MOVIMENTO (n. m.)
TERM USED AS TRANSLATIONS IN QUOTATION
ACTION (fra.)ACTION
DA VINCI, Leonardo, Trattato della pittura di Lionardo da Vinci, novamente dato in luce, con la vita dell'istesso autore, scritta da Rafaelle Du Fresne. Si sono giunti i tre libri della pittura, & il trattato della statua di Leon Battista Alberti, con la vita del medesimo, TRICHET DU FRESNE, Raphaël (éd.), Paris, Jacques Langlois, 1651.
Le comble et la principale partie de l’art est l’invention des compositions en quelque sujet que ce puisse estre, & la seconde partie qui concerne l’expression & les actions des figures est de leur donner de l’attention à ce qu’elles font, & qu'elles agissent avec promptitude & vivacité, selon le degré d'expression qui leur convient, aussi bien dans les représentations lentes & paresseuses, comme en celles de sollicitude & d'activité, & que la promptitude dans la fierté y soit exprimée avec toute la qualité qui est requise à celuy qui est en action : comme quand quelqu'un doit jetter un dard ou des pierres […]
MOUVEMENT
DA VINCI, Leonardo, Trattato della pittura di Lionardo da Vinci, novamente dato in luce, con la vita dell'istesso autore, scritta da Rafaelle Du Fresne. Si sono giunti i tre libri della pittura, & il trattato della statua di Leon Battista Alberti, con la vita del medesimo, TRICHET DU FRESNE, Raphaël (éd.), Paris, Jacques Langlois, 1651.
La figure et sa division
La figure de chaque corps se divise derechef en deux parties ; sçavoir est la proportionalité des parties entr’elles, qui doivent se rapporter à leur tout, & au mouvement accomodé au sujet & à l’intention de la figure vivante qui se meut.
Comment il faut estudier les mouvements de l’homme
Avant de s’appliquer à l’estude de l’expression des mouvements de l’homme, il faut avoir une connoissance genérale de tous les membres du corps & de ses jointures, en toutes les positions où ils peuvent estre, & puis esquisser legerement à l’occasion l’action des personnes sans qu’ils sçachent que vous les considérez, parce que s’en appercevant ils auront l’esprit distrait, & perdront la naïsveté & la force de l’expression […] ; ce qu’il seroit impossible de representer par un modele auquel on voudroit faire exprimer les effets d’une veritable colere, ou de quelqu’aute passion, comme le rire, le pleurer, le sentiment de douleur, l’admiration, la creinte, & des affections semblables ; de façon vous aurez soin de porter tousjours sur vos tablettes, afin d’y marquer & esquisser legerement ces expressions […], & par ce moyen vous apprendrez à composer les histoires. Et quand vos tablettes seront toutes pleines, conservez-les bien & garder pour en servir à l’occasion ; […] & un bon peintre doit soigneusement observer deux choses principales en sa profession, dont l’une est le contour de sa figure, & l’autre l’expression vive de ce qu’il luy faut representer, ce qui est tres-important.
Des divers changements & mouvements qui arrivent au corps de l’homme & aux proportions des membres
[…] Les mesures du corps de l’homme se changent en chaque membre, selon qu’on le plié ou plus ou moins, & par les divers aspects d’un costé elles diminuent ou croissant plus ou moins à proportion qu’elles croissent ou diminuent de l’autre costé.
Des mouvements que doivent faire les membres quand on représente un homme en une action toute naturelle
[…] cette figure doit donc monstrer beaucoup d’intention & d’activité, & faire paroistre que ces actions sont tellement propres & singulieres à ce qu’elles representent, qu’on ne puisse les faire servir ny accomoder à aucun autre sujet.
DOLCE, Lodovico, Dialogo della pittura di M. Lodovico Dolce, Intitolato l’Aretino. Nel quale si ragiona della dignità di essa Pittura, e di tutte le parti necessarie, che a perfetto Pittore si acconvengono: con esempi di Pittori antichi, e moderni: e nel fine si fa menzione delle virtù, e delle opere del divin Tiziano / Dialogue sur la peinture de Louis Dolce, intitulé l’Aretin. Dans lequel on traitte de l’excellence de la peinture, de toutes les qualités necessaires au bon Peintre, avec les exemples des Peintres anciens et modernes, à la fin on y parle du merite et des ouvrages du divin Titien, trad. par VLEUGHELS, Nicolas, Firenze, Michel Nestenus et François Moucke, 1735.
Are. Il reste a parler du mouvement, qui est aussi une partie tres necessaire, agreable, & digne d’admiration ; car en verité c’est une chose gracieuse, & qui etonne les yeux des spectateurs, de voir une figure inanimée sur la toile, sur le marbre, & sur le bois, qui paroit se mouvoir : mais ces mouvements ne doivent pas etre continuels, ni en toutes les figures : parceque les hommes, ni les betes mêmes ne se remuent pas toujours (cela sent son desesperé) mais il faut les temperer, les diversifier, & quelque fois les laisser dans l’inaction, selon la diversité, & la condition des sujets. Et souvent un agreable repos plaira plus qu’un mouvement forcé, & hors du tems. Il faut aussi que toutes fassent bien leurs fonctions, come j’ai deja dit en parlant de l’invention […]
Dialogue sur la peinture, p. 207Je confesse que quand à l’homme nud, Michel Ange tient du prodige, du miracle, & a plus que de l’humain : persone ne l’a jamais surpassé, j’entens dans une maniere seule, qui est de faire un nud plein de muscles & recherché, avec des racourcis & des mouvemens fort hardis, qui font voir en detail la difficulté de l’art : & chaque partie du corps, & toutes ensembles sont si excellentes, que j’ose dire qu’on ne peut faire, ni même imaginer une chose plus excellente, ni plus parfaite. Mais dans le reste il est non seulement au dessous de soi même, mais encore au dessous des autres ; parceque ou il ne sait pas, ou il ne veut pas observer les differences des âges & des sexes, que nous avons marquées ci dessus, dans les quelles Rafael est si admirable ; & pour trancher court, qui voit une seule figure de Michel Ange, les voit toutes. Mais il faut prendre garde que dans le nud, Michel Ange a pris la forme la plus terrible, & la plus recherchée ; & Rafael la plus agreable, & la plus gracieuse. C’est là dessus que quelques uns ont comparé Michel Ange à Dante, & Rafael à Petrarque.
Dialogue sur la peinture, p. 255-257