de texte, ce passage de Florent Lecomte est tiré de l'ouvrage Les Sentimens (...) de Testelin, plus précisément à la page 38 de l'édition de La Haye (Matthieu Rogguet, vers 1693-1694).
Quotation
PERSPECTIVE. C’est l’Art de réprésenter les objets selon les diférences qu’y cause l’éloignement, soit par la couleur, soit pour la figure. [...]
On appelle encore perspective une Peinture qui représente des objets dans l’éloignement, comme des forêts, des bâtimens, des mers.
[...]
La Perspective Aërienne est celui qui represente les objets selon les diférences qu’y cause l’interposition de l’air plus ou moins épais.
A mesure que les objets s’enfoncent dans l’air, ils s’éloignent de nos yeux, & paroissent moins colorés. De même que dans l’eau les poissons qui nagent le plus près de la superficie se voient plus distinctement, ceux qui nagent plus bas paroissent moins, & disparoissent enfin à mesure qu’ils s’enfoncent : ainsi quand les images des objets passent par le milieu de l’air, ils diminuent, ils s’affoiblissent, ils se perdent, ils se confondent avec l’air même. Félibien.
Ainsi la Perspective Aërienne, est la diminution des teintes & des couleurs, selon que l’air est plus ou moins chargé.
La Perspective lineale est la diminution des lignes, suivant les distances.
On distingue dans la perspective ordinaire trois lignes principales : la premiere est la ligne de terre, la seconde est la ligne horisontale, la troisiéme est la ligne de distance qui est toujours parallele à la ligne horisontale
La perspective Aërienne est d’une grande pratique dans les Paysages.
Le Poussin avoit une profonde connoissance de cette perspective.
Quotation
De la perspective des couleurs,
La mesme couleur estant posée en plusieurs distances & à des hauteurs inesgales, la sensation ou force de son coloris sera relative à la proportion de la distance de chacune des couleurs jusqu’à l’œil qui les void […].
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Quotation
De la perspective des couleurs dans les lieux obscurs
Dans les lieux clairs qui se vont obscurcissant uniformement, & par degré jusqu’aux tenesbres, une couleur ira aussi se perdant & decolorant à proportion qu’elle sera esloignée de l’œil.
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Quotation
Perspective des couleurs
Il faut que les premieres couleurs soient pures et simples, & que les degrez de leur affoiblissement & ceux des distances conviennent entr’eux reciproquement ; c’est à dire, que les grandeurs des objects participeront plus de la nature du poinct selon qu’elles en seront proches, & les couleurs tiendront aussi plus de la couleur de leur horizon à mesure qu’elles en approcheront d’avantage.
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Quotation
Comment le peintre doit mettre en pratique la perspective des couleurs
Pour mettre bien en pratique cette perspective du changement & deperdition, ou plustost de cét affoiblissement essentiel & decolorement des couleurs : Vous prendrez de cent en cent brasses quelques termes fixes sur la campagne, comme font les arbres […] ; & quant au premier, si c’est par exemple un arbre, vous aurez un verre arresté bien ferme, & votre œil aussi demeurant stable, desseignez sur ce verre un arbre suivant le mesme contour de celuy que vous imitez, puis retirez-vous en arriere jusques à ce que l’arbre naturel vienne presque confiner & paroistre égal à votre dessein ; après quoy colorissez vostre dessein en telle sorte que par sa couleur & par sa forme on les puisse mettre en parangon l’un et l’autre, ou que tous les deux en fermant un œil vous semblent peints, & que ce verre soit d’une mesme distance ; & continuez cette mesme reigle à l’esgard des autres arbres […], & que ces estudes vous servent comme vos aides & vos maistres, y ayant tousjours recours en vos ouvrages […] car ils ont un bon effet pour les lointains […]
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Divers preceptes touchant la peinture
La superficie de tout corps opaque tient de la couleur de son milieu transparent, qui se trouve interposé entre l'œil et cette même superficie […]. Les termes des corps opaques seront moins sensibles, à proportion qu’ils seront plus loin de l’œil qui les void. La partie du corps opaque sera plus ombrée & plus esclairée, selon qu’elle se trouvera plus voisine, ou du corps ombreux qui l’obscurcit, ou du lumineux qui l’esclaire. La superficie de tout corps opaque participe de la couleur de son object, mais plus ou moins selon que l’object en est plus proche ou plus esloigné ou qu'il fait son impression avec plus ou moins de force. Les choses veuës entre la lumiere et l'ombre, se monstreront d'un plus grand relief que celles qui sont dans l'ombre ou dans la lumiere. Lorsque dans les grands esloignements vous peindrez les choses distinctes & bien terminées, ces choses au lieu de paroistre loin se montreront proches ; c'est pourquoy en vos tableaux faites que les choses y soient peintes avec une telle discrétion qu’elles donnent à connoistre leur esloignement, & si l’objet que vous imitez paroist confus & irrésolu en ses termes, contournez-le aussi de mesme en votre dessein. […]
Il n’est pas besoin de profiler toutes les extremitez d’un corps auquel un autre sert de champ, mais seulement il devra s’en détacher de luy-mesme. […] Une chose se montrera d’autant plus distante & plus destachée d’une autre, qu’elle aura un champ plus different de sa couleur. […]
Entre les choses d’égale hauteur qui soient placées au dessus de l’œil, celle qui sera plus loin de l’œil paroistra plus basse, & de plusieurs qui seront placées plus bas que l’œil, la plus prés de l’œil se monstrera la plus basse, & les paralleles sur les costez iront concourir au poinct de veuë. […] L’air espaissi par quelques broüillards qui s’interposent entre l’œil & son object, en rend les contours douteux & confus, & fait que ce mesme object paroist plus grand qu’il n’est en effect : cela provient de ce que la perspective lineale ne diminue poinct l’angle visuel qui porte à l’œil ses especes, & la perspective des couleurs le pousse & renvoye dans une distance apparente plus grande que la veritable : de sorte que l’une fait retirer loin de l’œil, & l’autre conserve toujoûrs sa grandeur réelle.
C’est une agréable chose à voir que le soleil quand il est à son couchant […], tellement que vous devez prendre de la couleur mesme dont vous peignez le soleil, & la mesler dans les teintes de tous les rehauts des autres corps que vous feignez en estre allumez.
Il arrive encore assez souvent qu’un nuage paroistra obscur sans recevoir aucune ombre d’un autre nuage destaché de luy […]. Il peut arriver aussi par un effet de la perspective aërée, qu’un nuage obscur vous semblera estre plus haut & plus esloigneé qu’un autre nuage clair & fortement allumé vers l’horizon par les rayons du soleil levant ou couchant.
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[ndr : BOSSE]
[...] & de plus, en ce qu’elle [ndr : cf. passage qui précède : la demande faite à Bosse de communiquer les règles de la perspective] m’a souvent esté faite par de grands Peintres, lesquels n’ayant jamais eu connoissance du moyen de mesurer ces objets, & qui bien loin de sçavoir les mesures des figures humaines, ne sçavoient pas seulement celle des ordres de Colonnes en l’Architecture, car mesme à present la pluspart ne s’en servent qu’en les voyant dans les Livres pour les dessiner d’aprés à veuë d’œil, & le mesme de tous les meubles & autres objets de services, suivant les divers Pays & modes, ce qui fait qu’alors qu’on leur parle de mesure cela les étonne.
Mais afin de les faire toujours approcher au plus prés du vray, je ne parle point de mesurer ces objets, mais bien de sçavoir seulement faire les Echelles de front Geometrales & Perspectives fuyantes, suivant une distance & élevation d’œil déterminée ; car par ce moyen, on sçaura toujours où est la ligne horizontale pour y placer où l’on voudra le point de veuë, en suite celle de tracer sur le plan d’assiette un tel nombre de quarrez Perspectifs que l’on desirera, afin qu’avec cela ayant seulement un peu égard à dessiner & placer convenablement ces objets sur ces quarrez, on ne fera pas si grossieres fautes que si on n’avoit fait aucune préparation, & mesme touchant la raison du fort & foible toucher, ces Echelles l’enseigneront à la veuë, en les comparant chacune à la force ou foiblesse de couleur que l’on aura déterminée sur celle de la Baze du Tableau.
[...] car à vray dire il ne se faut pas imaginer qu’il faille toûjours avoir le Compas et la Regle à la main pour representer toutes sortes d’objets ; puis qu’en ayant nombre de fois representée plusieurs sur le papier par le moyen des regles, lors que l’œil aura remarqué par eux les divers contours qu’ils forment, on les peut mettre aprés bien approchant du precis à veuë d’œil ; ne faisant point de distinction d’avoir le Compas & la Regle dans l’imagination ou dans l’esprit, ou de les avoir à la main.
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la Perspective Géometrique, consiste en la grandeur des objets à mesure qu’ils sont éloignés de nos yeux.
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Il n’y a rien de plus important dans la Composition d’une Histoire peinte, que d’observer l’Optique, qu’on apelle aussi la Perspective Géometrique. Elle est diferente de celle que les Peintres apellent Aërienne, en ce que cette dernière consiste dans la fuite successive des Teintes. La premiere c’est celle dont nous traitons ici : Elle enseigne à situer les objets de maniere qu’ils paroissent être à leur place naturelle & d’une grandeur convenable dans leur éloignement. […]
Les Auteurs qui ont donné des regles de Perspective Géometrique aux Peintres posent pour fondement que les yeux sont assujetis à suivre la gradation des lignes parallèles à l’Horizon, & que ces lignes se marquent par le moïen d’une ligne qui se croise, apelée ligne de distance : si bien qu’au lieu que leurs lignes se doivent s’acomoder au plaisir des yeux : Ils ont crû que les yeux devoient suivre les regles de leurs lignes.
Secondement ils suposent que le Peintre doit toujours former sa Perspective sur un plan carré, ou sur un Parallelogramme : Ce qui n’arrive pourtant que lorsque l’Histoire s’est passé dans une chambre, dont il faut représenter le plan necessairement ; Mais on ne se peut servir de cette suposition, lors qu’on represente un’Histoire dans un lieu sans borne. En troisiéme lieu ils disent, & cela est certain, que la ligne d’Horison s’éleve au dessus du plan de la premiere ligne du Tableau, à mesure que l’œil est élevé. L’experience en fait la demonstration, & il n’y a pas lieu d’en douter. Mais ils avancent pour leur principe incontestable, qu’il faut choisir un point sur cette ligne de l’Horison, auquel doivent aboutir les deux côtés du plan representé […] Ils observent la même maxime dans les hauteurs, dont toutes les lignes paralleles au plan representé vont aboutir, par le moïen des lignes Diagonnales, qui se croisent, à ce point qu’on suppose toujours à la Ligne d’Horison.
Quotation
De la perspective lineale
La perspective lineale consiste à faire la juste delineation de la grandeur des objects, & à prouver par mesure combien un corps dans la seconde distance est plus petit que dans la premiere, & dans la troisiesme distance qu’en la seconde, & ainsi de suitte en continuant jusques à la derniere distance des objects visibles.
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Divers preceptes touchant la peinture
La superficie de tout corps opaque tient de la couleur de son milieu transparent, qui se trouve interposé entre l'œil et cette même superficie […]. Les termes des corps opaques seront moins sensibles, à proportion qu’ils seront plus loin de l’œil qui les void. La partie du corps opaque sera plus ombrée & plus esclairée, selon qu’elle se trouvera plus voisine, ou du corps ombreux qui l’obscurcit, ou du lumineux qui l’esclaire. La superficie de tout corps opaque participe de la couleur de son object, mais plus ou moins selon que l’object en est plus proche ou plus esloigné ou qu'il fait son impression avec plus ou moins de force. Les choses veuës entre la lumiere et l'ombre, se monstreront d'un plus grand relief que celles qui sont dans l'ombre ou dans la lumiere. Lorsque dans les grands esloignements vous peindrez les choses distinctes & bien terminées, ces choses au lieu de paroistre loin se montreront proches ; c'est pourquoy en vos tableaux faites que les choses y soient peintes avec une telle discrétion qu’elles donnent à connoistre leur esloignement, & si l’objet que vous imitez paroist confus & irrésolu en ses termes, contournez-le aussi de mesme en votre dessein. […]
Il n’est pas besoin de profiler toutes les extremitez d’un corps auquel un autre sert de champ, mais seulement il devra s’en détacher de luy-mesme. […] Une chose se montrera d’autant plus distante & plus destachée d’une autre, qu’elle aura un champ plus different de sa couleur. […]
Entre les choses d’égale hauteur qui soient placées au dessus de l’œil, celle qui sera plus loin de l’œil paroistra plus basse, & de plusieurs qui seront placées plus bas que l’œil, la plus prés de l’œil se monstrera la plus basse, & les paralleles sur les costez iront concourir au poinct de veuë. […] L’air espaissi par quelques broüillards qui s’interposent entre l’œil & son object, en rend les contours douteux & confus, & fait que ce mesme object paroist plus grand qu’il n’est en effect : cela provient de ce que la perspective lineale ne diminue poinct l’angle visuel qui porte à l’œil ses especes, & la perspective des couleurs le pousse & renvoye dans une distance apparente plus grande que la veritable : de sorte que l’une fait retirer loin de l’œil, & l’autre conserve toujoûrs sa grandeur réelle.
C’est une agréable chose à voir que le soleil quand il est à son couchant […], tellement que vous devez prendre de la couleur mesme dont vous peignez le soleil, & la mesler dans les teintes de tous les rehauts des autres corps que vous feignez en estre allumez.
Il arrive encore assez souvent qu’un nuage paroistra obscur sans recevoir aucune ombre d’un autre nuage destaché de luy […]. Il peut arriver aussi par un effet de la perspective aërée, qu’un nuage obscur vous semblera estre plus haut & plus esloigneé qu’un autre nuage clair & fortement allumé vers l’horizon par les rayons du soleil levant ou couchant.
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219. [Il sera tres-expedient de faire un Modele des choses, dont le Naturel est difficile à tenir, & dont nous ne pouvons pas disposer comme il nous plaist ] Comme des Grouppes de plusieurs Figures, des Attitudes difficiles à tenir long-temps, des Figures en l'air, en Plat-fond, ou élevées beaucoup au dessus de la veuë, & des Animaux mesmes dont on ne dispose pas aisément. Par ce Precepte l'on voit assez la necessité qu'a un Peintre de sçavoir Modeler, & d'avoir plusieurs Modeles de cire maniables. Paul Veronese en avoit un si bon nombre, avec une si grande quantité d'Etoffes différentes, qu'il en mettoit toute une Histoire ensemble sur un Plan dégradé pour grande & pour diversifiée qu'elle fust. Tintoret en usoit ainsi, & Michelange, au rapport de Jean Baptiste Armenini, s'en est servy pour toutes les Figures de son Jugement. Ce n'est pas que je conseille à personne, quand on voudra faire quelque chose de bien considerable, de finir d'apres ces sortes de Modeles : mais ils serviront beaucoup, & seront d'un grand avantage pour voir les Masses des grandes Lumières & des grandes Ombres, & l'effet du Tout-ensemble. Du reste vous devez avoir un Manequin à peu prés grand comme Nature pour chaque Figure en particulier, sans manquer pour cela de voir le Naturel, & de l'appeller comme un témoin qui doit confirmer la chose à vous premièrement, puis aux Spectateurs, comme elle est dans la vérité. Vous pourrez vous servir de ces Modeles avec plaisir, si vous les mettez sur un Plan degradé à proportion des Figures, qui sera comme une table faite exprés, que vous pourrez hausser & rabaisser selon vostre commodité, & si vous regardez vos Figures par un trou ambulatoire, qui servira de Point de veuë & de Point de distance, quand vous l'aurez une fois arresté. Ce mesme trou vous servira encore pour voir vos Figures en Plat-fond, & disposées sur une grille de fil de fer, ou soûtenües en l'air par des petits filets élevez à discretion, ou de l'une & l'autre maniere tout ensemble. Vous joindrez à vos Figures tout ce qu'il vous plaira, pourveu que le tout leur soit proportionné, & qu'enfin vous vous imaginiez vous-mesme n'estre que de leur grandeur : Ainsi l'on verra dans tout ce que vous ferez plus de vérité, vostre Ouvrage vous donnera un plaisir incroyable, & vous éviterez quantité de doutes & de difficultez qui arrestent bien souvent, & principalement pour ce qui est de la Perspective lineale que vous y trouverez indubitablement : pourveu que vous vous souveniez de tout proportionner à la grandeur de vos Figures, & specialement les Points de veuë & de distance : mais pour ce qui est de la Perspective aërée, ne s'y trouvant pas, le Jugement y doit suppléer. {*Ridolfi dans sa Vie.} *Le Tintoret avoit fait des Chambres d'ais & de cartons proportionnées à ses Modeles, avec des portes & des fenestres, par où il distribuoit sur ses Figures des Lumieres artificielles autant qu'il jugeoit à propos ; & il passoit assez souvent une partie de la nuit à considerer & à remarquer l'effet de ses Compositions : Ses Modeles estoient de deux pieds de haut.
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PERSPECTIVE. C’est l’Art de réprésenter les objets selon les diférences qu’y cause l’éloignement, soit par la couleur, soit pour la figure. [...]
On appelle encore perspective une Peinture qui représente des objets dans l’éloignement, comme des forêts, des bâtimens, des mers.
[...]
La Perspective Aërienne est celui qui represente les objets selon les diférences qu’y cause l’interposition de l’air plus ou moins épais.
A mesure que les objets s’enfoncent dans l’air, ils s’éloignent de nos yeux, & paroissent moins colorés. De même que dans l’eau les poissons qui nagent le plus près de la superficie se voient plus distinctement, ceux qui nagent plus bas paroissent moins, & disparoissent enfin à mesure qu’ils s’enfoncent : ainsi quand les images des objets passent par le milieu de l’air, ils diminuent, ils s’affoiblissent, ils se perdent, ils se confondent avec l’air même. Félibien.
Ainsi la Perspective Aërienne, est la diminution des teintes & des couleurs, selon que l’air est plus ou moins chargé.
La Perspective lineale est la diminution des lignes, suivant les distances.
On distingue dans la perspective ordinaire trois lignes principales : la premiere est la ligne de terre, la seconde est la ligne horisontale, la troisiéme est la ligne de distance qui est toujours parallele à la ligne horisontale
La perspective Aërienne est d’une grande pratique dans les Paysages.
Le Poussin avoit une profonde connoissance de cette perspective.
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Der dritte Discours von der Mahlerey. Das I. Capitel, Von der Eintheilung der Mahlerey, p. 63 PDF 306
[Die andere Eintheilung der Mahlerey geschiehet nach dem Innhalt der Gemählde] Einige Mahlers legen sich auch besonders auf Perspectiv-Gemählde/ da sie die Wände und die Decken so mahlen/ als wann daselbst das Gebäude weiter fort oder weiter in die Höhe ginge/ davon herrliche exempel in der grossen Jesuiter-Kirche zu Rom zu sehen.
(...)
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VIII. Von der Ebenmaß und Stellung der Bilder, p.140-141
Eine jede Verwendung und Entfernung hat seine Perspektivische Richtigkeit/ die vielgewisser aus der Kunste / als aus dem betrügliche Aug zu erfahren ist.
Wann ich die Höhe deß Bildes auf dem ersten Grund weiß/ so kann ich der andern/ dritten/ vierdten und fünftten Grund auch leichtlich finden. Dieser Kunst Leitstern ist d[a]s Lebe[n] welchem/ so viel möglich/ nachzuahmen. Die Perspectiv lehret mich die Nature deß/ [142] Auges/ die Horizontal-oder Gesicht=endente Linie finde[n]/ den Aug= und Fernepunct / den Liechtpunct/ die Grundlinie setzen/ und ohne solche Wissenschaft muß der aller fleißigste Mahler ein Stümpler bleiblen /und einer/ der auch sonsten die Hand nicht anleget/ kan aus der Perspectiv mit verstand von einem Gemähl reden und urtheilen/ weil sie die Grammatica oder richtigste Kunstlehre ist.
Es ist zu verwundern/ wie die Meister dieser Kunst mit gantz unfehlarer Gewißheit weisen/ daß alle Strallinien von einem Puncte zu einem Puncte streichen/ wie die Schatten trieffen/ sich vertieffen/ schwärtzen/ bräunen/ verlieren : Wie das Liecht sich erhöhet/ fället/ schwächet/ ec. Ich rede aber von der Geometrischen und nicht von der Mahlerischen Perspectiv/ welche viel schlechter ist /als jene.
Quotation
{Die Perspectiv mus wol beobachtet werden.} Es mus aber allhier/ wie in allem/ die Perspectiv künstlich beobachtet werden: daß nämlich erstens das vorgenommene Stuck/ nach proportion des Orts und der Regeln/ sich entweder ordentlich verliere/ oder sich herfür thue und ergrößere; Ferner daß alles/ nach Ordnung des Gebäues/ der Zimmer und Seulen/ klüglich und sauber eingerichtet/ lieblich in die Augen falle; und endlich/daß/ gleichwie das perspectivische Gebäu selber/ also auch die Höhe und Helle/ Gänze oder Härte der Farben/ wie oben gedacht/ sich gemächlich verliere. Und aus solcher guten Eintheilung/ wird des Künstlers Verstand geprüfet.
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Quotation
{Die Wissenschaft der Perspectiv macht die Zeichenkunst vollkommen.} ES wird unnötig seyn/ mit vielen Umständen die Ursachen zu erzehlen/ warum ein jeder/ der eine gute Erfahrung in unserer Profession erlangen will/ mit beywürkender Wissenschaft der Perspectiv-Regeln/ alles sichtbarlicher/ gewißer und correcter ausbilden könne.
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Quotation
{Ist zweyerley/ entweder aus der Practica, oder nach den Regeln}. Dann die Zeichenkunst wird nunmehr fast in zweyerley Manier geübet/ und erscheinet deswegen in der observation sehr ungleich. {und gehet/entweder aus der Practica,} Etliche haben im gebrauch/ nur blind hin all’ aventure, ohne Regeln/ ihrem ungegründten Wahn und den Mutmaßungen der Augen/ in allen natürlichen Dingen/ (da doch solches Augengemerk dem Selbstbetrug sehr ergeben ist) nachzufolgen/ die nachmals keine ration noch demonstration des Effects/ wann das Werk verfärtigt ist/ davon zu geben wissen: und dieses wird genannt/ aus der Practica arbeiten. Hingegen werden gefunden/ die die andere Manier in Obacht nehmen/ wann sie nämlich alles/ vermittels der wahren Regeln/ mit beyfügung der Erkäntnis und Ursache des Effects solcher Arbeit/ hervor bringen. Diese Art und Weise/ heißet/ nach dem Perspectiv und deren Regeln verfahren.
{Die erste/ ist unsicher.} Ob nun wol diese beede Manieren im schwang gehen/ so ist doch die erste Art (wiewol sehr viele/ auch von den berühmtesten Künstlern/ gefunden werden/ die derselben sich bedienen/) nur ein blindes Wesen voll Ungewißheit/ deren man sich nicht untergeben soll. {Ohne Regeln/ kan nichts wichtiges vollbracht werden.} Es ist und bleibet auch eine lautere Unmöglichkeit/ daß einig wichtiges Werk/ ohne Vorwissen oder Beobachtung der wahren Regeln/ zu vollbringen sey: wie solte man dann/ ohne diesen Behuf/ in der Zeichenkunst ein vollkommener Meister können genennet werden? Also haben wir/ wie sonst in allem/ also auch in diesem/ an die unfehlbare sichere Regeln/ auser denen alles unrichtig bleibet/ uns zuhalten.
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Quotation
{Definition der Perspectiv-Kunst.} Es ist aber die Perspectiv eine Kunst/ welche durch die delineation/ auf einer Fläche/ ein jedes sichtbares Ding also vorstellet/ wie es eigentlich dem Gesicht in gewißer Distanz oder Weite vorkommet: oder/ die da zeichnet oder entwirfft die Figur/ so sich begibt und formirt wird in der gemeinen durchschneidung der Pyramidalischen Strahlen des Gesichtes/ mit dem Plan oder der Fläche/ welche sie durchschneidet.
{Worinn sie besteht} [...]
Quotation
{Practica der perspectiv} [...]
{Die Haupt und paralle-linie} [...]
{Der Horizontal-Punct} [...]
{Der Distanz Punct} [...]
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°7-8, , (gravure sur bois anonyme), p.93
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°9, (gravure sur bois anonyme), p.94
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°10, (gravure sur bois anonyme), p.94
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°11-12, (gravure sur bois anonyme), p.94
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective n°13, (gravure sur bois anonyme), p.95
Quotation
{ndr: Definition der Perspectiv-Kunst.}: {Anweisung zum Quadrat-Perspectiv} [...] {und zu anderen Figuren} [...]
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective, Pl. II, n° 17-18-19, (gravure sur bois anonyme, d'après A. Bosse), après p.96
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective, Pl.III, n°20-21-22, (gravure sur bois anonyme, d'après A. Bosse), après p.96
SANDRART, Teutsche Academie, 1675, Perspective, Pl.IV, n°23-24, sans titre, (gravure sur bois anonyme), après p.96
Sandrart reprend ici le texte et les illustrations d'Abraham Bosse. On peut voir ici la raison de l'absence de ce chapitre dans l'édition latine qui était destinée à une plus large diffusion en Europe.
Quotation
{ndr: Definition der Perspectiv-Kunst.}: {Wie die Größe aufeinander gesetzten Dingen nach der Höhe zu finden sind} […] {Exempel dessen an den Statuen von Alexander und Bucephalo und der Colonna Trajani } […]
Quotation
Es bezeugen die Gründe iedes Meisters Verstand/ wann solche wol aneinander gebunden zusammen halten/ des Lands Hinweichen/ oder herkommen andeuten. Also wird/ in den Bäumen erfordert/ daß man eine rechte Manier annehme/deren Form/ Art und Umschlägerecht zu entwerffen/ ihrer Gattung in Proportion und Farb erkentlich nachzuahmen/ und das Hinweiteren/ oder Herbeynäheren/ nach Ordnung der Perspectiv, das Entweichen aber/ vermittels der Farb-Brechung/ zu wegen zu bringen
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Quotation
Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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Quotation
Rede bey Examinirung eines Kunst-Gemäldes, p. 26
Die Perspectiv ist diejenige welche alle durch die Invention componirte Cörper also placiret/ daß sie in ihrem Centro gravitatis nach behör an ihrem Ort stehen/ sie giebet ihnen allen ihre gebührende Grösse/ verändert die Geometrische Formen oder Gestalten aller Cörper in Optische Figuren/ lehret die Verkürtzungen in denen Gliedern der Gebährden wohl in acht zu nehmen ; und wie die Farben zusampt dem Lichte/ nach ihrer Entfernung oder Herannahung/ gebrochen oder gantz gelassen müssen werden.
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Quotation
Rede bey Examinirung eines Kunst-Gemäldes, p. 33-34
Ja ob er gleich an die Farben der Kleider Christi und seiner Jünger gebunden war / so hat er dennoch durch Hülffe des fünfften Theils/ nemlich der Perspective, sie also zu brechen wissen/ daß eine jedere ihren behörigen Ort behält/ und nicht mehr vorkomt oder wegweicht als sie sol. Alle insgesambt aber machen eine schöne Harmonie, und vermehret je eine des anderen schöne.
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Quotation
Dann meine intention gehet nur kurz/ und alsviel notwendig ist/ eine große ganze Historie/ und die darzu gehörende Theile/ gründlich nach den Regeln zu verstehen und einzurichten; welche Praxis, Ubung und Gewonheit/ allezeit auf einer guten speculation und Wissenschaft soll gegründet seyn: worzu diese Perspectiv-Kunst die Pforte und der Eingang ist/ als ohn welche nichts in dieser Kunst correct kan zuwegen gebracht werden.
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Quotation
Also müßen/ Natur und Kunst/ immerzu zusammen gesellet/ nach Gelegenheit erforderender Ursachen/ die hülfreiche Hände einander bieten: damit die Proportion, in gerechter Consonanz, sowol in des Menschen Bild/ als auch in der Bau-Kunst/ herfür gebracht werde. Weßwegen dann/ bey der Perspectiv-Kunst/ wie solches in den Colonnen und andern correct nach den Regeln geschehen kan […]
Quotation
LE PRESIDENT. Ce plafond [ndr : à Versailles] frappe agréablement la vûë, & me fait souvenir de ces beaux morceaux de Fresque que j'ay vûs en Italie. [...]
LE CHEVALIER. J’aime à voir dans ces Galleries, où l’œil est trompé, tant la Perspective y est bien observée, […].
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Quotation
Par la composition du tout ensemble j'entens l'assemblage judicieux de toutes ces figures, placées avec entente, & dégradées de couleur selon l'endroit du plan où elles sont posées.
Ce que je dis icy d'un tableau où il y a plusieurs figures, se doit entendre aussi d'un tableau où il n'y en a qu'une, parce que les différentes parties de cette figure sont entr'elles ce que plusieurs figures sont les unes à l'égard des autres. Comme ceux qui apprennent à peindre commencent par apprendre à designer le contour des figures, & à le remplir de leurs couleurs naturelles ; qu'ensuite ils s'étudient à donner de belles attitudes à leurs figures & à bien exprimer les passions dont ils veulent qu'elles, paroissent animées, mais que ce n'est qu'après un long-temps qu'ils sçavent ce qu'on doit observer pour bien disposer la composition d'un tableau, pour bien distribuer le clair obscur, & pour bien mettre toutes choses dans les regles de la perspective ; tant pour le trait que pour l’affoiblissement des ombres & des lumieres.
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Quotation
Nademaal de Teekenkonst, gelijk ik aangeweezen heb, het fondament zy, waar op de Schilderkonst vast steund; zo is ’t desgelyks onweederspreekelijk, dat de Perspektief de grondregel is van de Teekenkonst, buiten de welke niemand, onmoogelyk een vast Teekenaar kan worden, […] De Teekenaars, kunnen zonder kennisse der zelve, onmoogelyk tot de Schilderkonst geraakten, al konden zy noch zo deftig teekenen: Vermits het Oog-punt, Plaanum, en Distantie, alleen de wegwijzers zyn. Een zeeker Schrijver zegt, dat de Schilderkonst en Perspektief, een zelve zaak zy; om dat’er geen Schildery zonder Perspektief is. Het geene wel ten deelen, maar niet geheel waar gemaakt zou konnen werden: Nademaal de Voorwerpen die niet zonder Schaaduwe kunnen zyn, daarom niet een en ’t zelfde als de Schaaduwe is. Maar dit is een vaste stellinge die op reeden steund, dat een Schilder de Perspektief in geen zyner werken voorby kan gaan; hy kan geen streep trekken, ja niet eenen streek met de Penseel haalen, of het moet met de zelve over een koomen. Zy steld de maat der dingen, en doet de Kouleuren voortkomen of wegwijken, in plaats van ’t Schildery dat het ook is. Waarom een Konstenaar de grondreegulen der Perspektief voor al moet kennen. [...] De grootste Meesters in Italien, zyn zodaanig van gevoelen, dat men onmoogelyk een ordentelijke gedachten opstellen, of voortbrengen kan, daar al de Konst-reegulen in gebruikkelyk, niet uit de grond opgehaald werden. Nochtans zegt men dat Raphaël zelfs, in eenige Teekeningen, de Perspektief versloft heeft, schoon hy dezelve wel verstond. Michel Angelo in tegendeel, heeft niets daar van geweeten, waar over hy meenigmaal van d’een en d’ander berispt geworden is.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] While the Art of Drawing, as I have shown, is the foundation on which the Art of Painting firmly leans; it is likewise undeniable that the perspective is the principal rule of the Art of Drawing, without which nobody can ever become a steady draughtsman, […] Without knowledge of it, draughtsmen can impossibly reach the Art of Painting, no matter how nicely they could draw: As the point of view, planum [ndr: surface] and distance are the only signposts. A certain author says, that the Art of Painting and the perspective are one and the same; as there is no painting without perspective. Which can be found to partially, but not entirely, true: Although objects cannot be without a shadow, they are not the same as the shadow. But it is a strong argument which is built on reason, that a painter cannot by-pass perspective in any of his works; he cannot draw a line, yes not even draw one stroke with his brush, or it has to agree with it. She sets the measure of things and makes the colours come forth or recline, wherever it is in the painting. Which is why an artist should foremost know the principal rules of perspective. […] The greatest masters in Italy are of the opinion that one can impossibly compose or bring forth an orderly thought, if all the art rules that are used in it are not coming from the basis. Nonetheless they say that even Raphael has neglected the perspective in some drawings, although he understood it. Michelangelo on the other hand, knew nothing about it, for which he was frequently reproached by some or another.
Quotation
A quelle hauteur on doit mettre le poinct de veuë
Le poinct perspectif doit estre mis au niveau de l’œil d’un homme de taille ordinaire, sur la ligne qui fait confiner le plan avec l’horizon, de laquelle ligne la hauteur doit estre esgalle à celle de l’extremité du plan joignant l’horizon, sans neanmoins y comprendre les montagnes, lesquelles sont libres.
Quotation
LE DISCIPLE.
Monsieur, voicy son explication, qui m’a servy de conduite pour exprimer ce que vous voyez peint sur cette Toile.
Premierement vous remarquerez, que le trait ou contour de cette Boule, a esté fait par Regle Perspective, laquelle ainsi que vous avez dit, n’est pas un rond fait au Compas, comme si elle estoit supposée placée, de sorte que l’œil du regardant ou point de veuë fust precisément conçeu passer dans son Centre, qui en ce cas seroit représentée dans un Cercle fait au Compas, mais non pas tracé de l’Intervale de son demy diamettre, puisqu’il est démontré, que l’œil ne peut pas toûjours embrasser la moitié d’un Cercle ny d’une Colonne ou Cilindre, ny par consequent d’une Boule, & le mesme d’autres solides un peu gros, composez ou terminez de superficies courbes.
Quotation
pour vous témoigner, Monsieur, comme lors que vous regardez cette Boule y jettant le rayon de vostre œil dessus, elle vous semble estre un peu de forme Ovale ou Eliptique, faite en sorte de regarder fixement en cét endroit qui est son veritable point de veuë, & vous verrez qu’elle vous fera l’effet que vous doit faire une Boule naturelle ou de relief veuë de cét endroit.
Bosse évoque la question de la place du "regardant" que le peintre doit se poser notamment pour représenter des objets en relief et en perspective
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Quotation
[ndr : LE DISCIPLE]
[...] regardez nombre de pourtraits historiez, comme ceux où est representé toute une famille, & vous y trouverez autant de points de veuës que de pourtraits, & de plus, s’il y a de l’Architecture & du Païsage, châque morceau aura encore son point de veuë à part, & ainsi aprés cela, ceux qui auront commis ces fautes diront encore assez naïvement, qu’elles ne les choquent point ; ce qui est tres-facile de leur accorder, car comment les choqueroient-ils, puisque c’est eux qui les ont commises, & qui se sont accoûtumez à regarder ainsi leurs objets chacun à part.
Mais il n’en est pas ainsi de ceux qui entendent les Regles pour mieux faire, car elles leurs blessent les yeux aussi-tost qu’ils les ont envisagez.
Bosse évoque ici la question de l'unicité du point de vue dans un tableau dont le peintre doit tenir compte
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Quotation
Quoyqu'il en soit, je soûtiens qu'en qualité de Peintre il [ndr : Véronèse] n'a pas mieux gardé l'unité qui doit estre dans la composition d’un sujet, qu'il l'a fait en qualité d'historien, puisqu'il a mis deux points de veuë dans son tableau, l’un pour le Païsage, & l'autre pour la Chambre, où le Sauveur est assis à table avec ses Disciples ; car l’horison du Païsage est plus bas que cette table dont on voit le dessus qui tend à un autre point de veuë beaucoup plus élevé ; faute de perspective qu'on ne pardonneroit pas aujourd’huy à un Ecolier de quinze jours. Je ne croy pas que nous ayons aucun de ces reproches à faire au tableau de la famille de Darius. C'est un veritable poëme où toutes les regles sont observées.
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Quotation
ce qui est le precis commencement de la dessinature ou pourtraiture Geometrale & Perspective, y est démontré.
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Quotation
J’ay ouy dire à quelques-uns, interrompit Pymandre que pour ce qui regarde la portraiture, vous sçavez mieux que moy ce qu’ils entendent par ce mot, je m’imagine que c’est la representation lineale de toutes sortes de corps : je leur ay, dis-je, entendu soustenir que la perspective enseigne à faire cette representation dans l’estat le plus parfait, où elle puisse parvenir ; que les Peintres ne manquent dans la ressemblance que faute de bien sçavoir la perspective ; que c’est elle qui leur fournit des moyens asseurez & faciles pour que leurs tableaux fassent toujours l’effet qu’ils desirent dans quelqu’endroit qu’ils soient placez ; sans estre obligez à tastonner, effacer & defaire des choses qui ne reüssissent jamais quand elles ont esté faites au hazard, comme dans des voutes & des platfonds, ou faute d’avoir bien sçeu la raison de ce qu’ils font, il se trouve qu’après avoir pris beaucoup de peine, il y a souvent bien des choses à redire.
Quotation
[...] Or comme ces sçavans Maistres de la Peinture [ndr : maîtres anciens et modernes reconnus par Restout comme des peintres savants cités dans le paragraphe précédent] ont reconnû & distingué cinq Parties essentielles & fondamentales de cet Art, à sçavoir :
1. L’Invention, ou l’Histoire, qui comprend l’Ordonnance ou Disposition.
2. La Proportion, ou Symetrie, qui comprend le Dessein, le mouvement & l’Equilibre des corps.
3. La Couleur, qui comprend aussi la juste dispensation des Lumières & des Ombres.
4. Le Mouvement, ou l’Expression des passions de l’ame.
5. La Position reguliere des Figures & autres corps dans tout l’Ouvrage, selon les regles de l’Optique ; aussi chacune de ces Classes étoit destinée à l’étude de l’une de ces cinq Parties. {Voyez l’Idée de la Perfection de la Peinture} [ndr : de Fréart de Chambray]
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Quotation
La cinquième partie consiste dans la POSITION des figures, laquelle étant réguliére est en même-tems la baze de tout l’édifice de la Peinture, le lien & l’assemblage des quatre premieres parties, qui n’ont ni forme ni subsistance sans elle : & comme ce n’est pas assez qu’un ARCHITECTE ait fait provision de toutes sortes de materiaux, & même qu’il ait donné la forme particuliere à chaque membre de son bâtiment, tout cela n’est rien s’il ne sçait tout placer dans son propre lieu, de même un Peintre auroit en vain travaillé dans l’acquisition des quatre premieres parties de la Peinture, s’il se trouvoit manquer dans celle-ci, & sans intelligence sur ce qui regarde la position réguliere des figures dans le Tableau. Cette science si necessaire est justement ce que les sçavans nomment l’Optique, & que les Peintres & Dessinateurs appellent PERSPECTIVE.
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Quotation
{Ist zweyerley/ entweder aus der Practica, oder nach den Regeln}. Dann die Zeichenkunst wird nunmehr fast in zweyerley Manier geübet/ und erscheinet deswegen in der observation sehr ungleich. {und gehet/entweder aus der Practica,} Etliche haben im gebrauch/ nur blind hin all’ aventure, ohne Regeln/ ihrem ungegründten Wahn und den Mutmaßungen der Augen/ in allen natürlichen Dingen/ (da doch solches Augengemerk dem Selbstbetrug sehr ergeben ist) nachzufolgen/ die nachmals keine ration noch demonstration des Effects/ wann das Werk verfärtigt ist/ davon zu geben wissen: und dieses wird genannt/ aus der Practica arbeiten. Hingegen werden gefunden/ die die andere Manier in Obacht nehmen/ wann sie nämlich alles/ vermittels der wahren Regeln/ mit beyfügung der Erkäntnis und Ursache des Effects solcher Arbeit/ hervor bringen. Diese Art und Weise/ heißet/ nach dem Perspectiv und deren Regeln verfahren.
{Die erste/ ist unsicher.} Ob nun wol diese beede Manieren im schwang gehen/ so ist doch die erste Art (wiewol sehr viele/ auch von den berühmtesten Künstlern/ gefunden werden/ die derselben sich bedienen/) nur ein blindes Wesen voll Ungewißheit/ deren man sich nicht untergeben soll. {Ohne Regeln/ kan nichts wichtiges vollbracht werden.} Es ist und bleibet auch eine lautere Unmöglichkeit/ daß einig wichtiges Werk/ ohne Vorwissen oder Beobachtung der wahren Regeln/ zu vollbringen sey: wie solte man dann/ ohne diesen Behuf/ in der Zeichenkunst ein vollkommener Meister können genennet werden? Also haben wir/ wie sonst in allem/ also auch in diesem/ an die unfehlbare sichere Regeln/ auser denen alles unrichtig bleibet/ uns zuhalten.
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Quoique les formes diminuent de grandeur, & que les couleurs perdent de leur force depuis le premier plan du Tableau jusqu’aux lointains les plus éloignés, & que cette insensible diminution se voye toujours dans la Nature, & se pratique d’ordinaire, elle n’exclue pas pourtant l’usage des accidens dont nous avons parlé ; & ces accidens peuvent beaucoup contribuer au merveilleux d’un Païsage, quand le Peintre a l’occasion de s’en servir bien à propos, & qu’il a une idée juste du bon effet qu’il en attend dans son ouvrage.
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Quotation
Contours, Ce sont les lineaments (que les Peintres appellent par fois simple traict) par le moyen desquels l'œil distingue toutes les choses que l'ouvrier veut representer, et qui sans ombre & sans couleurs font paroistre sur une plate superficie, la troisiéme dimention, qui n'y est point, a sçavoir la profondeur, ce qu'ils font à l'aide des racourciments, & de la perspective
Quotation
{Perspective te verstaen eerst geraden.} En daer van soude wel het redelijckste wesen, dat een Jonck Teyckenaer, eerst de Perspective ofte Doorsicht-kunde, volghens lichte en bevattelijcke regelen, leere verstaen, op dat hy daer door al vroeg mochte komen tot de kennis, van alle dingh sijn juyste proportie, en stant van beschouwinge te geven, sonder welcke wetenschap de gront-vest deser Const, noch de reden van alles datter ghemaeckt wort, niet en kan begrepen worden. {Om dat de Perspective voor de eerste aenkomelingen wat te swaer valt, salmen die aen haer onder ’t leeren van andere dingen soecken in te prenten.} Maer alsoo de Jongelinghen inden beginne tot dese dinghen noch veeltijts wat te swack zijn, en van alles niet wel konnen bevatten, so machmen haer eenigen tijdt laten doorbrenghen met het na- teyckenen van eenighe lichte voor-beelden, en in dat doen, soo haest als ’t mogelijck is vande Perspectijf regelen de ooghen openen, op dat sy alsoo ghelijckelijck neffens het Teyckenen, de Doorsicht-kunde souden leeren;
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] {It is advised to first understand Perspective.} And of this it would be the most reasonable, that a young draughtsman, first learns to understand the Perspective, by means of easy and comprehensible rules, in order for him to early obtain the knowledge of everything’s right proportion, and position of observation, without which science neither the basis of this Art, nor the sense of all that is being made, cannot be understood. {As the Perspective is a bit too heavy for the very beginners, one should attempt to teach them while learning other things.} Yet if the young men are often still a bit too weak in the beginning, and are unable to understand several things, as such one could let them spend some time with drawing after some easy examples, and by doing so, as quickly as possible opening the eyes for the rules of Perspective, in order for them to learn the Perspective simultaneously with the Drawing;
In English, this term is translated as: 'proportion of augmentation and diminuition'. The second part of this section is not included in the English translation. [MO]
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Quotation
La Peinture se divise en Theorie & Pratique. La Theorie donne les preceptes generaux, qui doivent estre observés par ceux qui desirent exceller en cét Art. La pratique donne les regles de jugement & prudence, enseignant comme il faut mettre en œuvre ce qui generalement a esté dit & imaginé. Ce que j’ay resevé au sixiesme livre intitulé La Pratique. […] La Theorie se divise en cinq parties : la premiere traite de la Proportion : la seconde de la Position, & situation de la figure ; la troisiesme de la couleur ; la quatrieme, de la lumiere ; & la cinquieme, de la Perspective. […] 1. La Proportion se divise en deux parties : l’une, s’appelle Proportion propre de la chose que l’on veut representer & peindre : l’autre, s’appelle Proportion selon l’œil & en Perspective. Par exemple, l’homme de mediocre stature a de longueur neuf ou dix faces ; sa proportion est, qu’il faut que son visage ait la neufieme ou disiesme partie de toute sa hauteur, & c’est de cette proportion ou mesure propre & naturelle des choses que je traiteray en ce premier Livre. L’autre proportion est le respect de la veuë, & est diverse ; parce que selon que la chose est esloignée de l’œil, le mesme œil juge de la proportion que la teste a ou la face avec le reste du corps […]. Or le Peintre ne doit pas observer en sa figure ces deux proportions ; car il est impossible qu’il le puisse faire : mais bien doit-il prendre garde, s’il veut devenir parfait, de ne donner jamais à la figure sa proportion propre & naturelle, parce que ce seroit une tres-grande erreur : […] il est necessaire que si l’un & l’autre [ndr : peintre et sculpteur] a dessin de devenir un nouveau Fidias, ou un Apellés, qu’il fasse tousjours sa Peinture ou Sculpture proportionnée selon le lieu où elle doit estre mise, & à l’œil duquel elle doit estre veuë […] parce que l’œil qui verra la jugera proportionnée.
Terme traduit par PROPORZIONE dans Lomazzo, 1585, p. 28.
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Quotation
Ainsi ladite regle de la Perspective donnera la connoissance universelle à celuy qui sera exercé à celle du trait & proportion des Corps visibles de la Nature, & aussi d’en composer de son Invention, ensemble au maniement du Pinceau & alliage des Couleurs, à Fraisq, à Destrempe, ou à Huile, de representer tous les Corps imaginables de la Nature, tant en general qu’en particulier, afin que la Copie ou Tableau qui s’en fera, fasse aux yeux de ceux qui le regarderont autant que l’Art & la capacité de l’Ouvrier le peut permettre, la mesme sentation ou vision que feroient lesdits Corps ; Et pour ce faire elle vous donnera non seulement la precision de la place des Contours ou Traits de la plus grande partie desdits Corps ; Mais aussi celle de leurs Jours, Ombres, Ombrages, ensemble l’endroit de la Force & Foiblesse de leurs Touches, Teintes ou Couleurs
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Quotation
Qu’à la verité l’on doit conserver les grandes parties ombrées comme les endroits où la vûë doit trouver du repos, & qui doivent servir de fonds pour détacher les choses qui sont éclairées, non seulement à l’égard de la disposition du tout ensemble, mais aussi dans les particulieres, ce qui ne doit pas empêcher de former ce qui est essenciel pour marquer la proportion.
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Also müßen/ Natur und Kunst/ immerzu zusammen gesellet/ nach Gelegenheit erforderender Ursachen/ die hülfreiche Hände einander bieten: damit die Proportion, in gerechter Consonanz, sowol in des Menschen Bild/ als auch in der Bau-Kunst/ herfür gebracht werde. Weßwegen dann/ bey der Perspectiv-Kunst/ wie solches in den Colonnen und andern correct nach den Regeln geschehen kan […]
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Quotation
Of Prospective Proportion.
First, Prospective Proportion differeth much from the former ; for according to the distance of the Eye from the thing, it judgeth of what Proportion it hath. As if one part of the Body comes nearer to the Eye then the other, it is to be represented so much bigger then the other part of the Body which twines away from the Eye […]. And so you are to observe the same Rule in any other part of the Body, that the Proportion must be lessened according to the distance that it is from the Eye ; which notwithstanding cannot be much in a Principal Figure. […]. As also many times many Figures stand far remote from the Eye, and some nearer, which you are to take special notice of, that you express those that are far off at a distance not too big nor plain, as I have mentioned in my foregoing Treatise of Landskips in Limning more particularly.
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Proportion is of two sorts either Proper, Expressing the exact Proportion of the Thing to be Represented, or else in Perspective, in Respect of the Eye, differing very much from the other, for according to the Distance of the Thing from the Eye is Judgeth what Proportion the Head hath with the Body.
For should a Carver make a Statue according to true Proportion and place it on high, he that below beholds it will judge it Disproportionable, by Reason the upper Parts will come to the Eye in a Sharp Angle, and the lower Parts in a Blunt.
[...].
So great is the Vertue of Proportion, that nothing delighteth the Eye without it, since the Grace of all Beautifull Forms consists in a Proportionable Measure of Parts, and as Vitruvious saith, that none can proceed with Judgment without Acquaintance with the Force thereof, it giving the Majesty and Beauty to Bodys, whence he calleth it Eurithmia.
It hath been of great Force in exciting Mens Minds to Reverence and Devotion, witness the Statue of Jupiter Carv’d by Phidias ; [...].
Proportion is a Correspondency and Agreement of the Measures of the Parts between themselves, and with the whole in every Work
. This Correspondency Vitruvius cals Commodulation, because a Modell is a Measure, which being taken at first, measures both the Parts and the Whole.
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Quotation
Of Landskip.
{Landskip.} In drawing Landskip with water colours ever begin with the Skie, and if there be any Sunbeams, do them first.
{Purple Clouds.} For the Purple Clouds, only mingle Lake and white.
{Yellow.} The Sun-beams, Masticot and white.
{Note 1.} Work your blew Skie with smalt only, or Ultramarine.
{Note 2.} At your first working dead colour all the piece over, leave nothing uncovered, lay the colour smooth and even.
{Note 3.} Work the Skie down in the Horizon fainter as you draw near the Earth, except in tempestuous skies, work your further Mountains so that they should seem to be lost in the Air.
{Note 4.} Your first ground must be of the colour of the Earth and dark ; yellowish, brown, green, the next successively as they loose in their distance must also faint and abate in their colours.
{Note 5.} Beware of perfection at a distance.
{Note 6.} Ever place light against dark, and dark against light (that is) the only way to extend the prospect far off, is by opposing light to shadows, yet so as ever they must loose their force and vigor in proportion as they remove from the Eye, and the strongest shadow ever nearest hand.
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Observations in Etching Prospective.
Prospective is a thing that is one of the difficultest Arts that is practised ; because it is not rightly understood, but by good Arithmetick ; otherwise you can never understand prospective, because you can never guess rightly how much a Pillar or Figure, or the like must decline, or lose at their several distances, according to Art and Proportion ; For when you Etch a piece of prospective after a drawing or a print, observe these Rules, beware of perfection at distance, and be sure to shadow that which is nearest to the Eye, perfectest and strongest, and the farther from the Eye, it must decline in length and breadth, and heighth according to Art and Proportion, observe also to let it lose and be fainter by equal degrees.
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Of Prospective Proportion.
First, Prospective Proportion differeth much from the former ; for according to the distance of the Eye from the thing, it judgeth of what Proportion it hath. As if one part of the Body comes nearer to the Eye then the other, it is to be represented so much bigger then the other part of the Body which twines away from the Eye […]. And so you are to observe the same Rule in any other part of the Body, that the Proportion must be lessened according to the distance that it is from the Eye ; which notwithstanding cannot be much in a Principal Figure. […]. As also many times many Figures stand far remote from the Eye, and some nearer, which you are to take special notice of, that you express those that are far off at a distance not too big nor plain, as I have mentioned in my foregoing Treatise of Landskips in Limning more particularly.
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L’on dit que Marc de Sienne Disciple de Michel l’Ange receut un jour cét advis de son Maistre qu’il fist tousjours sa figure Pyramidale, serpentée, & multipliée par un, deux, & trois. Et croy-je qu’en ce precepte consiste tout le secret de la Peinture, parce que la plus grande grace d’une figure est qu’elle semble se mouvoir, ce que les Peintres appellent fureur, ou esprit de la figure. Et pour representer ce mouvement, il n’y a point de forme qui s’y accommode mieux que celle de la flamme du feu, lequel, suivant ce que dit Aristote, & tous les autres Philosophes, est l’élement le plus actif de tous, & la forme de sa flamme est de toutes la plus propre au mouvement parce qu’elle a l’angle & la pointe aiguë avec laquelle elle semble fendre l’air pour monter à sa Sphère. De sorte que lors que la figure aura cette forme, elle sera tres belle. Et cecy se peut encore observer de deux manières, l’une est, que l’angle de la Pyramide, qui est la partie la plus aiguë tienne le haut, & la basse qui est le plus ample de la Pyramide soit en bas, comme le feu : & alors le bas de la figure, sçavoir les jambes & les draperies doit estre large, & le haut d’icelle ira en retressissant en forme de Piramide, monstrant une espaule, & que l’autre fuye & soit racourcie, faisant tordre le corps, qui en cachera l’une & découvrira & fera relever l’autre. La figure peut encore estre peinte, comme une Pyramide renversée, c’est à dire, qui ait la base en haut & la pointe en bas ; & ainsi les parties superieures de la figure seront larges, monstrant les deux palerons, ou estendant les bras, monstrant une jambe, & cachant l’autre, ou d’autre façon, comme il semblera mieux au sage Peintre. […] le Peintre doit accompagner cette forme Pyramidale, avec la forme serpentée, qui represente la tortuosité d’une coleuvre vivant lors qu’il chemine, qui est la propre forme de la flamme du feu qui ondoye. Cela veut dire que la figure doit representer la forme de la lettre S. droite ou renversée, comme est celle icy .S. [ndr : S renversé] parce qu’alors elle aura sa beauté.
La forme pyramidale est associée à la forme serpentine (image du S et de la flamme) qui donne du mouvement à la figure. Terme traduit par PIRAMIDE dans Lomazzo, 1585, p. 23.
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[…] plus l’object est esloigné de notre veuë, d’autant plus est aigue l’angle ou pointe de la pyramide, & par consequent l’object nous paroist plus petit ; comme aussi estant plus prés de l’angle de la pyramide il se rend plus obtus, & l’object nous paroist plus grand.
Quotation
D’autres [figures] ne paroissent presque point [dans le tableau] […] à cause des racourcimens de leurs corps.
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Comme c’est sur ces Figures que vous devez faire vostre principale Etude, il est bon de vous faire observer que dans les plus belles on remarque des choses qu’on prendroit assurément pour des fautes, si on les voyoit dans les Ouvrages d’un Moderne. Le Laocoon a la jambe gauche plus longue que l’autre de quatre minutes ; L’Apollon a la jambe gauche plus longue que la droite d’environ neuf minutes. La Venus a la jambe qui ploye plus longue presque d’une partie trois minutes que celle qui porte. La jambe droite du grand Enfant de Laocoon est plus longue de prés de neuf minutes que la gauche.
Je ne puis cependant m’empescher d’avoir de la veneration mesmes pour ces fautes apparentes : je croy que les Sculpteurs ont eu leurs raisons, & qu’il y auroit de la temerité à les condamner ; le moyen de penser que ces grands Hommes qui ont fait des Ouvrages qu’on peut dire parfaits, soient tombez dans des fautes aussi grossieres que seroient celles dont nous venons de parler, s’ils ne les avoient pas faites à dessein ?
Entre plusieurs considerations qu’ils ont pû avoir, & que nous n’imaginons pas, il se peut faire qu’ils en ayent usé de la sorte, à cause du raccourcy. [...]
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Sur la premiere question on dit, que le Corps humain étant composé de diverses parties dont les mouvemens sont differants, il n'est pas possible de le representer sans faire paroître du racourci en quelqu'une de ses parties, sur tout lors qu'on est assujetti à certaines places, comme des Niches, des Frises, ou des Plafonds, ce qui oblige de fixer un certain endroit de point de vuë, ainsi qu'à des Perspectives. Mais que l'on peut (a l'imitation de Raphaël) feindre des Tapisseries attachées à des Plafons, pour éviter les racourcis desagreables.
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Une discrete répetition de plis en forme circulaire, est d’un grand secours pour l’effet des racourcis.
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DAMON. Mais il m’arrivera de croire qu’un bras est estropié, parce que je ne suis pas au fait des racourcis ?
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ALCIPE. […] il trouvera que son raccourci n’est pas juste, qu’il peche ou par le dessein, ou par le clair-obscur : car enfin quand ces choses sont parfaitement traitées, elles ne doivent frapper qu’en admiration. C’est un des plus grands efforts de la magie de la Peinture. Mais je suppose que le raccourci soit dessiné, & éclairé juste ; peut-être sera-ce le choix qui ne sera pas heureux.
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Je confesse que quand à l’homme nud, Michel Ange tient du prodige, du miracle, & a plus que de l’humain : persone ne l’a jamais surpassé, j’entens dans une maniere seule, qui est de faire un nud plein de muscles & recherché, avec des racourcis & des mouvemens fort hardis, qui font voir en detail la difficulté de l’art : & chaque partie du corps, & toutes ensembles sont si excellentes, que j’ose dire qu’on ne peut faire, ni même imaginer une chose plus excellente, ni plus parfaite. Mais dans le reste il est non seulement au dessous de soi même, mais encore au dessous des autres ; parceque ou il ne sait pas, ou il ne veut pas observer les differences des âges & des sexes, que nous avons marquées ci dessus, dans les quelles Rafael est si admirable ; & pour trancher court, qui voit une seule figure de Michel Ange, les voit toutes. Mais il faut prendre garde que dans le nud, Michel Ange a pris la forme la plus terrible, & la plus recherchée ; & Rafael la plus agreable, & la plus gracieuse. C’est là dessus que quelques uns ont comparé Michel Ange à Dante, & Rafael à Petrarque.
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Contours, Ce sont les lineaments (que les Peintres appellent par fois simple traict) par le moyen desquels l'œil distingue toutes les choses que l'ouvrier veut representer, et qui sans ombre & sans couleurs font paroistre sur une plate superficie, la troisiéme dimention, qui n'y est point, a sçavoir la profondeur, ce qu'ils font à l'aide des racourciments, & de la perspective.
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Et c’est à celui-cy [ndr : Masaccio] qu’on donne la gloire d’avoir comme ouvert la porte à ceux qui l’ont suivy, pour les faire entrer dans la bonne & veritable maniere de peindre. Il surmonta ce qu’il y a de plus rude & de plus difficile dans cet art, & fut le premier qui fit paroistre ses figures dans de belles attitudes ; qui leur donna de la force, du mouvement, du relief & de la grace. Il representa aussi les racourcissemens mieux que tous les Peintres qui l’avoient précedé.
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Pour donner, dit il [G .P. Lomazzo], force & relief à toutes les Figures d’un Tableau, par les moïen du Coloris : il est necessaire de se conduire avec ordre, sous un jour principal, & plus fort que les autres : Lesquels vont aprés se perdant suivant leur éloignement & leur distance. […] Mais pour bien comprendre ce que c’est que ce jour principal, à la faveur duquel le Peintre se doit conduire […] Lomasse supose qu’il y a quatre lignes dans le champ du Tableau, […] c’est sur ces lignes ou espaces, que sont placées les Figures, & les Groupes, qui representent un’Histoire […]
Celle du milieu, qui est la seconde, doit recevoir le plus grand jour : c’est à dire que la principalle lumiere doit frapper directement les objets qui sont reprentés dans cet espace : Et Lomasse apelle cette lumiere Lume piu acuto. […]
Pour ce qui est de la premiére ligne, qui est la plus proche de nos yeux, les objets qui s’y trouvent palcez, se doivent presenter seulement éclairés d’un jour de reflexion : Parce que le grand jour, ou jour principal, qui agit vivement & directement dans la ligne du milieu, ne peut éclairer les Figures du devant du Tableau, que du côté que nous ne voyons pas […]
Pour mieux comprendre ce jour de reflexion […] la lumiere donc qui part du Soleil, ou de cét endroit où est le Soleil, & qui frape directement sur tous les objects, est le jour principal : Et la lumiere qui part des autres parties du ciel éclairées, qui réfléchissent sur les objets, du côté oposé au jour principal, est la lumiere de réflexion, que nous pouvons aussi apeller principale de reflexion.
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LE DISCIPLE.
Monsieur, voicy son explication, qui m’a servy de conduite pour exprimer ce que vous voyez peint sur cette Toile.
Premierement vous remarquerez, que le trait ou contour de cette Boule, a esté fait par Regle Perspective, laquelle ainsi que vous avez dit, n’est pas un rond fait au Compas, comme si elle estoit supposée placée, de sorte que l’œil du regardant ou point de veuë fust precisément conçeu passer dans son Centre, qui en ce cas seroit représentée dans un Cercle fait au Compas, mais non pas tracé de l’Intervale de son demy diamettre, puisqu’il est démontré, que l’œil ne peut pas toûjours embrasser la moitié d’un Cercle ny d’une Colonne ou Cilindre, ny par consequent d’une Boule, & le mesme d’autres solides un peu gros, composez ou terminez de superficies courbes.
Le terme est associé à "œil" et indique le "point de vue"
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BOSSE.
Vous le verrez bien mieux, quand sur cette Table divisée par des quarrez en forme d’Echiquier, j’auray mis dessus à discretion ou de sujettion ces modelles ou objets, & en suitte entre l’œil de celuy qui les regarde & eux, mis aussi cette Glace avec son quadre sur laquelle on peut une fois supposer qu’ils soient peints dessus, ou bien que de ces solides ou modelles, il en part des rayons qui allant chacun en ligne droite rencontrer l’œil du regardant, en passant dans cette Glace sans perdre leur ligne droite & forme piramidale ; ils y traceront dessus la representation perspective de leurs traits ou contours, & la place de leurs jours, ombres & ombrages, car vous jugez bien, Monsieur, qu’en ce qui concerne la force & foiblesse de leurs couleurs, pour l’expression du relief, que si celle de ces solides couloit aussi du long de ces rayons, & qu’elle s’arrestast sur cette Glace, qu’elle n’y feroit point à l’œil l’effet de relief, puis qu’elle seroit de la force & couleur que la naturelle ; c’est pourquoy, Messieurs, il faut entendre que l’espesseur de l’air qui est plus ou moins grande de l’objet à l’œil, fait que la sensation de la couleur luy apparoist plus ou moins forte ou foible, en ce qui pourtant ne se doit encore regler par la vision qu’en reçoit l’œil, mais sur ce que les couleurs sont plus ou moins éloignées de la Baze du Tableau ou Glace, ayant conçeu le tout reglé par des coupes paralelles au plan ou supperficie du Tableau.
"Regardant" est associé à "lœil" pour signifier le point de vue du spectateur
Quotation
Nadien wy dan weten dat de meeste part sulx by de gis doen, of de Voor-beelden van andere Meesters, of het Leven alleen volgens de leyding van haar Oog na wandelen; Soo twijffelen wy geensints of een openhertig Konst-oeffenaar sal ons geern toestaan, dat wanneermen hem een Tronie op gaf te stellen, waar van het Hoofd volgens een bepaalde hoeveelheyd, dus of soo veel agter of voor over gebogen was, dat hy sulx buyten bekommering van dwaling, niet wel noch gelukkig souw konnen uytvoeren, sonder daar toe een fixen Regel te hebben, na welke hy de verkorting des Ovaals, en de afwisseling van het Kruys, seker souw konnen betrekken. Om u dan ook hier in een Middel by de Hand te doen hebben, soo moet voor af aangemerkt werden, dat de toevallige buyging des Hoofds, voorwaarts of agterwaarts over, regt van vooren aan te sien meest van eenderley Geslagt is : en dat ontrent de stelling van soodanige Tronien alleen agt te geven is, op de Krimpende of verkortende omtrek des Ovaals, en de buyging van de Boog of Orizontale Cirkel des Gesigts, welke tot het Kruys van de Tronie behoord. De rest kan seer gevoegsaam gedaan werden, en door hulp van de Tronie op zije; En die welke vlak van vooren aan te sien zijn, alswe op sijn plaats in dit Hoofd-stuk vernemen sullen.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] Now that we know that most do this by guessing, or following the Examples of other Masters or Life only based on the guidance of their Eye [ndr: Goeree emphasizes the loose character of this type of observation]; As such we do not doubt that a frank Art-practitioner will easily allow us [ndr: to state], that when one would order him to compose a Face, of which the Head would be bent backwards or forwards to a certain degree, he would not be able to execute this well nor happily without any fear of failure, without having a fixed Rule for it, after which he could draw the foreshortening of the Oval, and the change of the Cross. To also provide you with a tool for this, it should be remarked beforehand that the incidental bending of the Head, forwards or backwards or full face is mostly of one Character: and that regarding the composition of such Faces one should only pay attention to the Shrinking or foreshortened contour of the Oval, and the bending of the Arch or Horizontal Circle of the Face, which belongs to the Cross of the Face. The rest can be done appropriately by means of the Face from the sight; And those [ndr: Faces] which are full face and up close, as we will learn in another place in this Chapter.
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{In großen Werken/ mus die disminuirung beobachtet werden/} In einem großen Altar/ oder auf einem andern Blat/ das vielerley Farben bedarf/ ist zu beobachten die disminuirung: daß man nach und nach/ in gerechter Maße/ sich verliere/ und die Colorit ungehintert/ nach der Perspectiv Regeln/ von einem Bild zum andern netto folge und ihr Ort bekomme: welches wir auf Niederländisch Hauding nennen. Diß ist eine sehr nötige Observanz, wird aber wenig erkennet. {von unserm Bambot und Rembrand/ hierum fürtrefflich.} Und hierinn haben wir zu lernen/ verwunderbaren Bambots, auch von andern/ insonderheit von dem laboriosen und dißfalls hochvernünftigen Rembrand: gleichsam Wunder gethan/ und die wahre Harmonie, ohn Hinternis einiger besondern Farbe/ nach den Regeln des Liechts/ durchgehends wol beobachtet.
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{Die Wissenschaft der Perspectiv macht die Zeichenkunst vollkommen.} ES wird unnötig seyn/ mit vielen Umständen die Ursachen zu erzehlen/ warum ein jeder/ der eine gute Erfahrung in unserer Profession erlangen will/ mit beywürkender Wissenschaft der Perspectiv-Regeln/ alles sichtbarlicher/ gewißer und correcter ausbilden könne.
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LE DISCIPLE.
Permettez-moy, s'il vous plaist, Monsieur, de vous demander si de dessiner un objet à veuë d’œil ou par les regles de Perspective, il s'y doit trouver de la difference entre deux desseins d'un mesme sujet & objet ; & si ils ne doivent pas estre égaux & semblables.
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LE DISCIPLE.
Vous [ndr : le disciple s’adresse ici au peintre] devez donc en cela demeurer, s’il vous plaist, d’accord, qu’il ne faut pas dessiner le relief ou naturel comme l’œil le voit, & ce qui le confirmera encore mieux, c’est la pratique de representer le relief & naturel par mesures perspectives ; car vous avez témoigné en sçavoir les Regles.
Mais permettez-moy à present de douter si vous les entendez universellement ; qui est d’en sçavoir premierement faire le geometral de la distribution par devis ou autrement, d’un ample nombre des differents objets, composez de superficies plattes & courbes, & en suitte de la place de leurs jours ombres & ombrages, à quelque jour ou lumiere que ce soit, pour ensuitte faire une dégradation Perspective de leurs plans & élevations, & en traiter encore par cette mesme regle Perspective, l’affoiblissement de leurs touches, teintes ou couleurs ; afin de leur faire faire par ce moyen le veritable effet de relief.
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{VII. Attitude.}
Que la Partie qui en produit une autre, soit plus puissante que celle qu’elle produit, & qu’on voye le Tout d’un mesme point de veuë : *quoy que la Perspective ne puisse pas estre appellée une Regle certaine ou un acheminement de la Peinture ; mais un grand secours dans l’Art, & un moyen facile pour agir, tombant assez souvent dans l’erreur, & nous faisant voir des choses sous un faux aspect : car les corps ne sont pas toûjours representez selon le plan Geometral, mais tels qu’ils sont veus.
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117. [Quoy que la Perspective ne puisse pas estre appellée une Regle certaine, &c.] Ce n’est pas pour rejetter la Perspective qu’il [ndr : C.-A. Dufresnoy] parle ainsi, puis qu’il la conseille dans le Vers, comme une chose absolument necessaire. […] Voicy donc de quelle maniere il faut l’entendre, quand il dit, que la Perspective n’est pas une Regle certaine. C’est à dire, purement d’elle-mesme, sans la prudence & sans la discretion. La pluspart de ceux qui la sçavent, en voulant la pratiquer trop regulierement, font bien souvent des choses qui choquent la veuë, quoy qu’elles soient dans les Regles. […] La Corniche du Palais Farnese, qui fait un si bel effet d’en bas, de prés n’a point ses justes mesures. Dans la Colomne Trajane nous voyons que les Figures les plus élevées sont plus grandes que celles d’en bas, & font un effet tout contraire à la Perspective, puis qu’elles augmentent à mesure qu’elles s’éloignent. Je sçay qu’il y a une Regle, qui donne le moyen de les faire de la sorte ; & quoy qu’elle soit dans quelques Livres de Perspective, elle n’est pas pour cela Regle de Perspective ; puis qu’on ne s’en sert que lors seulement qu’on le juge à propos : car si par exemple les Figures qui sont au haut de la Colomne Trajane, n’estoient que de la mesme grandeur de celles qui sont au bas, elles ne seroient pas pour cela contre la Perspective ; & ainsi l’on peut dire avec plus de raison, que c’est une Regle de Bienseance dans la Perspective, pour soulager la veuë, & pour luy rendre les objets plus agreables. C’est sur ce fondement general que dans la Perspective on peut ainsi dire établir des Regles de Bienseance, quand l’occasion s’en rencontre. […] Ce que les Illustres Autheurs de ces belles choses ont fait, non pas en mépris de la Geometrie & de la Perspective, mais pour la satisfaction des yeux, qui estoit la fin qu’ils se sont toûjours proposée dans leurs Ouvrages. Il faut donc sçavoir la Perspective comme une chose absolument necessaire, & dont un Peintre ne peut se passer, sans pourtant s’assujettir si fort à elle, que l’on en devienne esclave […]
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Le Peintre le fait [ndr : imiter la nature] sur le plan & sur la plate superficie, qui est une des principales raisons pour laquelle la Peinture doit estre estimée plus ingenieuse & de plus grande excellence que la Sculpture, parce qu’avec le seul Art, sur le plan où il n’y a que longueur & largeur, elle represente & fait voir à l’œil la troisième dimension qui est la grosseur ou relief ; & ainsi fait paroistre des corps sur le plan où naturellement il n’y en a pas.
Terme traduit par RILIEVO dans Lomazzo, 1585, p. 20.
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LE DISCIPLE.
Vous [ndr : le disciple s’adresse ici au peintre] devez donc en cela demeurer, s’il vous plaist, d’accord, qu’il ne faut pas dessiner le relief ou naturel comme l’œil le voit, & ce qui le confirmera encore mieux, c’est la pratique de representer le relief & naturel par mesures perspectives ; car vous avez témoigné en sçavoir les Regles.
Mais permettez-moy à present de douter si vous les entendez universellement ; qui est d’en sçavoir premierement faire le geometral de la distribution par devis ou autrement, d’un ample nombre des differents objets, composez de superficies plattes & courbes, & en suitte de la place de leurs jours ombres & ombrages, à quelque jour ou lumiere que ce soit, pour ensuitte faire une dégradation Perspective de leurs plans & élevations, & en traiter encore par cette mesme regle Perspective, l’affoiblissement de leurs touches, teintes ou couleurs ; afin de leur faire faire par ce moyen le veritable effet de relief.
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BOSSE.
Vous le verrez bien mieux, quand sur cette Table divisée par des quarrez en forme d’Echiquier, j’auray mis dessus à discretion ou de sujettion ces modelles ou objets, & en suitte entre l’œil de celuy qui les regarde & eux, mis aussi cette Glace avec son quadre sur laquelle on peut une fois supposer qu’ils soient peints dessus, ou bien que de ces solides ou modelles, il en part des rayons qui allant chacun en ligne droite rencontrer l’œil du regardant, en passant dans cette Glace sans perdre leur ligne droite & forme piramidale ; ils y traceront dessus la representation perspective de leurs traits ou contours, & la place de leurs jours, ombres & ombrages, car vous jugez bien, Monsieur, qu’en ce qui concerne la force & foiblesse de leurs couleurs, pour l’expression du relief, que si celle de ces solides couloit aussi du long de ces rayons, & qu’elle s’arrestast sur cette Glace, qu’elle n’y feroit point à l’œil l’effet de relief, puis qu’elle seroit de la force & couleur que la naturelle ; c’est pourquoy, Messieurs, il faut entendre que l’espesseur de l’air qui est plus ou moins grande de l’objet à l’œil, fait que la sensation de la couleur luy apparoist plus ou moins forte ou foible, en ce qui pourtant ne se doit encore regler par la vision qu’en reçoit l’œil, mais sur ce que les couleurs sont plus ou moins éloignées de la Baze du Tableau ou Glace, ayant conçeu le tout reglé par des coupes paralelles au plan ou supperficie du Tableau.
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Il est vray, repris-je qu’un sçavant homme peut donner à ses figures par le beau choix de la forme, & l’intelligence des couleurs, plus de beauté & de grace que l’on n’en voit d’ordinaire dans les belles personnes, parce que quelques belles qu’elles soient, elles ne seront jamais si accomplies que le peut estre une figure d’un excellent Peintre. Neanmoins quelque effort que puisse faire ce sçavant homme, il n’y aura point dans ses Tableaux tant de relief qu’on en voit dans le naturel, à cause que la force des couleurs est limitée, & ne peut faire paroistre à la veuë une rondeur pareille à celle que l’on voit dans la Nature.
Je voudrois bien, interrompit Pymandre, que vous voulussiez m’en dire la raison.
C’est premièrement, luy répondis-je, que les Peintres n’ont qu’un blanc & un noir pour la lumière & les ombres ; & ce blanc & ce noir ne peuvent point imiter parfaitement la Nature, parce que le blanc quelque blanc qu’il soit n’a point assez d’éclat pour representer les corps lumineux & le brillant des corps luisans ; & le noir, quelque noir qu’il soit, ne peut imiter qu’imparfaitement les ombres, qui dans la Nature sont des privations de lumiere. Car les noirs d’un Tableau font des matières qui ne peuvent estre privées de la lumiere qui les éclaire aussi bien que les autres couleurs qui sont étenduës sur la superficie de la toile.
Secondement c’est que nous voyons le naturel d’une autre façon que les Tableaux, parce que les rayons qui partent de nos yeux vont embrasser les tournants des corps qui sont de relief, ce qui ne se fait pas de mesme à l’égard des superficies plates, sur lesquelles les rayons visuels demeurent arrestez. C’est ce que Leonard de Vinci remarque dans son traité de la Peinture, où il fait voir que si nous regardons les choses peintes avec un seul œil, elles nous sembleront plus vrayes, & paroistront avoir plus de rondeur, quoyqu’il y ait toujours bien de la difference entre une chose peinte & le naturel, à cause, comme je viens de dire, qu’il y a dans les corps naturels une lumière & des ombres que la Peinture n’a pas force de bien representer.
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Mais il y a de la difference de cette manière de passer d’une couleur à une autre, à cette autre union & à ce passage de couleurs dont nous venons de parler. Quoy que ce soit une chose tres-estimable de bien unir ensemble les couleurs pour joindre des corps de differentes especes, ce n’est rien neanmoins en comparaison de sçavoir peindre les contours & les extremitez de tous les corps en general, & faire qu’ils se perdent par une suite & un détour insensible, qui trompe la veuë de telle sorte qu’on ne laisse pas d’y comprendre ce qui ne se voit point. Parrhasius fut celui des Peintres anciens qui posseda parfaitement cette science. Pline, qui en a fait la remarque, considere cette partie comme la plus difficile & la plus importante de la Peinture, parce, dit-il, qu’encore qu’il soit toujours avantageux de bien peindre le milieu des corps, c’est pourtant une chose ou plusieurs ont acquis de la gloire ; mais d’en bien tracer les contours ; les faire fuir, & par le moyen de ces affoiblissemens, faire en sorte qu’il semble qu’on aille voir d’une figure ce qui est caché ; c’est en quoy consiste la perfection de l’art, & ce qui ne s’apprend pas sans beaucoup de peine.
C’est aussi ce qui donne du relief aux corps, & qui dépend non seulement de l’affoiblissement des couleurs, mais encore de celuy des lumieres & des ombres. Les Anciens avoient raison de priser cette partie, parce qu’il faut beaucoup de connoissance pour la posseder. Si vous me demandez quels moyens les Peintres peuvent avoir pour l’acquerir, je vous diray que je n’en voy point de plus propre que les continuelles observations des differens effets de la lumiere & de l’ombre, qu’ils peuvent faire sur le naturel ; & en suitte d’imiter ces effets dans leurs tableaux par le moyen des couleurs & des teintes qu’il faut fortifier ou affoiblir selon qu’ils le jugeront necessaire.
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Or il faut que le melange des couleurs soit temperé, & melangé de maniere, qu’il represente le naturel, & qu’il ne reste rien qui blesse la vûe, telles que sont les lignes des contours qu’on doit eviter, parceque la nature ne les marque point, non plus que le noir dans les ombres dont je viens de parler. Ces lumieres, & ces ombres placées avec jugement, & avec art arrondissent les figures, & leur donnent le relief qu’on recherche ; car sans ce relief, les figures, comme vous avez fort bien dit, paroissent peintes, parcequ’elles ont la superficie platte. Celui qui a donc cette qualité, en possede une des plus importantes. [...]
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Une discrete répetition de plis en forme circulaire, est d’un grand secours pour l’effet des racourcis.
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J’ay ouy dire à quelques-uns, interrompit Pymandre que pour ce qui regarde la portraiture, vous sçavez mieux que moy ce qu’ils entendent par ce mot, je m’imagine que c’est la representation lineale de toutes sortes de corps : je leur ay, dis-je, entendu soustenir que la perspective enseigne à faire cette representation dans l’estat le plus parfait, où elle puisse parvenir ; que les Peintres ne manquent dans la ressemblance que faute de bien sçavoir la perspective ; que c’est elle qui leur fournit des moyens asseurez & faciles pour que leurs tableaux fassent toujours l’effet qu’ils desirent dans quelqu’endroit qu’ils soient placez ; sans estre obligez à tastonner, effacer & defaire des choses qui ne reüssissent jamais quand elles ont esté faites au hazard, comme dans des voutes & des platfonds, ou faute d’avoir bien sçeu la raison de ce qu’ils font, il se trouve qu’après avoir pris beaucoup de peine, il y a souvent bien des choses à redire.
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Il est vray, repris-je qu’un sçavant homme peut donner à ses figures par le beau choix de la forme, & l’intelligence des couleurs, plus de beauté & de grace que l’on n’en voit d’ordinaire dans les belles personnes, parce que quelques belles qu’elles soient, elles ne seront jamais si accomplies que le peut estre une figure d’un excellent Peintre. Neanmoins quelque effort que puisse faire ce sçavant homme, il n’y aura point dans ses Tableaux tant de relief qu’on en voit dans le naturel, à cause que la force des couleurs est limitée, & ne peut faire paroistre à la veuë une rondeur pareille à celle que l’on voit dans la Nature.
Je voudrois bien, interrompit Pymandre, que vous voulussiez m’en dire la raison.
C’est premièrement, luy répondis-je, que les Peintres n’ont qu’un blanc & un noir pour la lumière & les ombres ; & ce blanc & ce noir ne peuvent point imiter parfaitement la Nature, parce que le blanc quelque blanc qu’il soit n’a point assez d’éclat pour representer les corps lumineux & le brillant des corps luisans ; & le noir, quelque noir qu’il soit, ne peut imiter qu’imparfaitement les ombres, qui dans la Nature sont des privations de lumiere. Car les noirs d’un Tableau font des matières qui ne peuvent estre privées de la lumiere qui les éclaire aussi bien que les autres couleurs qui sont étenduës sur la superficie de la toile.
Secondement c’est que nous voyons le naturel d’une autre façon que les Tableaux, parce que les rayons qui partent de nos yeux vont embrasser les tournants des corps qui sont de relief, ce qui ne se fait pas de mesme à l’égard des superficies plates, sur lesquelles les rayons visuels demeurent arrestez. C’est ce que Leonard de Vinci remarque dans son traité de la Peinture, où il fait voir que si nous regardons les choses peintes avec un seul œil, elles nous sembleront plus vrayes, & paroistront avoir plus de rondeur, quoyqu’il y ait toujours bien de la difference entre une chose peinte & le naturel, à cause, comme je viens de dire, qu’il y a dans les corps naturels une lumière & des ombres que la Peinture n’a pas force de bien representer.
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La Platte Peinture. Chapitre XXXIX, p. 309
25. R'accourcissement, r'entrement, r'enfondrement, pour faire paroistre la peinture loing il faut que la chose soit peinte floüement, c'est à dire, doucement, car si elle estoit rude & non pas floüe, elle paroistroit de trop pres.
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La Platte Peinture. Chapitre XXXIX, p. 310
[…] Pour faire un païsage, il faut commencer à peindre l'air, c'est-à-dire, où il n'y a point de nuës, plus peind-on à bas, plus fait-on l'ouvrage rude, afin qu'il paroisse plus pres, & les autres derriere. La terrasse est fort rude, c'est à dire, la terre qui soustient tout l'ouvrage.
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De bepalingen van de schaduwen worden in de perspective geleert. De veranderingen, dieze in de verwe maken, is na de maete van haere donkerheyt. Weynich schaduwe geeft na haere maete weyniger verandering in de verwe, maer de volle duisterheit maekt alle dingen gelijk; dat is, geheel onzichtbaer.
[BLANC J, 2006, p. 404] On apprend à déterminer les ombres par la perspective. Les ombres changent les couleurs à mesure de leur obscurité. Un peu d'ombre change proportionnellement un peu les couleurs. Mais une obscurité intense rend toutes les choses semblables.
VAN HOOGSTRATEN Samuel (atelier de), Estampe illustrant les ombres portées
VAN HOOGSTRATEN Samuel (atelier de), Estampe illustrant les ombres portées à l'exterieur
VAN HOOGSTRATEN Samuel (atelier de), Estampe illustrant les ombres portées par la lumière du feu et de la bougie
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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Of Landskip.
{Landskip.} In drawing Landskip with water colours ever begin with the Skie, and if there be any Sunbeams, do them first.
{Purple Clouds.} For the Purple Clouds, only mingle Lake and white.
{Yellow.} The Sun-beams, Masticot and white.
{Note 1.} Work your blew Skie with smalt only, or Ultramarine.
{Note 2.} At your first working dead colour all the piece over, leave nothing uncovered, lay the colour smooth and even.
{Note 3.} Work the Skie down in the Horizon fainter as you draw near the Earth, except in tempestuous skies, work your further Mountains so that they should seem to be lost in the Air.
{Note 4.} Your first ground must be of the colour of the Earth and dark ; yellowish, brown, green, the next successively as they loose in their distance must also faint and abate in their colours.
{Note 5.} Beware of perfection at a distance.
{Note 6.} Ever place light against dark, and dark against light (that is) the only way to extend the prospect far off, is by opposing light to shadows, yet so as ever they must loose their force and vigor in proportion as they remove from the Eye, and the strongest shadow ever nearest hand.
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Chap. VI, Of LANDKSIP.
The bounds and limits of Landskip are inexpressible, they being as various as fancy is copious ; I will give you only some general Rules for Painting of Landskip, and so conclude this third Book.
In painting of any Landskip always begin with the Sky, the Sun-beams, or lightest parts first ; next the Yellow beams, which compose of Masticote and White ; next your Blew Skies, with Smalt only. At your first colouring leave no part of your ground uncovered ; but lay Your Colours smooth and even all over. Work your Sky downwards towards your Horizon fainter and fainter, as it draws nearer and nearer to the Earth ; you must work your tops of Mountains and objects far remote, so faint that they may appear as lost in the Air : Your lowest and nearest Ground must be of the colour of the earth, of a dark yellowish brown Green, the next lighter Green, and so successively as they lose in their distance, they must abate in their colour. Make nothing that you see at a distance perfect ; as if discerning a Building to be fourteen or fifteen miles off, I know not Church, Castle, House, or the like ; so that in drawing of it you must express no particular sign, as Bell, Portcullis, or the like ; but express it in colours as weakly and faintly as your eye judgeth of it. Ever in your Landskip place light against dark, and dark against light, which is the only way to extend the prospect far off, occasioned by opposing light to shadow ; yet so as the shadows must lose their force in proportion as they remove from the eye, and the strongest shadow must always be nearest hand.
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XV. In colouring and shadowing of every thing ; you must do the same in your picture which you observe with your Eye, especially in objects lying near ; but according as the distance grows greater and greater, so the Colours must be fainter and fainter, till at last they loose themselves in a darkish sky colour.
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Shortning.
Is, when a Figure seems of greater quantity than really it is ; as, if it seems to be three foot long, when it is but one : Some call it Fore-Shortning.
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Traveller.
The Shortning of a Figure, is the making it appear of more Quantity, than really it is ; the Figure having neither the Length nor Depth that it shows, but by the help of the Lights and Shades, and judicious mannaging of the Out-lines, it appears what it is not ; and this is much used in Painting of Ceelings and Roofs, where the Figures being above the Eye, must be most of them Shortned, to appear in their natural Situation. And it is a thing, upon which great Painters have Valued themselves, as supposing a great Knowledg of the Muscles and Bones of the Humane Body, and a great Skill in Designing. Michael Angelo, amongst the Modern Painters, is the greatest Master in that kind.
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we must consider if every Figure moves properly ; as, if a Figure be to strike, whether the Arm and all the Body show the vigour of such a Motion ; and the same if he is to Run or Dance ; and therein consists one of the greatest Masteries of the Art, and which requires some Knowledge in Anatomy, that the Muscles be rightly express’d. As for Shortnings, they are things of great Difficulty, and few understand the Beauty of them ; which is, so to cheat the Eye, that a Figure that in reality is not a Foot in length, shall seem to be five or six Foot long ; and this depends upon Opticks, and is most in use in Ceilings and Vaults.
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{Wat zijn stuk in alles aan te leggen noodwendig.} Als een Schilder dit niet weet, zal zijn werk hem meester werden, en van de natuure afwijkende overhoop leggen, zonder sterk en flaauw, nabyheid en verheid behoorlijk te konnen verkrijgen.
{De ordre is verscheiden na de zaaken.} Men kan wel bevroeden, dat alle zaaken juist niet eveneens willen zijn behandelt, zommige die weinige veranderinge van verheid en nabyheid hebben, kan men op de kragt van de inbeeldinge door de gewoonte gevestigt, laten afloopen; maar nogtans niet in den aanvang van zijn konst-oeffeninge, zommige stukken hebben veele verschieten en gronden, als landschappen; daar ook de logt van onder (na de landschappen) na boven getempert worden, daar zijn bloemstukken, die veelerhanden en wonderlijke mengelingen van bloem en loof hebben; daar zijn kameren en beelden daar in, ook wel om geschiedenissen afte schilderen: die een Leerling ligt versetten; als zy in zijn ordre van aanleggen niet vast en is.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {Proper application of everything is necessary} If a painter does not know these things, he will lose control of his work, which will be chaotic and deviate from nature, having no balance of intense and subdued, nearness and distance. {Different subjects require different orders} As one can imagine, not all subjects should be treated in the same way. For some, with little difference in distances, one can simply rely on imagination as established by habit—but not when one is beginning to practice art. Some pieces have many gradations of distance and grounds, such as landscapes, where sky must also be applied in shades from the lower part (adjacent to the landscape) upward. There are also floral pieces with many amazing combinations of blossoms and leaves. There are interior scenes with human figures, also needed for historical paintings. All these can easily confuse a pupil who is not well versed in the order of application.
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XI. Naer de verschietingh der beelden moeten zy stercker oft flaeuwer ghehouden werden: dat is, soo veel als zy verliesen door verkleeningh, soo veel nae advenant zy verflaeuwen van koleure oft sterckte.
XI. En fonction de l’éloignement des figures dans le fond, il faut les peindre plus ou moins fort, c’est-à-dire plus ces figures s’éloignent et diminuent, plus elles palissent en couleurs ou en force.
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VIII. Von der Ebenmaß und Stellung der Bilder, p.140-141
Eine jede Verwendung und Entfernung hat seine Perspektivische Richtigkeit/ die vielgewisser aus der Kunste / als aus dem betrügliche Aug zu erfahren ist.
Wann ich die Höhe deß Bildes auf dem ersten Grund weiß/ so kann ich der andern/ dritten/ vierdten und fünftten Grund auch leichtlich finden. Dieser Kunst Leitstern ist d[a]s Lebe[n] welchem/ so viel möglich/ nachzuahmen. Die Perspectiv lehret mich die Nature deß/ [142] Auges/ die Horizontal-oder Gesicht=endente Linie finde[n]/ den Aug= und Fernepunct / den Liechtpunct/ die Grundlinie setzen/ und ohne solche Wissenschaft muß der aller fleißigste Mahler ein Stümpler bleiblen /und einer/ der auch sonsten die Hand nicht anleget/ kan aus der Perspectiv mit verstand von einem Gemähl reden und urtheilen/ weil sie die Grammatica oder richtigste Kunstlehre ist.
Es ist zu verwundern/ wie die Meister dieser Kunst mit gantz unfehlarer Gewißheit weisen/ daß alle Strallinien von einem Puncte zu einem Puncte streichen/ wie die Schatten trieffen/ sich vertieffen/ schwärtzen/ bräunen/ verlieren : Wie das Liecht sich erhöhet/ fället/ schwächet/ ec. Ich rede aber von der Geometrischen und nicht von der Mahlerischen Perspectiv/ welche viel schlechter ist /als jene.
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Il y a ainsi que j’ay dit, deux moyens usitez de representer la plus grande partie de ces corps sur cette surface platte ou Tableau, l’un est, qu’ayant tous lesdits corps ou partie d’iceux devant l’œil, ou bien leur forme ou celle des autres qu’on peut avoir empreinte dans l’imagination, de les Desseigner & Peindre simplement comme à veuë d’œil, sans aucunement s’y servir de regle ny de compas, & par ce moyen amener son ouvrage à quelque sorte de perfection ; Or cette maniere est la plus communement pratiquée par les moins sçavans, en la raison fondamentale de cét Art, dautant qu’elle ne sçauroit que par hazard faire produire à l’ouvrage l’effect que l’œil en peut desirer, principalement pour les Tableaux historiez & composez de differents corps, comme Figures, Bastimens, Meubles, & plusieurs autres.
Le second est de sçavoir la mesure de toutes les parties des corps qu’on desire representer sur cette surface, & de la situation des mesmes parties, & de l’œil du regardant, ensemble des Jours, Ombres, & Ombrages, & en suitte trouver aussi par raison, la place & proportion des fortes & foibles Touches, Teintes ou Couleurs claires & brunes ; ou comme on parle ordinairement, celle de la diminution des Jours & Ombres, suivant qu’elles sont prés ou loin du Tableau dans le Naturel.
Or cette maniere ou second moyen est le plus certain, pour arriver à faire ainsi que j’ay dit, que l’œil reçoive la mesme sensation ou vision en regardant le Tableau, qu’il feroit en regardant lesdits corps ou objets naturels.
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Cependant, dit Pymandre, il me semble que vous venez de dire que ce qui fait le fort & le foible, & ce que vous appelez l’affoiblissement des teintes, se doit comprendre par les diverses coupes qu’on se peut imaginer à mesure que les corps s’éloignent.
Il est vray, luy repliquay-je, & c’est dont nous avons tantost parlé sur le sujet de la perspective de l’air, Leon Baptiste Albert appelle cette coupe Il taglio.
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[ndr : LE DISCIPLE]
Pour donc, Monsieur, en revenir à ce maniement de Peinceau & de Couleurs, afin de bien exprimer cette rondeur de Boule , Monsieur Bosse me fit entendre que pour representer de Peinture une supperficie ou surface platte, on couche d'ordinaire sa Couleur en menant le Peinceau de plat parallellement aux costez d'icelle, du droit tirant vers le gauche, ou de haut vers le bas, & le plus uniement & également noury de Couleur que l'on peut ; mais qu'il n'en estoit pas ainsi d'une Boule ou autre objet, qui tient du courbe ; car supposant comme j'ay dit, que la ligne Horizontale ou du Plan de l’œil, passe environ en la moitié de cette Boule, de force qu'il y ait autant ou approchant au dessus d'icelle ligne, qu'en dessous ; il faut premierement appliquer en sa place la couleur claire, puis celle des demies teintes, teintes, & ombres ; en maniant le Peinceau ou Broisse, du sens Perspectif que vont les Cercles Perspectifs que l'on peut concevoir tracez sur ladite Boule
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Cependant, dit Pymandre, il me semble que vous venez de dire que ce qui fait le fort & le foible, & ce que vous appelez l’affoiblissement des teintes, se doit comprendre par les diverses coupes qu’on se peut imaginer à mesure que les corps s’éloignent.
Il est vray, luy repliquay-je, & c’est dont nous avons tantost parlé sur le sujet de la perspective de l’air, Leon Baptiste Albert appelle cette coupe Il taglio. J’avouë que dans la speculation l’on peut comprendre de quelle sorte les objets doivent diminuer de couleur par ces differentes coupes. Mais quand on vient à la pratique, cette speculation, ou le raisonnement qui fait juger combien un corps doit perdre de sa couleur lors qu’on le veut faire paroistre enfoncé dans le tableau dix ou douze pieds plus qu’un autre, ne peut apprendre précisément comment il faut diminuer la teinte de cette couleur, & la proportionner à son éloignement. Avez-vous jamais remarqué un maistre de Musique qui accorde un luth ou une harpe, il vous fera bien connoistre quel ton la premiere corde doit avoir avec la seconde, & ainsi des autres : mais il ne peut vous enseigner à les accorder, en vous disant qu’il faut tourner les chevilles un certain nombre de tours. Il faut que ce soit l’oreille qui juge de l’harmonie lors qu’on les touche. De mesme dans les couleurs on peut dire qu’il en faut diminuer ou augmenter la teinte à mesure qu’elles s’éloignent ou s’approchent ; ou qu’elles reçoivent divers accidents d’ombres & de lumieres : mais c’est à l’œil à juger du plus ou du moins de force qu’on leur donne en les meslant.
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Des choses qu’on void de loing
Les termes ou les contours d’un object, seront d’autant moins distincts, qu’on les verra d’une plus longue distance.
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LXXXX.
Premierement aprés avoir ordonné l’œconomie de vostre Païsage comme de vos autres Piéces, il faut ébaucher vos Terrasses les plus proches quand elles doivent paroistre brunes avec du Verd de Vessie, ou d’Iris, du Bistre, & un peu de Verd de Montagne, pour donner du corps à vostre couleur, il faut ensuite pointiller avec ce meslange, mais un peu plus brun, y ajoûtant quelques fois du Noir.
Pour celles qui sont claires, l’on fait une couche d’occre & de blanc, puis l’on ombre & l’on finit avec du bistre ; en quelques-unes on mesle un peu de Verd, particulierement pour les ombrer & finir.
Il y a aussi quelques fois sur les devans de certaines terrasses rougeâtres, elles s’ébauchent avec du brun-rouge, du Blanc, & un peu de Verd, & se finissent de mesme, y mettant un peu plus de verd.
Pour faire des herbes & autres feüillages sur les terrasses les plus proches, il faut aprés qu’elles sont finies, les Ebaucher de verd de Mer, ou de Montagne, & un peu de Blanc, & pour celles qui sont jaunâtres y méler du Massicot, ensuite on les ombre avec du verd d’Iris, ou du bistre & de la pierre de fiel, si l’on veut qu’elles paroissent mortes.
Les Terrasses qui sont un peu plus éloignées, s’ébauchent de Verd de Montagne ; on les ombre, & on les achéve avec du Verd de Vessie, y ajoûtant du Bistre, pour donner des coups par-cy par-là.
Celles qui s’éloignent encore d’avantage, se font avec du Verd de Mer & un peu de bleu, & s’ombrent de Verd de Montagne.
Enfin, plus elles fuyent, plus il les faut faire bleuâtres ; & les derniers lointains doivent estre d’outremer & de blanc, y mélant en quelques endroits de petites Teintes de Vermillon.
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Pour la seconde [ndr : la seconde peinture, cf. le disciple montre au peintre ses peintures], vous devez songer à forcer la diminution de la couleur aux endroits tournans & fuyans de vos corps, soit des Testes & Figures, afin de leur faire faire leur effet de rondeur ou de relief, & qu’ils se détachent bien de leurs fonds, ny mesme qu’il ne s’y rencontre en eux des endroits, qui estant de la couleur dudit fonds ou autre couleur opposée derriere, ne la fasse paroistre à l’œil comme un endroit percé.
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Ainsi ladite regle de la Perspective donnera la connoissance universelle à celuy qui sera exercé à celle du trait & proportion des Corps visibles de la Nature, & aussi d’en composer de son Invention, ensemble au maniement du Pinceau & alliage des Couleurs, à Fraisq, à Destrempe, ou à Huile, de representer tous les Corps imaginables de la Nature, tant en general qu’en particulier, afin que la Copie ou Tableau qui s’en fera, fasse aux yeux de ceux qui le regarderont autant que l’Art & la capacité de l’Ouvrier le peut permettre, la mesme sentation ou vision que feroient lesdits Corps ; Et pour ce faire elle vous donnera non seulement la precision de la place des Contours ou Traits de la plus grande partie desdits Corps ; Mais aussi celle de leurs Jours, Ombres, Ombrages, ensemble l’endroit de la Force & Foiblesse de leurs Touches, Teintes ou Couleurs
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BOSSE.
Vous le verrez bien mieux, quand sur cette Table divisée par des quarrez en forme d’Echiquier, j’auray mis dessus à discretion ou de sujettion ces modelles ou objets, & en suitte entre l’œil de celuy qui les regarde & eux, mis aussi cette Glace avec son quadre sur laquelle on peut une fois supposer qu’ils soient peints dessus, ou bien que de ces solides ou modelles, il en part des rayons qui allant chacun en ligne droite rencontrer l’œil du regardant, en passant dans cette Glace sans perdre leur ligne droite & forme piramidale ; ils y traceront dessus la representation perspective de leurs traits ou contours, & la place de leurs jours, ombres & ombrages
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Des Païsages.
LXXXIX.
C’est particulierement pour les Païsages qu’il faut faire valoir l’article 58. & les suivantes de la Nature & des diverses qualitez des couleurs, parce que l’ordre et la distribution qu’on en fait sert beaucoup à faire paroistre ses fuites & ses éloignements, qui trompent la veuë. Et les plus grands Païsagistes ont toûjours observé de placer sur les premieres lignes de leurs Païsages les couleurs les plus terrestres & les plus sensibles, reservant les plus legeres pour les lointains.
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IX. Alle voorbeelden half uyt de lijst komende is onschoon, en moet daer om ghemijdt werden, en oock voorbeelden die voor half uyt de grondt steecken, ten waer dat men wilde maecken een Ecce Homo, of dierghelijcke, daer nootsaeckelijck uyt beeldingh van hooghte vereyscht werdt, dan moghen die voor uyt de grondt uyt steecken.
IX. Les figures situées au premier plan et coupées à mi-corps par le cadre sont laides et il faut les éviter, tout comme il faut éviter les figures qui, au premier plan, sont coupées à mi-corps par le sol, à moins que l’on veuille peindre un Ecce Homo ou un sujet de ce genre où une représentation d’une certaine hauteur est nécessaire, et dans ce cas il est permis de faire sortir certaines figures du sol.
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La premiere figure prouve l’unité d’objet comme nous l’avons déja fait voir dans le Traité de la Disposition. Il y a de plus ici une démonstration des objets qui entrent dans le Tableau, & qui sont en perspective. Les uns & les autres objets diminuent également de force en s’éloignant du centre de la vision. Toute la difference qui est entre eux, c’est que les objets qui rentrent diminuent de grandeur en s’éloignant du centre de la vision selon les regles de la perspective, & que ceux qui s’étendent seulement à droit & à gauche s’effacent par l’éloignement, sans diminuer de forme ni de grandeur.
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VIII. Von der Ebenmaß und Stellung der Bilder, p.140-141
Eine jede Verwendung und Entfernung hat seine Perspektivische Richtigkeit/ die vielgewisser aus der Kunste / als aus dem betrügliche Aug zu erfahren ist.
Wann ich die Höhe deß Bildes auf dem ersten Grund weiß/ so kann ich der andern/ dritten/ vierdten und fünftten Grund auch leichtlich finden. Dieser Kunst Leitstern ist d[a]s Lebe[n] welchem/ so viel möglich/ nachzuahmen. Die Perspectiv lehret mich die Nature deß/ [142] Auges/ die Horizontal-oder Gesicht=endente Linie finde[n]/ den Aug= und Fernepunct / den Liechtpunct/ die Grundlinie setzen/ und ohne solche Wissenschaft muß der aller fleißigste Mahler ein Stümpler bleiblen /und einer/ der auch sonsten die Hand nicht anleget/ kan aus der Perspectiv mit verstand von einem Gemähl reden und urtheilen/ weil sie die Grammatica oder richtigste Kunstlehre ist.
Es ist zu verwundern/ wie die Meister dieser Kunst mit gantz unfehlarer Gewißheit weisen/ daß alle Strallinien von einem Puncte zu einem Puncte streichen/ wie die Schatten trieffen/ sich vertieffen/ schwärtzen/ bräunen/ verlieren : Wie das Liecht sich erhöhet/ fället/ schwächet/ ec. Ich rede aber von der Geometrischen und nicht von der Mahlerischen Perspectiv/ welche viel schlechter ist /als jene.
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16 Om dan te verhouden al dees misvalten
Laet ons nu de Locht van wolcken ontlijven, {Te maken heel suyver blaeuw Lochten, onder lichter verliesende.}
En somtijts gheheel suyverlijck verstalten,
En op’t schoonst over asuyren oft smalten,
maer met schoon ghereetschap, om schoon te blijven,
En hoe leegher hoe lichter soet verdrijven,
Op dat naest d’Aerdtsch’ Elementighe swaerheyt
Zy altijts ghevoeght d’aldermeeste claerheyt.
[D'après NOLDUS 2008, p. 129:] 16 Pour éviter toutes ces remarques critiques, vidons le Ciel de nuages, {Comment on fait des Ciels d’un bleu très pur, qui pâlissent vers le bas.} et représentons-le parfois complètement dégagé. Appliquons en haut un azur ou un smalt très propre, et avec des outils propres, pour ne point salir. Et plus on descendra, plus la couleur sera doucement atténuée afin que, près de la lourdeur de l’élément Terre soit disposée la plus grande clarté.
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Wat het woord Harmoge belanght, het schijnt maer alleenlick een onondervindelicke Konst-grepe te beteyckenen, door welcke d’allerbehendighste Konstenaers onghevoelighlick en steelsch-wijse van d’eene verwe in d’andere vallen, sonder datmen de rechte verwisselingh en ’t rechte afscheydsel der selvigher verwen eenighsins kan bespeuren. Wy oordeelen ’t oversulcks niet onghevoeglick tot breeder verstand van dese Harmoge, ofte dit verschiet, een exempel of twee uyt de nature voord te brengen. Want indien wy de gantsch seldsaeme vermenghinge van Zee en Lucht in haer ontwijcken ende ververren oyt hebben aenghemerckt, het en kan ons niet onbekent sijn, hoe wijse beyde ontrent den Horizont ofte ontrent den ghesichteynde, uyt ons ghesicht verliesen; dewijsse nae haer verflauwende verschiet sachtelick in malckander loopen, sich in eenen bedommelden nevel-mist soo wonderbaerlick vereenighende, dat het ons onmogelick is ’t rechte affscheydsel der selvigher aen te wijsen, siet Stat. Papinius Lib. V. Thebaid. Daer is noch in den reghen-boghe een klaerer bewijs van sulcken verschiet der verwen te vinden. Want alhoewelmen in dit veelverwige wonder-werck der nature een groote verscheydenheyd der Coleuren ghewaer wordt, nochtans kanmen niet sien dat de selvighe erghens hardelick aen malckander stooten, dewijlse door een seer aerdigh ververuwde verdrijvinghe niet alleen sachtelick in malckander schijnen te vloeyen, maer oock uyt malckander te groeyen; offe schoon in haere uyterste deylen dapper verschillen, evenwel wordense een in ’t raeken; wantse weder-sijds in haeren tusschen grond soo gantsch soetelick verdwijnen, dat men noch d’eene noch d’andere bescheydenlick sien kan; ende in stede van d’een of d’ander vindt men maer alleen de verstervinghe van twee verwen, die allenghskens verbleyckende heymelick in malckander worden versmolten, siet Ovid. Lib. VI. Metamorph. en Seneca Lib. I. Nat. quaest. Cap. 3.
[Suggested translation, Marije Osnabrugge:] What the term Harmoge is concerned, it appears to just mean an invisible Art-practice, by which the most able Artists move inappropiately and furtively from one colour to the next, without any possibility to perceive the real change and the real border of the same colours. For this reason we do not find it unseemly to produce an example or two from nature to futher understand this Harmoge or chromatic degradation. Because if we have ever seen the rather rare mixing of Sea and Sky in its reclining and distancing, it cannot be unknown to us, how we lose them both out of sight near the Horizon or the vanishing point; the manner in which they softly flow into eachother towards the fading chromatic degradation, uniting themselves so miraculously in a damp fog, that it is impossible to us to point out its true border, see Stat. Papinius (…). In the rainbow we can find an even clearer proof of such a degradation of colours. Because although one becomes aware of the great diversity of colours through this multicolour miracle-work of nature, nevertheless one cannot see that they bump harshly against eachother somewhere, while they appear to not only softly flow into eachother through a very fine painted diminuition of colours, but also grow away from each other; although they differ very much in the outer parts, yet they become one in touching; as they disappear so sweetly in their shared space, that one cannot see one or the other separately; and instead of one or the other one only finds the corruption of two colours, that are secretly melted into eachother by gradually fading, see Ovid (…).
The terms verschiet, verdrijving and versterving are difficult to translate to English. I have chosen the terms degradation (of colours), diminuition and corruption. The user is advised to carefully reconsider these suggested translations. [MO]
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{Wat eygentlijk doet voorkomen en wech wijken}Ik zeg dan, dat alleen de kenlijkheyt de dingen naby doet schijnen te zijn, en daer en tegen de egaelheyt de dingen doet wechwijken: daerom wil ik, datmen 't geen voorkomt, rul en wakker aensmeere, en 't geen weg zal wijken, hoe verder en verder, netter en zuiverder handele. Noch deeze noch geene verwe zal uw werk doen voorkomen of wechwijken, maer alleen de kenlijkheyt of onkenlijkheyt der deelen Wat is't, als gy op blaeuw papier een blaeuwen Hemel met drijvende wolken in 't veld na 't leven tekent, dat uw papier zoo na by u schijnt te zijn, en het Hemelsch lazuur zoo oneindelijk verre? 't Is om dat uw papier, hoe effen gy't ook oordeelt, een zekere kenbaere rulheyt heeft, waer in het oog staeren kan, ter plaetse, daer gy wilt, 't welk gy in 't gladde blaeuw des Hemels niet doen en kunt. {De Schoonheit der verwe is ook geen oorzaek van 't voorkomen}. De schoone verwen wijken zoo wel wech, als de onzuivere, gelijk aen Zon, Maen, locht en gestarnte te zien is: en d'onzuivere koleuren zullen zoo wel, als de schoone voorkomen, als gyze door een zekere rulheyt, die de kenlijkheyt der deelen uitbeelt, aenwijst.
[BLANC J, 2006, p. 454] {Ce qui fait proprement avancer et [ndr: s'éloigner].}. Je dis donc que seule la distinction fait paraître que les choses sont proches, et que c'est au contraire l'égalité qui les fait [ndr: s'éloigner]. C'est pourquoi je veux que l'on graine avec une vive irrégularité ce que l'on veut faire avancer, et que l'on traite de façon plus finie et plus pure ce qui doit [ndr: s'éloigner], et ce, avec d'autant plus de force que les choses ainsi représentées sont lointaines. Ce n'est ni cette couleur-ci ni cette couleur-là en particulier qui fera avancer ou échapper votre oeuvre. C'est la distinction ou l'indistinction de ses parties. Qu'est-ce qui fait que, lorsque, dans un champ, vous dessinez sur le vif sur un papier bleuté un ciel bleu avec des nuages flottants, votre papier semble être si proche de vous tandis que l'azur du ciel paraît infiniment plus loin ? C'est que votre papier, aussi lisse que vous le jugiez, comporte certaines irrégularités distinctes où votre oeil peut se fixer, tandis que vous ne pouvez le faire là où vous voulez dans le bleu lisse du ciel. {Ce n'est pas non plus la beauté des couleurs qui fait avancer} Les belles couleurs font [ndr: s'éloigner]. autant que les couleurs sales, comme on le voit au soleil, à la lune, au ciel et aux étoiles. Et les couleurs sales feront autant avancer que les belles, si vous les indiquez par une certaine irrégularité créant la distinction des parties.
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Quotation
D'après NOLDUS 2008, p. 127-128:] 8 Observez comment le Paysage, au loin, prend l’aspect de l’Air, et s’y fond presque entièrement. {Faire fondre le paysage au loin, dans l’air, ou l’adoucir.} Des Montagnes immobiles ressemblent à des nuages en mouvement. Des deux côtés, comme pour les sols carrelés, les fossés et les sillons que nous voyons dans les champs convergent et se rétrécissent. Que cette observation ne vous ennuie pas, car cela donne plus de profondeur à vos arrière-plans.
Quotation
XI. Naer de verschietingh der beelden moeten zy stercker oft flaeuwer ghehouden werden: dat is, soo veel als zy verliesen door verkleeningh, soo veel nae advenant zy verflaeuwen van koleure oft sterckte.
XI. En fonction de l’éloignement des figures dans le fond, il faut les peindre plus ou moins fort, c’est-à-dire plus ces figures s’éloignent et diminuent, plus elles palissent en couleurs ou en force.
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Quotation
Uyt alle welcke volght de nootwendighe, kennisse vande houdinge, {Houdinge} welcke met recht de perspective, ofte proportionele verflauwinge der Coleuren mach genoemt worden: En dese niet verstaen wordende, kan nimmer yets natuerlicks in een Schilderye gearbeyt werden, gemerckt de houdinge het selve gevoelen dat onse oogen in ’t beschouwen van ’t leven komen te genieten, inde Schilderyen kan verschaffen. Soo moetmen oock tot de Coloreeringe verstaen de nature der Reflexien of weerschijnen, {Reflexien} waer en hoe die vallen of niet vallen konnen, wat koleuren sy aennemen of verwisselen, ende diergelijcke dingen meer, gelijck wy in ons leste Boeck sullen toonen.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] From all this it follows that the necessary knowledge of the harmony [ndr: translation of houding], {Harmony} which may rightfully be called the perspective or proportional fading of the colors: And if it is not understood, one can never work something natural into a Painting, seen that the harmony can provide in Paintings the same feeling that our eyes get to enjoy in observing life. As such with regard to the Coloring one should also understand the nature of Reflections, {Reflections} where and how they can fall or not fall, which colors they assume or change, and more such things, as we will show in our last book.
At the end of the citation, Goeree refers to the last book which he intended to write, but never did. In the English language, there is but one word for reflection, which is why the Dutch repetition of terms (reflexie, weerschijn) is omitted in the translation. [MO]
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Solches haben alle Antiche in den statuen Gemählen/ wol beobachtet/ auch dergleichen Anmerckungen/ oder Maß-Verändrungen gemehret oder gemindert/ nachdem es die Gelegenheit/ so wol der Affecten/ als auch des Orts/ wo solche Wercke solten gestaltet werden/ erforderte; damit alsdann des Anschauers Augen vergnügt blieben/
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Quotation
{Wat zijn stuk in alles aan te leggen noodwendig.} Als een Schilder dit niet weet, zal zijn werk hem meester werden, en van de natuure afwijkende overhoop leggen, zonder sterk en flaauw, nabyheid en verheid behoorlijk te konnen verkrijgen.
{De ordre is verscheiden na de zaaken.} Men kan wel bevroeden, dat alle zaaken juist niet eveneens willen zijn behandelt, zommige die weinige veranderinge van verheid en nabyheid hebben, kan men op de kragt van de inbeeldinge door de gewoonte gevestigt, laten afloopen; maar nogtans niet in den aanvang van zijn konst-oeffeninge, zommige stukken hebben veele verschieten en gronden, als landschappen; daar ook de logt van onder (na de landschappen) na boven getempert worden, daar zijn bloemstukken, die veelerhanden en wonderlijke mengelingen van bloem en loof hebben; daar zijn kameren en beelden daar in, ook wel om geschiedenissen afte schilderen: die een Leerling ligt versetten; als zy in zijn ordre van aanleggen niet vast en is.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {Proper application of everything is necessary} If a painter does not know these things, he will lose control of his work, which will be chaotic and deviate from nature, having no balance of intense and subdued, nearness and distance. {Different subjects require different orders} As one can imagine, not all subjects should be treated in the same way. For some, with little difference in distances, one can simply rely on imagination as established by habit—but not when one is beginning to practice art. Some pieces have many gradations of distance and grounds, such as landscapes, where sky must also be applied in shades from the lower part (adjacent to the landscape) upward. There are also floral pieces with many amazing combinations of blossoms and leaves. There are interior scenes with human figures, also needed for historical paintings. All these can easily confuse a pupil who is not well versed in the order of application.
Quotation
De Beelden (om daar mede aan te vangen) moet een Schilder eerst aanleggen, ’t zy in een Kamer, Landschap of andere vergaderplaats van menschen.
{Kamern.} In een Kamer maakt men niet onvoegelijk, ’t agterste, dat verst afwijkt, op het laatste: {Landschappen.} dog in een Landschap na de beelden (als’er in koomen door de geschiedenis of vermaak) de logt, bergen en gronden van agteren na de voorgrond toe, en als zulx is gedaan, verçiert men ieder grond met zijne boomen, kasteelen, huisen tuinen enz. elk voorwerp en grond volgens die kragt en flaauwheid; die de nabyheid of verheid na evenredenheid volgens de doorzigtkunde gebied.
{Bloemstukken.} Een Bloemschilder mag wel eerst zijne bloemen en bladeren schilderen, die in ’t sonneligt dan die in de schaduwe koomen; […] waar na hy zijn hof of landschap zoodanig kan behandelen, als hy oordeelen zal, dat de welstand van zijn bloemen (of ook vrugten) die zijn voornaamste oogmerk zijn zullen toelaaten.
{en Zeestukken.} In Zeestukken legtmen eerst de logt en ’t water aan, […]
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {About human figures} Human figures (to begin with them) should be painted first, whether in a room, a landscape, or some other place where people gather. {Rooms} In a room there is nothing wrong with painting last what is furthest away, receding in the distance. But in a landscape, after placing the human figures (included either for reasons of history or pleasure), one paints the sky, mountains, and grounds from the background to the foreground, and when this has been done, adorns each ground with its trees, castles, houses, gardens, etc., giving each object and ground the intensity or faintness corresponding to its nearness or distance, as perspective dictates. {Floral pieces} A painter of flowers can first paint the blossoms and leaves that appear in sunlight, then those in shadow, […] After that he can deal with the garden or landscape in a way that, in his judgment, is in keeping with the well-executed flowers (or fruits), which are his prime subject. {and sea pieces} In sea pieces one first lays in the sky and water, […]
Quotation
XI. Naer de verschietingh der beelden moeten zy stercker oft flaeuwer ghehouden werden: dat is, soo veel als zy verliesen door verkleeningh, soo veel nae advenant zy verflaeuwen van koleure oft sterckte.
XI. En fonction de l’éloignement des figures dans le fond, il faut les peindre plus ou moins fort, c’est-à-dire plus ces figures s’éloignent et diminuent, plus elles palissent en couleurs ou en force.
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19 Doch te maken de voeten van een Vrouwe {Hoe een Vrouw beelts beenen ende voeten gestelt moeten wesen.}
Al te wijt van een ghestaen oft gheleghen,
Sonderlinghe staend’, is ghedaen ontrouwe
Teghen den welstandt, vereysschende nauwe
De voeten by een, van eerbaerheyts weghen :
Dan moet men oock mijden somwijlen, teghen
Welstandt trongen oft soo yet te vercorten, {Te veel vercortinge niet prijselijck.}
Want sulcx te veel doet cleyn gracy uytstorten.
[D'après NOLDUS 2008, p. 54:] 19 Mais pour une Femme, debout ou couchée, surtout debout, {Comment il faut arranger les jambes ou les pieds d’une Figure Féminine.} poser les pieds trop loin l’un de l’autre est manquer de respect envers la bienséance qui exige de rapprocher les pieds à cause de la décence. Parfois, il faut éviter aussi de raccourcir des visages, et des parties semblables, contre la bienséance. {Trop de raccourci n’est pas louable.} Le faire avec excès produit bien peu de grâce.
Quotation
9 Op vercorten en verminderen letten, {Op de vercortinge behoeft ghemerckt.}
Ghelijck men in’t leven siet, ick bespreke,
Al ist geen metselrie, die nauwe
Wetten Behoeft, soo moet ghy doch weten te setten
Op den Orisont recht u oogh’ oft steke, {Den Orisont is, daer Hemel en water scheyden, oft somtijts daer aerde en locht scheyden.}
Dat is, op des waters opperste streke,
Al watter onder is sietmen dan boven,
En t’ander sietmen van onder verschoven.
D'après NOLDUS 2008, p. 127-128:] 9 Je vous conjure de faire attention au raccourci {Il faut faire attention au raccourci.} et à la diminution, comme on le voit dans la vie. Même si ce n’est pas de l’architecture, qui a besoin de Lois strictes, il faut quand même savoir placer votre point de fuite correcterment sur l’Horizon {L’Horizon est là où le Ciel et l’eau se séparent, ou parfois, là où la Terre et l’air se séparent.} c’est-à-dire sur la ligne supérieure de l’eau. Ce qui se trouve dessous se voit d’en haut, et le reste est vu d’en bas.
Quotation
37 Maer om bewijsen datter by d’Antijcken
In dese dinghen fraeye gheesten waren
Die in schild’ren en snijden deden blijcken
Hun vlijt mach Pausias hier comen strijcken
Tot exempel die eerst over veel Iaren {Exempel van den antijcken Pausias.}
Schilderde d’Offerhande voor d’Altaren,
Den Ossen om slachten staend’ in’t vercorten,
Daer wist hy zijn Const fraey in uyt te storten.
38 In plaetse dats’ ander sijdelings stelden,
En verhooghden, al licht steld’ hy de zijne,
Met den hoofde vooren, en niet oft selden
Verhooghende, maer met diepens ghewelden,
T’ronden en t’vercorten, lustich van schijne, {Exempel van Beesten vercortinghe.}
Bracht hy te weghe sonder groote pijne,
Aerdich boven ander, noch was voorhenen.
Wtnemich fraey Nicias van Athenen.
[D'après NOLDUS 2008, p. 148:] 37 Pour prouver que chez les Anciens, Il y avait des artiestes très compétents dans ce domaine, qui faisaient preuve de diligence en peinture et en sculpture, Pausias peut server d’exemple {Exemple du peitnre antique Pausias.} Il peignait, il y a très longtemps, les Offrandes devant les Autels ; les Bœufs prêts à être sacrifiés y étaient représentés, en raccourci. Il y avait mis tout son Art. 38 À la différence d’autres peintres qui montraient leurs vaches de profil, et appliquaient beaucoup de rehauts, il mettait facilement les siennes de face, alors qu’il ne rehaussait pas ou rarement. Au contraire, il réalisait aisément ses volumes et ses raccourcis, {Exemples d’Animaux en raccourci.} d’un aspect agréable et d’un naturel exceptionnel, au moyen d’un estompage puissant.
Quotation
[Suggested translation, Marije Osnabrugge:] As the Athenians thought to have great reason to honour and serve their patron god Minerva above all the other Gods and Godesses, as such they thought it well to erect a beautiful statue for her on an elevated base; they commissioned two of the very best Artists, Alcamenes and Phidias¸to do this; and they meanwhile let it be known that the statue that was to be judged the best in everyone’s judgement, would be paid for with a nice sum of money, so the Artists eagerly went to work, driven by the hope for great profit and greater honour that appeared would follow from it. Alcamenes was completely inexperienced in the Mathematical Arts, and thought that he had acquitted himself farily well, when his statue appeared beautiful to those who were standing close. Phidias on the other hand had decided, according to the knowledge that he had from the Geometrical and the Optical sciences, that the whole appearance of the statue would change following the situation of the envisioned height, (…) as such saw the tides change within a matter of hours; because as the sweetness that one could perceive up close in the lovely statue of Alcamenes, disappeared because of the height and changed into a certain hardness, as such the crooked deformity of Phidias’ statue was softened miraculously by the forshorthening of the heightened location, and the difference in craftsmanship between the two artists was so remarkably large, that the one received the deserved praise, the other, on the other hand, was brought to shame with his work, see […]
In the Dutch edition, Junius is much more explicit than in the English and Latin edition in his analysis of why Phidias’ sculpture was more successful in the end. He explains and identifies the foreshortening as the decisive factor. [MO]
Quotation
Nadien wy dan weten dat de meeste part sulx by de gis doen, of de Voor-beelden van andere Meesters, of het Leven alleen volgens de leyding van haar Oog na wandelen; Soo twijffelen wy geensints of een openhertig Konst-oeffenaar sal ons geern toestaan, dat wanneermen hem een Tronie op gaf te stellen, waar van het Hoofd volgens een bepaalde hoeveelheyd, dus of soo veel agter of voor over gebogen was, dat hy sulx buyten bekommering van dwaling, niet wel noch gelukkig souw konnen uytvoeren, sonder daar toe een fixen Regel te hebben, na welke hy de verkorting des Ovaals, en de afwisseling van het Kruys, seker souw konnen betrekken. Om u dan ook hier in een Middel by de Hand te doen hebben, soo moet voor af aangemerkt werden, dat de toevallige buyging des Hoofds, voorwaarts of agterwaarts over, regt van vooren aan te sien meest van eenderley Geslagt is : en dat ontrent de stelling van soodanige Tronien alleen agt te geven is, op de Krimpende of verkortende omtrek des Ovaals, en de buyging van de Boog of Orizontale Cirkel des Gesigts, welke tot het Kruys van de Tronie behoord. De rest kan seer gevoegsaam gedaan werden, en door hulp van de Tronie op zije; En die welke vlak van vooren aan te sien zijn, alswe op sijn plaats in dit Hoofd-stuk vernemen sullen.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] Now that we know that most do this by guessing, or following the Examples of other Masters or Life only based on the guidance of their Eye [ndr: Goeree emphasizes the loose character of this type of observation]; As such we do not doubt that a frank Art-practitioner will easily allow us [ndr: to state], that when one would order him to compose a Face, of which the Head would be bent backwards or forwards to a certain degree, he would not be able to execute this well nor happily without any fear of failure, without having a fixed Rule for it, after which he could draw the foreshortening of the Oval, and the change of the Cross. To also provide you with a tool for this, it should be remarked beforehand that the incidental bending of the Head, forwards or backwards or full face is mostly of one Character: and that regarding the composition of such Faces one should only pay attention to the Shrinking or foreshortened contour of the Oval, and the bending of the Arch or Horizontal Circle of the Face, which belongs to the Cross of the Face. The rest can be done appropriately by means of the Face from the sight; And those [ndr: Faces] which are full face and up close, as we will learn in another place in this Chapter.
Quotation
Wegens de weêrschyn in 't water, heb ik, buiten de verkorting en de reflexie, al over lang eenige twyffeling gehad, ten opzichte van de ongelykheid derzelve en de voorwerpen die daar in schynen; konnende wel oordeelen, volgens de regels van de Optica of de Perspectief-practyk, dat'er iets meer aan te merken was.
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 403:] Outre les raccourcis & les reflets qu’on doit observer dans la réflexion des objets dans l’eau, j’ai eu de même, depuis long-tems, quelque doute sur les accidens qui doivent s’y présenter, & j’ai vu que, suivant les loix de l’optique ou de la perspective-pratique, il restoit encore quelques autres observations à faire sur ce sujet.
Quotation
In de zaak zelve is aan te merken de eigenschap van een Plafonds, en waar in die met een Schildery aan de wand is verschillende. Voor eerst, in de verkortinge der voorwerpen; en ten tweden, in de koleur [...]Daar en boven dient men te weeten, wat een Konstenaar met de Optica kan uitwerken. Door middel van de zelve, of Perspectief practyk, kan men regt doen schynen dat scheef of rond is, plat en effen dat hol en rond is, ja zo het uiterlyk schynt vertoonen dat 'er niet en is; gelyk de beroemde Pater Niceron, en meer anderen klaarlyk aangeweezen hebben: waarom men zich niet behoeft te verwonderen, dat 'er zo weinige Schilders in dit deel van de Konst uitmunten, vermits de Perspectief zelden door hen zo veel verstaan word om de practyk vast te konnen hebben; daar nochtans zonder de zelve onmogelyk een goed Plafonds of Zolderstuk kan werden gemaakt.
[D'après DE LAIRESSE 1738, p. 450:] In the Matter itself we ought to consider, the Nature of a Plafond, or Cieling-painting, and wherein it differs from a Wall-painting ; as first, in the Foreshortening of the Objects, and secondly, in the Colour […]We ought moreover to know, that by means of Optics, or practical Perspective, we can make crooked Things look strait, hollow or rising ones, flat and even, and cause them outwardly to appear what they really are not ; as the famous F. Niceron, and others, have plainly demonstrated. Wherefore, we need not wonder, that so few Painters excel in this Branch of the Art, since they are little conversant with the practical Part of Perspective, tho’ without it ‘tis impossible to execute a good Cieling piece.
Quotation
19 Doch te maken de voeten van een Vrouwe {Hoe een Vrouw beelts beenen ende voeten gestelt moeten wesen.}
Al te wijt van een ghestaen oft gheleghen,
Sonderlinghe staend’, is ghedaen ontrouwe
Teghen den welstandt, vereysschende nauwe
De voeten by een, van eerbaerheyts weghen :
Dan moet men oock mijden somwijlen, teghen
Welstandt trongen oft soo yet te vercorten, {Te veel vercortinge niet prijselijck.}
Want sulcx te veel doet cleyn gracy uytstorten.
[D'après NOLDUS 2008, p. 54:] 19 Mais pour une Femme, debout ou couchée, surtout debout, {Comment il faut arranger les jambes ou les pieds d’une Figure Féminine.} poser les pieds trop loin l’un de l’autre est manquer de respect envers la bienséance qui exige de rapprocher les pieds à cause de la décence. Parfois, il faut éviter aussi de raccourcir des visages, et des parties semblables, contre la bienséance. {Trop de raccourci n’est pas louable.} Le faire avec excès produit bien peu de grâce.
Quotation
9 Op vercorten en verminderen letten, {Op de vercortinge behoeft ghemerckt.}
Ghelijck men in’t leven siet, ick bespreke,
Al ist geen metselrie, die nauwe
Wetten Behoeft, soo moet ghy doch weten te setten
Op den Orisont recht u oogh’ oft steke, {Den Orisont is, daer Hemel en water scheyden, oft somtijts daer aerde en locht scheyden.}
Dat is, op des waters opperste streke,
Al watter onder is sietmen dan boven,
En t’ander sietmen van onder verschoven.
D'après NOLDUS 2008, p. 127-128:] 9 Je vous conjure de faire attention au raccourci {Il faut faire attention au raccourci.} et à la diminution, comme on le voit dans la vie. Même si ce n’est pas de l’architecture, qui a besoin de Lois strictes, il faut quand même savoir placer votre point de fuite correcterment sur l’Horizon {L’Horizon est là où le Ciel et l’eau se séparent, ou parfois, là où la Terre et l’air se séparent.} c’est-à-dire sur la ligne supérieure de l’eau. Ce qui se trouve dessous se voit d’en haut, et le reste est vu d’en bas.
Quotation
37 Maer om bewijsen datter by d’Antijcken
In dese dinghen fraeye gheesten waren
Die in schild’ren en snijden deden blijcken
Hun vlijt mach Pausias hier comen strijcken
Tot exempel die eerst over veel Iaren {Exempel van den antijcken Pausias.}
Schilderde d’Offerhande voor d’Altaren,
Den Ossen om slachten staend’ in’t vercorten,
Daer wist hy zijn Const fraey in uyt te storten.
38 In plaetse dats’ ander sijdelings stelden,
En verhooghden, al licht steld’ hy de zijne,
Met den hoofde vooren, en niet oft selden
Verhooghende, maer met diepens ghewelden,
T’ronden en t’vercorten, lustich van schijne, {Exempel van Beesten vercortinghe.}
Bracht hy te weghe sonder groote pijne,
Aerdich boven ander, noch was voorhenen.
Wtnemich fraey Nicias van Athenen.
[D'après NOLDUS 2008, p. 148:] 37 Pour prouver que chez les Anciens, Il y avait des artiestes très compétents dans ce domaine, qui faisaient preuve de diligence en peinture et en sculpture, Pausias peut server d’exemple {Exemple du peitnre antique Pausias.} Il peignait, il y a très longtemps, les Offrandes devant les Autels ; les Bœufs prêts à être sacrifiés y étaient représentés, en raccourci. Il y avait mis tout son Art. 38 À la différence d’autres peintres qui montraient leurs vaches de profil, et appliquaient beaucoup de rehauts, il mettait facilement les siennes de face, alors qu’il ne rehaussait pas ou rarement. Au contraire, il réalisait aisément ses volumes et ses raccourcis, {Exemples d’Animaux en raccourci.} d’un aspect agréable et d’un naturel exceptionnel, au moyen d’un estompage puissant.
Quotation
De Kleedinge waar mede men de Beelden omslingert, moeten zodanig in haar plojen rondom de leeden die zy bekleeden geschikt wezen, datmen op de partyen die door den grootsten dag bescheenen werden, geen ployen ziet die met donkere schaduwe bedekt zyn, noch die ook een al te sterken dag ontfangen: wel oppassende geen valsche ommetrekken te maken, die het beloop der Leeden breeken of doen verliezen, en ook door Schaduwen die al te veel gehakt, en dieper als het naakt van ’t Lichaam dat zy bedekken, konnen wezen, maar de kleedinge moeten zodanig geschikt zyn, dat zy geen kleedinge zonder Lichaam gelyken, dat’s te zeggen ophoopinge van stoffe zonder steunzel. Altyd moet men schoone en grootse partyen van ployen zoeken te krygen, zo veel ’t mogelijk is, en dezelve met goed oordeel plaatzen en stellen. Op de verkortende partyen moeten veel meerder plooyen komen, als op de plaatzen die niet verkorten. In verbeeldinge van velerhande figuren, moetmen vooral in agt neemen verandering in de Kleeding te brengen: te weeten de Stoffen van verscheide soorten, zwaar of licht, naar de waardigheid en overeenkominge der Beelden, tyden, plaatzen en gewoontens: werkende of eenvoudig, volgens de welvoegelijkheid der voorvallen, die min of meer grootsheid nodig hebben, om de bevalligheid en welstand van ’t geheel.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] The clothing which one hangs around the figures should be arranged in such a way in folds around the limbs, that one does not see any folds that are covered with dark shadows on the parts that are lit by the greatest light, nor those who receive a light that is too strong: however paying attention not to make false contours that break the direction of the limbs or derogate them, and also by the shadows that have to be too cut-up and deeper than the nude of the body they cover, but the clothing should be arranged in such a way, that it does not appear to be clothing without body, that is to say a pile of fabric without support. One should always attempt to obtain beautiful and large parts with folds, as much as possible, and place and compose them with good judgement. On the foreshortened parts there have to be much more folds than on the places that are not foreshortened. In the depiction of multiple figures one should especially consider to bring variety in the clothing: that is fabrics of different types, heavy or light, according to the status and accord of the figures, times, places and customs: moving or simple, after the propriety of the situations, that need more or less grandiosity, for the gracefulness and harmony of the whole
Quotation
Daer nae, ghelijck alle d’andere Konstenaers eenighe bysondere ghedeelten haerer Beelden, om deselvighe beter te doen afsteken, met licht verwen verhooghen en door een naebuyrighe bruynigheyd verdiepen, soo heeft hy [NDR: Pausias] den gheheelen Osse swart ghemaeckt, het wesen sijner schaduwe maer alleen uyt de kracht der gheweldigher verdiepinghe uytwerckende, en door een sonderlinghe verkortens Konst meteenen oock te weghe brenghende datmen sijne platte Schilderije voor een verheven de half rond beeld soude hebben aenghesien, en dat eenighe dinge daer in afbreukigh en puttigh stonden, die nochtans gheheel ende effen waeren, Plin. XXXV.II.
[Suggested translation, Marije Osnabrugge:] Afterwards, like all the other Artists heighten some specific parts of their Images with light colours and deepen them by means of a adjacent brownness to make them stand out better, as such he [NDR: Pausias] has made the whole Ox black, only expressing the nature of its shadow from the power of the marvelous depth, and by a remarkable Art of foreshortening simultaneously achieving that one would take his flat Painting for an elevated semi-round statue, and that some things stood damaged and pitted in it, that were nevertheless whole and smooth, Plin. (…)
In the English edition, this term is described as 'a most wonderful art'. [MO]
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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Rede bey Examinirung eines Kunst-Gemäldes, p. 26
Die Perspectiv ist diejenige welche alle durch die Invention componirte Cörper also placiret/ daß sie in ihrem Centro gravitatis nach behör an ihrem Ort stehen/ sie giebet ihnen allen ihre gebührende Grösse/ verändert die Geometrische Formen oder Gestalten aller Cörper in Optische Figuren/ lehret die Verkürtzungen in denen Gliedern der Gebährden wohl in acht zu nehmen ; und wie die Farben zusampt dem Lichte/ nach ihrer Entfernung oder Herannahung/ gebrochen oder gantz gelassen müssen werden.
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Quotation
{Die Perspectiv mus wol beobachtet werden.} Es mus aber allhier/ wie in allem/ die Perspectiv künstlich beobachtet werden: daß nämlich erstens das vorgenommene Stuck/ nach proportion des Orts und der Regeln/ sich entweder ordentlich verliere/ oder sich herfür thue und ergrößere; Ferner daß alles/ nach Ordnung des Gebäues/ der Zimmer und Seulen/ klüglich und sauber eingerichtet/ lieblich in die Augen falle; und endlich/daß/ gleichwie das perspectivische Gebäu selber/ also auch die Höhe und Helle/ Gänze oder Härte der Farben/ wie oben gedacht/ sich gemächlich verliere. Und aus solcher guten Eintheilung/ wird des Künstlers Verstand geprüfet.
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XI. Naer de verschietingh der beelden moeten zy stercker oft flaeuwer ghehouden werden: dat is, soo veel als zy verliesen door verkleeningh, soo veel nae advenant zy verflaeuwen van koleure oft sterckte.
XI. En fonction de l’éloignement des figures dans le fond, il faut les peindre plus ou moins fort, c’est-à-dire plus ces figures s’éloignent et diminuent, plus elles palissent en couleurs ou en force.
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Quotation
9 Op vercorten en verminderen letten, {Op de vercortinge behoeft ghemerckt.}
Ghelijck men in’t leven siet, ick bespreke,
Al ist geen metselrie, die nauwe
Wetten Behoeft, soo moet ghy doch weten te setten
Op den Orisont recht u oogh’ oft steke, {Den Orisont is, daer Hemel en water scheyden, oft somtijts daer aerde en locht scheyden.}
Dat is, op des waters opperste streke,
Al watter onder is sietmen dan boven,
En t’ander sietmen van onder verschoven.
D'après NOLDUS 2008, p. 127-128:] 9 Je vous conjure de faire attention au raccourci {Il faut faire attention au raccourci.} et à la diminution, comme on le voit dans la vie. Même si ce n’est pas de l’architecture, qui a besoin de Lois strictes, il faut quand même savoir placer votre point de fuite correcterment sur l’Horizon {L’Horizon est là où le Ciel et l’eau se séparent, ou parfois, là où la Terre et l’air se séparent.} c’est-à-dire sur la ligne supérieure de l’eau. Ce qui se trouve dessous se voit d’en haut, et le reste est vu d’en bas.
Quotation
{Dikte der lucht} De verhindering, die de gemeene dikte der lucht, of eenigen mist, nevel of rook geeft, bezwalpt ook de verwen. En men ziet dat de koleuren der dingen ook vermindert worden door het verre af zijn, voornamentlijk, in de ope lucht; want die vermindering in een besloten gebouw, geschiet veel meer door het verre af zijn van het licht, en verdonkering, als door de dikte der locht, die, hoe klaer weder het is, echter de dingen, die ver af zijn, belet en belemmert, omze zoo klaer, als van naby, in haere verwe te onder scheyden […].
[BLANC J, 2006, p. 404-405] {ndr : L'épaisseur de l'air}. L'interposition que fait l'épaisseur ordinaire de l'air ou de quelque brouillard, brume ou fumée change également les couleurs. Et l'on voit que les couleurs des objets s'affaiblissent aussi avec l'éloignement, surtout en plein air (car, dans un édifice clos, cet affaiblissement a préférablement lieu lorsque c’est la lumière qui s’éloigne et qu’elle s’obscurcit) comme si l'air avait une épaisseur qui, même lorsque le temps est clair, empêche et fait obstacles aux couleurs des choses éloignées, afin de les différencier en les faisant plus claires que celles des choses proches [...].
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{Graden der verminderingen.} Laet dan, om deze zaek wel te verstaen, gezegt worden de klaerheit van de Zonne zelf hondert, maer haer licht, dat zy aen de dingen, die zy beschijnt, gevende is, tien te zijn: de schaduwe in d'ope lucht vijf: het lichtste in een kamer vier: de weerglansen twee: de opene schaduwen een: de holle dieptens O: dat is, zonder licht, of ten uitersten donker. Hier mocht nu een konstenaer, om zijn voorneemen in zijn macht te hebben, met zijn verwen te rade gaen, en overleggen, hoe veel trappen hy beklimmen kan, beginnende van zijn zwart of duisterste verwe, als voor O, d'uiterste donkerheit, tot d'eerste trap 1, van verlichting, stel lak, omber of ombers waerde. Tot de tweede 2. de hoogte van bruinroot, Terra verde, of diergelijk. Tot de derde 4. 't Vermogen van oker of vermiljoen. Hy zal genoeg te doen vinden om met witten of mastekottten, of wat noch klaerder mach gevonden worden, de glansen of spiegelingen van het uiterste licht vijf, in een kamer te bereyken.
[BLANC J, 2006, p. 407] {Les degrés d'atténuation des lumières}. Pour bien comprendre ce sujet, disons la chose suivante. Si la clarté du soleil a un indice de 100, la lumière qu'il donne aux choses qu'il éclaire a un indice 10, les ombres en exterieur un indice 5, les plus claires dans une pièce un indice 4, les reflets un indice 2, les ombres intenses un indice 1, les trous profonds un indice 0, c'est-à-dire sans lumière ou extrèmement obscurs. Grâce à ce procédé, un artiste souhaitant faire ce qu'il veut peut apprendre à connaître les choses grâce à ses couleurs.
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12 Want ons ordinancy moeste ghenieten
Eenen schoonen aerdt, naer ons sins ghenoeghen,
Als wy daer een insien oft doorsien lieten {Van een doorsien te laten, alst te pas mach comen.}
Met cleynder achter-beelden, en verschieten
Van Landtschap, daer t’ghesicht in heeft te ploeghen,
Daerom moghen wy dan oock neder voeghen
Midden op den voorgrondt ons volck somwijlen,
En laten daer over sien een deel mijlen.
[D'après NOLDUS 2008, p. 64:] 12 En effet, notre Ordonnance sera sans doute très belle, elle délectera notre esprit, si nous y laissons une percée ou échappée {Qu’on peut laisser une échappée si elle vient à point nommé.} avec au fond de petites figures et une perspective sur le Paysage où le regard peut se promener. Ainsi nous pouvons parfois permettre à notre peuple de s’asseoir au milieu du premier plan –derrière eux- une grande distance.
Quotation
Wat het woord Harmoge belanght, het schijnt maer alleenlick een onondervindelicke Konst-grepe te beteyckenen, door welcke d’allerbehendighste Konstenaers onghevoelighlick en steelsch-wijse van d’eene verwe in d’andere vallen, sonder datmen de rechte verwisselingh en ’t rechte afscheydsel der selvigher verwen eenighsins kan bespeuren. Wy oordeelen ’t oversulcks niet onghevoeglick tot breeder verstand van dese Harmoge, ofte dit verschiet, een exempel of twee uyt de nature voord te brengen. Want indien wy de gantsch seldsaeme vermenghinge van Zee en Lucht in haer ontwijcken ende ververren oyt hebben aenghemerckt, het en kan ons niet onbekent sijn, hoe wijse beyde ontrent den Horizont ofte ontrent den ghesichteynde, uyt ons ghesicht verliesen; dewijsse nae haer verflauwende verschiet sachtelick in malckander loopen, sich in eenen bedommelden nevel-mist soo wonderbaerlick vereenighende, dat het ons onmogelick is ’t rechte affscheydsel der selvigher aen te wijsen, siet Stat. Papinius Lib. V. Thebaid. Daer is noch in den reghen-boghe een klaerer bewijs van sulcken verschiet der verwen te vinden. Want alhoewelmen in dit veelverwige wonder-werck der nature een groote verscheydenheyd der Coleuren ghewaer wordt, nochtans kanmen niet sien dat de selvighe erghens hardelick aen malckander stooten, dewijlse door een seer aerdigh ververuwde verdrijvinghe niet alleen sachtelick in malckander schijnen te vloeyen, maer oock uyt malckander te groeyen; offe schoon in haere uyterste deylen dapper verschillen, evenwel wordense een in ’t raeken; wantse weder-sijds in haeren tusschen grond soo gantsch soetelick verdwijnen, dat men noch d’eene noch d’andere bescheydenlick sien kan; ende in stede van d’een of d’ander vindt men maer alleen de verstervinghe van twee verwen, die allenghskens verbleyckende heymelick in malckander worden versmolten, siet Ovid. Lib. VI. Metamorph. en Seneca Lib. I. Nat. quaest. Cap. 3.
[Suggested translation, Marije Osnabrugge:] What the term Harmoge is concerned, it appears to just mean an invisible Art-practice, by which the most able Artists move inappropiately and furtively from one colour to the next, without any possibility to perceive the real change and the real border of the same colours. For this reason we do not find it unseemly to produce an example or two from nature to futher understand this Harmoge or chromatic degradation. Because if we have ever seen the rather rare mixing of Sea and Sky in its reclining and distancing, it cannot be unknown to us, how we lose them both out of sight near the Horizon or the vanishing point; the manner in which they softly flow into eachother towards the fading chromatic degradation, uniting themselves so miraculously in a damp fog, that it is impossible to us to point out its true border, see Stat. Papinius (…). In the rainbow we can find an even clearer proof of such a degradation of colours. Because although one becomes aware of the great diversity of colours through this multicolour miracle-work of nature, nevertheless one cannot see that they bump harshly against eachother somewhere, while they appear to not only softly flow into eachother through a very fine painted diminuition of colours, but also grow away from each other; although they differ very much in the outer parts, yet they become one in touching; as they disappear so sweetly in their shared space, that one cannot see one or the other separately; and instead of one or the other one only finds the corruption of two colours, that are secretly melted into eachother by gradually fading, see Ovid (…).
The terms verschiet, verdrijving and versterving are difficult to translate to English. I have chosen the terms degradation (of colours), diminuition and corruption. The user is advised to carefully reconsider these suggested translations. [MO]
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XI. Naer de verschietingh der beelden moeten zy stercker oft flaeuwer ghehouden werden: dat is, soo veel als zy verliesen door verkleeningh, soo veel nae advenant zy verflaeuwen van koleure oft sterckte.
XI. En fonction de l’éloignement des figures dans le fond, il faut les peindre plus ou moins fort, c’est-à-dire plus ces figures s’éloignent et diminuent, plus elles palissent en couleurs ou en force.
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Den Masticot is mede een seer goede Verwe, d’een soort hooger Geel, dan d’ander zijnde, wert meest onder de Groene Verwen getempert, want sy alleen wat schrael is: Sy wert evenwel gebruyckt om somtijts eenige Somerachtige helderheyt, in de verschieten der Lochten aen te leggen, datmen sachtjens tegen de blaeuwe Bergen aen drijven moet: Oock dientse tot Hooghsels van eenighe Boomen, Veldtstreecken van eenighe Verlichte Valeyen, of vlackheden op de Bergen ende diergelijcke, als dat in ’t aenleggen vande Landtschappen sal geseyt worden.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] Of the yellow colours: their preparation, mixing and use. Massicot. Massicot is a very good Colour, some more Yellow than others, is mostly mixed with Green Colours, because by itself it is a bit pale: She is also used sometimes to give a Summery clarity to the perspective of the Sky, which one should softly place against the blue Mountains: It also serves for the Highlights of some Trees, the fields of sunlit Valleys, or plateaus in the Mountains and the like, as will be discussed with regard to the building up of landscapes.
Quotation
Ten Tweeden, een schoonen, suyv’ren, en gestreckten locht, die wat sommer en koelder van ghesteltheydt schijnt, sonder veel verscheydentheyt der Coleuren, moet aengeleyt worden met schoon Ascus, als boven geset is; en met dit selve Blaeuw dat met wat meer Wits getempert is, salmen onder het bovenste Blaeuw aenleggen, en soetjens van boven nederwaerts verdrijven, invoegen dat het altijdt een versoetend Blaeuw blijve, en op den Orizont het lichtste kome te wesen; dan salmen met den voorschreven Ascus hier en daer eenige veranderlijcke streecken, flaeuwelijck in ’t verschiet aenwijsen, altijt opmerckende datse wijckende blijven, en groote ruymte vertoonen.
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] Secondly, a clean, pure and quiet Air, which appears a bit more somber and cool of condition, without a lot of variety of Colours, should be build up with clean Ascus, as said above; and with the same Blue, mixed with some more White, one will build up underneath highest Blue, and gradually blend from high to low, and it always has to remain a sweetening blue, and be the lightest on the Horizon; then one should vaguely accentuate some variable touches in the distance with the aforementioned Ascus, always observing that they remain diminishing, and show great depth.
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Quotation
Dan staet aen te mercken datmen de dingen die verre in ’t verschiet komen, selden of weynigh hooght, invoegen dat het van veele alleen licht en schaduwe flaeuwelijck aengewesen, genoegh is;
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] It should then be remarked that the things that are far in the distance are seldom or sparingly heightened, and that in many case it is sufficient to faintly point out only light and shadow;
Quotation
Nu soo staet inde twede tijt te letten op de middelen diemen moet aenwenden, om eenen heerlijcken ende grooten naem te bekomen: {2. Tijt om een grooten naem te bekomen.} Door de Eere (seght Iunius) wert de Schilder-Konst als door ’t rechte Lock-aes aengeset. Soo is oock de hope van een onsterffelijcken naem te bekomen, het eenigh oogh-merck der oude Vermaerde Konstenaers geweest; wetende dat indien sy dien konden bereycken, het haer aen geen winste ontbreecken soude. Men kan geen wegh, die daer op uytloopt nader practiseeren, dan te arbeyden om sich Universeel in de Konst te maecken, en gelijckmen seyt over al t’huys te zijn; {Datmen moet soeken algemeen in de Konst te zijn.} invoegen men alle ende een yegelijck kome te voldoen. Hoe menighmael sietmen door gebreck van dese algemeenheyt dat fraye Meesters hare Tafereelen bederven met yets daer by te maecken, op welcke sy haer niet en verstaen; als by Exempel een Beeldt-Schilder dat hy Lantschappen by sijn Historyen maeckt die niet en Deugen, of Gebouwen en anders tegen de order-maten ende perspectijf regeles daer by ordineert, ende dierghelijcke, als de verstandige genogh sal vatten: In alle welcke misslagen een Schilder niet en sal vervallen, by aldien hy sich op de alghemeene wetenschappen verstaet.
Men soude hier tegen konnen inbrengen, datter Remedien zijn om in desen geholpen te werden, {Tegenwerpingh van sommige.} ende datmen, gelijck het veel geschiet, sijne stucken door andere kan laten op maecken, als by voorbeelt, dat een Beelde-Schilder sijne verschieten van een Landtschap-Schilder laet maecken, of de Gebouwen van een die in de Architecture ende perspectijf verstaet, ende soo voort: Waerom een Landtschap-Schilder sijn stucken door een Beeldenaer kan laten stoffeeren, gelijckmen dat soo noemt: Invoegen datter dickwils twee, dry, à vier Meesters aen een Tafereel geschildert hebben. Hier omtrent heeft de Ervarentheyt geleert, dat de Beelden in soodanige stucken dickwils worden ingelapt even offer uyt de Lucht ingevallen waren, of immers daer in niet en hoorden. {Haer misslagh ontdeckt.} Want menighmael en wert van de Stoffeerders het voornemen vanden Meester noch de verkiesinghe van het Dagh-licht, noch de behoorlijcke wijckinge der gronden, de Perspectijf, Ja den ganschen aert van ’t Landschap niet verstaen; veel min dan datse het in het toe-passen harer Beelden in acht souden nemen: invoegen dat sy gantsch onge-aerde Beelden van eenen schoonen dag in een sommer Landtschap komen te maecken, en diergelijcke misslagen meer, die tegen de waerheyt der nature, en regelen van de Konst strijden. ‘k Hebbbe veelmael geobserveert, dat de Beeleen [sic, ndr.] ende Beesten, die vanden Lantschap-Schilder selfs daer in gemaeckt waren, die (hoe slecht sy oock mogten geteykent wesen) nochtans beter uyt eenen aert na het Landtschap geplaetst, en Geschildert waren, dan andere die al van een goet Meester daer waren by-geflanst. {Door ervarentheyt van veel voorvallen wederleyt.}
[suggested translation, Marije Osnabrugge:] In the second period it is important to pay attention to the means that one should apply to obtain a glorious and great name: {2. Period to obtain a great name.} The Art of Painting (says Junius) is stimulated by honor as if by a real bate. As such the hope of obtaining an immortal name, has been the only objective of the old Famous Artists; knowing that if they could reach it, they would not be lacking any profit. There is no road to follow more closely to arriver there, than to make oneself Universal in the Art, and to say to be at home anywhere; {That one should try to be general in the Art.} as such one will learn to do everything. How often one sees that through the lack of this generality good Masters spoil their Paintings by adding something to it, which they do not master; As if, for example, a Painter of Figures makes Landscapes for his Histories that are not good, or composes Buildings and such against the proportional sizes and rules of perspective to it, and such, which the wise will readily understand: A Painter would not fall into these mistakes, if he understands the general sciences of all this. One could contradict this [by saying] that there are remedies to assist in this, {The counterargument of some.} and that one, as happens often, can have his pieces be drawn up by others, like for example, that a Painter of Figures has his perspectives drawn up by a Landscape Painter, or the Buildings by someone who understands Architecture and Perspective, et cetera: This is why a Landscape Painter can have his pieces be filled in by a Figure painter, as one calls it: As such there are often two, three or four Masters who have worked on a Painting. In this regard the experience has taught us, that the Figures in such works are often thrown in as if they had fallen in from the sky, or did not belong there. {Their mistake discovered.} Because oftentimes the idea of the Master nor the selection of the Day-light nor the appropriate deviation of the ground, the Perspective, yes the whole nature of the Landscape is not understood by those who fill in the picture; even less so that they would take it into consideration in their Figures: as such they arrive at making rather inappropriate Figures of a beautiful day for a gloomy Landscape and more of such mistakes, which strive against the truth of nature and the rules of the Art. I have often seen that Figures and Animals that had been made by the Landscape Painter himself, (however bad they may have been drawn) had been placed and painted much better in character with the Landscape than others that had been thrown in it by a good Master. {Contradicted by the experience of many cases.}
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8. ’T Groen slaanwe daar om over; om dat men ’t uit geel en Blaauw temperen kan. ’t is waar, daar zijn groene stoffen in de nature; waar onder de beste zijn gedistilleert spaansgroen, ongedistilleert groen, terreverde, bequaam in verschieten van landschappen, en berggroen: maar dus heeftmen ook sonder mengelinge bruin in omber en keulze aarde; zonder dat men die behoeft een Hooftverwe daarom te noemen; waaromwe het (yeder nogtans zijn vryheid van gedagten, en leydinge van inbeeldinge latende) met de voornoemde drije zullen laten berusten, […]
[translation: BEURS, en preparation, transl. Myra Scholz:] 8. We skip over green because it can be mixed from yellow and blue. It is true that there are green pigments in nature, the best of which are distilled Spanish green, verdigris, green earth, attractive in distant landscapes, and mountain green. But we also have unmixed brown in umber and Cologne earth, which does not mean they should be called main colors. We will therefore leave it at the aforesaid three (nevertheless allowing everyone the freedom to follow their own ideas) […]
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{Wat zijn stuk in alles aan te leggen noodwendig.} Als een Schilder dit niet weet, zal zijn werk hem meester werden, en van de natuure afwijkende overhoop leggen, zonder sterk en flaauw, nabyheid en verheid behoorlijk te konnen verkrijgen.
{De ordre is verscheiden na de zaaken.} Men kan wel bevroeden, dat alle zaaken juist niet eveneens willen zijn behandelt, zommige die weinige veranderinge van verheid en nabyheid hebben, kan men op de kragt van de inbeeldinge door de gewoonte gevestigt, laten afloopen; maar nogtans niet in den aanvang van zijn konst-oeffeninge, zommige stukken hebben veele verschieten en gronden, als landschappen; daar ook de logt van onder (na de landschappen) na boven getempert worden, daar zijn bloemstukken, die veelerhanden en wonderlijke mengelingen van bloem en loof hebben; daar zijn kameren en beelden daar in, ook wel om geschiedenissen afte schilderen: die een Leerling ligt versetten; als zy in zijn ordre van aanleggen niet vast en is.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {Proper application of everything is necessary} If a painter does not know these things, he will lose control of his work, which will be chaotic and deviate from nature, having no balance of intense and subdued, nearness and distance. {Different subjects require different orders} As one can imagine, not all subjects should be treated in the same way. For some, with little difference in distances, one can simply rely on imagination as established by habit—but not when one is beginning to practice art. Some pieces have many gradations of distance and grounds, such as landscapes, where sky must also be applied in shades from the lower part (adjacent to the landscape) upward. There are also floral pieces with many amazing combinations of blossoms and leaves. There are interior scenes with human figures, also needed for historical paintings. All these can easily confuse a pupil who is not well versed in the order of application.
In the German translation, the translator translated verschiet erroneously wiht ‘Verscheidenheit’. [MO]
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Verders is zeer noodig op te merken, dat, gelyk de voorwerpen in een groote distantie verkleenen, desgelyks na maate der zelve de koleuren moeten verminderen, en allengs graauwer werden. De natuur leert ons het zelve. Doch ik heb bevonden, dat men zelfs eene der hoofdkoleuren in ’t verschiet mag plaatsen, zonder dat die voor dringen zal, wanneer men ze met gelyke koleuren, uit des zelfs natuur oorsprongkelyk getrokken, verzeld;
[D'après DE LAIRESSE 1787, p. 334-335:] Il reste à observer que comme les objets diminuent à une certaine distance, il faut de même que les couleurs locales en deviennent plus vagues & d’un ton plus grisâtre, à raison de leur éloignement, ainsi que la nature nous l’enseigne ; ce qu’il faut attribuer à l’air ambiant qui se trouve entre notre œil & les objets. […]
Quotation
HEt is een ontwyffelbaare waarheid, dat het verschiet in een gemeen Tafereel dat deel des zelfs is 't geen van ons afwykt, vermindert en verflaauwt: en de horisont is een uiterste verheid die ons gezicht bepaalt. In de Plafonds, in tegendeel, is ons verschiet, en de bepaaling van ons gezicht het firmament of der sterrenhemel, waar door de voorwerpen, hoe hooger zy zyn, hoe kleender in gestalte werden en verminderen, ja uit ons gezicht verdwynen, niet alleen in de proportie en netheid, maar ook in de koleur.
[D'après DE LAIRESSE 1738, p. 451-452:] It is obvious that the Offskip, in a common Picture, is the Part which retires or goes off from us, lessens and grows faint, and that the Horizon is an utmost Distance, limiting our sight. Contrary, in Cielings, our Offskip and Boundary of Sight is the Firmament or starry Sky ; whereby Objects, the higher they are, lessen the more, even to Insensibility, not only in their Proportions and Neatness, but also in their Colours.
Quotation
9 Op vercorten en verminderen letten, {Op de vercortinge behoeft ghemerckt.}
Ghelijck men in’t leven siet, ick bespreke,
Al ist geen metselrie, die nauwe
Wetten Behoeft, soo moet ghy doch weten te setten
Op den Orisont recht u oogh’ oft steke, {Den Orisont is, daer Hemel en water scheyden, oft somtijts daer aerde en locht scheyden.}
Dat is, op des waters opperste streke,
Al watter onder is sietmen dan boven,
En t’ander sietmen van onder verschoven.
10 Achter niet te flauw en meuchdy’t beschicken,
Soo mildt in’t diepen niet zijn, als in’t hooghen,
Bedenckende t’blaeu-lijvich Lochts verdicken,
Dat daer tusschen t’ghesichte comt bestricken,
En gantsch bedommelt t’scherp begrijpich pooghen,
Spaerlijck salmen somtijts hier oft daer tooghen,
Als of de Sonne de wolcken doorstraelde,
En voort soo op Steden, en Berghen daelde. {Van overschaduwen Berghen oft Steden met den wolcken, en den wolcken in’t water te laten sien.}
D'après NOLDUS 2008, p. 127-128:] 8 Observez comment le Paysage, au loin, prend l’aspect de l’Air, et s’y fond presque entièrement. {Faire fondre le paysage au loin, dans l’air, ou l’adoucir.} Des Montagnes immobiles ressemblent à des nuages en mouvement. Des deux côtés, comme pour les sols carrelés, les fossés et les sillons que nous voyons dans les champs convergent et se rétrécissent. Que cette observation ne vous ennuie pas, car cela donne plus de profondeur à vos arrière-plans. 9 Je vous conjure de faire attention au raccourci {Il faut faire attention au raccourci.} et à la diminution, comme on le voit dans la vie. Même si ce n’est pas de l’architecture, qui a besoin de Lois strictes, il faut quand même savoir placer votre point de fuite correcterment sur l’Horizon {L’Horizon est là où le Ciel et l’eau se séparent, ou parfois, là où la Terre et l’air se séparent.} c’est-à-dire sur la ligne supérieure de l’eau. Ce qui se trouve dessous se voit d’en haut, et le reste est vu d’en bas. 10 Pour ce qui est au fond, tu ne pourras jamais être trop vague. Tu dois être moins généreux dans les sombres que dans les clairs, et penser l’épaississement de l’Air, qui le rend bleuâtre, et qui entrave la vue de ce qui est loin et empêche toute tentative de percevoir avec précision. On peut parfois, modérément, disposer les éléments, comme si les rayons du Soleil traversaient les nuages et descendaient ensuite sur les Villes et les Montagnes. {Qu’il faut ombrager des Montagnes ou des Villes par des nuages, et montrer les nuages dans l’eau.}
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24 D’Italisch’ om te schilderen Landouwen {D’Italianen, die weynich, doch fraey Landtschapmakers zijn, maken veel maer een verschietende insien, en zijn fraey van vaste gronden en ghebouwen.}
Weynich, maer constich, schier sonder ghenooten
Wesend’, en laten meestmaels maer aenschouwen
Een verschietend’ insien, en seer vast bouwen
Gronden en Steden, jae wat sy ontblooten,
Boven Tinturet, den bysonder grooten
Titiaen, wiens hout-print hier zy ons lesse,
Och wat wy sien van dien Schilder van Bresse.
[D'après NOLDUS 2008, p. 131:] 24 Les Italiens qui peignent des Paysages {Les paysagistes italiens, peu nombreux mais très compétents, n’introduisent le plus souvent qu’une seule perspective. Ils sont doués pour faire des plans et des bâtiments bien construits.} sont peu nombreux, mais très habiles et presque inégalables. Ils ne montrent la plupart du temps qu’une seule perspective, et construisent très solidement leurs plans et Villes, oui, tout ce qu’ils représentent. Au-dessus de Tintoret, je placerai l’immense Titien, dont les gravures peuvent nous servir de leçon, comme ce que nous voyons du Peintre de Brescia.
Van Mander paris the terms Verschieten and Insien to describe the background in (Italian) patinings. [MO]
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Wat het woord Harmoge belanght, het schijnt maer alleenlick een onondervindelicke Konst-grepe te beteyckenen, door welcke d’allerbehendighste Konstenaers onghevoelighlick en steelsch-wijse van d’eene verwe in d’andere vallen, sonder datmen de rechte verwisselingh en ’t rechte afscheydsel der selvigher verwen eenighsins kan bespeuren. Wy oordeelen ’t oversulcks niet onghevoeglick tot breeder verstand van dese Harmoge, ofte dit verschiet, een exempel of twee uyt de nature voord te brengen. Want indien wy de gantsch seldsaeme vermenghinge van Zee en Lucht in haer ontwijcken ende ververren oyt hebben aenghemerckt, het en kan ons niet onbekent sijn, hoe wijse beyde ontrent den Horizont ofte ontrent den ghesichteynde, uyt ons ghesicht verliesen; dewijsse nae haer verflauwende verschiet sachtelick in malckander loopen, sich in eenen bedommelden nevel-mist soo wonderbaerlick vereenighende, dat het ons onmogelick is ’t rechte affscheydsel der selvigher aen te wijsen, siet Stat. Papinius Lib. V. Thebaid. Daer is noch in den reghen-boghe een klaerer bewijs van sulcken verschiet der verwen te vinden. Want alhoewelmen in dit veelverwige wonder-werck der nature een groote verscheydenheyd der Coleuren ghewaer wordt, nochtans kanmen niet sien dat de selvighe erghens hardelick aen malckander stooten, dewijlse door een seer aerdigh ververuwde verdrijvinghe niet alleen sachtelick in malckander schijnen te vloeyen, maer oock uyt malckander te groeyen; offe schoon in haere uyterste deylen dapper verschillen, evenwel wordense een in ’t raeken; wantse weder-sijds in haeren tusschen grond soo gantsch soetelick verdwijnen, dat men noch d’eene noch d’andere bescheydenlick sien kan; ende in stede van d’een of d’ander vindt men maer alleen de verstervinghe van twee verwen, die allenghskens verbleyckende heymelick in malckander worden versmolten, siet Ovid. Lib. VI. Metamorph. en Seneca Lib. I. Nat. quaest. Cap. 3.
[Suggested translation, Marije Osnabrugge:] What the term Harmoge is concerned, it appears to just mean an invisible Art-practice, by which the most able Artists move inappropiately and furtively from one colour to the next, without any possibility to perceive the real change and the real border of the same colours. For this reason we do not find it unseemly to produce an example or two from nature to futher understand this Harmoge or chromatic degradation. Because if we have ever seen the rather rare mixing of Sea and Sky in its reclining and distancing, it cannot be unknown to us, how we lose them both out of sight near the Horizon or the vanishing point; the manner in which they softly flow into eachother towards the fading chromatic degradation, uniting themselves so miraculously in a damp fog, that it is impossible to us to point out its true border, see Stat. Papinius (…). In the rainbow we can find an even clearer proof of such a degradation of colours. Because although one becomes aware of the great diversity of colours through this multicolour miracle-work of nature, nevertheless one cannot see that they bump harshly against eachother somewhere, while they appear to not only softly flow into eachother through a very fine painted diminuition of colours, but also grow away from each other; although they differ very much in the outer parts, yet they become one in touching; as they disappear so sweetly in their shared space, that one cannot see one or the other separately; and instead of one or the other one only finds the corruption of two colours, that are secretly melted into eachother by gradually fading, see Ovid (…).
The terms verschiet, verdrijving and versterving are difficult to translate to English. I have chosen the terms degradation (of colours), diminuition and corruption. The user is advised to carefully reconsider these suggested translations. [MO]
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LXXXX.
Premierement aprés avoir ordonné l’œconomie de vostre Païsage comme de vos autres Piéces, il faut ébaucher vos Terrasses les plus proches quand elles doivent paroistre brunes avec du Verd de Vessie, ou d’Iris, du Bistre, & un peu de Verd de Montagne, pour donner du corps à vostre couleur, il faut ensuite pointiller avec ce meslange, mais un peu plus brun, y ajoûtant quelques fois du Noir.
Pour celles qui sont claires, l’on fait une couche d’occre & de blanc, puis l’on ombre & l’on finit avec du bistre ; en quelques-unes on mesle un peu de Verd, particulierement pour les ombrer & finir.
Il y a aussi quelques fois sur les devans de certaines terrasses rougeâtres, elles s’ébauchent avec du brun-rouge, du Blanc, & un peu de Verd, & se finissent de mesme, y mettant un peu plus de verd.
Pour faire des herbes & autres feüillages sur les terrasses les plus proches, il faut aprés qu’elles sont finies, les Ebaucher de verd de Mer, ou de Montagne, & un peu de Blanc, & pour celles qui sont jaunâtres y méler du Massicot, ensuite on les ombre avec du verd d’Iris, ou du bistre & de la pierre de fiel, si l’on veut qu’elles paroissent mortes.
Les Terrasses qui sont un peu plus éloignées, s’ébauchent de Verd de Montagne ; on les ombre, & on les achéve avec du Verd de Vessie, y ajoûtant du Bistre, pour donner des coups par-cy par-là.
Celles qui s’éloignent encore d’avantage, se font avec du Verd de Mer & un peu de bleu, & s’ombrent de Verd de Montagne.
Enfin, plus elles fuyent, plus il les faut faire bleuâtres ; & les derniers lointains doivent estre d’outremer & de blanc, y mélant en quelques endroits de petites Teintes de Vermillon.
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LE DISCIPLE.
[...]
Premierement je dis, au sujet de dessiner correctement à veuë d’œil d’aprés le naturel, une chose que vous sçavez ne devoir estre contestée, (qui est) que les parties d’un objet élevé ou abaissé au dessus de nostre œil ou horizon, & mesme scituées d’un & d’autre costé d’iceluy, apparoissent à l’œil plus petites, & aussi plus foibles en leur force de couleur, d’où resulte que celuy qui n’a eu aucune instruction ny avis, qu’il ne les faut pas ainsi diminuer, ne manquera pas de les diminuer & affoiblir, & ainsi faisant, sa coppie ne luy fera pas la mesme vision que son Naturel ou Original
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c’est pourquoy, Messieurs, il faut entendre que l’espesseur de l’air qui est plus ou moins grande de l’objet à l’œil, fait que la sensation de la couleur luy apparoist plus ou moins forte ou foible, en ce qui pourtant ne se doit encore regler par la vision qu’en reçoit l’œil, mais sur ce que les couleurs sont plus ou moins éloignées de la Baze du Tableau ou Glace, ayant conçeu le tout reglé par des coupes paralelles au plan ou supperficie du Tableau.
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11 Eerst suldy bevinden uyt ondersoecken
In u ordinancy welstants fundacy,
Wanneer ghy u perck alle beyde hoecken, {Van wedersijds de hoecken wel te vullen.}
Bequamelijck vervult met uwen cloecken
Voorbeelden, bouwingh’oft ander stoffacy
En dan de middelste vry open spacy,
Gh’en sult soo weynich daer niet brenghen binnen,
Of ten sal stracx eenen welstandt ghewinnen.
[D'après NOLDUS 2008, p. 64:] 11 Tu dois d’abord découvrir en tâtonnant comment construire une ordonnance bienséante. Si tu remplis habilement les deux bords de ton tableau {Qu’il faut bien remplir les angles des deux côtés.} avec des protagonistes de grande taille, de l’architecture ou d’autre étoffage pour laisser libre l’espace central, la moindre chose introduite à cet endroit y gagnera en bienséance.
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IX. Alle voorbeelden half uyt de lijst komende is onschoon, en moet daer om ghemijdt werden, en oock voorbeelden die voor half uyt de grondt steecken, ten waer dat men wilde maecken een Ecce Homo, of dierghelijcke, daer nootsaeckelijck uyt beeldingh van hooghte vereyscht werdt, dan moghen die voor uyt de grondt uyt steecken.
IX. Les figures situées au premier plan et coupées à mi-corps par le cadre sont laides et il faut les éviter, tout comme il faut éviter les figures qui, au premier plan, sont coupées à mi-corps par le sol, à moins que l’on veuille peindre un Ecce Homo ou un sujet de ce genre où une représentation d’une certaine hauteur est nécessaire, et dans ce cas il est permis de faire sortir certaines figures du sol.
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De Beelden (om daar mede aan te vangen) moet een Schilder eerst aanleggen, ’t zy in een Kamer, Landschap of andere vergaderplaats van menschen.
{Kamern.} In een Kamer maakt men niet onvoegelijk, ’t agterste, dat verst afwijkt, op het laatste: {Landschappen.} dog in een Landschap na de beelden (als’er in koomen door de geschiedenis of vermaak) de logt, bergen en gronden van agteren na de voorgrond toe, en als zulx is gedaan, verçiert men ieder grond met zijne boomen, kasteelen, huisen tuinen enz. elk voorwerp en grond volgens die kragt en flaauwheid; die de nabyheid of verheid na evenredenheid volgens de doorzigtkunde gebied.
{Bloemstukken.} Een Bloemschilder mag wel eerst zijne bloemen en bladeren schilderen, die in ’t sonneligt dan die in de schaduwe koomen; […] waar na hy zijn hof of landschap zoodanig kan behandelen, als hy oordeelen zal, dat de welstand van zijn bloemen (of ook vrugten) die zijn voornaamste oogmerk zijn zullen toelaaten.
{en Zeestukken.} In Zeestukken legtmen eerst de logt en ’t water aan, […]
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {About human figures} Human figures (to begin with them) should be painted first, whether in a room, a landscape, or some other place where people gather. {Rooms} In a room there is nothing wrong with painting last what is furthest away, receding in the distance. But in a landscape, after placing the human figures (included either for reasons of history or pleasure), one paints the sky, mountains, and grounds from the background to the foreground, and when this has been done, adorns each ground with its trees, castles, houses, gardens, etc., giving each object and ground the intensity or faintness corresponding to its nearness or distance, as perspective dictates. {Floral pieces} A painter of flowers can first paint the blossoms and leaves that appear in sunlight, then those in shadow, […] After that he can deal with the garden or landscape in a way that, in his judgment, is in keeping with the well-executed flowers (or fruits), which are his prime subject. {and sea pieces} In sea pieces one first lays in the sky and water, […]
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[…] 1. La Proportion se divise en deux parties : l’une, s’appelle Proportion propre de la chose que l’on veut representer & peindre : l’autre, s’appelle Proportion selon l’œil & en Perspective. Par exemple, l’homme de mediocre stature a de longueur neuf ou dix faces ; sa proportion est, qu’il faut que son visage ait la neufieme ou disiesme partie de toute sa hauteur, & c’est de cette proportion ou mesure propre & naturelle des choses que je traiteray en ce premier Livre. L’autre proportion est le respect de la veuë, & est diverse ; parce que selon que la chose est esloignée de l’œil, le mesme œil juge de la proportion que la teste a ou la face avec le reste du corps […]. Or le Peintre ne doit pas observer en sa figure ces deux proportions ; car il est impossible qu’il le puisse faire : mais bien doit-il prendre garde, s’il veut devenir parfait, de ne donner jamais à la figure sa proportion propre & naturelle, parce que ce seroit une tres-grande erreur : […] il est necessaire que si l’un & l’autre [ndr : peintre et sculpteur] a dessin de devenir un nouveau Fidias, ou un Apellés, qu’il fasse tousjours sa Peinture ou Sculpture proportionnée selon le lieu où elle doit estre mise, & à l’œil duquel elle doit estre veuë […] parce que l’œil qui verra la jugera proportionnée
Terme traduit par VEDUTA dans Lomazzo, 1585, p. 28.
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Dans le riche traité de la proportion [ndr : de Lomazzo]
Expliquant sa Doctrine et son intention,
[ndr : Lomazzo] Nous dit que la prudence des bons Peintres ordonne
{10. Precepte important pour l’optique]
De joindre autant et plus qu’un object abandonne
De sa juste grandeur, par son esloignement ;
Si l’on veut esviter un lourd achoppement ;
Puis qu’a mesme que l’œil s’éloigne d’une chose
L’Angle Pyramidal dont le Conus repose
Au centre de la veuë amoindrit peu a peu,
Tant, que finalement cét object n’est plus veu.
La Peinture Parlante
p. 15-16 [PDF 43-44]
{11. Le mouvement seconde classe de la Peinture}
Le P. De la proportion comme du fondement
Il te faudra passer dedans le Mouvement,
Et des secrets ressorts que son secret nous porte
La Figure animer qui s’embloit estre morte.
[…]
L’on s’abuse en effet de donner l’action
Si c’est au detriment de la proportion
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{VII. Attitude.}
Que la Partie qui en produit une autre, soit plus puissante que celle qu’elle produit, & qu’on voye le Tout d’un mesme point de veuë : *quoy que la Perspective ne puisse pas estre appellée une Regle certaine ou un acheminement de la Peinture ; mais un grand secours dans l’Art, & un moyen facile pour agir, tombant assez souvent dans l’erreur, & nous faisant voir des choses sous un faux aspect : car les corps ne sont pas toûjours representez selon le plan Geometral, mais tels qu’ils sont veus.
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Des Païsages.
LXXXIX.
C’est particulierement pour les Païsages qu’il faut faire valoir l’article 58. & les suivantes de la Nature & des diverses qualitez des couleurs, parce que l’ordre et la distribution qu’on en fait sert beaucoup à faire paroistre ses fuites & ses éloignements, qui trompent la veuë. Et les plus grands Païsagistes ont toûjours observé de placer sur les premieres lignes de leurs Païsages les couleurs les plus terrestres & les plus sensibles, reservant les plus legeres pour les lointains.
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UN Tableau Original peut estre composé de toutes sortes de Corps visibles de la Nature, ou du moins de la plus grande partie, soit que celuy qui le peut avoir fait, les ait imitez apres le Naturel, ou bien faits de son genie ou invention, tant à veuë d’œil, que par regle de Perspective : Ledit Tableau peut aussi n’estre composé que d’un seul desdits Corps ou Objets, & fait de l’une ou de l’autre de ces deux sortes de pratique, soit à veuë d’œil ou par regle.
Bosse oppose ici deux pratiques : l'imitation "à vue d'oeil" et par les règles de la perspective.
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{Men stelt vier deelen in de Logt.} ’t Is noodig, hoewel alles in de Logt ongevoelig verflaauwt nogtans ordres halven, en om d’inbeeldinge te voldoen tot het regt aanleggen en koloreeren, eenige deelen in zijn Logt te aanmerken, als men des zelfs gantsche breete in ’t tafereel verkooren heeft, en zo stellen w’er vier zullende dus alle zoorten van logten en haare werkingen in landschap en wateren verklaaren, daarze sagt in saamensmelten.
{Helderen Logts.} Wy vangen dan aan met een heldere Logt, diewe na die gesegde trappen van onder af van om laag na ’t toppunt zullen verklaaren.
{Eerste deel van agteren.} ’t Eerste deel, omtrent de gezigteinder schildertmen met smalt of ultramarijn, met wit vermengt en een weynig lak, om te doen wegwijken; en hoe nader aan de gezigteinder, hoe meer dit moet plaats hebben: gelieft ‘er iemand wat ligten oker by te doen, wy laaten hen dat vry.
{Tweede.} ’t Tweede deel, datwe als nader ’t oog, wat breeder volgens de regulen van de doorzigtkunde nemen, wilt na dat het ’t eerste deel naader komt of verder daar van afwijkt, de lak en ligten oker van de mengelinge des eersten deels vry en wel in ’t naaste op de helft vermindert hebben.
{Derden.} En om dezelve reeden moetmen in ’t derde deel gants weynig lak gebruiken, en veel minder ligten oker, {Vierde.} gelijk als het vierde deel, alleen smalt of ultramarijn en wit begeert.
[translation: BEURS, en préparation, transl. Myra Scholz:] {We divide the sky into four parts} Even though everything in the sky blends together in imperceptible degrees, it is necessary nevertheless, in order to arrive at an orderly approach and clear ideas for a proper composition and coloring, to identify a few parts of the sky, if one has chosen to include its entire expanse in the picture. We therefore posit four of them, and will explain all the kinds of sky and their effects on landscape and water, where they gradually melt together. {Clear sky}We begin then with a clear sky, which we will explain in terms of the parts mentioned, starting from the lowest and proceeding to the highest point. {First part in the background} The first part, around the horizon, is painted with smalt or ultramarine mixed with white and a little lake in order to make it recede, and the closer it is to the horizon the more it must recede. If someone wants to add a little light ochre, he should feel free to do so. {Second part} The second part, which in keeping with the rules of perspective we make larger, will need approximately half of the lake and light ochre used in the mix of the first part, depending on whether it is nearer or further away from the first part. {Third and fourth part} And for the same reason very little lake should be used in the third part, and much less light ochre, while the fourth part requires only smalt or ultramarine and white.
In the German translation, six parts are distinguished instead of four. [MO]
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{Definition der Perspectiv-Kunst.} Es ist aber die Perspectiv eine Kunst/ welche durch die delineation/ auf einer Fläche/ ein jedes sichtbares Ding also vorstellet/ wie es eigentlich dem Gesicht in gewißer Distanz oder Weite vorkommet: oder/ die da zeichnet oder entwirfft die Figur/ so sich begibt und formirt wird in der gemeinen durchschneidung der Pyramidalischen Strahlen des Gesichtes/ mit dem Plan oder der Fläche/ welche sie durchschneidet.
{Worinn sie besteht} [...]
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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Om nu niet vergeefs te arbeiden, zo moetmen voornamelyk in acht neemen, dat de algemeene houding, wel waargenomen word: dat de tinten en verwen zodanig geschikt zyn, dat na vereis der wyking en afstand, en het stuk uit der hand gezien werdende, alles een volkomen welstand heeft, en zyn behoorlyke eigenschappen bezit: dan zal 'er weinig moeiten tot het opmaaken verëist worden.
[D'après DE LAIRESSE, 1787, p.62:] Pour ne point faire du travail inutile, il faut avoir soin de bien observer la perspective aérienne, & que les couleurs & les teintes soient disposées de manière qu’en regardant un tableau à un certain éloignement, il y a un parfait accord dans l’ensemble ; en ne negligeant point non plus les fuites & les distances : de cette façon on trouvera une grande facilité dans l’éxecution de l’ouvrage.
Quotation
{Die Wissenschaft der Perspectiv macht die Zeichenkunst vollkommen.} ES wird unnötig seyn/ mit vielen Umständen die Ursachen zu erzehlen/ warum ein jeder/ der eine gute Erfahrung in unserer Profession erlangen will/ mit beywürkender Wissenschaft der Perspectiv-Regeln/ alles sichtbarlicher/ gewißer und correcter ausbilden könne.
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Rede bey Stellung des Modells, p. 11
[Was ein Jüngling bereits wissen müsse nach dem Modell zu zeichnen] Damit ihme auch die verkürtzende Glieder keine Schwürigkeiten verursachen/ So wird sechstens unumgänglich nöthig sein/ daß er die Perspectiv erlernet/ und ihme dieselbe sehr bekant gemacht habe ; Dann durch deren Hülffe wird der Nachzeichner beym erster Anblick der Action, die vorfallende Verkürzungen des Sceletons accurat wissen anzudeuten/ und die/ dasselbeverkürzende Glied des Sceletons herum-gestochtene Musculos, mit mehrer Gewißheit beobachten können. Es giebt auch die Perspective in gewisses Urtheil/ von der degradation des Lichtes und des Schattens/ vom Wierderschein/ und vielen andern im Leben zu beobachtenden Dingen.
Dieses, […] seynd die Dinge welche einem Jüngling zu wissen höchstnöthig seyn/ bevor er mit Nutzen in der Lebens-Classe nach dem Modell zu zeichnen den Anfang machen könne ; Und aus eben diese Insicht/ seynd bey dieser Königl. Academie die Classen wolbedächtiglich also rangiret/ wie in der/ vor dieser Lebens-Classe befindlichen Gallerie zu sehen ist/ auf daß sie der Jugend durch ordentliche Erlernung der darin gelehrten Wissenschafften/ eine Steige bahneten/ auf derer Staffeln sie den rechten Eingang zu dieser Leben-Classe finden könnte: […]
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{Ist zweyerley/ entweder aus der Practica, oder nach den Regeln}. Dann die Zeichenkunst wird nunmehr fast in zweyerley Manier geübet/ und erscheinet deswegen in der observation sehr ungleich. {und gehet/entweder aus der Practica,} Etliche haben im gebrauch/ nur blind hin all’ aventure, ohne Regeln/ ihrem ungegründten Wahn und den Mutmaßungen der Augen/ in allen natürlichen Dingen/ (da doch solches Augengemerk dem Selbstbetrug sehr ergeben ist) nachzufolgen/ die nachmals keine ration noch demonstration des Effects/ wann das Werk verfärtigt ist/ davon zu geben wissen: und dieses wird genannt/ aus der Practica arbeiten. Hingegen werden gefunden/ die die andere Manier in Obacht nehmen/ wann sie nämlich alles/ vermittels der wahren Regeln/ mit beyfügung der Erkäntnis und Ursache des Effects solcher Arbeit/ hervor bringen. Diese Art und Weise/ heißet/ nach dem Perspectiv und deren Regeln verfahren.
{Die erste/ ist unsicher.} Ob nun wol diese beede Manieren im schwang gehen/ so ist doch die erste Art (wiewol sehr viele/ auch von den berühmtesten Künstlern/ gefunden werden/ die derselben sich bedienen/) nur ein blindes Wesen voll Ungewißheit/ deren man sich nicht untergeben soll. {Ohne Regeln/ kan nichts wichtiges vollbracht werden.} Es ist und bleibet auch eine lautere Unmöglichkeit/ daß einig wichtiges Werk/ ohne Vorwissen oder Beobachtung der wahren Regeln/ zu vollbringen sey: wie solte man dann/ ohne diesen Behuf/ in der Zeichenkunst ein vollkommener Meister können genennet werden? Also haben wir/ wie sonst in allem/ also auch in diesem/ an die unfehlbare sichere Regeln/ auser denen alles unrichtig bleibet/ uns zuhalten.
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Worden wy dan door een verbeelding der natuur misleid, hoe veel te grooter achten wy den Konstenaar niet die zulks te weeg gebracht heeft? […] Dit aldus zynde, zo moeten wy ook trachten de natuur en de waarschynlykheid op te volgen, en vooral op de regelen der Perspective Optique acht […]Hier uit volgt, dat de laage oog- en zichtpunten, of horizont, de beste en natuurlykste in een Conterfeitsel zyn, die het meest de zinnen zullen bedriegen en misleiden, wanneer het licht en de afstand, volgens de eigenschap der plaats daar men het stellen wil, wel waargenomen zyn. Doet men zulks niet, zo zal men ook een strydige uitwerking zien met die welke men daar van verwagt heeft.
[D'après DE LAIRESSE 1738, p. 360-361:] If we are thus misled by a Representation of Nature, how great must the Master be who did it ! […] If this be the Case, we ought to endeavour to follow Nature and Likelihood, and principally to observe the Rules of Perspective [ndr : Optics] […] Hence it follows, that low Horizons, or Points of Sight, are the best and most natural in a Portrait, and will most deceive the Senses, if the Light and Diftance, with respect to the Place where the Picture is to be set, be well observed ; otherwife the Effect will be contrary to what we expected.
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16 Om dan te verhouden al dees misvalten
Laet ons nu de Locht van wolcken ontlijven, {Te maken heel suyver blaeuw Lochten, onder lichter verliesende.}
En somtijts gheheel suyverlijck verstalten,
En op’t schoonst over asuyren oft smalten,
maer met schoon ghereetschap, om schoon te blijven,
En hoe leegher hoe lichter soet verdrijven,
Op dat naest d’Aerdtsch’ Elementighe swaerheyt
Zy altijts ghevoeght d’aldermeeste claerheyt.
[D'après NOLDUS 2008, p. 129:] 16 Pour éviter toutes ces remarques critiques, vidons le Ciel de nuages, {Comment on fait des Ciels d’un bleu très pur, qui pâlissent vers le bas.} et représentons-le parfois complètement dégagé. Appliquons en haut un azur ou un smalt très propre, et avec des outils propres, pour ne point salir. Et plus on descendra, plus la couleur sera doucement atténuée afin que, près de la lourdeur de l’élément Terre soit disposée la plus grande clarté.
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[Suggested translation, Marije Osnabrugge:] As the Athenians thought to have great reason to honour and serve their patron god Minerva above all the other Gods and Godesses, as such they thought it well to erect a beautiful statue for her on an elevated base; they commissioned two of the very best Artists, Alcamenes and Phidias¸to do this; and they meanwhile let it be known that the statue that was to be judged the best in everyone’s judgement, would be paid for with a nice sum of money, so the Artists eagerly went to work, driven by the hope for great profit and greater honour that appeared would follow from it. Alcamenes was completely inexperienced in the Mathematical Arts, and thought that he had acquitted himself farily well, when his statue appeared beautiful to those who were standing close. Phidias on the other hand had decided, according to the knowledge that he had from the Geometrical and the Optical sciences, that the whole appearance of the statue would change following the situation of the envisioned height, (…) as such saw the tides change within a matter of hours; because as the sweetness that one could perceive up close in the lovely statue of Alcamenes, disappeared because of the height and changed into a certain hardness, as such the crooked deformity of Phidias’ statue was softened miraculously by the forshorthening of the heightened location, and the difference in craftsmanship between the two artists was so remarkably large, that the one received the deserved praise, the other, on the other hand, was brought to shame with his work, see […]
In recounting the story of the competition between Alcamenes and Phidias for the commission of a statue of Minerva, Junius explains the importance of knowledge (kennis) of mathematics, geometry and optics for an artist. In the case of the two sculptors, Phidias’ knowledge makes the difference in the effect that the statue has on the beholders. In the Dutch edition, JUnius is much more explicit than in the English and Latin edition in his analysis of why Phidias’ sculpture was more successful in the end. He explains and identifies the foreshortening as the decisive factor. [MO]