FACILITY (n.)
TERM USED AS TRANSLATIONS IN QUOTATION
FACILITÉ (fra.)FACILITÉ
{LX. La diversité & la facilité plaisent.}
*Les Corps de diverse nature aggrouppez ensemble sont agreables & plaisans à la veuë, *aussi bien que les choses qui paroissent estre faites avec Facilité ; parce qu’elles sont pleines d’esprit & d’un certain Feu celeste qui les anime : Mais vous ne ferez pas les choses avec cette Facilité, qu’apres les avoir long-temps roulées dans vostre Esprit : Et c’est ainsi que vous cacherez sous une agreable tromperie la peine que vous aura donné vostre Art & vostre Ouvrage ; mais le plus grand de tous les Artifices est de faire paroistre qu’il n’y en a point.
78. [Il est fort à propos en cherchant, &c.] Voicy le plus important Precepte de tous ceux de la Peinture. Il appartient proprement au Peintre seul, & tous les autres sont empruntez, de belles Lettres, de la Medecine, des Mathematiques, ou enfin des autres Arts : car il suffit d’avoir de l’esprit & des Lettres, pour faire une tres belle Invention : Pour dessiner, il faut de l’Anatomie ; un Mathematicien mettra fort bien les bastimens & autres choses en Perspective, & les autres Arts apporteront de leur costé ce qui est necessaire pour la matiere d’un beau Tableau : Mais pour l’œconomie du Tout-ensemble, il n’y a que le Peintre seul qui l’entende ; parce que la fin du Peintre est de tromper agreablement les yeux : ce qu’il ne fera jamais, si cette Partie lui manque. Un Tableau peut faire un mauvais effet, lequel sera d’une sçavante Invention, d’un Dessein correct, & qui aura les Couleurs les plus belles & les plus fines : Et au contraire, on peut en voir d’autres mal Inventez, mal Dessinez, & peints de Couleurs les plus communes, qui feront un tres-bon effet, & qui tromperont beaucoup davantage. […]
Ce Precepte est proprement l’usage & l’application de tous les autres : c’est pourquoy il demande beaucoup de Jugement. Il faut donc tellement prevoir les choses, que vostre Tableau soit peint dans vostre teste devant que de l’estre sur la toile. […] Il est certain que ceux qui ont cette prevoyance, travaillent avec un plaisir & une facilité incroyable ; & que les autres au contraire, ne font que changer et rechanger leur Ouvrage, qui ne leur laisse au bout du conte que du chagrin.
On peut inferer de ce que je viens de dire, que l'Invention & la Disposition sont deux Parties differentes. En effet, quoy que la derniere dépende de l'autre, & qu'elle y soit communement comprise, il faut cependant bien se garder de les confondre : L'Invention trouve simplement les choses, & en fait un choix convenable à l'Histoire que l'on traite ; & la Disposition les distribuë chacune à sa place quand elles sont inventées, & accommode les Figures & les Grouppes en particulier, & le Tout-ensemble du Tableau en general ; en sorte que cette Œconomie produit le mesme effet pour les yeux, qu'un Concert de Musique pour les oreilles.
435. [Aussi bien que les choses paroissent estre faites avec Facilité.] Cette facilité attire d’autant plus nos yeux & nos esprits, qu’il est à presumer qu’un beau travail qui nous paroist facile, vient d’une main sçavante & consommée. […] Mais il est impossible d’avoir cette Facilité, sans posseder parfaitement toutes les Regles de l’Art, & s’en estre fait un habitude : car la Facilité consiste à ne faire precisément que l’Ouvrage qu’il faut, & à mettre chaque chose dans sa place avec promptitude : ce qui ne se peut sans les Regles, qui sont des moyens assurez pour vous conduire, & pour terminer vos Ouvrages avec plaisir. Il est donc certain, contre l’opinion de plusieurs, que les Regles donnent de la Facilité, de la Tranquillité & de la promptitude dans les esprits les plus tardifs, & que ces mesmes Regles augmentent & dirigent cette Facilité dans ceux qui l’ont déja receuë d’une heureuse naissance.
D’où il s’ensuit que l’on peut considerer la Facilité de deux façons, ou simplement, comme une diligence & une promptitude d’esprit & de main, ou comme une disposition dans l’esprit de lever promptement toutes les difficultez qui se peuvent former dans l’Ouvrage. La premiere vient d’un temperament actif & plein de feu, & l’autre d’une veritable Science & d’une possession des Regles infaillibles ; celle-là est agreable, mais elle n’est pas toûjours sans inquietude, parce qu’elle fait égarer souvent ; & celle-cy au contraire fait agir avec un repos d’esprit & une tranquillité merveilleuse : car elle nous asseure de la bonté de nostre Ouvrage : c’est beaucoup que d’avoir la premiere ; mais c’est le comble de la perfection de les avoir l’une & l’autre, telle que les ont possedées Rubens & Vandeik, excepté la Partie du Dessein, qu’ils ont trop negligée. […]
Remarquez, s’il vous plaît, que la Facilité & la Diligence, dont je viens de parler, ne consistent pas à faire ce qu’on appelle des traits hardis, & à donner des coups de pinceau libres, s’ils ne font un grand effet d’une distance éloignée : Cette sorte de liberté est plûtost d’un Maistre à écrire que d’un Peintre. Je dis bien davantage, il est presque impossible que les choses peintes paroissent vrayes & naturelles, quand on y remarque ces sortes de traits hardis : & tous ceux qui ont le plus approché de la Nature, ne se sont pas servis de cette Manière de peindre. Tous ces cheveux filez & ces coups de pinceau qui forment des hachures, sont à la verité admirables : mais ils ne trompent pas la veuë.
[…] accoûtumer leur main [ndr : celle des étudiants] au manîment du crayon & de la plume, jusqu’à ce qu’on ait acquis la facilité nécessaire, laquelle par la pratique s’acquiert infailliblement.
De l’Ordre qu’il faut tenir dans l’Etude de la Peinture, p. 399GEMAK
JUNIUS, Franciscus, The Painting of the Ancients, in Three Bookes : declaring by Historicall Observations and Examples, the Beginning, Progresse, and Consummation of that most Noble Art. And how those Ancient Artificers attained to their still so much admired Excellencie. Written first in latine by Franciscus Junius, F. F. And now by him englished, with some Additions and Alterations, trad. par JUNIUS, Franciscus, London, Richard Hodgkinsonne, 1638.
Hier toe souden wy seer vele te segghen hebben, 't en waer sacke dat wy het meer hooghnoodigh achten op 't ghene wy van te vooren aangheroert hebben wat meer aen te dringhen; dat naemelick die dinghen de welcke in d'uytnemenste Konstenaers voor de beste worden ghekeurt, bynae on-nae-volghelick sijn; 't verstandt, d'uytvindenskracht, die men d'inventie noemt, d'onbedwonghen ghemackelickheydt in 't wercken, en al wat ons door de regelen der Konste niet en kan worden ingheplant.{Quint. X.2} Soo is ons oock dese moeyelickheydt alhier meest van allen dienstigh; overmidts ons de bedenckinghe deser moeyelickheydt tot meerder aendacht verweckt; soo dat wy nu d'uytnemende Konstenaers vry wat naerder beginnen te verstaen, niet meer over haere wercken gaene met een achteloose opmerckinghe, maer wy slaen onse ooghen aendachtighlick op elck bysondere deel haerer wercken, ende wy begrijpen d'over-groote kracht haerer deughden voornaemelick daeruyt, dat het ons onmoghelick is de selvighe nae te volghen.{Quint. X. 5}
Het Eerste Boek, Capittel III.5, p. 27STOUTVAARDIGHEID
JUNIUS, Franciscus, The Painting of the Ancients, in Three Bookes : declaring by Historicall Observations and Examples, the Beginning, Progresse, and Consummation of that most Noble Art. And how those Ancient Artificers attained to their still so much admired Excellencie. Written first in latine by Franciscus Junius, F. F. And now by him englished, with some Additions and Alterations, trad. par JUNIUS, Franciscus, London, Richard Hodgkinsonne, 1638.
Plutarchus maeckt insgelijkcks een merckelick onderscheyd tusschen de voorgemelde Gratie en dese onbedwongen schijnlosse stoutvaerdigheyd van de welcke wy alhier aenghevanghen hebben te spreken; De ghedichten van Antimachus, segt hy {In Timoleonte.}, mitsgaeders oock de tafereelen van Dionysius, ghelijckse een gheweldigh stercke kracht der Konste in sich hebben, soo schijnense al te seer bedwonghen ende bearbeydt te sijn. Men kan dit daer en teghen in de Schilderijen van Nicomachus als oock in de ghedichten van Homerus, benevens d’andere deughden en gratien diemen daer in vindt, aenmercken, datse vaerdighlick en gantsch ghemackelick schijnen ghedaen te sijn. Soo word dan de bevalligheyd der Schilderijen bevalligher gemaeckt wanneer men in de selvighe een gemackelicke vaerdigheyd verneemt, ontstaende uyt d’opwellende kracht der Inventie die uyt de volle borst des moedighen Konstenaers, als uyt eenen rijcken springhader, overvloedighlick uytbortelt.
Het Derde Boeck, Capittel VI.3, p. 319VAARDIGHEID
JUNIUS, Franciscus, The Painting of the Ancients, in Three Bookes : declaring by Historicall Observations and Examples, the Beginning, Progresse, and Consummation of that most Noble Art. And how those Ancient Artificers attained to their still so much admired Excellencie. Written first in latine by Franciscus Junius, F. F. And now by him englished, with some Additions and Alterations, trad. par JUNIUS, Franciscus, London, Richard Hodgkinsonne, 1638.
Plutarchus maeckt insgelijkcks een merckelick onderscheyd tusschen de voorgemelde Gratie en dese onbedwongen schijnlosse stoutvaerdigheyd van de welcke wy alhier aenghevanghen hebben te spreken; De ghedichten van Antimachus, segt hy {In Timoleonte.}, mitsgaeders oock de tafereelen van Dionysius, ghelijckse een gheweldigh stercke kracht der Konste in sich hebben, soo schijnense al te seer bedwonghen ende bearbeydt te sijn. Men kan dit daer en teghen in de Schilderijen van Nicomachus als oock in de ghedichten van Homerus, benevens d’andere deughden en gratien diemen daer in vindt, aenmercken, datse vaerdighlick en gantsch ghemackelick schijnen ghedaen te sijn. Soo word dan de bevalligheyd der Schilderijen bevalligher gemaeckt wanneer men in de selvighe een gemackelicke vaerdigheyd verneemt, ontstaende uyt d’opwellende kracht der Inventie die uyt de volle borst des moedighen Konstenaers, als uyt eenen rijcken springhader, overvloedighlick uytbortelt.
Het Derde Boeck, Capittel VI.3, p. 319VOORTVARENDHEID
JUNIUS, Franciscus, The Painting of the Ancients, in Three Bookes : declaring by Historicall Observations and Examples, the Beginning, Progresse, and Consummation of that most Noble Art. And how those Ancient Artificers attained to their still so much admired Excellencie. Written first in latine by Franciscus Junius, F. F. And now by him englished, with some Additions and Alterations, trad. par JUNIUS, Franciscus, London, Richard Hodgkinsonne, 1638.
Blijckt dan uyt het voorgaende, hoe gantsch gheweightighen last die ghene op sich laeden, de welcke haere fame door het ene of het andere meesterstuck tot de naekomstighe gheslachten soecken uyt te strecken; ghemerckt de volmaecktheyd des wercks door de voorgemelde bevalligheydt weynigh gheholpen wordt, het en sy saecke dat daer met eenen oock in ’t gheheele werck eenige voorspoedige werckinghe van een stoute ende onversaegde voordvaerenheyd uytblijcken.
Het Derde Boeck, Capittel VI.3, p. 319