VAN EYCK, Jan ( v. 1390-1441 )

ISNI:0000000121014186 Getty:500116209

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Want om dat de Menschen alle uyt eenen Bloede gemaakt zijn; en dat de Actien die uyt de togten van ’t Gemoed komen, en geensints van de Burgerlijke Zeden afhangen (want die zijn te bijster verschillig) by yder sich even eens bevinden, daarom besluyten wy (soo veel de Actien aangaat), uyt de Beschouwing van de Geschilderde Doeningen, even dat selve, dat we gewoon zijn in soo een stand, Actie of Gebeerde, te denken, te doen en te willen, dat we sulx ook waarlijk voor onse Oogen sien gebeuren. Van den Neerlandschen Schilder Jan van Eyk werd verhaald dat hy een Orgel-spelende Cicilia in ’t Geselschap van zingende Engelen Geschilderd hadde; In welke de Actien soo Natuurlijk verstaan waren, dat een verstandig Zang-Konstenaar uyt de trekken van haar Mond, en wangen zien kon, wie den Bas, wie den Tenor, wie den Altus, of wie den Superius hield.

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SECT. I. Of Actions or Gestures.
These are those that most nearly resemble the life, be it either in laughing, grieving, sleeping, fighting, wrastling, running, leaping, and the like.
Amongst the Ancients, famous for lively motion and gesture,
Leonard Vincent deserves much, whose custom was to behold clowns, condemned persons, and did mark the contracting of their brows, the motions of their eyes and whole bodies ; and doubtless it cannot but be very expedient for an Artist in this kind to behold the variety of exercises, that discovers various actions, where the motion is discovered between the living and the dead, the fierce and the gentle, the ignorant and learned, the sad and the merry.
John de Bruges was the first inventer of Oyl-painting, that deserv’d excellently in this particular.

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{Mahlerey mit Oelfarben:} Nach diesem ist/ die Weise mit Oel zu mahlen/ ersonnen worden/ welche vorermeldte meist alle in Bann gethan/ wie überflüssig jeziger Zeit zu sehen ist.
{Deren erste Erfindere/ Jan und Hubert von Eych/ in Flandern;}Diese herrliche Kunst ist zweifelsfrey am ersten in Flandern/ von Jan und Hubert von Eych/ sonst von Brugg genannt/ erfunden worden. […]
{Das Oel/ macht die Farben rein lind und lebhafter.} Diese Manier/ die Farben mit Oel anzumachen und zu mängen/ erwecket und belebet die Farben viel mehr/ als vorige/ und wird zu solcher wenig anders/ als Lust und Liebe/ erfordert. Das Oel benimmet den Farben alle Schwäche und unreine Härtigkeit/ und macht sie/ durch seine Linde und Durchdringlichkeit/ gegen der Feuchtigkeit/ viel beständiger/ kräftiger und subtiler: also daß die Kunstmeistere allen Bildnisen gar leicht eine rechte Lebens-Art und Aenlichkeit mittheilen können; absonderlich/ wann sie vorher alles zierlich und mit gesundem Verstand gezeichnet haben.
Es wird aber damit also verfahren. {Process diser Mahlerey} Erstlich reiben sie die Farben auf einem glatten Stein/ mängen folgends diese Farben/ als weiß/ gelb/ rötlich und wenig schwarz/ unter einander/ doch also/ daß keine vorschläget oder man nimt Bolus oder Kessel-braun allein.

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Unsere Teutsche/ haben mit sonderbarer Arbeitsamkeit/ ihre Werke volbracht: wie zu sehen in den Stucken Albrecht Dürers Holbeins/Lucas von Eych/ und anderer/ in welchen/ auch die geringste Haare ganz klar und rein ausgebildt erscheinen; das dann in der Nähe wol zu sehen ist. {das ist rühmlich/ wann Geist dabey ist/ und die Ferne nichts benimmet.} Diese Sauberkeit ist löblich/ und macht sich dem Gesicht je länger je mehr gefällig: zumahl wann gute Manier/ Geist und Dapferkeit dabey/ und wann alles auch in der weite recht zu erkennen ist. Dann wann solche Stucke auf die Ferne nichts verlieren/ mögen sie wol vor sonders ruhmwürdig gehalten werden.

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Men gebruik nevens 't yvoir en Walrus ook uitgebrand lampzwart, maer met beeter geluk gebrande wijngaertkoolen. [...]'t Goudt met andere metalen gemengt, geeft een blaeu schimmel van zich, dat by eenige ver boven den ultramaryn gestelt wort. Maer wonder dunkt het my, dat d' Aeloude Schilders geen blaeuw zouden gehad hebben, als alleen 't geen uit hun Wit en Zwart gemengt wiert, daer onzen Jan van Eik, uitvinder van d' Olyverwe, zoo schoonen lazuer tot zijn wil had, dat toen Coxie zeker zijn stuk kopieerde, daer een blaeuwen mantel van een Mariebeeld in was, hy in 't zelve kleet 32 dukaten aen lazuer verschilderde;[...].

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Men gebruik nevens 't yvoir en Walrus ook uitgebrand lampzwart, maer met beeter geluk gebrande wijngaertkoolen. [...]'t Goudt met andere metalen gemengt, geeft een blaeu schimmel van zich, dat by eenige ver boven den ultramaryn gestelt wort. Maer wonder dunkt het my, dat d' Aeloude Schilders geen blaeuw zouden gehad hebben, als alleen 't geen uit hun Wit en Zwart gemengt wiert, daer onzen Jan van Eik, uitvinder van d' Olyverwe, zoo schoonen lazuer tot zijn wil had, dat toen Coxie zeker zijn stuk kopieerde, daer een blaeuwen mantel van een Mariebeeld in was, hy in 't zelve kleet 32 dukaten aen lazuer verschilderde;[...].

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Avant qu’un Peintre de Flandre nommé Jean Van-Eyck, mais plus connu sous le nom de Jean de Bruge, eût trouvé le secret de peindre en huile, tous les Peintres ne travailloient qu’à Fraisque, & à Trempe, ou Détrempe, comme l’on dit d’ordinaire icy, soit qu’ils peignissent contre les murailles, soit sur des planches de bois, soit d’une autre maniere. Lors qu’ils se servoient de planches, ils y colloient souvent une toille fine, avec de bonne colle pour empescher les ais de se separer, puis mettoient dessus une couche de blanc. Ensuite, ils détrempoient leurs couleurs avec de l’eau, & de la colle, ou bien avec de l’eau & des jaunes d’œuf battus avec de petites branches de figuier, dont le lait se mesle avec les œufs, & de ce mélange ils peignoient leurs tableaux.
Dans cette sorte de travail [ndr : détrempe] toutes les couleurs sont propres, excepté le Blanc de chaux, qui ne sert que pour la fraisque ; mais il faut toujours employer l’Azur, & l’Outremer avec de la colle faite de peaux de gans, ou de parchemin, parce que les jaunes d’œufs font verdir les couleurs bleuës, ce que ne fait pas la colle, ny la gomme ; soit que l’on travaille contre les murs, soit sur des planches de bois, ou autrement, & prendre garde quand c’est contre des murailles qu’elles soient bien seiches ; Il faut mesme leur donner deux couches de colle toute chaude avant que d’y appliquer les couleurs qu’on détrempe si l’on veut seulement avec de la colle ; car la composition qu’on fait avec des œufs, & du lait de figuier n’est que pour retoucher plus commodement, & n’estre pas obligé d’avoir du feu qui est necessaire pour tenir la colle chaude. Cependant il est certain que les couleurs à colle tiennent mieux, & c’est ainsi qu’on a toujours peint sur le papier les Desseins ou Cartons qu’on a faits pour des tapisseries. Cette colle se fait comme j’ay dit de rogneures de gans ou de parchemin.

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Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.
Comme il fut extrémement joyeux d’avoir fait une découverte si utile & si avantageuse, il acheva plusieurs Ouvrages dans cette nouvelle maniere ; entre lesquels il y eut un Tableau qu’il jugea digne d’être présenté à Alfonce I. Roy de Naples. Il estoit composé de plusieurs Figures assez bien travaillées. Mais son coloris tout extraordinaire fut ce qui agrea le plus au Roy, et qui surprit tous les sçavants de ces quartiers-là.

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Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.
Comme il fut extrémement joyeux d’avoir fait une découverte si utile & si avantageuse, il acheva plusieurs Ouvrages dans cette nouvelle maniere ; entre lesquels il y eut un Tableau qu’il jugea digne d’être présenté à Alfonce I. Roy de Naples. Il estoit composé de plusieurs Figures assez bien travaillées. Mais son coloris tout extraordinaire fut ce qui agrea le plus au Roy, et qui surprit tous les sçavants de ces quartiers-là.

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Avant qu’un Peintre de Flandre nommé Jean Van-Eyck, mais plus connu sous le nom de Jean de Bruge, eût trouvé le secret de peindre en huile, tous les Peintres ne travailloient qu’à Fraisque, & à Trempe, ou Détrempe, comme l’on dit d’ordinaire icy, soit qu’ils peignissent contre les murailles, soit sur des planches de bois, soit d’une autre maniere. Lors qu’ils se servoient de planches, ils y colloient souvent une toille fine, avec de bonne colle pour empescher les ais de se separer, puis mettoient dessus une couche de blanc. Ensuite, ils détrempoient leurs couleurs avec de l’eau, & de la colle, ou bien avec de l’eau & des jaunes d’œuf battus avec de petites branches de figuier, dont le lait se mesle avec les œufs, & de ce mélange ils peignoient leurs tableaux.
Dans cette sorte de travail [ndr : détrempe] toutes les couleurs sont propres, excepté le Blanc de chaux, qui ne sert que pour la fraisque ; mais il faut toujours employer l’Azur, & l’Outremer avec de la colle faite de peaux de gans, ou de parchemin, parce que les jaunes d’œufs font verdir les couleurs bleuës, ce que ne fait pas la colle, ny la gomme ; soit que l’on travaille contre les murs, soit sur des planches de bois, ou autrement, & prendre garde quand c’est contre des murailles qu’elles soient bien seiches ; Il faut mesme leur donner deux couches de colle toute chaude avant que d’y appliquer les couleurs qu’on détrempe si l’on veut seulement avec de la colle ; car la composition qu’on fait avec des œufs, & du lait de figuier n’est que pour retoucher plus commodement, & n’estre pas obligé d’avoir du feu qui est necessaire pour tenir la colle chaude. Cependant il est certain que les couleurs à colle tiennent mieux, & c’est ainsi qu’on a toujours peint sur le papier les Desseins ou Cartons qu’on a faits pour des tapisseries. Cette colle se fait comme j’ay dit de rogneures de gans ou de parchemin.

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Want om dat de Menschen alle uyt eenen Bloede gemaakt zijn; en dat de Actien die uyt de togten van ’t Gemoed komen, en geensints van de Burgerlijke Zeden afhangen (want die zijn te bijster verschillig) by yder sich even eens bevinden, daarom besluyten wy (soo veel de Actien aangaat), uyt de Beschouwing van de Geschilderde Doeningen, even dat selve, dat we gewoon zijn in soo een stand, Actie of Gebeerde, te denken, te doen en te willen, dat we sulx ook waarlijk voor onse Oogen sien gebeuren. Van den Neerlandschen Schilder Jan van Eyk werd verhaald dat hy een Orgel-spelende Cicilia in ’t Geselschap van zingende Engelen Geschilderd hadde; In welke de Actien soo Natuurlijk verstaan waren, dat een verstandig Zang-Konstenaar uyt de trekken van haar Mond, en wangen zien kon, wie den Bas, wie den Tenor, wie den Altus, of wie den Superius hield.

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Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.

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19 O seldtsame Durer, Duytschlandts beroemen, {Durers werc te Francfoort tot exempel.}
Te Franckfoort in’t Clooster daer sietmen blijcken
Dees suyver edelheyt, weerdich te noemen:
Iae Brueghel en Lucas al dese bloemen, {Brueghel, Lucas, en Ioannes van Eyck exempelen, van ten eersten suyver op te doen.}
Te recht Plus ultra schreven in de rijcken
Der Schilders, voormaels met een vast bedijcken,
Datse niemant licht en soud’ achterhalen,
Met Ioannes, voor al den principalen.
 
20 Op dees edelheyt dees t’samen wel pasten,
En leyden hun verwen schoon, net en blijde,
Ginghen de penneelen soo niet belasten,
Als nu, dat men schier blindelijck mach tasten
En bevoelen al t’werck aen elcker sijde :
Want de verwen ligghen wel t’onsen tijde,
Soo oneffen en rouw, men mochtse meenen {Van de rouwicheyt eenigher in desen tijdt.}
Schier te zijn half rondt, in ghehouwen steenen.
 
21 Netticheyt is prijsich, die den ghesichte{Nette dingen, die noch de gheesticheyt behouden, zijn prijselijck, en houden den aenschouwer lange speculerende.}
Soet voedtsel ghevende doet langhe merren,
Bysonder als haer aenclevend’ is dichte
Oock aerdt, gheest, en cloeckeyt, en datse lichte
Haren welstandt niet en weyghert van verren,
Niet meer als van by, sulck dinghen verwerren
Doet aen hem, en door ooghen onversadich,
T’herte vast cleven met lusten ghestadich.
 
22 Van Tizianus den grooten wy mercken, {Exempel Tizianus, zijn dingen stonden eerst wel van by, en van verre.}
Wt Vasari schriften ons wel profijtich,
Hoe hy in de bloeme zijns Ieuchts verstercken
Plocht uyt te voeren zijn constighe wercken,
Met onghelooflijcke netticheyt vlijtich :
De welcke niet te berispen verwijtich
En waren, maer behaeghden wel een yder,
T’zy ofmender verre van stondt oft byder.

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Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.

Quotation

Want om dat de Menschen alle uyt eenen Bloede gemaakt zijn; en dat de Actien die uyt de togten van ’t Gemoed komen, en geensints van de Burgerlijke Zeden afhangen (want die zijn te bijster verschillig) by yder sich even eens bevinden, daarom besluyten wy (soo veel de Actien aangaat), uyt de Beschouwing van de Geschilderde Doeningen, even dat selve, dat we gewoon zijn in soo een stand, Actie of Gebeerde, te denken, te doen en te willen, dat we sulx ook waarlijk voor onse Oogen sien gebeuren. Van den Neerlandschen Schilder Jan van Eyk werd verhaald dat hy een Orgel-spelende Cicilia in ’t Geselschap van zingende Engelen Geschilderd hadde; In welke de Actien soo Natuurlijk verstaan waren, dat een verstandig Zang-Konstenaar uyt de trekken van haar Mond, en wangen zien kon, wie den Bas, wie den Tenor, wie den Altus, of wie den Superius hield.

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Unsere Teutsche/ haben mit sonderbarer Arbeitsamkeit/ ihre Werke volbracht: wie zu sehen in den Stucken Albrecht Dürers Holbeins/Lucas von Eych/ und anderer/ in welchen/ auch die geringste Haare ganz klar und rein ausgebildt erscheinen; das dann in der Nähe wol zu sehen ist. {das ist rühmlich/ wann Geist dabey ist/ und die Ferne nichts benimmet.} Diese Sauberkeit ist löblich/ und macht sich dem Gesicht je länger je mehr gefällig: zumahl wann gute Manier/ Geist und Dapferkeit dabey/ und wann alles auch in der weite recht zu erkennen ist. Dann wann solche Stucke auf die Ferne nichts verlieren/ mögen sie wol vor sonders ruhmwürdig gehalten werden.

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Unsere Teutsche/ haben mit sonderbarer Arbeitsamkeit/ ihre Werke volbracht: wie zu sehen in den Stucken Albrecht Dürers Holbeins/Lucas von Eych/ und anderer/ in welchen/ auch die geringste Haare ganz klar und rein ausgebildt erscheinen; das dann in der Nähe wol zu sehen ist. {das ist rühmlich/ wann Geist dabey ist/ und die Ferne nichts benimmet.} Diese Sauberkeit ist löblich/ und macht sich dem Gesicht je länger je mehr gefällig: zumahl wann gute Manier/ Geist und Dapferkeit dabey/ und wann alles auch in der weite recht zu erkennen ist. Dann wann solche Stucke auf die Ferne nichts verlieren/ mögen sie wol vor sonders ruhmwürdig gehalten werden.

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Unsere Teutsche/ haben mit sonderbarer Arbeitsamkeit/ ihre Werke volbracht: wie zu sehen in den Stucken Albrecht Dürers Holbeins/Lucas von Eych/ und anderer/ in welchen/ auch die geringste Haare ganz klar und rein ausgebildt erscheinen; das dann in der Nähe wol zu sehen ist. {das ist rühmlich/ wann Geist dabey ist/ und die Ferne nichts benimmet.} Diese Sauberkeit ist löblich/ und macht sich dem Gesicht je länger je mehr gefällig: zumahl wann gute Manier/ Geist und Dapferkeit dabey/ und wann alles auch in der weite recht zu erkennen ist. Dann wann solche Stucke auf die Ferne nichts verlieren/ mögen sie wol vor sonders ruhmwürdig gehalten werden.

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SECT. I. Of Actions or Gestures.
These are those that most nearly resemble the life, be it either in laughing, grieving, sleeping, fighting, wrastling, running, leaping, and the like.
Amongst the Ancients, famous for lively motion and gesture,
Leonard Vincent deserves much, whose custom was to behold clowns, condemned persons, and did mark the contracting of their brows, the motions of their eyes and whole bodies ; and doubtless it cannot but be very expedient for an Artist in this kind to behold the variety of exercises, that discovers various actions, where the motion is discovered between the living and the dead, the fierce and the gentle, the ignorant and learned, the sad and the merry.
John de Bruges was the first inventer of Oyl-painting, that deserv’d excellently in this particular.

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Unsere Teutsche/ haben mit sonderbarer Arbeitsamkeit/ ihre Werke volbracht: wie zu sehen in den Stucken Albrecht Dürers Holbeins/Lucas von Eych/ und anderer/ in welchen/ auch die geringste Haare ganz klar und rein ausgebildt erscheinen; das dann in der Nähe wol zu sehen ist. {das ist rühmlich/ wann Geist dabey ist/ und die Ferne nichts benimmet.} Diese Sauberkeit ist löblich/ und macht sich dem Gesicht je länger je mehr gefällig: zumahl wann gute Manier/ Geist und Dapferkeit dabey/ und wann alles auch in der weite recht zu erkennen ist. Dann wann solche Stucke auf die Ferne nichts verlieren/ mögen sie wol vor sonders ruhmwürdig gehalten werden.

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HUILE. L’invention de peindre à l’huile est du quinziéme siécle. Jean de Bruges Peintre Flamand, en est l’auteur. Cette Peinture consiste à employer des couleurs broyées & détrempées avec de l’huile : elle a plusieurs avantages sur la détrempe : elle est plus douce, elle imite mieux le naturel, elle marque plus fortement les ombres, & elle peut se remanier. On ne s’en sert communément que dans les tableaux de moyenne grandeur : cependant il y a de grands ouvrages comme des voûtes d’Eglise & des galeries qui sont peintes à l’huile ; mais outre que le grand air les noircit ou les jaunit, souvent la moindre humidité en détache la Peinture, ce qui n’arrive point à la fraisque, qui ne tombe qu’avec la muraille même sur laquelle on l’applique. 
Les meilleurs
huiles qu’on puisse employer, sont l’huile de lin, & de noix. 
Pour fondre les couleurs, & pour les adoucir sur la toile, on employe l’
huile d’aspic, qui ôte le luisant des Peintures : on s’en sert aussi pour nettoyer les tableaux : mais il faut prendre garde qu’elle n’emporte la couleur.

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{Mahlerey mit Oelfarben:} Nach diesem ist/ die Weise mit Oel zu mahlen/ ersonnen worden/ welche vorermeldte meist alle in Bann gethan/ wie überflüssig jeziger Zeit zu sehen ist.
{Deren erste Erfindere/ Jan und Hubert von Eych/ in Flandern;}Diese herrliche Kunst ist zweifelsfrey am ersten in Flandern/ von Jan und Hubert von Eych/ sonst von Brugg genannt/ erfunden worden. […]
{Das Oel/ macht die Farben rein lind und lebhafter.} Diese Manier/ die Farben mit Oel anzumachen und zu mängen/ erwecket und belebet die Farben viel mehr/ als vorige/ und wird zu solcher wenig anders/ als Lust und Liebe/ erfordert. Das Oel benimmet den Farben alle Schwäche und unreine Härtigkeit/ und macht sie/ durch seine Linde und Durchdringlichkeit/ gegen der Feuchtigkeit/ viel beständiger/ kräftiger und subtiler: also daß die Kunstmeistere allen Bildnisen gar leicht eine rechte Lebens-Art und Aenlichkeit mittheilen können; absonderlich/ wann sie vorher alles zierlich und mit gesundem Verstand gezeichnet haben.
Es wird aber damit also verfahren. {Process diser Mahlerey} Erstlich reiben sie die Farben auf einem glatten Stein/ mängen folgends diese Farben/ als weiß/ gelb/ rötlich und wenig schwarz/ unter einander/ doch also/ daß keine vorschläget oder man nimt Bolus oder Kessel-braun allein.

Quotation

SECT. I. Of Actions or Gestures.
These are those that most nearly resemble the life, be it either in laughing, grieving, sleeping, fighting, wrastling, running, leaping, and the like.
Amongst the Ancients, famous for lively motion and gesture,
Leonard Vincent deserves much, whose custom was to behold clowns, condemned persons, and did mark the contracting of their brows, the motions of their eyes and whole bodies ; and doubtless it cannot but be very expedient for an Artist in this kind to behold the variety of exercises, that discovers various actions, where the motion is discovered between the living and the dead, the fierce and the gentle, the ignorant and learned, the sad and the merry.
John de Bruges was the first inventer of Oyl-painting, that deserv’d excellently in this particular.

Quotation

{Mahlerey mit Oelfarben:} Nach diesem ist/ die Weise mit Oel zu mahlen/ ersonnen worden/ welche vorermeldte meist alle in Bann gethan/ wie überflüssig jeziger Zeit zu sehen ist.
{Deren erste Erfindere/ Jan und Hubert von Eych/ in Flandern;}Diese herrliche Kunst ist zweifelsfrey am ersten in Flandern/ von Jan und Hubert von Eych/ sonst von Brugg genannt/ erfunden worden. […]
{Das Oel/ macht die Farben rein lind und lebhafter.} Diese Manier/ die Farben mit Oel anzumachen und zu mängen/ erwecket und belebet die Farben viel mehr/ als vorige/ und wird zu solcher wenig anders/ als Lust und Liebe/ erfordert. Das Oel benimmet den Farben alle Schwäche und unreine Härtigkeit/ und macht sie/ durch seine Linde und Durchdringlichkeit/ gegen der Feuchtigkeit/ viel beständiger/ kräftiger und subtiler: also daß die Kunstmeistere allen Bildnisen gar leicht eine rechte Lebens-Art und Aenlichkeit mittheilen können; absonderlich/ wann sie vorher alles zierlich und mit gesundem Verstand gezeichnet haben.
Es wird aber damit also verfahren. {Process diser Mahlerey} Erstlich reiben sie die Farben auf einem glatten Stein/ mängen folgends diese Farben/ als weiß/ gelb/ rötlich und wenig schwarz/ unter einander/ doch also/ daß keine vorschläget oder man nimt Bolus oder Kessel-braun allein.

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Das 14. Capitel. Von den Erfindern der Oel-Farben.
Ich könnte hier viel von Lobe der Mahlerey, und dero berühmten Künstlern, wie auch eine und andere Frage von derselben anführen, weil aber solches schon von vielen Scribenten gethan, so setze ich solches Weitläuffigkeit zu vermeiden gleich im Anfang bey Seite, und schreite zu meinen vorgesetzten Zweck, da ich billig den Anfang mache von dessen Urhebern, welche solche nützliche Arbeit durch Göttliche Verleihung erstlich erfunden, und solche sind gewesen zwey Brüder, deren einer Johann, der andere aber Hubert Eick geheissen, und zu Gent in Flandern gelebet haben, [...]. 

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Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.

Quotation

Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.
Comme il fut extrémement joyeux d’avoir fait une découverte si utile & si avantageuse, il acheva plusieurs Ouvrages dans cette nouvelle maniere ; entre lesquels il y eut un Tableau qu’il jugea digne d’être présenté à Alfonce I. Roy de Naples. Il estoit composé de plusieurs Figures assez bien travaillées. Mais son coloris tout extraordinaire fut ce qui agrea le plus au Roy, et qui surprit tous les sçavants de ces quartiers-là.

Quotation

Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.

Quotation

SECT. I. Of Actions or Gestures.
These are those that most nearly resemble the life, be it either in laughing, grieving, sleeping, fighting, wrastling, running, leaping, and the like.
Amongst the Ancients, famous for lively motion and gesture,
Leonard Vincent deserves much, whose custom was to behold clowns, condemned persons, and did mark the contracting of their brows, the motions of their eyes and whole bodies ; and doubtless it cannot but be very expedient for an Artist in this kind to behold the variety of exercises, that discovers various actions, where the motion is discovered between the living and the dead, the fierce and the gentle, the ignorant and learned, the sad and the merry.
John de Bruges was the first inventer of Oyl-painting, that deserv’d excellently in this particular.

Quotation

Want om dat de Menschen alle uyt eenen Bloede gemaakt zijn; en dat de Actien die uyt de togten van ’t Gemoed komen, en geensints van de Burgerlijke Zeden afhangen (want die zijn te bijster verschillig) by yder sich even eens bevinden, daarom besluyten wy (soo veel de Actien aangaat), uyt de Beschouwing van de Geschilderde Doeningen, even dat selve, dat we gewoon zijn in soo een stand, Actie of Gebeerde, te denken, te doen en te willen, dat we sulx ook waarlijk voor onse Oogen sien gebeuren. Van den Neerlandschen Schilder Jan van Eyk werd verhaald dat hy een Orgel-spelende Cicilia in ’t Geselschap van zingende Engelen Geschilderd hadde; In welke de Actien soo Natuurlijk verstaan waren, dat een verstandig Zang-Konstenaar uyt de trekken van haar Mond, en wangen zien kon, wie den Bas, wie den Tenor, wie den Altus, of wie den Superius hield.

Quotation

{Mahlerey mit Oelfarben:} Nach diesem ist/ die Weise mit Oel zu mahlen/ ersonnen worden/ welche vorermeldte meist alle in Bann gethan/ wie überflüssig jeziger Zeit zu sehen ist.
{Deren erste Erfindere/ Jan und Hubert von Eych/ in Flandern;}Diese herrliche Kunst ist zweifelsfrey am ersten in Flandern/ von Jan und Hubert von Eych/ sonst von Brugg genannt/ erfunden worden. […]
{Das Oel/ macht die Farben rein lind und lebhafter.} Diese Manier/ die Farben mit Oel anzumachen und zu mängen/ erwecket und belebet die Farben viel mehr/ als vorige/ und wird zu solcher wenig anders/ als Lust und Liebe/ erfordert. Das Oel benimmet den Farben alle Schwäche und unreine Härtigkeit/ und macht sie/ durch seine Linde und Durchdringlichkeit/ gegen der Feuchtigkeit/ viel beständiger/ kräftiger und subtiler: also daß die Kunstmeistere allen Bildnisen gar leicht eine rechte Lebens-Art und Aenlichkeit mittheilen können; absonderlich/ wann sie vorher alles zierlich und mit gesundem Verstand gezeichnet haben.
Es wird aber damit also verfahren. {Process diser Mahlerey} Erstlich reiben sie die Farben auf einem glatten Stein/ mängen folgends diese Farben/ als weiß/ gelb/ rötlich und wenig schwarz/ unter einander/ doch also/ daß keine vorschläget oder man nimt Bolus oder Kessel-braun allein.

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Der dritte Discours von der Mahlerey.  Das I. Capitel, Von der Eintheilung der Mahlerey, p. 61 
Auf Leinwand mahlet man itziger Zeit/ vornehmlich mit Oel-Farben/ welche
Anno Christi 1410. Johannes und Hubertus van Eyck, Gebrüderere aus Flandern bürtig/ /wiewohl die Neapolitaner diese Erfindung auch einem ihrer Mahler Nahmens Colantonio in das Jahr 1436. anmaßen wollen/ wiewohl vergebens weil gar zu gewiß/ daß jene etliche 20. Jahr vorher dergleichen Gemählde verfertiget/ ja gar Neapolis versendet haben. 

Quotation

{Mahlerey mit Oelfarben:} Nach diesem ist/ die Weise mit Oel zu mahlen/ ersonnen worden/ welche vorermeldte meist alle in Bann gethan/ wie überflüssig jeziger Zeit zu sehen ist.
{Deren erste Erfindere/ Jan und Hubert von Eych/ in Flandern;}Diese herrliche Kunst ist zweifelsfrey am ersten in Flandern/ von Jan und Hubert von Eych/ sonst von Brugg genannt/ erfunden worden. […]
{Das Oel/ macht die Farben rein lind und lebhafter.} Diese Manier/ die Farben mit Oel anzumachen und zu mängen/ erwecket und belebet die Farben viel mehr/ als vorige/ und wird zu solcher wenig anders/ als Lust und Liebe/ erfordert. Das Oel benimmet den Farben alle Schwäche und unreine Härtigkeit/ und macht sie/ durch seine Linde und Durchdringlichkeit/ gegen der Feuchtigkeit/ viel beständiger/ kräftiger und subtiler: also daß die Kunstmeistere allen Bildnisen gar leicht eine rechte Lebens-Art und Aenlichkeit mittheilen können; absonderlich/ wann sie vorher alles zierlich und mit gesundem Verstand gezeichnet haben.
Es wird aber damit also verfahren. {Process diser Mahlerey} Erstlich reiben sie die Farben auf einem glatten Stein/ mängen folgends diese Farben/ als weiß/ gelb/ rötlich und wenig schwarz/ unter einander/ doch also/ daß keine vorschläget oder man nimt Bolus oder Kessel-braun allein.

Quotation

Dies zoo heeft al vroeg eenen Baldovinetti, eenen Pisello, eenen Antonello, en zelfs onzen
Johan van Eyk zijn Ey-en lijmwerk beginnen te vernissen, met eenige olyen daer toe gedistilleert […]. {Olyvernis} Ook niemant, als van Eik, is dit vernissen wel gelukt, zoo dat een yder verwondert was over de glans van zijn werk, maer hy zelfs was niet te vreeden, voor dat hy, nae een lang, en alchymistisch onderzoek, de lijnzaet-en nootoly, met eenige andere stoffen vermengt en gezooden, voor de droogenste en beste vernissen uitvond: ja eyndlijk zelfs, dat de verwen zich gaerne daer in vermengen, en gemakkelijker verwerken lieten, als in eenige der voormaels gebruikte vochten. {Olyverwe}En aldus is de olyverwe in Nederland gevonden, en tot Brugge door Johan van Eyk eerst in 't gebruik gebracht, ontrent den jare 1410.

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Dies zoo heeft al vroeg eenen Baldovinetti, eenen Pisello, eenen Antonello, en zelfs onzen
Johan van Eyk zijn Ey-en lijmwerk beginnen te vernissen, met eenige olyen daer toe gedistilleert […]. {Olyvernis} Ook niemant, als van Eik, is dit vernissen wel gelukt, zoo dat een yder verwondert was over de glans van zijn werk, maer hy zelfs was niet te vreeden, voor dat hy, nae een lang, en alchymistisch onderzoek, de lijnzaet-en nootoly, met eenige andere stoffen vermengt en gezooden, voor de droogenste en beste vernissen uitvond: ja eyndlijk zelfs, dat de verwen zich gaerne daer in vermengen, en gemakkelijker verwerken lieten, als in eenige der voormaels gebruikte vochten. {Olyverwe}En aldus is de olyverwe in Nederland gevonden, en tot Brugge door Johan van Eyk eerst in 't gebruik gebracht, ontrent den jare 1410.

Quotation

Vous remarquerez s’il vous plaist que de tous les Peintres dont j’ay parlé jusqu’à present, il n’y en a pas un qui ait eu l’usage de peindre à huile, & que tous leur Tableaux estoient à fraisque ou à détrempe. Ce n’est pas qu’ils ne connussent bien qu’il manquoit quelque chose à la perfection de cet Art, & que leur maniere de peindre estoit tres-imparfaite & tres-incommode, parce qu’ils ne pouvoient pas transporter leurs Ouvrages ny les nettoyer sans se mettre au hazard de les gâter. Cependant ils n’avoient pû encore y trouver de remede, bien que plusieurs d’entre eux eussent employé beaucoup de temps à en faire la recherche.
Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.

Quotation

Car par ce moyen les couleurs d’un Tableau se conservent long-temps, & reçoivent un lustre, & une union que les anciens ne pouvoient donner à leurs ouvrages quelque vernix dont ils se servissent pour les couvrir. Ce secret qui a esté si long-temps caché ne consiste neanmoins qu’à broyer les couleurs avec de l’huile de noix, ou de l’huile de lin ; Mais il est vray que le travail est bien different de celuy de la fraisque et de la détrempe, parce que l’huile ne seichant pas si promptement, il faut retoucher plusieurs fois son ouvrage. Aussi le Peintre a-t-il davantage de temps pour le bien finir, & il retouche autant qu’il veut à toutes les parties de ses Figures, ce qu’il ne peut faire à fresque ni à détrempe. Il leur donne aussi plus de force, parce que le noir devient beaucoup plus noir, quand il est employé avec de l’huile qu’avec de l’eau ; & toutes les couleurs se meslant mieux ensemble, font un coloris plus doux, plus délicat, & plus agréable, & donnent une union & une tendresse à tout l’ouvrage, qui ne se peut faire dans les autres manieres.
L’on peint à huile contre les murailles, sur le bois, sur la toile, sur les pierres, & sur toutes sortes de metaux.

Quotation

De la Peinture à l’Huile
Quoique pour peindre à huile, il n’y ait autre chose à faire, que de bien broyer les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin bien pures : Ce secret a esté pourtant caché à l’antiquité jusques à Vaneik Peintre Flaman, qui le mit au jour environ en l’an 1380 [sic]. C’est celui que Vazari appelle Jean de Bruges.
On peut peindre à l’huile sur des murailles, sur la pierre & sur le marbre : Sur le bois, sur la toile, & sur toute sorte de metaux […]
Pour faire une bonne imprimeure sur l’enduit […] Il faut […] y donner deux ou trois couches d’huile boüillante, jusques à ce qu’il demeure gras, & qu’il n’enboit plus. On aplique alors de couleurs siccatives, telles que sont le blanc de craïe, l’ocre rouge, & autres terres qu’on broie un peu ferme, & dont on fait une couche sur l’enduit.
Lors qu’elle est seiche, on y dessine dessus, & l’on peint en suite.
On peut méme peindre à l’huile sur toute sorte de pierre […]
Pour la rendre propre à recevoir la Peinture : Il faut qu’elle soit bien polie, & alors on y passe une simple couleur à huile sans cole, & aprés on y peint tout ce qu’on veut. […]
Il n’y a pas tant de soins à prendre pour peindre sur le bois : Il le faut premierement coler avec une brosse, puis il y faut donner une couche de blanc avec la cole, & en suite l’imprimûre à huile […]
Pour peindre sur la toile, on choisit de la toile bien unie, & lors qu’elle est tenduë sur le chassis, on lui donne une couche d’eau de cole […] on l’imprime d’une couleur simple, comme du rouge brun, qui n’ofense pas les autres couleurs, qui a du corps & qui subsiste : On y méle le plus souvent du blanc de plomb pour le faire plûtôt seicher : Ou pour mieux faire on y ajoûte un peu de blanc d’Espagne.
[…] Et lors qu’elle est bien seiche, on peut repasser, si l’on le juge à propos, la pierre ponce pour la rendre plus unie, & encore on y peut mettre une seconde imprimeure de blanc de plomb & du noir de charbon, pour avoir un fond grisâtre […]
[pour peindre] On les [couleurs] doit donc employer proprement & coucher les principales teintes, chacune à sa place, sans les méler avec le pinceau ou la brosse, & en mettre de participantes entre eux, enfin les unir plutôt par aplication que par friction. […]
On contourne les figures sur la toile avec un pastel blanc qui marque sans laisser de la poussier sur l’imprimeure : On recherche les mémes contours avec de la laque où on a mis un peu de terre verte ou terre d’ombre, ou quelqu’autre couleur qui serve à l’union, qui fasse seicher, & qui ne soit pas mal-faisante. C’est pour les carnations.
On recherche pareillement les Contours des draperies avec une de leurs teintes, & ensuite on remplit le vuide avec les autres couleurs, pour faire les jours & les ombres, & finalement on fait le fond du tableau : et tout cela s’apelle l’Ebauche.
Il faut laisser seicher cette Ebauche, & aprés on peut finir avec les mémes teintes, ou plus claire ou plus fortes
 : On commence par le haut du Tableau de la gauche à la droite, comme en écrivant, & on tien la toile roulée, si elle est fort grande.
Ceux qui peignent avec jugement, couchent les couleurs à petits coups, & sans precipitation : Ils le metent plus épaisses, couvrent & recouvrent plusieurs fois leurs carnations ce que le Peintres apellent bien empâter, d’où vient le Morbido & Pastoso que les Italiens demandent tant dans la Peinture : Et quand ils hachent, le dessous est sec ou presque sec.
[…] Pour ce qui est des couleurs, on emploie à huile toutes celles qui sont propres à la Fraisque, excepté le blanc de chaux, & la poudre de marbre

Quotation

Unsere Teutsche/ haben mit sonderbarer Arbeitsamkeit/ ihre Werke volbracht: wie zu sehen in den Stucken Albrecht Dürers Holbeins/Lucas von Eych/ und anderer/ in welchen/ auch die geringste Haare ganz klar und rein ausgebildt erscheinen; das dann in der Nähe wol zu sehen ist. {das ist rühmlich/ wann Geist dabey ist/ und die Ferne nichts benimmet.} Diese Sauberkeit ist löblich/ und macht sich dem Gesicht je länger je mehr gefällig: zumahl wann gute Manier/ Geist und Dapferkeit dabey/ und wann alles auch in der weite recht zu erkennen ist. Dann wann solche Stucke auf die Ferne nichts verlieren/ mögen sie wol vor sonders ruhmwürdig gehalten werden.

Quotation

Want om dat de Menschen alle uyt eenen Bloede gemaakt zijn; en dat de Actien die uyt de togten van ’t Gemoed komen, en geensints van de Burgerlijke Zeden afhangen (want die zijn te bijster verschillig) by yder sich even eens bevinden, daarom besluyten wy (soo veel de Actien aangaat), uyt de Beschouwing van de Geschilderde Doeningen, even dat selve, dat we gewoon zijn in soo een stand, Actie of Gebeerde, te denken, te doen en te willen, dat we sulx ook waarlijk voor onse Oogen sien gebeuren. Van den Neerlandschen Schilder Jan van Eyk werd verhaald dat hy een Orgel-spelende Cicilia in ’t Geselschap van zingende Engelen Geschilderd hadde; In welke de Actien soo Natuurlijk verstaan waren, dat een verstandig Zang-Konstenaar uyt de trekken van haar Mond, en wangen zien kon, wie den Bas, wie den Tenor, wie den Altus, of wie den Superius hield.

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Unsere Teutsche/ haben mit sonderbarer Arbeitsamkeit/ ihre Werke volbracht: wie zu sehen in den Stucken Albrecht Dürers Holbeins/Lucas von Eych/ und anderer/ in welchen/ auch die geringste Haare ganz klar und rein ausgebildt erscheinen; das dann in der Nähe wol zu sehen ist. {das ist rühmlich/ wann Geist dabey ist/ und die Ferne nichts benimmet.} Diese Sauberkeit ist löblich/ und macht sich dem Gesicht je länger je mehr gefällig: zumahl wann gute Manier/ Geist und Dapferkeit dabey/ und wann alles auch in der weite recht zu erkennen ist. Dann wann solche Stucke auf die Ferne nichts verlieren/ mögen sie wol vor sonders ruhmwürdig gehalten werden.

Quotation

Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.

Quotation

Men gebruik nevens 't yvoir en Walrus ook uitgebrand lampzwart, maer met beeter geluk gebrande wijngaertkoolen. [...]'t Goudt met andere metalen gemengt, geeft een blaeu schimmel van zich, dat by eenige ver boven den ultramaryn gestelt wort. Maer wonder dunkt het my, dat d' Aeloude Schilders geen blaeuw zouden gehad hebben, als alleen 't geen uit hun Wit en Zwart gemengt wiert, daer onzen Jan van Eik, uitvinder van d' Olyverwe, zoo schoonen lazuer tot zijn wil had, dat toen Coxie zeker zijn stuk kopieerde, daer een blaeuwen mantel van een Mariebeeld in was, hy in 't zelve kleet 32 dukaten aen lazuer verschilderde;[...].

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Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.

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Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.

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Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.

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Dergleichen Unterschiedlichkeit [ndr: im gerecht-mahlen] ware auch und ist noch bey den Italiänern/ Hoch-und Nieder-Teutschen zu finden/ und zwar mit größerer Vollkommenheit/ sonderlich im gerecht-mahlen/ und darzu gehörenden Kräften der Farben: welches aus der natürlichen applicirung/ vollkommenen Erhebung und sonderbaren Geschwindigkeit der Mahler von unsern Zeiten abzunehmen. {Die alte und neue Italiäner.} Solche waren/ Cimabue der große Wieder-Erfinder dieser Kunst/ Gaddo sein Nachfolger/ und Giotto. Also waren fürtreflich/ Giovan Bellini, in Sauberkeit; Michaël Angelo in Bildern und hohem Verstand; Leonardo da Vinci, in vernünftigen affecten; Andrea del Sarto, in Angenemheit; Raphaël d'Urbino in meisterlicher invention ; Julius Romanus, in ungemeinen Gedanken;Titian, in Anmutigkeit/ sonderlich der Coloriten; Corregio , in gratiositeten; Verones in reichen Gedanken; Tintoreti, in Seltsamkeit; Carazo, in fresco; Caravaggio und Manfredo , in Lebhaftigkeit ; Guido Bolognse in Holdseligkeit; Albano in zierlicher invention; Bernini Bernini in der Bild- und Bau Kunst; Francisco du Quesnoy, in scultur-Warheit; Algardon,in Geschicklichkeit; Peter Corton in fresco; La Franch in Geschwindigkeit; Domenicho in Tieffsinnigkeit; Claudio Gilli in Landschaften.
{Die alte Hoch-Teutschen} Nächst diesen/ machten sich auch verwunderbar unsere Teutschen: als Martin Schön/ im hochsteigen; Matthias von Aschaffenburg/ in zierlichem Geist; Albrecht Dürer/ im universal-Verstand; Hans Holbein/ in glückseliger Hand; Amberger/ in der Warheit; Pocksberger/ im Geistreichtum; Schwarz/ in Erfahrenheit; Adam Elzheimer/ in verwunderlichem Verstand.
{und Nieder-Teutschen} Gleichfalls waren fürberühmt die Niederländer/ in Erfindung der Oelfarben/ Johann und Hubert von Eyk; Lucas von Leyden/ im Fleiß; der alte Bruegel, im Verstand; also auch Sotte Clef und Johann von Calcar/ in der Hand; Floris, in der Meisterschaft; Brauer/ in bildung der Bauren; Fochiers, in Landschaft-Bäumen; Rubens in Geistreichheit; der von Dick/ in Zierlichkeit; Hundhorst in Wolgemälden; Rembrand/ in Arbeitsamkeit; Perselles in Schiffahrten und Wassern; Pulenburg/ in kleinen Bildlein; Bambotio, in Bildung der Bettler ; Botte, in Landschaften; auch der Gerhart Daro und, Mires hoch-preiswürdig in kleinen Oelfarben.
{Von des Autoris [ndr: Joachim von Sandrart ] Werken/ in dieser Kunst.} […]

Quotation

19 O seldtsame Durer, Duytschlandts beroemen, {Durers werc te Francfoort tot exempel.}
Te Franckfoort in’t Clooster daer sietmen blijcken
Dees suyver edelheyt, weerdich te noemen:
Iae Brueghel en Lucas al dese bloemen, {Brueghel, Lucas, en Ioannes van Eyck exempelen, van ten eersten suyver op te doen.}
Te recht Plus ultra schreven in de rijcken
Der Schilders, voormaels met een vast bedijcken,
Datse niemant licht en soud’ achterhalen,
Met Ioannes, voor al den principalen.
 
20 Op dees edelheyt dees t’samen wel pasten,
En leyden hun verwen schoon, net en blijde,
Ginghen de penneelen soo niet belasten,
Als nu, dat men schier blindelijck mach tasten
En bevoelen al t’werck aen elcker sijde :
Want de verwen ligghen wel t’onsen tijde,
Soo oneffen en rouw, men mochtse meenen {Van de rouwicheyt eenigher in desen tijdt.}
Schier te zijn half rondt, in ghehouwen steenen.
 
21 Netticheyt is prijsich, die den ghesichte{Nette dingen, die noch de gheesticheyt behouden, zijn prijselijck, en houden den aenschouwer lange speculerende.}
Soet voedtsel ghevende doet langhe merren,
Bysonder als haer aenclevend’ is dichte
Oock aerdt, gheest, en cloeckeyt, en datse lichte
Haren welstandt niet en weyghert van verren,
Niet meer als van by, sulck dinghen verwerren
Doet aen hem, en door ooghen onversadich,
T’herte vast cleven met lusten ghestadich.
 
22 Van Tizianus den grooten wy mercken, {Exempel Tizianus, zijn dingen stonden eerst wel van by, en van verre.}
Wt Vasari schriften ons wel profijtich,
Hoe hy in de bloeme zijns Ieuchts verstercken
Plocht uyt te voeren zijn constighe wercken,
Met onghelooflijcke netticheyt vlijtich :
De welcke niet te berispen verwijtich
En waren, maer behaeghden wel een yder,
T’zy ofmender verre van stondt oft byder.

Quotation

Lors qu’en Flandre un Peintre [ndr : Van Eyck] qui estoit en assez grande reputation en ce païs-là, & qui se plaisoit dans les secrets de la Chymie, reconnoissant aussi bien que les autres l’incommodité qu’il y avoit de travailler à détrempe, s’apperceut aprés plusieurs essais & diverses experiences, qu’en broyant les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin, il s’en faisoit une Peinture solide, qui non seulement resistoit à l’eau, mais encore qui conservoit une vivacité & un lustre qui n’avoit pas besoin de vernix. Il vit de plus, que le mélange & les teintes des couleurs se faisant bien mieux avec de l’huile qu’autrement, les Tableaux avoient beaucoup plus d’union, plus de force & plus de douceur.

Quotation

Dergleichen Unterschiedlichkeit [ndr: im gerecht-mahlen] ware auch und ist noch bey den Italiänern/ Hoch-und Nieder-Teutschen zu finden/ und zwar mit größerer Vollkommenheit/ sonderlich im gerecht-mahlen/ und darzu gehörenden Kräften der Farben: welches aus der natürlichen applicirung/ vollkommenen Erhebung und sonderbaren Geschwindigkeit der Mahler von unsern Zeiten abzunehmen. {Die alte und neue Italiäner.} Solche waren/ Cimabue der große Wieder-Erfinder dieser Kunst/ Gaddo sein Nachfolger/ und Giotto. Also waren fürtreflich/ Giovan Bellini, in Sauberkeit; Michaël Angelo in Bildern und hohem Verstand; Leonardo da Vinci, in vernünftigen affecten; Andrea del Sarto, in Angenemheit; Raphaël d'Urbino in meisterlicher invention ; Julius Romanus, in ungemeinen Gedanken;Titian, in Anmutigkeit/ sonderlich der Coloriten; Corregio , in gratiositeten; Verones in reichen Gedanken; Tintoreti, in Seltsamkeit; Carazo, in fresco; Caravaggio und Manfredo , in Lebhaftigkeit ; Guido Bolognse in Holdseligkeit; Albano in zierlicher invention; Bernini Bernini in der Bild- und Bau Kunst; Francisco du Quesnoy, in scultur-Warheit; Algardon,in Geschicklichkeit; Peter Corton in fresco; La Franch in Geschwindigkeit; Domenicho in Tieffsinnigkeit; Claudio Gilli in Landschaften.
{Die alte Hoch-Teutschen} Nächst diesen/ machten sich auch verwunderbar unsere Teutschen: als Martin Schön/ im hochsteigen; Matthias von Aschaffenburg/ in zierlichem Geist; Albrecht Dürer/ im universal-Verstand; Hans Holbein/ in glückseliger Hand; Amberger/ in der Warheit; Pocksberger/ im Geistreichtum; Schwarz/ in Erfahrenheit; Adam Elzheimer/ in verwunderlichem Verstand.
{und Nieder-Teutschen} Gleichfalls waren fürberühmt die Niederländer/ in Erfindung der Oelfarben/ Johann und Hubert von Eyk; Lucas von Leyden/ im Fleiß; der alte Bruegel, im Verstand; also auch Sotte Clef und Johann von Calcar/ in der Hand; Floris, in der Meisterschaft; Brauer/ in bildung der Bauren; Fochiers, in Landschaft-Bäumen; Rubens in Geistreichheit; der von Dick/ in Zierlichkeit; Hundhorst in Wolgemälden; Rembrand/ in Arbeitsamkeit; Perselles in Schiffahrten und Wassern; Pulenburg/ in kleinen Bildlein; Bambotio, in Bildung der Bettler ; Botte, in Landschaften; auch der Gerhart Daro und, Mires hoch-preiswürdig in kleinen Oelfarben.
{Von des Autoris [ndr: Joachim von Sandrart ] Werken/ in dieser Kunst.} […]

Quotation

{Mahlerey mit Oelfarben:} Nach diesem ist/ die Weise mit Oel zu mahlen/ ersonnen worden/ welche vorermeldte meist alle in Bann gethan/ wie überflüssig jeziger Zeit zu sehen ist.
{Deren erste Erfindere/ Jan und Hubert von Eych/ in Flandern;}Diese herrliche Kunst ist zweifelsfrey am ersten in Flandern/ von Jan und Hubert von Eych/ sonst von Brugg genannt/ erfunden worden. […]
{Das Oel/ macht die Farben rein lind und lebhafter.} Diese Manier/ die Farben mit Oel anzumachen und zu mängen/ erwecket und belebet die Farben viel mehr/ als vorige/ und wird zu solcher wenig anders/ als Lust und Liebe/ erfordert. Das Oel benimmet den Farben alle Schwäche und unreine Härtigkeit/ und macht sie/ durch seine Linde und Durchdringlichkeit/ gegen der Feuchtigkeit/ viel beständiger/ kräftiger und subtiler: also daß die Kunstmeistere allen Bildnisen gar leicht eine rechte Lebens-Art und Aenlichkeit mittheilen können; absonderlich/ wann sie vorher alles zierlich und mit gesundem Verstand gezeichnet haben.
Es wird aber damit also verfahren. {Process diser Mahlerey} Erstlich reiben sie die Farben auf einem glatten Stein/ mängen folgends diese Farben/ als weiß/ gelb/ rötlich und wenig schwarz/ unter einander/ doch also/ daß keine vorschläget oder man nimt Bolus oder Kessel-braun allein.

Quotation

Unsere Teutsche/ haben mit sonderbarer Arbeitsamkeit/ ihre Werke volbracht: wie zu sehen in den Stucken Albrecht Dürers Holbeins/Lucas von Eych/ und anderer/ in welchen/ auch die geringste Haare ganz klar und rein ausgebildt erscheinen; das dann in der Nähe wol zu sehen ist. {das ist rühmlich/ wann Geist dabey ist/ und die Ferne nichts benimmet.} Diese Sauberkeit ist löblich/ und macht sich dem Gesicht je länger je mehr gefällig: zumahl wann gute Manier/ Geist und Dapferkeit dabey/ und wann alles auch in der weite recht zu erkennen ist. Dann wann solche Stucke auf die Ferne nichts verlieren/ mögen sie wol vor sonders ruhmwürdig gehalten werden.

Quotation

Avant qu’un Peintre de Flandre nommé Jean Van-Eyck, mais plus connu sous le nom de Jean de Bruge, eût trouvé le secret de peindre en huile, tous les Peintres ne travailloient qu’à Fraisque, & à Trempe, ou Détrempe, comme l’on dit d’ordinaire icy, soit qu’ils peignissent contre les murailles, soit sur des planches de bois, soit d’une autre maniere. Lors qu’ils se servoient de planches, ils y colloient souvent une toille fine, avec de bonne colle pour empescher les ais de se separer, puis mettoient dessus une couche de blanc. Ensuite, ils détrempoient leurs couleurs avec de l’eau, & de la colle, ou bien avec de l’eau & des jaunes d’œuf battus avec de petites branches de figuier, dont le lait se mesle avec les œufs, & de ce mélange ils peignoient leurs tableaux.
Dans cette sorte de travail [ndr : détrempe] toutes les couleurs sont propres, excepté le Blanc de chaux, qui ne sert que pour la fraisque ; mais il faut toujours employer l’Azur, & l’Outremer avec de la colle faite de peaux de gans, ou de parchemin, parce que les jaunes d’œufs font verdir les couleurs bleuës, ce que ne fait pas la colle, ny la gomme ; soit que l’on travaille contre les murs, soit sur des planches de bois, ou autrement, & prendre garde quand c’est contre des murailles qu’elles soient bien seiches ; Il faut mesme leur donner deux couches de colle toute chaude avant que d’y appliquer les couleurs qu’on détrempe si l’on veut seulement avec de la colle ; car la composition qu’on fait avec des œufs, & du lait de figuier n’est que pour retoucher plus commodement, & n’estre pas obligé d’avoir du feu qui est necessaire pour tenir la colle chaude. Cependant il est certain que les couleurs à colle tiennent mieux, & c’est ainsi qu’on a toujours peint sur le papier les Desseins ou Cartons qu’on a faits pour des tapisseries. Cette colle se fait comme j’ay dit de rogneures de gans ou de parchemin.

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Car par ce moyen les couleurs d’un Tableau se conservent long-temps, & reçoivent un lustre, & une union que les anciens ne pouvoient donner à leurs ouvrages quelque vernix dont ils se servissent pour les couvrir. Ce secret qui a esté si long-temps caché ne consiste neanmoins qu’à broyer les couleurs avec de l’huile de noix, ou de l’huile de lin ; Mais il est vray que le travail est bien different de celuy de la fraisque et de la détrempe, parce que l’huile ne seichant pas si promptement, il faut retoucher plusieurs fois son ouvrage. Aussi le Peintre a-t-il davantage de temps pour le bien finir, & il retouche autant qu’il veut à toutes les parties de ses Figures, ce qu’il ne peut faire à fresque ni à détrempe. Il leur donne aussi plus de force, parce que le noir devient beaucoup plus noir, quand il est employé avec de l’huile qu’avec de l’eau ; & toutes les couleurs se meslant mieux ensemble, font un coloris plus doux, plus délicat, & plus agréable, & donnent une union & une tendresse à tout l’ouvrage, qui ne se peut faire dans les autres manieres.
L’on peint à huile contre les murailles, sur le bois, sur la toile, sur les pierres, & sur toutes sortes de metaux.

Quotation

Men gebruik nevens 't yvoir en Walrus ook uitgebrand lampzwart, maer met beeter geluk gebrande wijngaertkoolen. [...]'t Goudt met andere metalen gemengt, geeft een blaeu schimmel van zich, dat by eenige ver boven den ultramaryn gestelt wort. Maer wonder dunkt het my, dat d' Aeloude Schilders geen blaeuw zouden gehad hebben, als alleen 't geen uit hun Wit en Zwart gemengt wiert, daer onzen Jan van Eik, uitvinder van d' Olyverwe, zoo schoonen lazuer tot zijn wil had, dat toen Coxie zeker zijn stuk kopieerde, daer een blaeuwen mantel van een Mariebeeld in was, hy in 't zelve kleet 32 dukaten aen lazuer verschilderde;[...].

Quotation

Dies zoo heeft al vroeg eenen Baldovinetti, eenen Pisello, eenen Antonello, en zelfs onzen
Johan van Eyk zijn Ey-en lijmwerk beginnen te vernissen, met eenige olyen daer toe gedistilleert […]. {Olyvernis} Ook niemant, als van Eik, is dit vernissen wel gelukt, zoo dat een yder verwondert was over de glans van zijn werk, maer hy zelfs was niet te vreeden, voor dat hy, nae een lang, en alchymistisch onderzoek, de lijnzaet-en nootoly, met eenige andere stoffen vermengt en gezooden, voor de droogenste en beste vernissen uitvond: ja eyndlijk zelfs, dat de verwen zich gaerne daer in vermengen, en gemakkelijker verwerken lieten, als in eenige der voormaels gebruikte vochten. {Olyverwe}En aldus is de olyverwe in Nederland gevonden, en tot Brugge door Johan van Eyk eerst in 't gebruik gebracht, ontrent den jare 1410.

Quotation

Want om dat de Menschen alle uyt eenen Bloede gemaakt zijn; en dat de Actien die uyt de togten van ’t Gemoed komen, en geensints van de Burgerlijke Zeden afhangen (want die zijn te bijster verschillig) by yder sich even eens bevinden, daarom besluyten wy (soo veel de Actien aangaat), uyt de Beschouwing van de Geschilderde Doeningen, even dat selve, dat we gewoon zijn in soo een stand, Actie of Gebeerde, te denken, te doen en te willen, dat we sulx ook waarlijk voor onse Oogen sien gebeuren. Van den Neerlandschen Schilder Jan van Eyk werd verhaald dat hy een Orgel-spelende Cicilia in ’t Geselschap van zingende Engelen Geschilderd hadde; In welke de Actien soo Natuurlijk verstaan waren, dat een verstandig Zang-Konstenaar uyt de trekken van haar Mond, en wangen zien kon, wie den Bas, wie den Tenor, wie den Altus, of wie den Superius hield.

Quotation

SECT. I. Of Actions or Gestures.
These are those that most nearly resemble the life, be it either in laughing, grieving, sleeping, fighting, wrastling, running, leaping, and the like.
Amongst the Ancients, famous for lively motion and gesture,
Leonard Vincent deserves much, whose custom was to behold clowns, condemned persons, and did mark the contracting of their brows, the motions of their eyes and whole bodies ; and doubtless it cannot but be very expedient for an Artist in this kind to behold the variety of exercises, that discovers various actions, where the motion is discovered between the living and the dead, the fierce and the gentle, the ignorant and learned, the sad and the merry.
John de Bruges was the first inventer of Oyl-painting, that deserv’d excellently in this particular.

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De la Peinture à l’Huile
Quoique pour peindre à huile, il n’y ait autre chose à faire, que de bien broyer les couleurs avec de l’huile de noix ou de lin bien pures : Ce secret a esté pourtant caché à l’antiquité jusques à Vaneik Peintre Flaman, qui le mit au jour environ en l’an 1380 [sic]. C’est celui que Vazari appelle Jean de Bruges.
On peut peindre à l’huile sur des murailles, sur la pierre & sur le marbre : Sur le bois, sur la toile, & sur toute sorte de metaux […]
Pour faire une bonne imprimeure sur l’enduit […] Il faut […] y donner deux ou trois couches d’huile boüillante, jusques à ce qu’il demeure gras, & qu’il n’enboit plus. On aplique alors de couleurs siccatives, telles que sont le blanc de craïe, l’ocre rouge, & autres terres qu’on broie un peu ferme, & dont on fait une couche sur l’enduit.
Lors qu’elle est seiche, on y dessine dessus, & l’on peint en suite.
On peut méme peindre à l’huile sur toute sorte de pierre […]
Pour la rendre propre à recevoir la Peinture : Il faut qu’elle soit bien polie, & alors on y passe une simple couleur à huile sans cole, & aprés on y peint tout ce qu’on veut. […]
Il n’y a pas tant de soins à prendre pour peindre sur le bois : Il le faut premierement coler avec une brosse, puis il y faut donner une couche de blanc avec la cole, & en suite l’imprimûre à huile […]
Pour peindre sur la toile, on choisit de la toile bien unie, & lors qu’elle est tenduë sur le chassis, on lui donne une couche d’eau de cole […] on l’imprime d’une couleur simple, comme du rouge brun, qui n’ofense pas les autres couleurs, qui a du corps & qui subsiste : On y méle le plus souvent du blanc de plomb pour le faire plûtôt seicher : Ou pour mieux faire on y ajoûte un peu de blanc d’Espagne.
[…] Et lors qu’elle est bien seiche, on peut repasser, si l’on le juge à propos, la pierre ponce pour la rendre plus unie, & encore on y peut mettre une seconde imprimeure de blanc de plomb & du noir de charbon, pour avoir un fond grisâtre […]
[pour peindre] On les [couleurs] doit donc employer proprement & coucher les principales teintes, chacune à sa place, sans les méler avec le pinceau ou la brosse, & en mettre de participantes entre eux, enfin les unir plutôt par aplication que par friction. […]
On contourne les figures sur la toile avec un pastel blanc qui marque sans laisser de la poussier sur l’imprimeure : On recherche les mémes contours avec de la laque où on a mis un peu de terre verte ou terre d’ombre, ou quelqu’autre couleur qui serve à l’union, qui fasse seicher, & qui ne soit pas mal-faisante. C’est pour les carnations.
On recherche pareillement les Contours des draperies avec une de leurs teintes, & ensuite on remplit le vuide avec les autres couleurs, pour faire les jours & les ombres, & finalement on fait le fond du tableau : et tout cela s’apelle l’Ebauche.
Il faut laisser seicher cette Ebauche, & aprés on peut finir avec les mémes teintes, ou plus claire ou plus fortes
 : On commence par le haut du Tableau de la gauche à la droite, comme en écrivant, & on tien la toile roulée, si elle est fort grande.
Ceux qui peignent avec jugement, couchent les couleurs à petits coups, & sans precipitation : Ils le metent plus épaisses, couvrent & recouvrent plusieurs fois leurs carnations ce que le Peintres apellent bien empâter, d’où vient le Morbido & Pastoso que les Italiens demandent tant dans la Peinture : Et quand ils hachent, le dessous est sec ou presque sec.
[…] Pour ce qui est des couleurs, on emploie à huile toutes celles qui sont propres à la Fraisque, excepté le blanc de chaux, & la poudre de marbre

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Der dritte Discours von der Mahlerey.  Das I. Capitel, Von der Eintheilung der Mahlerey, p. 61 
Auf Leinwand mahlet man itziger Zeit/ vornehmlich mit Oel-Farben/ welche
Anno Christi 1410. Johannes und Hubertus van Eyck, Gebrüderere aus Flandern bürtig/ /wiewohl die Neapolitaner diese Erfindung auch einem ihrer Mahler Nahmens Colantonio in das Jahr 1436. anmaßen wollen/ wiewohl vergebens weil gar zu gewiß/ daß jene etliche 20. Jahr vorher dergleichen Gemählde verfertiget/ ja gar Neapolis versendet haben. 

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Das 14. Capitel. Von den Erfindern der Oel-Farben.
Ich könnte hier viel von Lobe der Mahlerey, und dero berühmten Künstlern, wie auch eine und andere Frage von derselben anführen, weil aber solches schon von vielen Scribenten gethan, so setze ich solches Weitläuffigkeit zu vermeiden gleich im Anfang bey Seite, und schreite zu meinen vorgesetzten Zweck, da ich billig den Anfang mache von dessen Urhebern, welche solche nützliche Arbeit durch Göttliche Verleihung erstlich erfunden, und solche sind gewesen zwey Brüder, deren einer Johann, der andere aber Hubert Eick geheissen, und zu Gent in Flandern gelebet haben, [...]. 

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HUILE. L’invention de peindre à l’huile est du quinziéme siécle. Jean de Bruges Peintre Flamand, en est l’auteur. Cette Peinture consiste à employer des couleurs broyées & détrempées avec de l’huile : elle a plusieurs avantages sur la détrempe : elle est plus douce, elle imite mieux le naturel, elle marque plus fortement les ombres, & elle peut se remanier. On ne s’en sert communément que dans les tableaux de moyenne grandeur : cependant il y a de grands ouvrages comme des voûtes d’Eglise & des galeries qui sont peintes à l’huile ; mais outre que le grand air les noircit ou les jaunit, souvent la moindre humidité en détache la Peinture, ce qui n’arrive point à la fraisque, qui ne tombe qu’avec la muraille même sur laquelle on l’applique. 
Les meilleurs
huiles qu’on puisse employer, sont l’huile de lin, & de noix. 
Pour fondre les couleurs, & pour les adoucir sur la toile, on employe l’
huile d’aspic, qui ôte le luisant des Peintures : on s’en sert aussi pour nettoyer les tableaux : mais il faut prendre garde qu’elle n’emporte la couleur.