Cela paroît d’abord fort aisé : car puisque toute la perfection de l’Art consiste à bien imiter la nature, il semble qu’il ne faille point consulter d’autre Maistre, & qu’on n’ait qu’à travailler d’aprés les modelles vivans ; toutefois si l’on veut approfondir la chose, on verra qu’il ne se trouve que peu ou point d’hommes dont toutes les parties soient dans leur juste proportion sans aucun défaut. Il faut donc choisir ce qu’il y a de beau dans chacun, & ne prendre que ce qu’on nomme communément la belle nature. Mais qui osera presumer d’avoir le discernement assez juste pour ne se point tromper dans un tel choix ?