VIE (n. f.)
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DE PILES, Roger, De l'art de peinture de Charles Alphonse Dufresnoy, Paris, Nicolas Langlois, 1668.
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{LI. Le Portrait.}
*Pour ce qui est des Portraits, il faut faire precisement ce que la Nature vous montre, travaillant en mesme temps aux Parties qui se ressemblent, comme sont les Yeux, les Joües, les Lévres & les Narines, en sorte que vous touchiez à l'une si-tost que vous aurez donné un coup de Pinceau à l'autre, de peur que le temps & l'interruption ne vous fasse perdre l'idée d'une Partie, que la Nature a produite pour ressembler à l'autre ; & imitant ainsi trait pour trait toutes les Parties avec une juste & harmonieuse composition de Clair-Obscur & de Couleurs, & donnant à vostre Portrait le brillant que la facilité & la vigueur du Pinceau font voir, pour lors il paroistra tout plein de vie.
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105. [Inégaux dans leur Position, en sorte que ceux de devant contrastent les autres qui vont en arriere, & soient tous également balancez sur leur centre.] Les mouvemens ne sont jamais naturels, si les Membres ne sont également balancez sur leur centre ; & ces Membres ne peuvent estre balancez sur leur centre dans une égalité de poids, qu'ils ne se contrastent les uns les autres. Un homme qui danse sur la corde, fait voir fort clairement cette verité. Le Corps est un poids balancé sur ses pieds, comme sur deux pivots ; & s’il n’y en a qu’un qui porte, comme il arrive le plus souvent, vous voyez que tout le poids est retiré dessus centralement, en sorte que si par exemple le bras avance, il faut de nécessité, ou que l’autre bras, ou que la jambe aille en arriere, ou que le Corps soit tant soit peu courbé du costé contraire, pour estre dans son Equilibre & dans une situation hors de contrainte. Il se peut faire, mais rarement, si ce n’est dans les Vieillards, que les deux pieds portent également ; & pour lors il n’y a qu’à distribuer la moitié du poids sur chaque pied. Vous userez de la mesme prudence, si l’un des pieds portoit les trois quarts du fardeau, & que l’autre portast le reste. Voila en general ce que l’on peut dire de la Balance & de la Ponderation du Corps : du reste, il y a quantité de choses tres-belles & tres-remarquables à dire ; & vous pourrez vous en satisfaire dans Leonard de Vincy ; il a fait merveille là-dessus, & l'on peut dire que la Ponderation est la plus belle & la plus saine partie de son Livre sur la Peinture. Elle commence au CLXXXI. Chapitre, & finit au CCLXXIII. Je vous conseille de voir encore Paul Lomasse dans son 6. l. chap. IIII. Del moto del Corpo humano, vous y trouverez des choses tres-utiles. Pour ce qui est du Contraste, je vous diray en general, que rien ne donne davantage la grace & la vie aux Figures.
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Quelque vie que le contraste donne aux Draperies, quelque nécessaire qu’il soit pour leur agrément, il demande au Peintre beaucoup de prudence & de précaution.
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Les plis donnent en plusieurs rencontres de la vie à l’action des figures.
[...]
Les draperies des petits manequins ne sont pas inutiles ; mais elles sont fausses.
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[…] L'enthousiasme qui fait les Peintres & les Poetes, ne consiste pas dans l'invention des mysteres allégoriques, mais bien dans le talent d'enrichir ses compositions par tous les ornemens que la vrai-semblance du sujet peut permettre, ainsi qu'à donner de la vie à tous ses personnages par l'expression des passions. Telle est la Poësie de Raphaël ; telle est la Poësie du Poussin, & de Le Sueur ; & telle fut souvent celle de Monsieur Le Brun & de Rubens.