RULE OF ART (n.)
TERM USED AS TRANSLATIONS IN QUOTATION
KUNSTREGEL (nld.)KUNSTREGEL
JUNIUS, Franciscus, The Painting of the Ancients, in Three Bookes : declaring by Historicall Observations and Examples, the Beginning, Progresse, and Consummation of that most Noble Art. And how those Ancient Artificers attained to their still so much admired Excellencie. Written first in latine by Franciscus Junius, F. F. And now by him englished, with some Additions and Alterations, trad. par JUNIUS, Franciscus, London, Richard Hodgkinsonne, 1638.
Volght dan hier uyt, dat de tafereelen die de lieffelicke soetigheyd van allerley gheschilderde wercken overtreffen; tafereelen, die ’s menschen begrijp en Konst te boven gaen; tafereelen , die gheseyt worden door een onuytsprekelicke, onnaedoenelicke, boven naturelicke, goddelicke Konst-grepe suyverlick ghedaen te sijn, yet in sich moet hebben ’t welck uyt d’arbeydsaeme moeyelickheyd der Konst-regulen niet en kan ghehaelt worden; maer dat hy de vrye gheesten der kloeck-moedigher Konstenaeren aenghemerckt hebbende hoe sich de nature in sulcken grooten verscheydenheyd der dinghen al spelende plaght te verlusten, even het selvighe in ’t naevolghen der nature betrachten.
Het Derde Boeck, Capittel VI.6, p.325RÈGLE
435. [Aussi bien que les choses paroissent estre faites avec Facilité.] Cette facilité attire d’autant plus nos yeux & nos esprits, qu’il est à presumer qu’un beau travail qui nous paroist facile, vient d’une main sçavante & consommée. […] Mais il est impossible d’avoir cette Facilité, sans posseder parfaitement toutes les Regles de l’Art, & s’en estre fait un habitude : car la Facilité consiste à ne faire precisément que l’Ouvrage qu’il faut, & à mettre chaque chose dans sa place avec promptitude : ce qui ne se peut sans les Regles, qui sont des moyens assurez pour vous conduire, & pour terminer vos Ouvrages avec plaisir. Il est donc certain, contre l’opinion de plusieurs, que les Regles donnent de la Facilité, de la Tranquillité & de la promptitude dans les esprits les plus tardifs, & que ces mesmes Regles augmentent & dirigent cette Facilité dans ceux qui l’ont déja receuë d’une heureuse naissance.
D’où il s’ensuit que l’on peut considerer la Facilité de deux façons, ou simplement, comme une diligence & une promptitude d’esprit & de main, ou comme une disposition dans l’esprit de lever promptement toutes les difficultez qui se peuvent former dans l’Ouvrage. La premiere vient d’un temperament actif & plein de feu, & l’autre d’une veritable Science & d’une possession des Regles infaillibles ; celle-là est agreable, mais elle n’est pas toûjours sans inquietude, parce qu’elle fait égarer souvent ; & celle-cy au contraire fait agir avec un repos d’esprit & une tranquillité merveilleuse : car elle nous asseure de la bonté de nostre Ouvrage : c’est beaucoup que d’avoir la premiere ; mais c’est le comble de la perfection de les avoir l’une & l’autre, telle que les ont possedées Rubens & Vandeik, excepté la Partie du Dessein, qu’ils ont trop negligée. […]
Remarquez, s’il vous plaît, que la Facilité & la Diligence, dont je viens de parler, ne consistent pas à faire ce qu’on appelle des traits hardis, & à donner des coups de pinceau libres, s’ils ne font un grand effet d’une distance éloignée : Cette sorte de liberté est plûtost d’un Maistre à écrire que d’un Peintre. Je dis bien davantage, il est presque impossible que les choses peintes paroissent vrayes & naturelles, quand on y remarque ces sortes de traits hardis : & tous ceux qui ont le plus approché de la Nature, ne se sont pas servis de cette Manière de peindre. Tous ces cheveux filez & ces coups de pinceau qui forment des hachures, sont à la verité admirables : mais ils ne trompent pas la veuë.