Work of Art

PRESENTATION

ANONYME, Flore Farnèse, IIe siècle après J.-C., marbre, h. 342, Napoli, Museo archeologico nazionale di Napoli, inv. 6409.

Il s'agit vraisemblablement d'une copie romaine inspirée d'une statue grecque d'Aphrodite datant du Ve siècle avant J.-C.

Quotation

LE PEINTRE.
Cela est vray, Monsieur, & ce que je trouve admirable touchant la peinture est cette grande diversité de manières, lesquelles quoy que souvent remplies de deffauts & de contrastes, on ne laisse pas d’y trouver des parties merveilleuses, soit en la composition ou invention des divers objets, & au Coloris & Touches du Peinceau ; & enfin au Goust du bel Antique, mais il y en a peu qui y ayent donne universellement.

Quotation

{Der antichen Statuen} Was wir bey den antichen Egyptern/ Griechen und Römern sonderlich in der Mänge ihrer vortrefflichen Statuen/ an / Gewändern finden/ ist zwar in etlichen Stucken hoch zu achten/ also daß wir ihnen nicht in allem folgen können.Weil ihre Bilder rund-um müßen gesehen werden/ liefen sie Gefahr/ daß sie/ durch eine vollkommene starke Falte auf einer Seite/ das Bild auf der andern Seite zuviel bedecken mochten/ das dann eine Unform gibet: weswegen sie meist nur an den Leib glattanligende dünne Gewänder gemacht/ solche aber sonders kunstreich und zierlich zu paß gebracht haben. Von solcher perfection sind zu sehen/ die hiebey gewidmete  Flora zu {perfecteste Gewänder.} Rom al Farnese, die Cleopatra im Vatican, die  Sibylla Cumana, und Tiburtina, auch die  Sabina, die fliegende Gewänder in den  Basse-rilieven Nymphen/ vor allen aber die  Juno von Cesy, deren hohes Lob gebühret: dann die Art des Tuchs ist alda natürlich reich/ ohn einige Hinternis der Glieder. Hierzu gehöret  der große Consul, in des Grafen von Arondel Garten zu Londen: und sind solche alle für gute Modellen zu halten.

Quotation

{Der antichen Statuen} Was wir bey den antichen Egyptern/ Griechen und Römern sonderlich in der Mänge ihrer vortrefflichen Statuen/ an / Gewändern finden/ ist zwar in etlichen Stucken hoch zu achten/ also daß wir ihnen nicht in allem folgen können.Weil ihre Bilder rund-um müßen gesehen werden/ liefen sie Gefahr/ daß sie/ durch eine vollkommene starke Falte auf einer Seite/ das Bild auf der andern Seite zuviel bedecken mochten/ das dann eine Unform gibet: weswegen sie meist nur an den Leib glattanligende dünne Gewänder gemacht/ solche aber sonders kunstreich und zierlich zu paß gebracht haben. Von solcher perfection sind zu sehen/ die hiebey gewidmete  Flora zu {perfecteste Gewänder.} Rom al Farnese, die Cleopatra im Vatican, die  Sibylla Cumana, und Tiburtina, auch die  Sabina, die fliegende Gewänder in den  Basse-rilieven Nymphen/ vor allen aber die  Juno von Cesy, deren hohes Lob gebühret: dann die Art des Tuchs ist alda natürlich reich/ ohn einige Hinternis der Glieder. Hierzu gehöret  der große Consul, in des Grafen von Arondel Garten zu Londen: und sind solche alle für gute Modellen zu halten.

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{Der antichen Statuen} Was wir bey den antichen Egyptern/ Griechen und Römern sonderlich in der Mänge ihrer vortrefflichen Statuen/ an / Gewändern finden/ ist zwar in etlichen Stucken hoch zu achten/ also daß wir ihnen nicht in allem folgen können.Weil ihre Bilder rund-um müßen gesehen werden/ liefen sie Gefahr/ daß sie/ durch eine vollkommene starke Falte auf einer Seite/ das Bild auf der andern Seite zuviel bedecken mochten/ das dann eine Unform gibet: weswegen sie meist nur an den Leib glattanligende dünne Gewänder gemacht/ solche aber sonders kunstreich und zierlich zu paß gebracht haben. Von solcher perfection sind zu sehen/ die hiebey gewidmete  Flora zu {perfecteste Gewänder.} Rom al Farnese, die Cleopatra im Vatican, die  Sibylla Cumana, und Tiburtina, auch die  Sabina, die fliegende Gewänder in den  Basse-rilieven Nymphen/ vor allen aber die  Juno von Cesy, deren hohes Lob gebühret: dann die Art des Tuchs ist alda natürlich reich/ ohn einige Hinternis der Glieder. Hierzu gehöret  der große Consul, in des Grafen von Arondel Garten zu Londen: und sind solche alle für gute Modellen zu halten.

Quotation

LE PEINTRE.
Vostre pensée estoit fort bonne, car je vous assure, que la pluspart d’entre nous sont differents de Goust pour la proportion de leurs figures, & ainsi chacun estime le sien ; & comme nous nous trouvons à present reduits à parler de ce Goust des proportions, je prie, Monsieur, de ne se point ennuyer ny vous aussi, si ce que j’eu vais dire est un peu long.
ARISTE.
Monsieur, je suis tout preparé à vous entendre raisonner sur cette matiere tant qu’il vous plaira, puisque je sçay qu’elle n’est en partie fondée que sur des divers Gousts ou opinions.
LE PEINTRE.
Comme, Monsieur, a fort bien dit, que la belle proportion des figures humaines, autrement leur beauté, n’est point encore définie, & qu’ainsi tout ce que l’on en peut dire, n’est encore jusques à present que de pure opinion ou goust
 ; neantmoins avec sa permission, je ne laisseray pas d’avancer ; que nombre de personnes de sens, pourroient plûtost donner leur voix à la representation du corps d’un homme nud ou d’une femme, dont on en auroit recherché les proportions telles que je diray, que d’un autre tout contraire.
Car quand nous voyons une fille ou femme, qui nous semble belle de visage & de taille, & une autre toute contrefaite ou opposée à celle-là, nous la rejettons ou méprisons.
Mais afin de tâcher d’établir en gros pour cela quelque proportion aucunement raisonnée ; chacun sçait, que l’on dit communément qu’en fait de jambes, de testes & quelques autres parties du corps humain, que les plus grosses ne sont pas les meilleures.
[...]
Et pour moy je tiens, que comme nous ne sçavons pas bien encore toutes les belles pensées, meditations, & raisonnemens, sur la vision, qu’ont eus ces grands Architectes de l’Antiquité, & de la composition des membres ou parties de leurs Ordres de Colonnes en l’Architecture, sçavoir le Dorique, l’Ionique, & le Corinthien, qu’il en pourroit estre arrivé le mesme de leurs sçavants Sculpteurs sur la proportion de leurs belles figures, tant en Bas-reliefs, qu’en rondes Bosses.
Et pour moy, la pensée m’est venuë en voyant les excellens morceaux qui nous en restent, principalement à Rome ; que outre la belle & agreable proportion que l’on voit à la Venus de Medicis, à celle de Belvedere, à la Flore, au Commode, à l’Hercule de Farneze, au Meleagre, à l’Apollon, & au Lentin, puis en ce merveilleux ouvrage du l’Aocoom & de ses deux enfans, & à un grand nombre d’autres, qui sont tous differens au détail de leurs proportions, taille & air de testes, qu’ils estoient tres-sçavans en l’Anatomie & en la Physionomie, car j’ay remarqué dans les airs de testes de leurs diverses figures faites à plaisir, ou à volonté, qui representoient mesme des fleuves, une grave sagesse, douce, beninne, au lieu que la pluspart de nos Sculpteurs d’apresent, leurs donneroient volontiers un air de visage rustique et furieux.

Quotation

LE PEINTRE.
Cela est vray, Monsieur, & ce que je trouve admirable touchant la peinture est cette grande diversité de manières, lesquelles quoy que souvent remplies de deffauts & de contrastes, on ne laisse pas d’y trouver des parties merveilleuses, soit en la composition ou invention des divers objets, & au Coloris & Touches du Peinceau ; & enfin au Goust du bel Antique, mais il y en a peu qui y ayent donne universellement.

Quotation

LE PEINTRE.
Vostre pensée estoit fort bonne, car je vous assure, que la pluspart d’entre nous sont differents de Goust pour la proportion de leurs figures, & ainsi chacun estime le sien ; & comme nous nous trouvons à present reduits à parler de ce Goust des proportions, je prie, Monsieur, de ne se point ennuyer ny vous aussi, si ce que j’eu vais dire est un peu long.
ARISTE.
Monsieur, je suis tout preparé à vous entendre raisonner sur cette matiere tant qu’il vous plaira, puisque je sçay qu’elle n’est en partie fondée que sur des divers Gousts ou opinions.
LE PEINTRE.
Comme, Monsieur, a fort bien dit, que la belle proportion des figures humaines, autrement leur beauté, n’est point encore définie, & qu’ainsi tout ce que l’on en peut dire, n’est encore jusques à present que de pure opinion ou goust
 ; neantmoins avec sa permission, je ne laisseray pas d’avancer ; que nombre de personnes de sens, pourroient plûtost donner leur voix à la representation du corps d’un homme nud ou d’une femme, dont on en auroit recherché les proportions telles que je diray, que d’un autre tout contraire.
Car quand nous voyons une fille ou femme, qui nous semble belle de visage & de taille, & une autre toute contrefaite ou opposée à celle-là, nous la rejettons ou méprisons.
Mais afin de tâcher d’établir en gros pour cela quelque proportion aucunement raisonnée ; chacun sçait, que l’on dit communément qu’en fait de jambes, de testes & quelques autres parties du corps humain, que les plus grosses ne sont pas les meilleures.
[...]
Et pour moy je tiens, que comme nous ne sçavons pas bien encore toutes les belles pensées, meditations, & raisonnemens, sur la vision, qu’ont eus ces grands Architectes de l’Antiquité, & de la composition des membres ou parties de leurs Ordres de Colonnes en l’Architecture, sçavoir le Dorique, l’Ionique, & le Corinthien, qu’il en pourroit estre arrivé le mesme de leurs sçavants Sculpteurs sur la proportion de leurs belles figures, tant en Bas-reliefs, qu’en rondes Bosses.
Et pour moy, la pensée m’est venuë en voyant les excellens morceaux qui nous en restent, principalement à Rome ; que outre la belle & agreable proportion que l’on voit à la Venus de Medicis, à celle de Belvedere, à la Flore, au Commode, à l’Hercule de Farneze, au Meleagre, à l’Apollon, & au Lentin, puis en ce merveilleux ouvrage du l’Aocoom & de ses deux enfans, & à un grand nombre d’autres, qui sont tous differens au détail de leurs proportions, taille & air de testes, qu’ils estoient tres-sçavans en l’Anatomie & en la Physionomie, car j’ay remarqué dans les airs de testes de leurs diverses figures faites à plaisir, ou à volonté, qui representoient mesme des fleuves, une grave sagesse, douce, beninne, au lieu que la pluspart de nos Sculpteurs d’apresent, leurs donneroient volontiers un air de visage rustique et furieux.

Quotation

{Der antichen Statuen} Was wir bey den antichen Egyptern/ Griechen und Römern sonderlich in der Mänge ihrer vortrefflichen Statuen/ an / Gewändern finden/ ist zwar in etlichen Stucken hoch zu achten/ also daß wir ihnen nicht in allem folgen können.Weil ihre Bilder rund-um müßen gesehen werden/ liefen sie Gefahr/ daß sie/ durch eine vollkommene starke Falte auf einer Seite/ das Bild auf der andern Seite zuviel bedecken mochten/ das dann eine Unform gibet: weswegen sie meist nur an den Leib glattanligende dünne Gewänder gemacht/ solche aber sonders kunstreich und zierlich zu paß gebracht haben. Von solcher perfection sind zu sehen/ die hiebey gewidmete  Flora zu {perfecteste Gewänder.} Rom al Farnese, die Cleopatra im Vatican, die  Sibylla Cumana, und Tiburtina, auch die  Sabina, die fliegende Gewänder in den  Basse-rilieven Nymphen/ vor allen aber die  Juno von Cesy, deren hohes Lob gebühret: dann die Art des Tuchs ist alda natürlich reich/ ohn einige Hinternis der Glieder. Hierzu gehöret  der große Consul, in des Grafen von Arondel Garten zu Londen: und sind solche alle für gute Modellen zu halten.