HOMEROS ( VIIIe siècle av. J.-C. )

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Quotation

38 Ons maeghden en Vrouwen met zedich wesen {Vrouwen standen en actien soet en zedich.}
Laet dan vercieren, om welstandts verstercken,
Al heeft Zeuxis Homerum (soo wy lesen)
Elders al te vele ghelooft in desen,
Dat hy in Wijfs beelden heeft laten mercken
Oock ernstighe, herde, en grove wercken,
Al welcke dinghen sullen den volwassen
Ionghelinghen, oft Amasones passen.

 
39 Sonderlinghe stercke ghestelde Mannen
Sullen doen gheweldigh’ acten en standen {Standen en actien nae de macht der Beelden.}:
maer Ionckheyt, die swaermoedicheyt wil bannen,
Moet wesen wacker met leden ontspannen,
Gants vry en los, nu de stellinghe van den
Oude Mannen, die sullen metten handen
Yet vattend’ hun swacke lijf onderhouden,
Met vermoeyde beenen gheneyght om vouden.

Quotation

188. [Et tout ce qui fait connoistre les Pensées & les Inventions des Grecs ] comme les bons Livres, tels que sont Homere & Pausanias. Les Estampes que nous voyons des choses Antiques peuvent contribuer infiniment à nous former le Genie & à nous donner de belles Idées, de mesme que les Ecrits des bons Autheurs, sont capables de former un bon Style à ceux qui veulent bien écrire.

Quotation

On a dit en d'autres entrêtiens, que cette difference des proportions pouvoit être causée par la diversité des exercices, celui qui travaille son corps en des mouvemens libres & forts, [...], ce qui les rend beaucoup plus marqués que ceux qui vivent en un doux repos & dans l'oisiveté. [...] L'on representa que toutes les differences remarquées dans les proportions ce doivent aussi observer à l'égard des contours, puisque c'est par leur moyen que l'on peut former leur diversité. Ce qui fit considérer de quatre sortes de sujets qui forment autant de difference de proportions & de contours, que l'on nomma vulgaires, Pastoralles & Champestres, dont on dit que les contours doivent être grossiers, ondoyants & incertains, appellant ondoyants la maniere de dessigner, où l'on ne voit aucuns muscles, qui commande à lautre, mais qui s'entresuivent également, que les grossiers & incertains sont tels, que les muscles paroissent confondus avec les tendons & les artères, & où rien n'est articulé, ce qui est pour des sujets simples & des gens grossiers.
En des sujets serieux, où la nature doit être representée belle & agreable, les contours doivent être nobles & certains, passant doucement de l'un à l'autre, en formant les parties grandes & precises, comme il paroît aux figures des jeunes hommes & des filles, où l'on ne voit rien d'aigu, mais au contraire les contours bien coulants.
La troisiéme sorte de contours que l'on a nommé grands, forts, resolus & arrêtés sont ceux auxquels ne se trouvent rien de douteux, [...] où il n'y a rien de choisi & de bien ordonné, ce qui est propre à representer des Heros  qui ne doivent avoir rien que de parfait, car comme les Poëtes leur ont attribué, des vertus surnaturelles, les Peintres & Sculpteurs de l'Antiquité en avoient fait de même, choisissant en plusieurs corps, ce qu'il y avoit de plus beau pour en composer un, qui fût propre à de telles expressions & capable d'entrer en des sujets heroïques & extraordinaires.
En quatriéme lieu, l'on considera une maniere de contours artistes excedants le naturel, que l'on nomma puissans, austeres & terribles, puissans pour ce qu'ils font paroître les figures grandes & majestueuses, & qu'ils forment de grandes parties ; austeres parce qu'ils n'ont rien que de solide & de necessaire & qu'ils ne soustrent point de choses inutiles, [...], cette manière n'étant propre qu'à representer des divinités, que c'étoit ce que les anciens avoient soigneusement pratiqué [...].

Les contours terribles sont pour les Ouvrages éloignés de la vûë, & pour representer des geans.

[...] un Peintre doit éviter autant qu'il sera possible les contours petits & chetifs, à moins d'y être obligé par la necessité des sujets & la varieté du contraste, que l'oeconomie des contours doit servir à dégager la taille & la proportion, [...]. L'on trouva dans le Tableau de Raphaël un illustre exemple [...], qui fit dire que les proportions & les contours ont du rapport avec le mouvement des esprits, qui donna lieu de parler de lexpression, [...]

Quotation

La plus grande perfection dans la Peinture, luy repartis-je, c'est de faire que toutes les qualitez du corps conviennent à la personne qu'on veut representer, soit dans la force des membres, soit dans la couleur de la chair. Par exemple, une belle femme, ou un jeune homme de condition, doivent avoir le corps blanc, délicat, & gratieux, comme dans le Tableau de Corege, dont je vous ay déja parlé, où il y a un Saint Jean tout nud, qui s'enfuit du Jardin des Olives, & dans celuy du Titien, qui est à l'Hostel de Sourdis, où Venus retient Adonis. Car si vous remarquez le Coloris de cette Déesse, vous y verrez une grande tendresse, & dans celuy du Chasseur vous y connoistrez comme un homme moins délicat, & qui s'adonne aux exercices penibles, doit avoir la chair plus haute en couleur : Mais un vieillard qui sera representé plus maigre, & plus décharné, doit avoir la chair plus basannée, & plus brune, de mesme qu'un Soldat, & un Marinier, qui sont ordinairement dans le travail, & qui ont le corps nud, & exposé à l'air, & au Soleil : […].

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188. [Et tout ce qui fait connoistre les Pensées & les Inventions des Grecs ] comme les bons Livres, tels que sont Homere & Pausanias. Les Estampes que nous voyons des choses Antiques peuvent contribuer infiniment à nous former le Genie & à nous donner de belles Idées, de mesme que les Ecrits des bons Autheurs, sont capables de former un bon Style à ceux qui veulent bien écrire.

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188. [Et tout ce qui fait connoistre les Pensées & les Inventions des Grecs ] comme les bons Livres, tels que sont Homere & Pausanias. Les Estampes que nous voyons des choses Antiques peuvent contribuer infiniment à nous former le Genie & à nous donner de belles Idées, de mesme que les Ecrits des bons Autheurs, sont capables de former un bon Style à ceux qui veulent bien écrire.

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Aengaende de Poëten, soo is seecker, dat men door het lesen der selve veel cierlijcke inventeringen komt te begrijpen, gelijck dat oock al van overlangh in menigh Constenaer is gebleecken, datse demeeste magnificentie van haere wercken uyt haere Verdighselen gehaelt hebben. Soo vertelt ons Valerius Maximus, dat Phidias seer geerne bekende dat hy het Model van sijnen Eliaenschen Iupiter by den Poët Homerus gevonden hadde: van gelijcke betuygen eenige schrijvers dat Thimanthes en Praxiteles veele van haere aerdigheden uyt den Poët Euripides ontleent hadden.

Quotation

Les livres qui sont propres aux Peintres, sont la Bible, l’Histoire des Juifs, de Joseph, l’Histoire Romaine, le Tite Live, Homere, l’Histoire Ecclesiastique de Godeau, Baronius, les Metamorphoses d’Ovide de Durier, les tableaux de Philostrate, Plutarque des hommes illustres, Pausanias, la religion des Romains, la Colomne [sic] Trajane, les livres de medailles, les bas Reliefs de Perier, Horace, certains Romans capables d’entretenir le genie, & de fortifier par les belles idées, qu’ils donnent des choses.
Le Peintre peut encore se servir, quand il en aura besoin de la Mitologie des Dieux, les images des Dieux, l’Inconologie [sic], les Fables d’Hyginus, la perspective pratique, Leonard de Vinci Paul Lomasse, Jean Baptiste Armeniny, Franciscus Junius, le Sieur de Cambray, Monsieur Felibien sur le tableau d’Alexandre de la main de Monsieur le Brun.
Voila a peu prés la bibliotheque d’un Peintre qu’il doit lire souvent, à moins qu’il ne veuille se contenter de posseder la peinture, comme le plus sale de tous les Métiers, & non comme le plus noble de tous les Arts.

Quotation

Fab. Premierement je voudrois que vous m’apprissiés si une persone, qui n’est pas peintre, est capable de juger de peinture ? Il est bien vrai que j’en trouve l’exemple chez vous, qui sans avoir jamais touché pinceau, étes, comme je l’ai dit, un juge tres delicat dans cette profession : aussi n’y a t-il qu’un Aretin au monde : & je souhaiterois apprendre par votre discours ce qu’on doit penser de certains peintres, qui ont coutume de rire, lorsqu’ils entendent quelques savants raisonner de peinture.
Are. Ces peintres doivent etre mis au rang de ceux, qui n’en ont que le nom ; car s’ils avoient une etincelle de jugement, ils connoitroient que les savants sont peintres ; que peinture est la poesie ; que peinture est l’histoire ; & qu’enfin toute composition d’habiles gens est peinture : c’est par cette raison que notre Petrarque nomme Homere

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Fab. Premierement je voudrois que vous m’apprissiés si une persone, qui n’est pas peintre, est capable de juger de peinture ? Il est bien vrai que j’en trouve l’exemple chez vous, qui sans avoir jamais touché pinceau, étes, comme je l’ai dit, un juge tres delicat dans cette profession : aussi n’y a t-il qu’un Aretin au monde : & je souhaiterois apprendre par votre discours ce qu’on doit penser de certains peintres, qui ont coutume de rire, lorsqu’ils entendent quelques savants raisonner de peinture.
Are. Ces peintres doivent etre mis au rang de ceux, qui n’en ont que le nom ; car s’ils avoient une etincelle de jugement, ils connoitroient que les savants sont peintres ; que peinture est la poesie ; que peinture est l’histoire ; & qu’enfin toute composition d’habiles gens est peinture : c’est par cette raison que notre Petrarque nomme Homere

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38 Ons maeghden en Vrouwen met zedich wesen {Vrouwen standen en actien soet en zedich.}
Laet dan vercieren, om welstandts verstercken,
Al heeft Zeuxis Homerum (soo wy lesen)
Elders al te vele ghelooft in desen,
Dat hy in Wijfs beelden heeft laten mercken
Oock ernstighe, herde, en grove wercken,
Al welcke dinghen sullen den volwassen
Ionghelinghen, oft Amasones passen.

 
39 Sonderlinghe stercke ghestelde Mannen
Sullen doen gheweldigh’ acten en standen {Standen en actien nae de macht der Beelden.}:
maer Ionckheyt, die swaermoedicheyt wil bannen,
Moet wesen wacker met leden ontspannen,
Gants vry en los, nu de stellinghe van den
Oude Mannen, die sullen metten handen
Yet vattend’ hun swacke lijf onderhouden,
Met vermoeyde beenen gheneyght om vouden.

Quotation

L'on representa que toutes les differences remarquées dans les proportions ce doivent aussi observer à l'égard des contours, puisque c'est par leur moyen que l'on peut former leur diversité. Ce qui fit considérer de quatre sortes de sujets qui forment autant de difference de proportions & de contours, que l'on nomma vulgaires, Pastoralles & Champestres, dont on dit que les contours doivent être grossiers, ondoyants & incertains, appellant ondoyants la maniere de dessigner, où l'on ne voit aucuns muscles, qui commande à lautre, mais qui s'entresuivent également, que les grossiers & incertains sont tels, que les muscles paroissent confondus avec les tendons & les artères, & où rien n'est articulé, ce qui est pour des sujets simples & des gens grossiers.
En des sujets serieux, où la nature doit être representée belle & agreable, les contours doivent être nobles & certains, passant doucement de l'un à l'autre, en formant les parties grandes & precises, comme il paroît aux figures des jeunes hommes & des filles, où l'on ne voit rien d'aigu, mais au contraire les contours bien coulants.
La troisiéme sorte de contours que l'on a nommé grands, forts, resolus & arrêtés sont ceux auxquels ne se trouvent rien de douteux, [...] où il n'y a rien de choisi & de bien ordonné, ce qui est propre à representer des Heros  qui ne doivent avoir rien que de parfait, car comme les Poëtes leur ont attribué, des vertus surnaturelles, les Peintres & Sculpteurs de l'Antiquité en avoient fait de même, choisissant en plusieurs corps, ce qu'il y avoit de plus beau pour en composer un, qui fût propre à de telles expressions & capable d'entrer en des sujets heroïques & extraordinaires.
En quatriéme lieu, l'on considera une maniere de contours artistes excedants le naturel, que l'on nomma puissans, austeres & terribles, puissans pour ce qu'ils font paroître les figures grandes & majestueuses, & qu'ils forment de grandes parties ; austeres parce qu'ils n'ont rien que de solide & de necessaire & qu'ils ne soustrent point de choses inutiles, [...], cette manière n'étant propre qu'à representer des divinités, que c'étoit ce que les anciens avoient soigneusement pratiqué [...].

Quotation

Vous voiés donc bien [...], que ce qui fait la principale beauté de son Discours [ndr : Sapho], ce sont toutes ces grandes Circonstances marquées à propos, & ramassées avec choix. Ainsi quand Homere veut faire la description d’une tempeste, il a soin d’exprimer tout ce qui peut arriver de plus affreux dans une tempeste. […] Mais Homere [ndr : Odyssée, XV, v. 624-628] ne met pas pour une seule fois devant les yeux le danger où se trouvent les Matelots ; il les représente, comme en un tableau, sur le point d’estre submergez à tous les flots qui s’élevent, & imprime jusques dans ses mots & ses syllabes l’image du peril.

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38 Ons maeghden en Vrouwen met zedich wesen {Vrouwen standen en actien soet en zedich.}
Laet dan vercieren, om welstandts verstercken,
Al heeft Zeuxis Homerum (soo wy lesen)
Elders al te vele ghelooft in desen,
Dat hy in Wijfs beelden heeft laten mercken
Oock ernstighe, herde, en grove wercken,
Al welcke dinghen sullen den volwassen
Ionghelinghen, oft Amasones passen.

Quotation

38 Ons maeghden en Vrouwen met zedich wesen {Vrouwen standen en actien soet en zedich.}
Laet dan vercieren, om welstandts verstercken,
Al heeft Zeuxis Homerum (soo wy lesen)
Elders al te vele ghelooft in desen,
Dat hy in Wijfs beelden heeft laten mercken
Oock ernstighe, herde, en grove wercken,
Al welcke dinghen sullen den volwassen
Ionghelinghen, oft Amasones passen.

 
39 Sonderlinghe stercke ghestelde Mannen
Sullen doen gheweldigh’ acten en standen {Standen en actien nae de macht der Beelden.}:
maer Ionckheyt, die swaermoedicheyt wil bannen,
Moet wesen wacker met leden ontspannen,
Gants vry en los, nu de stellinghe van den
Oude Mannen, die sullen metten handen
Yet vattend’ hun swacke lijf onderhouden,
Met vermoeyde beenen gheneyght om vouden.

 
40 Summa, nae Persoons crachten en ghemoeden
Sullen dan alle bootsen zijn bevonden,
Oock nae hun doen, als wel is te bevroeden :
Want hem een vecht-boots al anders sal spoeden,
In stellingh en acty woester ontbonden,
Dan een Philosophe, die diepe gronden
Schijnt te bedisputeren aen zijn gesten,
Dit moetmen al onderscheyden ten besten. {Onderscheyt der actien, nae gemoeden oft staten der Menschen.}

Quotation

38 Ons maeghden en Vrouwen met zedich wesen {Vrouwen standen en actien soet en zedich.}
Laet dan vercieren, om welstandts verstercken,
Al heeft Zeuxis Homerum (soo wy lesen)
Elders al te vele ghelooft in desen,
Dat hy in Wijfs beelden heeft laten mercken
Oock ernstighe, herde, en grove wercken,
Al welcke dinghen sullen den volwassen
Ionghelinghen, oft Amasones passen.

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38 Ons maeghden en Vrouwen met zedich wesen {Vrouwen standen en actien soet en zedich.}
Laet dan vercieren, om welstandts verstercken,
Al heeft Zeuxis Homerum (soo wy lesen)
Elders al te vele ghelooft in desen,
Dat hy in Wijfs beelden heeft laten mercken
Oock ernstighe, herde, en grove wercken,
Al welcke dinghen sullen den volwassen
Ionghelinghen, oft Amasones passen.

 
39 Sonderlinghe stercke ghestelde Mannen
Sullen doen gheweldigh’ acten en standen {Standen en actien nae de macht der Beelden.}:
maer Ionckheyt, die swaermoedicheyt wil bannen,
Moet wesen wacker met leden ontspannen,
Gants vry en los, nu de stellinghe van den
Oude Mannen, die sullen metten handen
Yet vattend’ hun swacke lijf onderhouden,
Met vermoeyde beenen gheneyght om vouden.

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38 Ons maeghden en Vrouwen met zedich wesen {Vrouwen standen en actien soet en zedich.}
Laet dan vercieren, om welstandts verstercken,
Al heeft Zeuxis Homerum (soo wy lesen)
Elders al te vele ghelooft in desen,
Dat hy in Wijfs beelden heeft laten mercken
Oock ernstighe, herde, en grove wercken,
Al welcke dinghen sullen den volwassen
Ionghelinghen, oft Amasones passen.

 
39 Sonderlinghe stercke ghestelde Mannen
Sullen doen gheweldigh’ acten en standen {Standen en actien nae de macht der Beelden.}:
maer Ionckheyt, die swaermoedicheyt wil bannen,
Moet wesen wacker met leden ontspannen,
Gants vry en los, nu de stellinghe van den
Oude Mannen, die sullen metten handen
Yet vattend’ hun swacke lijf onderhouden,
Met vermoeyde beenen gheneyght om vouden.

 
40 Summa, nae Persoons crachten en ghemoeden
Sullen dan alle bootsen zijn bevonden,
Oock nae hun doen, als wel is te bevroeden :
Want hem een vecht-boots al anders sal spoeden,
In stellingh en acty woester ontbonden,
Dan een Philosophe, die diepe gronden
Schijnt te bedisputeren aen zijn gesten,
Dit moetmen al onderscheyden ten besten. {Onderscheyt der actien, nae gemoeden oft staten der Menschen.}

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Of Blew.
Blew hath his Etymon from the hye Dutch,
Blaw, from whence he calleth Himmel-blaw, that which we call skye colour or heavens-blew, in Spanish it is called Blao or Azul, in Italian Azurro, in French Azur of Lazur an Arabian word, which is the name of a stone, whereof it is made, called in Greeke κυάνεος and in Latine Cyaneus a stone, […].
The principal blewes with us in use are,
Blew Bice.
Smalt.
Litmouse blew.
Inde Baudias.
Florey blew.
Korck or Orchall.

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188. [Et tout ce qui fait connoistre les Pensées & les Inventions des Grecs ] comme les bons Livres, tels que sont Homere & Pausanias. Les Estampes que nous voyons des choses Antiques peuvent contribuer infiniment à nous former le Genie & à nous donner de belles Idées, de mesme que les Ecrits des bons Autheurs, sont capables de former un bon Style à ceux qui veulent bien écrire.

Quotation

Aengaende de Poëten, soo is seecker, dat men door het lesen der selve veel cierlijcke inventeringen komt te begrijpen, gelijck dat oock al van overlangh in menigh Constenaer is gebleecken, datse demeeste magnificentie van haere wercken uyt haere Verdighselen gehaelt hebben. Soo vertelt ons Valerius Maximus, dat Phidias seer geerne bekende dat hy het Model van sijnen Eliaenschen Iupiter by den Poët Homerus gevonden hadde: van gelijcke betuygen eenige schrijvers dat Thimanthes en Praxiteles veele van haere aerdigheden uyt den Poët Euripides ontleent hadden.

Quotation

La plus grande perfection dans la Peinture, luy repartis-je, c'est de faire que toutes les qualitez du corps conviennent à la personne qu'on veut representer, soit dans la force des membres, soit dans la couleur de la chair. Par exemple, une belle femme, ou un jeune homme de condition, doivent avoir le corps blanc, délicat, & gratieux, comme dans le Tableau de Corege, dont je vous ay déja parlé, où il y a un Saint Jean tout nud, qui s'enfuit du Jardin des Olives, & dans celuy du Titien, qui est à l'Hostel de Sourdis, où Venus retient Adonis. Car si vous remarquez le Coloris de cette Déesse, vous y verrez une grande tendresse, & dans celuy du Chasseur vous y connoistrez comme un homme moins délicat, & qui s'adonne aux exercices penibles, doit avoir la chair plus haute en couleur : Mais un vieillard qui sera representé plus maigre, & plus décharné, doit avoir la chair plus basannée, & plus brune, de mesme qu'un Soldat, & un Marinier, qui sont ordinairement dans le travail, & qui ont le corps nud, & exposé à l'air, & au Soleil : […].

Quotation

Vous voiés donc bien [...], que ce qui fait la principale beauté de son Discours [ndr : Sapho], ce sont toutes ces grandes Circonstances marquées à propos, & ramassées avec choix. Ainsi quand Homere veut faire la description d’une tempeste, il a soin d’exprimer tout ce qui peut arriver de plus affreux dans une tempeste. […] Mais Homere [ndr : Odyssée, XV, v. 624-628] ne met pas pour une seule fois devant les yeux le danger où se trouvent les Matelots ; il les représente, comme en un tableau, sur le point d’estre submergez à tous les flots qui s’élevent, & imprime jusques dans ses mots & ses syllabes l’image du peril.

Quotation

Les livres qui sont propres aux Peintres, sont la Bible, l’Histoire des Juifs, de Joseph, l’Histoire Romaine, le Tite Live, Homere, l’Histoire Ecclesiastique de Godeau, Baronius, les Metamorphoses d’Ovide de Durier, les tableaux de Philostrate, Plutarque des hommes illustres, Pausanias, la religion des Romains, la Colomne [sic] Trajane, les livres de medailles, les bas Reliefs de Perier, Horace, certains Romans capables d’entretenir le genie, & de fortifier par les belles idées, qu’ils donnent des choses.
Le Peintre peut encore se servir, quand il en aura besoin de la Mitologie des Dieux, les images des Dieux, l’Inconologie [sic], les Fables d’Hyginus, la perspective pratique, Leonard de Vinci Paul Lomasse, Jean Baptiste Armeniny, Franciscus Junius, le Sieur de Cambray, Monsieur Felibien sur le tableau d’Alexandre de la main de Monsieur le Brun.
Voila a peu prés la bibliotheque d’un Peintre qu’il doit lire souvent, à moins qu’il ne veuille se contenter de posseder la peinture, comme le plus sale de tous les Métiers, & non comme le plus noble de tous les Arts.

Quotation

On a dit en d'autres entrêtiens, que cette difference des proportions pouvoit être causée par la diversité des exercices, celui qui travaille son corps en des mouvemens libres & forts, [...], ce qui les rend beaucoup plus marqués que ceux qui vivent en un doux repos & dans l'oisiveté. [...] L'on representa que toutes les differences remarquées dans les proportions ce doivent aussi observer à l'égard des contours, puisque c'est par leur moyen que l'on peut former leur diversité. Ce qui fit considérer de quatre sortes de sujets qui forment autant de difference de proportions & de contours, que l'on nomma vulgaires, Pastoralles & Champestres, dont on dit que les contours doivent être grossiers, ondoyants & incertains, appellant ondoyants la maniere de dessigner, où l'on ne voit aucuns muscles, qui commande à lautre, mais qui s'entresuivent également, que les grossiers & incertains sont tels, que les muscles paroissent confondus avec les tendons & les artères, & où rien n'est articulé, ce qui est pour des sujets simples & des gens grossiers.
En des sujets serieux, où la nature doit être representée belle & agreable, les contours doivent être nobles & certains, passant doucement de l'un à l'autre, en formant les parties grandes & precises, comme il paroît aux figures des jeunes hommes & des filles, où l'on ne voit rien d'aigu, mais au contraire les contours bien coulants.
La troisiéme sorte de contours que l'on a nommé grands, forts, resolus & arrêtés sont ceux auxquels ne se trouvent rien de douteux, [...] où il n'y a rien de choisi & de bien ordonné, ce qui est propre à representer des Heros  qui ne doivent avoir rien que de parfait, car comme les Poëtes leur ont attribué, des vertus surnaturelles, les Peintres & Sculpteurs de l'Antiquité en avoient fait de même, choisissant en plusieurs corps, ce qu'il y avoit de plus beau pour en composer un, qui fût propre à de telles expressions & capable d'entrer en des sujets heroïques & extraordinaires.
En quatriéme lieu, l'on considera une maniere de contours artistes excedants le naturel, que l'on nomma puissans, austeres & terribles, puissans pour ce qu'ils font paroître les figures grandes & majestueuses, & qu'ils forment de grandes parties ; austeres parce qu'ils n'ont rien que de solide & de necessaire & qu'ils ne soustrent point de choses inutiles, [...], cette manière n'étant propre qu'à representer des divinités, que c'étoit ce que les anciens avoient soigneusement pratiqué [...].

Les contours terribles sont pour les Ouvrages éloignés de la vûë, & pour representer des geans.

[...] un Peintre doit éviter autant qu'il sera possible les contours petits & chetifs, à moins d'y être obligé par la necessité des sujets & la varieté du contraste, que l'oeconomie des contours doit servir à dégager la taille & la proportion, [...]. L'on trouva dans le Tableau de Raphaël un illustre exemple [...], qui fit dire que les proportions & les contours ont du rapport avec le mouvement des esprits, qui donna lieu de parler de lexpression, [...]

Quotation

L'on representa que toutes les differences remarquées dans les proportions ce doivent aussi observer à l'égard des contours, puisque c'est par leur moyen que l'on peut former leur diversité. Ce qui fit considérer de quatre sortes de sujets qui forment autant de difference de proportions & de contours, que l'on nomma vulgaires, Pastoralles & Champestres, dont on dit que les contours doivent être grossiers, ondoyants & incertains, appellant ondoyants la maniere de dessigner, où l'on ne voit aucuns muscles, qui commande à lautre, mais qui s'entresuivent également, que les grossiers & incertains sont tels, que les muscles paroissent confondus avec les tendons & les artères, & où rien n'est articulé, ce qui est pour des sujets simples & des gens grossiers.
En des sujets serieux, où la nature doit être representée belle & agreable, les contours doivent être nobles & certains, passant doucement de l'un à l'autre, en formant les parties grandes & precises, comme il paroît aux figures des jeunes hommes & des filles, où l'on ne voit rien d'aigu, mais au contraire les contours bien coulants.
La troisiéme sorte de contours que l'on a nommé grands, forts, resolus & arrêtés sont ceux auxquels ne se trouvent rien de douteux, [...] où il n'y a rien de choisi & de bien ordonné, ce qui est propre à representer des Heros  qui ne doivent avoir rien que de parfait, car comme les Poëtes leur ont attribué, des vertus surnaturelles, les Peintres & Sculpteurs de l'Antiquité en avoient fait de même, choisissant en plusieurs corps, ce qu'il y avoit de plus beau pour en composer un, qui fût propre à de telles expressions & capable d'entrer en des sujets heroïques & extraordinaires.
En quatriéme lieu, l'on considera une maniere de contours artistes excedants le naturel, que l'on nomma puissans, austeres & terribles, puissans pour ce qu'ils font paroître les figures grandes & majestueuses, & qu'ils forment de grandes parties ; austeres parce qu'ils n'ont rien que de solide & de necessaire & qu'ils ne soustrent point de choses inutiles, [...], cette manière n'étant propre qu'à representer des divinités, que c'étoit ce que les anciens avoient soigneusement pratiqué [...].

Quotation

Fab. Premierement je voudrois que vous m’apprissiés si une persone, qui n’est pas peintre, est capable de juger de peinture ? Il est bien vrai que j’en trouve l’exemple chez vous, qui sans avoir jamais touché pinceau, étes, comme je l’ai dit, un juge tres delicat dans cette profession : aussi n’y a t-il qu’un Aretin au monde : & je souhaiterois apprendre par votre discours ce qu’on doit penser de certains peintres, qui ont coutume de rire, lorsqu’ils entendent quelques savants raisonner de peinture.
Are. Ces peintres doivent etre mis au rang de ceux, qui n’en ont que le nom ; car s’ils avoient une etincelle de jugement, ils connoitroient que les savants sont peintres ; que peinture est la poesie ; que peinture est l’histoire ; & qu’enfin toute composition d’habiles gens est peinture : c’est par cette raison que notre Petrarque nomme Homere