TOUCHING (n.)
TERM USED AS TRANSLATIONS IN QUOTATION
TOUCHE (fra.)TOUCHE
Ce n’est pas la correction seule qui donne l’ame aux objets peints, c’est la maniere dont ils sont dessinés. Chaque espece d’objet demande une marque differente de distinction, la Pierre, les Eaux, les Arbres, le Poil, la Plume ; & enfin tous les Animaux demandent des touches differentes pour exprimer l’esprit de leur caractere : le nud même des figures humaines a ses marques de distinction. Les uns pour imiter la chair donnent aux contours une inflexion qui porte cet esprit : les autres pour imiter l’Antique conservent dans leurs contours la régularité des Statues, de peur de rien perdre de leur beauté.
Du Dessein, Des Caracteres, p. 161TOUCHER
BOUTET, Claude, The Art of Painting in Miniature: Teaching The speedy and perfect Acquisition of that Art without a Master. By Rules so easy, and in a Method so natural as to render this charming Accomplishment universally attainable. Containing I. The Difference between Painting in Miniature, and other Kinds of Painting. II. The Management of Colours in Draperies, Linnen, Lace, Furrs, &c. III. The Method of mixing Colours for Carnations ; for painting of Architecture, or any Building of Stone or Wood ; for Landskips, Terrasses, Water, Ruins, Rocks, &c. IV. The Art of Painting all Sorts of Flowers, with the proper Colours required to represent Nature to the highest Perfection. V. The various Methods of Painting. Translated from the Original French. The Fourth Edition. To which are now added, I. Certain Secrets of one of the greatest Italian Painters for making the finest Colours, Burnished Gold, Shell Gold, &c. II. Some general instructive Lessons for the Art of Drawing. And III. The Usefulness and Benefit of Prints, London, J. Hodges - J. James - T. Cooper, 1739.
LVII.
Il y a une maniere de toucher les Draperies qui distingue celles de Soye d’avec celles de Laine, celles-cy sont plus terrestres & plus sensibles, celles-là plus legeres & plus fuyantes ; mais il faut remarquer que c’est un effet qui dépend en partie de l’Etoffe, & en partie de la couleur ; & pour les employer d’une maniere convenable aux sujets & aux éloignemens, je dirai icy un mot de leurs differentes qualitez.
LXXXXII.
L’on ne fait les Arbres qu’aprés que le Ciel est finy, l’on peut neantmoins en épargner les places quand ils en tiennent beaucoup, & de quelque façon que ce soit, il faut ébaucher ceux qui approchent avec du Verd de Montagne, y meslant quelque-fois de l’occre, & les ombrer des mesmes couleurs, y ajoûtant du Verd d’Iris ; en suite il faut feüiller là-dessus en pointillant sans croiser ; car il faut que ce soit des petits points longuets, d’une couleur plus brune, & assez nourris, qu’il faut conduire du costé que vont les branches, par petites Touffes d’une couleur un peu plus brune […]
C’est le plus difficile du Païsage, & quasi de la Mignature, que de bien feüiller un arbre : Pour l’apprendre & pour s’y rompre un peu la main, il en faut copier de bons ; car la maniere de les toucher est singuliere, & ne peut s’acquerir qu’en travaillant aux arbres mesmes, au tour desquels vous observerez aussi de faire passer de petits Rameaux qu’il faut feüiller, sur tout ce qui se rencontre dessous & sur le Ciel.
Et en general, que vos Païsages soient coloriez de bonne sorte, & pleins de verité ; car c’est ce qui en fait la beauté.