TREE (n.)
TERM USED AS TRANSLATIONS IN QUOTATION
ARBRE (fra.)ARBRE
Des macules d’ombres qui paroissent dans les corps qu’on void de loin
[…] : mais ce que j'ai à vous advertir touchant les visages est que si vous considérez comment selon les diverses distances ils vont s'alterant en diverses sortes d'ombres, et qu'il ne leur reste seulement que les premieres et principales touches qui sont dans les enchasseures de l'œil, en en quelques autres lieux semblables, et qu'enfin tout le visage demeure obscur, parce que dans ces esloignements les lumieres se consomment, lesquelles sont peu de choses en comparaison des ombres moyennes ou demy-teintes ; ce qui fait qu'enfin par la distance, la qualité et la quantité, tant des jours que des ombres principales se consomme, et que tout vient dégénérer en un ombre de demy-teinte et c'est la cause pourquoy les arbres et tous autres corps à une certaine distance semblent devenir plus obscurs qu'ils ne sont en soy estant veuës de prés […]
BOUTET, Claude, The Art of Painting in Miniature: Teaching The speedy and perfect Acquisition of that Art without a Master. By Rules so easy, and in a Method so natural as to render this charming Accomplishment universally attainable. Containing I. The Difference between Painting in Miniature, and other Kinds of Painting. II. The Management of Colours in Draperies, Linnen, Lace, Furrs, &c. III. The Method of mixing Colours for Carnations ; for painting of Architecture, or any Building of Stone or Wood ; for Landskips, Terrasses, Water, Ruins, Rocks, &c. IV. The Art of Painting all Sorts of Flowers, with the proper Colours required to represent Nature to the highest Perfection. V. The various Methods of Painting. Translated from the Original French. The Fourth Edition. To which are now added, I. Certain Secrets of one of the greatest Italian Painters for making the finest Colours, Burnished Gold, Shell Gold, &c. II. Some general instructive Lessons for the Art of Drawing. And III. The Usefulness and Benefit of Prints, London, J. Hodges - J. James - T. Cooper, 1739.
LXXXXII.
L’on ne fait les Arbres qu’aprés que le Ciel est finy, l’on peut neantmoins en épargner les places quand ils en tiennent beaucoup, & de quelque façon que ce soit, il faut ébaucher ceux qui approchent avec du Verd de Montagne, y meslant quelque-fois de l’occre, & les ombrer des mesmes couleurs, y ajoûtant du Verd d’Iris ; en suite il faut feüiller là-dessus en pointillant sans croiser ; car il faut que ce soit des petits points longuets, d’une couleur plus brune, & assez nourris, qu’il faut conduire du costé que vont les branches, par petites Touffes d’une couleur un peu plus brune […]
C’est le plus difficile du Païsage, & quasi de la Mignature, que de bien feüiller un arbre : Pour l’apprendre & pour s’y rompre un peu la main, il en faut copier de bons ; car la maniere de les toucher est singuliere, & ne peut s’acquerir qu’en travaillant aux arbres mesmes, au tour desquels vous observerez aussi de faire passer de petits Rameaux qu’il faut feüiller, sur tout ce qui se rencontre dessous & sur le Ciel.
Et en general, que vos Païsages soient coloriez de bonne sorte, & pleins de verité ; car c’est ce qui en fait la beauté.
Il m’a toujours paru que l’un des plus grands ornemens du Païsage, consistoit dans la beauté de ses arbres, à cause de la varieté de leurs especes, de la fraîcheur qui paroît les accompagner, & sur tout de leur legereté qui nous induit à croire qu’étant exposés à l'agitation de l'air, ils sont toujours en mouvement.
Quoique la diversité plaise dans tous les objets qui composent un Païsage, c’est principalement dans les arbres qu’elle fait voir son plus grand agrément.
[…] ce gris [ndr : de l’écorce des arbres], qui dans un air grossier, dans les lieux bas & marécageux devient noirâtre, se fait voir au contraire plus clair dans un air subtil ; […] Ainsi pour rendre l’écorce d’un arbre sensible, le Peintre peut la supposer claire sur un fond obscur, & obscure sur un fond clair.
Du Paysage, Des Arbres, p. 235-236