HERMOGENES ( milieu du VIe siècle av. J.-C. )

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Potier spécialisé en vases attiques

Quotation

Het licht wordt t’eenemael tot de Schilderyen vereyscht, ghemerckt de rechte verwe der schaduwe maer alleen uyt de naebuyrigheyd des lichts onstaet. Dies heeft oock Tertullianus {Adversus Hermogenem}, als hy bewijsen wilde dat Hermogenes eenen gantsch lammen broddachtighen Schilder was, anders niet by ghebraght, dan dat hy sijne schaduwen haere verwen sonder eenigh licht plaght te gheven. Men wist in ’t beghin, eer de Konst door den gheluckigen arbeyd der ouder Meesters tot een gantsch wonderbaerlicke uytnemenheyd verheven was, van gheen andere als eenverwighe Schilderyen te spreken, diemen doentertijd Monochromata noemde; De Konst heeft haer selven eyndelick onderscheyden, seght Plinius {Lib. xxxv. Cap. 5.}, en heeft het licht en de schaduwe uytgevonden; de teghenstrijdighe verscheydenheyd der verwen opgeweckt sijnde door een onderlinghe beurtveranderinghe.

Quotation

Voulez-vous, luy repliquay-je, que je vous dise que pour faire un Tableau vous devriez preparer un bon fonds de bois, ou de la toile bien imprimée de couleurs qui ne viennent pas à tuer celles que l’on y mettra ensuite, comme feroit la mine ou la terre d’ombre ; Et que je vous entretienne des incommoditez qu’un Peintre souffre quand sa toile n’est pas bien préparée, & que ses couleurs ne valent rien. Je ne croy pas qu’il soit necessaire de vous instruire de cela, puisque vous ne serez jamais en estat de vous en servir, & que la pratique ne met guere à l’apprendre à ceux qui travaillent. C’est assez que vous sçachiez que les mechantes couleurs sont cause qu’un ouvrage s’efface & perd toute sa force & sa beauté au bout de peu d’années. Je pourrois vous dire sur cela beaucoup de choses, mais quand vous les sçauriez, & que je vous aurois nommé toutes les couleurs dont les Peintres se servent, vous n’en seriez gueres plus sçavant : car ce n’est pas seulement la bonté des couleurs qui en fait la beauté dans un Tableau, c’est le travail & la maniere de les employer ; ce qui fait qu’un bon & un mauvais Peintre font des ouvrages bien differents quoy qu’ils se servent des mesmes couleurs. Outre cela, il y a le meslange qui se fait des couleurs principales les unes avec les autres ; qui ne s’apprend bien que par la pratique, & encore ce en seroit pas assez de l’avoir veu faire une ou deux fois, il faut comprendre en travaillant soy-mesme la force & la nature de chaque couleur en particulier, & sçavoir mesme avant que de les employer l’effet qu’elles doivent faire. Car comme les Sciences & les Arts ont quelque ressemblance les uns avec les autres ; les Peintres ont cela de commun avec les Orateurs que de mesme qu’il n’est pas possible, selon le tesmoignage d’Hermogenes, de bien faire une oraison, & de sçavoir comment elle doit estre composée, si l’on ne sçait auparavant quelles sont les choses qui doivent y entrer, aussi est-il difficile à un Peintre de bien colorier les corps qu’il veut representer, s’il ne sçait la force des couleurs qu’il veut employer, & l’effet qu’elles produiront quand elles seront meslées ensemble : comme quand le noir de charbon est meslé avec le blanc, le Peintre doit sçavoir qu’il en naistra une couleur d’un gris bluastre ; & que le jaune & le bleu feront du vert.

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Het licht wordt t’eenemael tot de Schilderyen vereyscht, ghemerckt de rechte verwe der schaduwe maer alleen uyt de naebuyrigheyd des lichts onstaet. Dies heeft oock Tertullianus {Adversus Hermogenem}, als hy bewijsen wilde dat Hermogenes eenen gantsch lammen broddachtighen Schilder was, anders niet by ghebraght, dan dat hy sijne schaduwen haere verwen sonder eenigh licht plaght te gheven. Men wist in ’t beghin, eer de Konst door den gheluckigen arbeyd der ouder Meesters tot een gantsch wonderbaerlicke uytnemenheyd verheven was, van gheen andere als eenverwighe Schilderyen te spreken, diemen doentertijd Monochromata noemde; De Konst heeft haer selven eyndelick onderscheyden, seght Plinius {Lib. xxxv. Cap. 5.}, en heeft het licht en de schaduwe uytgevonden; de teghenstrijdighe verscheydenheyd der verwen opgeweckt sijnde door een onderlinghe beurtveranderinghe.

Quotation

car ce n’est pas seulement la bonté des couleurs qui en fait la beauté dans un Tableau, c’est le travail & la maniere de les employer ; ce qui fait qu’un bon & un mauvais Peintre font des ouvrages bien differents quoy qu’ils se servent des mesmes couleurs. Outre cela, il y a le meslange qui se fait des couleurs principales les unes avec les autres ; qui ne s’apprend bien que par la pratique, & encore ce en seroit pas assez de l’avoir veu faire une ou deux fois, il faut comprendre en travaillant soy-mesme la force & la nature de chaque couleur en particulier, & sçavoir mesme avant que de les employer l’effet qu’elles doivent faire. Car comme les Sciences & les Arts ont quelque ressemblance les uns avec les autres ; les Peintres ont cela de commun avec les Orateurs que de mesme qu’il n’est pas possible, selon le tesmoignage d’Hermogenes, de bien faire une oraison, & de sçavoir comment elle doit estre composée, si l’on ne sçait auparavant quelles sont les choses qui doivent y entrer, aussi est-il difficile à un Peintre de bien colorier les corps qu’il veut representer, s’il ne sçait la force des couleurs qu’il veut employer, & l’effet qu’elles produiront quand elles seront meslées ensemble : comme quand le noir de charbon est meslé avec le blanc, le Peintre doit sçavoir qu’il en naistra une couleur d’un gris bluastre ; & que le jaune & le bleu feront du vert.

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car ce n’est pas seulement la bonté des couleurs qui en fait la beauté dans un Tableau, c’est le travail & la maniere de les employer ; ce qui fait qu’un bon & un mauvais Peintre font des ouvrages bien differents quoy qu’ils se servent des mesmes couleurs. Outre cela, il y a le meslange qui se fait des couleurs principales les unes avec les autres ; qui ne s’apprend bien que par la pratique, & encore ce en seroit pas assez de l’avoir veu faire une ou deux fois, il faut comprendre en travaillant soy-mesme la force & la nature de chaque couleur en particulier, & sçavoir mesme avant que de les employer l’effet qu’elles doivent faire. Car comme les Sciences & les Arts ont quelque ressemblance les uns avec les autres ; les Peintres ont cela de commun avec les Orateurs que de mesme qu’il n’est pas possible, selon le tesmoignage d’Hermogenes, de bien faire une oraison, & de sçavoir comment elle doit estre composée, si l’on ne sçait auparavant quelles sont les choses qui doivent y entrer, aussi est-il difficile à un Peintre de bien colorier les corps qu’il veut representer, s’il ne sçait la force des couleurs qu’il veut employer, & l’effet qu’elles produiront quand elles seront meslées ensemble : comme quand le noir de charbon est meslé avec le blanc, le Peintre doit sçavoir qu’il en naistra une couleur d’un gris bluastre ; & que le jaune & le bleu feront du vert.

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Het licht wordt t’eenemael tot de Schilderyen vereyscht, ghemerckt de rechte verwe der schaduwe maer alleen uyt de naebuyrigheyd des lichts onstaet. Dies heeft oock Tertullianus {Adversus Hermogenem}, als hy bewijsen wilde dat Hermogenes eenen gantsch lammen broddachtighen Schilder was, anders niet by ghebraght, dan dat hy sijne schaduwen haere verwen sonder eenigh licht plaght te gheven. Men wist in ’t beghin, eer de Konst door den gheluckigen arbeyd der ouder Meesters tot een gantsch wonderbaerlicke uytnemenheyd verheven was, van gheen andere als eenverwighe Schilderyen te spreken, diemen doentertijd Monochromata noemde; De Konst heeft haer selven eyndelick onderscheyden, seght Plinius {Lib. xxxv. Cap. 5.}, en heeft het licht en de schaduwe uytgevonden; de teghenstrijdighe verscheydenheyd der verwen opgeweckt sijnde door een onderlinghe beurtveranderinghe.

Quotation

Ondertusschen moet een goed ende oprecht Konstenaer den rechten aerd en de bysondere krachten van allerley verwen volkomenlick soecken te verstaen. Het is t’eenemael onmoghelick, seght Hermogenes {Lib. i. de Formis orat.}, dat yeman de vermenghinghe eenigher dinghen grondighlick verstaen ende bequaemelick in ’t werck soude stellen, ’t en sy saecke dat hy eerst een bescheydene kennisse van de mengbaere dinghen bekome. Indien yeman een graeuwe ofte bruyne verwe nae de teghenwooridghe gheleghenheyd sijnes wercks bequaemelick meynt te vermenghen, het is hem van noode dat hy de nature van swart en wit volkomenlick beseffe.

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Het licht wordt t’eenemael tot de Schilderyen vereyscht, ghemerckt de rechte verwe der schaduwe maer alleen uyt de naebuyrigheyd des lichts onstaet. Dies heeft oock Tertullianus {Adversus Hermogenem}, als hy bewijsen wilde dat Hermogenes eenen gantsch lammen broddachtighen Schilder was, anders niet by ghebraght, dan dat hy sijne schaduwen haere verwen sonder eenigh licht plaght te gheven. Men wist in ’t beghin, eer de Konst door den gheluckigen arbeyd der ouder Meesters tot een gantsch wonderbaerlicke uytnemenheyd verheven was, van gheen andere als eenverwighe Schilderyen te spreken, diemen doentertijd Monochromata noemde; De Konst heeft haer selven eyndelick onderscheyden, seght Plinius {Lib. xxxv. Cap. 5.}, en heeft het licht en de schaduwe uytgevonden; de teghenstrijdighe verscheydenheyd der verwen opgeweckt sijnde door een onderlinghe beurtveranderinghe.

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Ondertusschen moet een goed ende oprecht Konstenaer den rechten aerd en de bysondere krachten van allerley verwen volkomenlick soecken te verstaen. Het is t’eenemael onmoghelick, seght Hermogenes {Lib. i. de Formis orat.}, dat yeman de vermenghinghe eenigher dinghen grondighlick verstaen ende bequaemelick in ’t werck soude stellen, ’t en sy saecke dat hy eerst een bescheydene kennisse van de mengbaere dinghen bekome. Indien yeman een graeuwe ofte bruyne verwe nae de teghenwooridghe gheleghenheyd sijnes wercks bequaemelick meynt te vermenghen, het is hem van noode dat hy de nature van swart en wit volkomenlick beseffe.

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Ondertusschen moet een goed ende oprecht Konstenaer den rechten aerd en de bysondere krachten van allerley verwen volkomenlick soecken te verstaen. Het is t’eenemael onmoghelick, seght Hermogenes {Lib. i. de Formis orat.}, dat yeman de vermenghinghe eenigher dinghen grondighlick verstaen ende bequaemelick in ’t werck soude stellen, ’t en sy saecke dat hy eerst een bescheydene kennisse van de mengbaere dinghen bekome. Indien yeman een graeuwe ofte bruyne verwe nae de teghenwooridghe gheleghenheyd sijnes wercks bequaemelick meynt te vermenghen, het is hem van noode dat hy de nature van swart en wit volkomenlick beseffe.

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Ondertusschen moet een goed ende oprecht Konstenaer den rechten aerd en de bysondere krachten van allerley verwen volkomenlick soecken te verstaen. Het is t’eenemael onmoghelick, seght Hermogenes {Lib. i. de Formis orat.}, dat yeman de vermenghinghe eenigher dinghen grondighlick verstaen ende bequaemelick in ’t werck soude stellen, ’t en sy saecke dat hy eerst een bescheydene kennisse van de mengbaere dinghen bekome. Indien yeman een graeuwe ofte bruyne verwe nae de teghenwooridghe gheleghenheyd sijnes wercks bequaemelick meynt te vermenghen, het is hem van noode dat hy de nature van swart en wit volkomenlick beseffe.

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Het licht wordt t’eenemael tot de Schilderyen vereyscht, ghemerckt de rechte verwe der schaduwe maer alleen uyt de naebuyrigheyd des lichts onstaet. Dies heeft oock Tertullianus {Adversus Hermogenem}, als hy bewijsen wilde dat Hermogenes eenen gantsch lammen broddachtighen Schilder was, anders niet by ghebraght, dan dat hy sijne schaduwen haere verwen sonder eenigh licht plaght te gheven. Men wist in ’t beghin, eer de Konst door den gheluckigen arbeyd der ouder Meesters tot een gantsch wonderbaerlicke uytnemenheyd verheven was, van gheen andere als eenverwighe Schilderyen te spreken, diemen doentertijd Monochromata noemde; De Konst heeft haer selven eyndelick onderscheyden, seght Plinius {Lib. xxxv. Cap. 5.}, en heeft het licht en de schaduwe uytgevonden; de teghenstrijdighe verscheydenheyd der verwen opgeweckt sijnde door een onderlinghe beurtveranderinghe.

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Voulez-vous, luy repliquay-je, que je vous dise que pour faire un Tableau vous devriez preparer un bon fonds de bois, ou de la toile bien imprimée de couleurs qui ne viennent pas à tuer celles que l’on y mettra ensuite, comme feroit la mine ou la terre d’ombre ; Et que je vous entretienne des incommoditez qu’un Peintre souffre quand sa toile n’est pas bien préparée, & que ses couleurs ne valent rien. Je ne croy pas qu’il soit necessaire de vous instruire de cela, puisque vous ne serez jamais en estat de vous en servir, & que la pratique ne met guere à l’apprendre à ceux qui travaillent. C’est assez que vous sçachiez que les mechantes couleurs sont cause qu’un ouvrage s’efface & perd toute sa force & sa beauté au bout de peu d’années. Je pourrois vous dire sur cela beaucoup de choses, mais quand vous les sçauriez, & que je vous aurois nommé toutes les couleurs dont les Peintres se servent, vous n’en seriez gueres plus sçavant : car ce n’est pas seulement la bonté des couleurs qui en fait la beauté dans un Tableau, c’est le travail & la maniere de les employer ; ce qui fait qu’un bon & un mauvais Peintre font des ouvrages bien differents quoy qu’ils se servent des mesmes couleurs. Outre cela, il y a le meslange qui se fait des couleurs principales les unes avec les autres ; qui ne s’apprend bien que par la pratique, & encore ce en seroit pas assez de l’avoir veu faire une ou deux fois, il faut comprendre en travaillant soy-mesme la force & la nature de chaque couleur en particulier, & sçavoir mesme avant que de les employer l’effet qu’elles doivent faire. Car comme les Sciences & les Arts ont quelque ressemblance les uns avec les autres ; les Peintres ont cela de commun avec les Orateurs que de mesme qu’il n’est pas possible, selon le tesmoignage d’Hermogenes, de bien faire une oraison, & de sçavoir comment elle doit estre composée, si l’on ne sçait auparavant quelles sont les choses qui doivent y entrer, aussi est-il difficile à un Peintre de bien colorier les corps qu’il veut representer, s’il ne sçait la force des couleurs qu’il veut employer, & l’effet qu’elles produiront quand elles seront meslées ensemble : comme quand le noir de charbon est meslé avec le blanc, le Peintre doit sçavoir qu’il en naistra une couleur d’un gris bluastre ; & que le jaune & le bleu feront du vert.

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car ce n’est pas seulement la bonté des couleurs qui en fait la beauté dans un Tableau, c’est le travail & la maniere de les employer ; ce qui fait qu’un bon & un mauvais Peintre font des ouvrages bien differents quoy qu’ils se servent des mesmes couleurs. Outre cela, il y a le meslange qui se fait des couleurs principales les unes avec les autres ; qui ne s’apprend bien que par la pratique, & encore ce en seroit pas assez de l’avoir veu faire une ou deux fois, il faut comprendre en travaillant soy-mesme la force & la nature de chaque couleur en particulier, & sçavoir mesme avant que de les employer l’effet qu’elles doivent faire. Car comme les Sciences & les Arts ont quelque ressemblance les uns avec les autres ; les Peintres ont cela de commun avec les Orateurs que de mesme qu’il n’est pas possible, selon le tesmoignage d’Hermogenes, de bien faire une oraison, & de sçavoir comment elle doit estre composée, si l’on ne sçait auparavant quelles sont les choses qui doivent y entrer, aussi est-il difficile à un Peintre de bien colorier les corps qu’il veut representer, s’il ne sçait la force des couleurs qu’il veut employer, & l’effet qu’elles produiront quand elles seront meslées ensemble : comme quand le noir de charbon est meslé avec le blanc, le Peintre doit sçavoir qu’il en naistra une couleur d’un gris bluastre ; & que le jaune & le bleu feront du vert.