GRANDEZZA (n. f.)
TERM USED AS TRANSLATIONS IN QUOTATION
GRANDEUR (fra.)GRANDEUR
DOLCE, Lodovico, Dialogo della pittura di M. Lodovico Dolce, Intitolato l’Aretino. Nel quale si ragiona della dignità di essa Pittura, e di tutte le parti necessarie, che a perfetto Pittore si acconvengono: con esempi di Pittori antichi, e moderni: e nel fine si fa menzione delle virtù, e delle opere del divin Tiziano / Dialogue sur la peinture de Louis Dolce, intitulé l’Aretin. Dans lequel on traitte de l’excellence de la peinture, de toutes les qualités necessaires au bon Peintre, avec les exemples des Peintres anciens et modernes, à la fin on y parle du merite et des ouvrages du divin Titien, trad. par VLEUGHELS, Nicolas, Firenze, Michel Nestenus et François Moucke, 1735.
Are. […] Or puisqu’atteindre à la perfection de l’excellence de la peinture, à la quelle tant de parties sont necessaires, est une entreprise difficile, pleine de fatigue ; & une grace que la liberalité des cieux n’a accordée qu’à tres peu de persones (car il faut en verité etre né peintre, aussi bien que poete, & que l’un & l’autre soient fils de la nature.) Il n’est pas croiable, come j’ai dit des le commencement, qu’il n’y ait qu’une seule maniere de peindre parfaitement. Au contraire les complexions & les humeurs des hommes etant differentes, il s’ensuit que les manieres doivent etre differentes : & chacun suit celle à la quelle il panche naturellement. De là sont venus divers genies, les uns agreables, d’autres terribles, ceux ci tendres, & gracieux, & ceux là pleins de grandeur, & de majesté. Ce que nous voions tout de même se rencontrer dans les historiens, les poetes, & les orateurs.
Dialogue sur la peinture, p. 229
Are. Peu de tems aprés on le chargea de faire un grand tableau pour le maitre autel de l’eglise des freres Mineurs, dans le quel Titien encore tout jeune, peignit à l’huile, la Vierge qui monte au Ciel entre une multitude d’Anges qui l’accompagnent, […] il paroit veritablement qu’elle monte avec un visage plein d’humilité, & ses habits volent delicatement ; au bas sont les Apôtres, qui par differentes attitudes montrent la joye, & l’etonnement ; pour la plus part ils excedent la grandeur du naturel. Il est certain qu’on voit dans ce tableau la grandeur & le terrible de Michel Ange, la douceur, la grace de Rafael, & le vrai coloris de la nature. Ce fut là cependant le premier ouvrage qu’il fit à l’huile, il le fit en tres peu de tems, & tout jeune. Avec tout cela les peintres grossiers, & le sot peuple, qui jusqu’alors n’avoient vû autre chose que les peintures mortes & froides de Jean Bellin, de Gentil, & de Vivarino, car Georgion n’avoit point encore fait d’ouvrage à huile en public, & tout au plus y avoit peint quelque demi figure, quelques portraits qui etoient sans mouvement, & sans relief ; ils disoient tout le mal possible de ce tableau : l’envie venant ensuite à se reffroidir*, & la verité leur ouvrant peu à peu les yeux, on commença à admirer à Venise avec etonnement la nouvelle maniere que Titien tenoit ; & depuis ce tems là tous les peintres s’appliquerent à l’imiter ; mais parcequ’elle etoit hors de leur portée ils se trouverent egarés.
*Il est vrai que ce tableau ne plut point aux Moines ; mais l’Ambassadeur de l’Empereur l’aiant voulut acheter, ceci leur fit ouvrir les yeux, & en faire plus de cas.
SUBLIME
DOLCE, Lodovico, Dialogo della pittura di M. Lodovico Dolce, Intitolato l’Aretino. Nel quale si ragiona della dignità di essa Pittura, e di tutte le parti necessarie, che a perfetto Pittore si acconvengono: con esempi di Pittori antichi, e moderni: e nel fine si fa menzione delle virtù, e delle opere del divin Tiziano / Dialogue sur la peinture de Louis Dolce, intitulé l’Aretin. Dans lequel on traitte de l’excellence de la peinture, de toutes les qualités necessaires au bon Peintre, avec les exemples des Peintres anciens et modernes, à la fin on y parle du merite et des ouvrages du divin Titien, trad. par VLEUGHELS, Nicolas, Firenze, Michel Nestenus et François Moucke, 1735.
Fab. C’est avec justice qu’on a toujours estimé les peintres, parce qu’ils semblent surpasser en esprit, & en courage les autres hommes ; puisqu’ils osent par leur art imiter ce que Dieu a fait, & le representer de maniere qu’il semble vrai : c’est ce qui fait que je ne m’etonne pas que les Grecs, qui connoissoient le sublime de la peinture, deffendissent aux esclaves de la professer. Aussi Aristote se garde bien de confondre cet art parmi les mecaniques, disant qu’on devroit etablir des ecoles publiques dans les villes, ou les enfants allassent apprendre.
Dialogue sur la peinture, p. 141