Or cela n’est pas fort difficile à résoudre, puisqu’avec le seul Traitté de Leonard de Vinci on peut monstrer assez vraisemblablement, qu’un Peintre, ayant esté bien instruit dés sa jeunesse en toutes les connaissances nécessaires à sa profession, par la methode qu’il prescrit au premier chapitre de son livre, il ne peut manquer d’estre habille-homme : mais après cela, si la nature le favorise du Genïe de l’Art, qui est la vivacité et le caprice de l’Invention, et du Talent de la Grace, (que l’estude ne sçauroit donner), il faut par necessité qu’il reussisse excellent et si ses Ouvrages sont précisément conformes à tout ce qui est enseigné dans la suite de cette Dissertation, on en pourra dire les mesmes choses que de ces Chef-d’œuvres d’Apelles, de Zeuxis, et de Parrhasius.