SALLUSTIUS ( 86 av. J.-C.-35 av. J.-C. )

ISNI:0000000122813131
Homme politique, philosophe et historien romain

Quotation

Are. Jusqu’ici nous avons parcouru en partie la noblesse de la peinture, & avons vû en quelle estime furent, & sont les bons peintres : apresent considerons combien elle est utile, agreable, & d’ornement au monde. Premierement il est hors de doute que ce ne soit un grand bien pour nous d’avoir les images de notre Seigneur, de la Sainte Vierge, & des autres Saints, & Saintes : & de ceci on peut conclure, que malgré les deffenses, qui firent certains Empereurs, & principalement les Grecs, de l’usage public des images, elles furent pourtant approuvées par quantité de souverains Pontifes dans les saints Conciles ; & l’Eglise tient pour heretiques ceux qui ne les recoivent pas : parce que les images ne sont pas seulement (comme le disent certaines gens) les livres des ignorants ; mais elles servent beaucoup à exciter un gracieux recueil à la devotion ; ceux qui les connoissent sont elevés à la contemplation par la vûe de qu’elles representent […]. Saluste ecrit aussi que Q. Fabius, & P. Scipion avoient coutume de dire, que lorsqu’ils consideroient les images de leurs Ancêtres, ils se sentoient enflamés du desir de bien faire : non pas que la cire, ou le marbre, dont ces images etoient composées, eussent tant de vertu ; mais le cœur de ces grands hommes s’augmentoit au souvenir de leurs actions heroiques ; & ne se tranquilisa, que par leur propre valeur ils n’eussent egalé cette gloire. Les images des bons, & des grands hommes excitent donc, comme je le dis, les autres à la vertu, & aux grandes actions : & outre ce qui regarde la Religion, la peinture est d’une grande utilité aux Princes, & aux Capitaines ; elle leur fait voir d’avance dessinées la situation des lieux, & des villes, avant que les armées se mettent en campagne pour se disposer à un siege : ainsi l’on peut dire que la seule main du peintre est leur guide ; car le dessein est le propre du peintre. On doit encore regarder comme appartenant à la peinture, les cartes marines, aussi bien que les arts mecaniques, qui en tirent leur origine ; parceque les Architectes, les Massons, les Sculpteurs, les Graveurs, les Orfevres, les Brodeurs, les Charpantiers, jusqu’aux Serruriers ont tous besoin du dessein, ce qui est du ressort de la peinture.
Fab. On ne peut le nier ; car si on veut faire entendre qu’une chose est belle, on dit qu’elle à du dessein.

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Are. Jusqu’ici nous avons parcouru en partie la noblesse de la peinture, & avons vû en quelle estime furent, & sont les bons peintres : apresent considerons combien elle est utile, agreable, & d’ornement au monde. Premierement il est hors de doute que ce ne soit un grand bien pour nous d’avoir les images de notre Seigneur, de la Sainte Vierge, & des autres Saints, & Saintes : & de ceci on peut conclure, que malgré les deffenses, qui firent certains Empereurs, & principalement les Grecs, de l’usage public des images, elles furent pourtant approuvées par quantité de souverains Pontifes dans les saints Conciles ; & l’Eglise tient pour heretiques ceux qui ne les recoivent pas : parce que les images ne sont pas seulement (comme le disent certaines gens) les livres des ignorants ; mais elles servent beaucoup à exciter un gracieux recueil à la devotion ; ceux qui les connoissent sont elevés à la contemplation par la vûe de qu’elles representent […]. Saluste ecrit aussi que Q. Fabius, & P. Scipion avoient coutume de dire, que lorsqu’ils consideroient les images de leurs Ancêtres, ils se sentoient enflamés du desir de bien faire : non pas que la cire, ou le marbre, dont ces images etoient composées, eussent tant de vertu ; mais le cœur de ces grands hommes s’augmentoit au souvenir de leurs actions heroiques ; & ne se tranquilisa, que par leur propre valeur ils n’eussent egalé cette gloire. Les images des bons, & des grands hommes excitent donc, comme je le dis, les autres à la vertu, & aux grandes actions : & outre ce qui regarde la Religion, la peinture est d’une grande utilité aux Princes, & aux Capitaines ; elle leur fait voir d’avance dessinées la situation des lieux, & des villes, avant que les armées se mettent en campagne pour se disposer à un siege : ainsi l’on peut dire que la seule main du peintre est leur guide ; car le dessein est le propre du peintre. On doit encore regarder comme appartenant à la peinture, les cartes marines, aussi bien que les arts mecaniques, qui en tirent leur origine ; parceque les Architectes, les Massons, les Sculpteurs, les Graveurs, les Orfevres, les Brodeurs, les Charpantiers, jusqu’aux Serruriers ont tous besoin du dessein, ce qui est du ressort de la peinture.
Fab. On ne peut le nier ; car si on veut faire entendre qu’une chose est belle, on dit qu’elle à du dessein.

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Are. Jusqu’ici nous avons parcouru en partie la noblesse de la peinture, & avons vû en quelle estime furent, & sont les bons peintres : apresent considerons combien elle est utile, agreable, & d’ornement au monde. Premierement il est hors de doute que ce ne soit un grand bien pour nous d’avoir les images de notre Seigneur, de la Sainte Vierge, & des autres Saints, & Saintes : & de ceci on peut conclure, que malgré les deffenses, qui firent certains Empereurs, & principalement les Grecs, de l’usage public des images, elles furent pourtant approuvées par quantité de souverains Pontifes dans les saints Conciles ; & l’Eglise tient pour heretiques ceux qui ne les recoivent pas : parce que les images ne sont pas seulement (comme le disent certaines gens) les livres des ignorants ; mais elles servent beaucoup à exciter un gracieux recueil à la devotion ; ceux qui les connoissent sont elevés à la contemplation par la vûe de qu’elles representent […]. Saluste ecrit aussi que Q. Fabius, & P. Scipion avoient coutume de dire, que lorsqu’ils consideroient les images de leurs Ancêtres, ils se sentoient enflamés du desir de bien faire : non pas que la cire, ou le marbre, dont ces images etoient composées, eussent tant de vertu ; mais le cœur de ces grands hommes s’augmentoit au souvenir de leurs actions heroiques ; & ne se tranquilisa, que par leur propre valeur ils n’eussent egalé cette gloire. Les images des bons, & des grands hommes excitent donc, comme je le dis, les autres à la vertu, & aux grandes actions : & outre ce qui regarde la Religion, la peinture est d’une grande utilité aux Princes, & aux Capitaines ; elle leur fait voir d’avance dessinées la situation des lieux, & des villes, avant que les armées se mettent en campagne pour se disposer à un siege : ainsi l’on peut dire que la seule main du peintre est leur guide ; car le dessein est le propre du peintre. On doit encore regarder comme appartenant à la peinture, les cartes marines, aussi bien que les arts mecaniques, qui en tirent leur origine ; parceque les Architectes, les Massons, les Sculpteurs, les Graveurs, les Orfevres, les Brodeurs, les Charpantiers, jusqu’aux Serruriers ont tous besoin du dessein, ce qui est du ressort de la peinture.
Fab. On ne peut le nier ; car si on veut faire entendre qu’une chose est belle, on dit qu’elle à du dessein.

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Are. Jusqu’ici nous avons parcouru en partie la noblesse de la peinture, & avons vû en quelle estime furent, & sont les bons peintres : apresent considerons combien elle est utile, agreable, & d’ornement au monde. Premierement il est hors de doute que ce ne soit un grand bien pour nous d’avoir les images de notre Seigneur, de la Sainte Vierge, & des autres Saints, & Saintes : & de ceci on peut conclure, que malgré les deffenses, qui firent certains Empereurs, & principalement les Grecs, de l’usage public des images, elles furent pourtant approuvées par quantité de souverains Pontifes dans les saints Conciles ; & l’Eglise tient pour heretiques ceux qui ne les recoivent pas : parce que les images ne sont pas seulement (comme le disent certaines gens) les livres des ignorants ; mais elles servent beaucoup à exciter un gracieux recueil à la devotion ; ceux qui les connoissent sont elevés à la contemplation par la vûe de qu’elles representent […]. Saluste ecrit aussi que Q. Fabius, & P. Scipion avoient coutume de dire, que lorsqu’ils consideroient les images de leurs Ancêtres, ils se sentoient enflamés du desir de bien faire : non pas que la cire, ou le marbre, dont ces images etoient composées, eussent tant de vertu ; mais le cœur de ces grands hommes s’augmentoit au souvenir de leurs actions heroiques ; & ne se tranquilisa, que par leur propre valeur ils n’eussent egalé cette gloire. Les images des bons, & des grands hommes excitent donc, comme je le dis, les autres à la vertu, & aux grandes actions : & outre ce qui regarde la Religion, la peinture est d’une grande utilité aux Princes, & aux Capitaines ; elle leur fait voir d’avance dessinées la situation des lieux, & des villes, avant que les armées se mettent en campagne pour se disposer à un siege : ainsi l’on peut dire que la seule main du peintre est leur guide ; car le dessein est le propre du peintre. On doit encore regarder comme appartenant à la peinture, les cartes marines, aussi bien que les arts mecaniques, qui en tirent leur origine ; parceque les Architectes, les Massons, les Sculpteurs, les Graveurs, les Orfevres, les Brodeurs, les Charpantiers, jusqu’aux Serruriers ont tous besoin du dessein, ce qui est du ressort de la peinture.
Fab. On ne peut le nier ; car si on veut faire entendre qu’une chose est belle, on dit qu’elle à du dessein.

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Are. Jusqu’ici nous avons parcouru en partie la noblesse de la peinture, & avons vû en quelle estime furent, & sont les bons peintres : apresent considerons combien elle est utile, agreable, & d’ornement au monde. Premierement il est hors de doute que ce ne soit un grand bien pour nous d’avoir les images de notre Seigneur, de la Sainte Vierge, & des autres Saints, & Saintes : & de ceci on peut conclure, que malgré les deffenses, qui firent certains Empereurs, & principalement les Grecs, de l’usage public des images, elles furent pourtant approuvées par quantité de souverains Pontifes dans les saints Conciles ; & l’Eglise tient pour heretiques ceux qui ne les recoivent pas : parce que les images ne sont pas seulement (comme le disent certaines gens) les livres des ignorants ; mais elles servent beaucoup à exciter un gracieux recueil à la devotion ; ceux qui les connoissent sont elevés à la contemplation par la vûe de qu’elles representent […]. Saluste ecrit aussi que Q. Fabius, & P. Scipion avoient coutume de dire, que lorsqu’ils consideroient les images de leurs Ancêtres, ils se sentoient enflamés du desir de bien faire : non pas que la cire, ou le marbre, dont ces images etoient composées, eussent tant de vertu ; mais le cœur de ces grands hommes s’augmentoit au souvenir de leurs actions heroiques ; & ne se tranquilisa, que par leur propre valeur ils n’eussent egalé cette gloire. Les images des bons, & des grands hommes excitent donc, comme je le dis, les autres à la vertu, & aux grandes actions : & outre ce qui regarde la Religion, la peinture est d’une grande utilité aux Princes, & aux Capitaines ; elle leur fait voir d’avance dessinées la situation des lieux, & des villes, avant que les armées se mettent en campagne pour se disposer à un siege : ainsi l’on peut dire que la seule main du peintre est leur guide ; car le dessein est le propre du peintre. On doit encore regarder comme appartenant à la peinture, les cartes marines, aussi bien que les arts mecaniques, qui en tirent leur origine ; parceque les Architectes, les Massons, les Sculpteurs, les Graveurs, les Orfevres, les Brodeurs, les Charpantiers, jusqu’aux Serruriers ont tous besoin du dessein, ce qui est du ressort de la peinture.
Fab. On ne peut le nier ; car si on veut faire entendre qu’une chose est belle, on dit qu’elle à du dessein.