IL TINTORETTO (Jacopo Robusti) ( 1519-1594 )

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330. [Le Blanc tout pur avance ou recule indifferement, il s’approche avec du Noir, & s’éloigne sans luy.] Tout le monde convient, que le Blanc peut subsister sur le devant du Tableau, & y estre employé tout pur ; la question est donc de sçavoir s’il peut également subsister & estre placé de la mesme sorte sur le derriere, la Lumiere estant universelle, & les Figures supposées dans une campagne. Nostre Auteur [ndr : Charles-Alphonse Dufresnoy] conclud affirmativement ; & la raison qui appuye ce Precepte est, Que n’y ayant rien qui participe davantage de la Lumiere que le Blanc, & la Lumiere pouvant fort bien subsister dans le lointin (comme nous le voyons tous les jours au lever & au coucher du Soleil,) il s’ensuit que le Blanc y peut subsister aussi : En Peinture la Lumiere & le Blanc ne sont quasi que la mesme chose. Ajoûtez à cela que nous n’avons point de Couleur plus approchante de l’Air que le Blanc, & par consequent point de Couleur plus legere […]. Le Titien, Tintoret, Paul Veronese, & tous ceux qui ont le mieux entendu les Lumieres, l’ont observé de la sorte, & personne ne peut aller à l’encontre de ce Precepte, à moins que de renoncer au païsage, qui nous confirme parfaitement cette verité ; & nous voyons que tous les Grands Païsagistes ont suivy en cela le Titien, qui s’est toûjours servy de Couleurs brunes & terrestres sur le devant, & qui a reservé ses plus grands Clairs pour les lointins & les derrieres de ses Païsages. […] 
On peut objecter à cette opinion, Que le Blanc ne peut se tenir dans le lointin ; puisque l’on s’en sert ordinairement pour faire approcher les Objets sur le devant. Il est vray que l’on s’en sert, & mesme fort à propos, pour rendre les Objets plus sensibles par l’opposition du Brun qui le doit accompagner, & qui le retient comme malgré luy ; soit que ce Brun luy serve de fond, ou qu’il luy soit attaché. […]
Mais, il semble (direz-vous) que le Bleu est la Couleur la plus fuyante ; puisque le Ciel & les Montagnes les plus éloignées sont de cette Couleur. Il est bien vray que le Bleu est une Couleur des plus legeres & des plus douces : mais il est vray aussi qu'elle a d'autant plus toutes ces qualitez, qu’il y a de Blanc meslé dedans, comme l'exemple des lointins nous le fait connoistre. […]
Que si la Lumiere de vostre Tableau n’est point universelle, & que vous supposiez vos Figures dans une Chambre, pour lors souvenez-vous du Theorème, qui dit, que
Plus un Corps est proche de la Lumière, & nous est directement opposé, plus il est éclairé ; parce que la Lumiere s’affoiblit en s’éloignant de sa source. Vous pourrez encore éteindre vostre Blanc, si vous supposez l'Air estre un peu plus épais, & si vous prevoyez que cette supposition fera un bon effet dans l’œconomie de tout l’Ouvrage : mais que cela n'aille pas jusqu'à faire vos Figures d'une demie teinte si brune, qu'il semble qu'elles soient dans un vilain brouillard, ou qu'elles paroissent attachées à leur fonds. […]

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{Die Farben müßen jedem Bild seine Natur geben} Wann man aber den Alten/in einen Winkel/ mit einem gelben/ braunen/ oder von Sonne und Staub erschwärzten vernebelten Angesicht/vorstellet/ gegenüber einen jungen Verliebten/ mit seiner Dame, ganz schön/ licht/ feuring und brennend/ bald weiß/ bald roht/ conversiren/ auch die Kinder schön weiß und röhtlich machet: wird solche uneinige Misculanz, bald eine einige liebliche Concordanz auf dem Kunst-Blat gebähren/ und die niedere/ bleiche und dunkele/ der hellen/ feurigen und hochtrabenden Farbe erst ein Preis-volles ansehen und folgbar dem Künstler alle Ehre/ erwerben […].

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 [...] Il faut donc, poursuivit-elle [Princesse des cabalistes], s’étudier à la recherche d’une belle Manière de peindre, vague, hardie, & sans contrainte, d’un dessein tendre & coulant, mais libre & de grande maniere, sans s’attacher avec scrupule à cent choses, qui gâtent la majesté d’un ouvrage. Prenez pour exemplaires les ouvrages de l’illustre & fameux Michelange, le Coriphée des Peintres Anciens & Modernes, d’un Titien, d’un Tintoret, d’un Georgion, d’un Paul Veronese, du Guide, des Bassans, de S. Martin, de Rubens, de Vandick, & tant d’autres que mes maximes ont rendus celebres, & ausquels la science qu’ils ont acquise dans mon Ecole, a donné une réputation glorieuse & immortelle, malgré la jalousie & le caprice de quelques novateurs, qui sous pretexte du rétablissement de la Peinture, tâchent en vain d’élever sur le debris de l’estime qu’on a toûjours euë pour ces grands Peintres, une fausse renommée à leurs sectateurs, & faisans croire aux simples, qu’ils rendent un bon office à ce bel Art, le ruinent entierement, dégoûtans par les embarras & les difficultés dont ils l’ont obscurci, ceux qui avoient dessein de s’y perfectionner.

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{Das Gemähl soll wol beBildert seyn.} Er mus auch das Stuck nicht dünn beseen/ sondern/wo das fürnehmste der Geschicht zu stehen kommet viel Figuren und ganze Klumpen Bilder dahin stellen/ die alle ihr Amt verrichten: aus welche er auch das beste Liecht zuleiten soll/ um die meiste Annehmung des Gesichtes zu befördern. {Welche hierinn excelliret?} Hierinn hatten Titian, Tintoret, und der meisterhafte Paulus Veronez bessere und gründlichere Manier/ als Michaël Angelo : dessen Lob mehr in Bildhauen einer einigen herrlichen Figur/ als in Mahlen und coloriren bestehet.

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330. [Le Blanc tout pur avance ou recule indifferement, il s’approche avec du Noir, & s’éloigne sans luy.] Tout le monde convient, que le Blanc peut subsister sur le devant du Tableau, & y estre employé tout pur ; la question est donc de sçavoir s’il peut également subsister & estre placé de la mesme sorte sur le derriere, la Lumiere estant universelle, & les Figures supposées dans une campagne. Nostre Auteur [ndr : Charles-Alphonse Dufresnoy] conclud affirmativement ; & la raison qui appuye ce Precepte est, Que n’y ayant rien qui participe davantage de la Lumiere que le Blanc, & la Lumiere pouvant fort bien subsister dans le lointin (comme nous le voyons tous les jours au lever & au coucher du Soleil,) il s’ensuit que le Blanc y peut subsister aussi : En Peinture la Lumiere & le Blanc ne sont quasi que la mesme chose. Ajoûtez à cela que nous n’avons point de Couleur plus approchante de l’Air que le Blanc, & par consequent point de Couleur plus legere […]. Le Titien, Tintoret, Paul Veronese, & tous ceux qui ont le mieux entendu les Lumieres, l’ont observé de la sorte, & personne ne peut aller à l’encontre de ce Precepte, à moins que de renoncer au païsage, qui nous confirme parfaitement cette verité ; & nous voyons que tous les Grands Païsagistes ont suivy en cela le Titien, qui s’est toûjours servy de Couleurs brunes & terrestres sur le devant, & qui a reservé ses plus grands Clairs pour les lointins & les derrieres de ses Païsages. […] 
On peut objecter à cette opinion, Que le Blanc ne peut se tenir dans le lointin ; puisque l’on s’en sert ordinairement pour faire approcher les Objets sur le devant. Il est vray que l’on s’en sert, & mesme fort à propos, pour rendre les Objets plus sensibles par l’opposition du Brun qui le doit accompagner, & qui le retient comme malgré luy ; soit que ce Brun luy serve de fond, ou qu’il luy soit attaché. […]
Mais, il semble (direz-vous) que le Bleu est la Couleur la plus fuyante ; puisque le Ciel & les Montagnes les plus éloignées sont de cette Couleur. Il est bien vray que le Bleu est une Couleur des plus legeres & des plus douces : mais il est vray aussi qu'elle a d'autant plus toutes ces qualitez, qu’il y a de Blanc meslé dedans, comme l'exemple des lointins nous le fait connoistre. […]
Que si la Lumiere de vostre Tableau n’est point universelle, & que vous supposiez vos Figures dans une Chambre, pour lors souvenez-vous du Theorème, qui dit, que
Plus un Corps est proche de la Lumière, & nous est directement opposé, plus il est éclairé ; parce que la Lumiere s’affoiblit en s’éloignant de sa source. Vous pourrez encore éteindre vostre Blanc, si vous supposez l'Air estre un peu plus épais, & si vous prevoyez que cette supposition fera un bon effet dans l’œconomie de tout l’Ouvrage : mais que cela n'aille pas jusqu'à faire vos Figures d'une demie teinte si brune, qu'il semble qu'elles soient dans un vilain brouillard, ou qu'elles paroissent attachées à leur fonds. […]

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[....] La Place estoit ornée tout au tour de Statuës, que les Cabalistes avoient fait ériger à leurs Princes, entre lesquelles celle de Michelange occupoit le premier lieu, accompagné de celles du Titien, du Georgion, de Paul Veronese, du Tintoret, des Bassans, du Correge, du Guide, de Rubens, Vandick, Zuccaro, Lanfranc, Joseph Pin, Maistre Rousse, Saint Martin, Ribera, Pietre Teste, Freminet, Tempeste, Blœmaret, P. ….. V ….. B. …. V. … &c toutes posées sur leurs piedestaux, avec chacune une Inscription à leur loüange.
On ne voyait là ny les Apelles, ny les Timanthes, ny les Raphaëls, ny les Poussins, ny les Leonards de Vincy, ny les Jules Romains, ny les autres de ce merite, dont on ne se doit pas étonner, veu qu’ayans tous esté les Antagonistes de ces faux Peintres, les Cabalistes n’avoient garde de leur donner place parmi ceux dont ils ont méprisé les ouvrages & les maximes.

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329. [La Grappe de Raisin.] Il est assez évident que le Titien par cette comparaison aussi judicieuse que familiere, a pretendu dire que l’on doit ramasser les Objets & les disposer de telle sorte, qu’ils composent un Tout, dont plusieurs Parties contiguës puissent estre éclairées, plusieurs ombrées, & d’autres de Couleurs rompuës, pour estre dans les Tournans ; de mesme que dans une Grappe de Raisin, plusieurs grains qui en font les parties, se trouvent dans le jour, plusieurs dans l’ombre, & d’autres dans la demie teinte, pour estre dans les Parties fuyantes. Le Tintoret dit un jour à Rubens, qu’il avoit oüi dire au Titien, Que dans tous ses plus grands Ouvrages, la Grappe de Raisin estoit son meilleur guide & sa principale Regle.

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329. [La Grappe de Raisin.] Il est assez évident que le Titien par cette comparaison aussi judicieuse que familiere, a pretendu dire que l’on doit ramasser les Objets & les disposer de telle sorte, qu’ils composent un Tout, dont plusieurs Parties contiguës puissent estre éclairées, plusieurs ombrées, & d’autres de Couleurs rompuës, pour estre dans les Tournans ; de mesme que dans une Grappe de Raisin, plusieurs grains qui en font les parties, se trouvent dans le jour, plusieurs dans l’ombre, & d’autres dans la demie teinte, pour estre dans les Parties fuyantes. Le Tintoret dit un jour à Rubens, qu’il avoit oüi dire au Titien, Que dans tous ses plus grands Ouvrages, la Grappe de Raisin estoit son meilleur guide & sa principale Regle.

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Le dessein est l’ame de la peinture, les couleurs en sont le corps, mais les couleurs se trouvent plus aisement que le dessein, comme disoit le Tintoret. Car les couleurs se trouvent dans les boutiques des Marchands, & le dessein ne se trouve que dans la teste des excellents Peintres.

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Traveller,
            ’
Tis very true, tis one of the most difficult parts of Painting [ndr : le traitement de la draperie]; and the best Rule is, that your Drapery be in large Foldings, Noble and Simple, not repeated too often, but following the Order of the Parts ; and let them be of Stuffs and Silks that are commonly worn, of beautiful Colours, but sweet, and such as do not trench upon the Naked too harshly, and by that means they will be of great Use for the Union of the Whole ; either by reflecting the Light, or giving such a Fund as is wanting for the other Colours to appear better. They serve also to fill up any empty place in the Picture.
            There is also a Judicious Choice to be made of Draperies, according to the Quality of the Persons : Magistrates and Grave People must have Ample and Long Robes ; Countrey People and Souldiers must have Close, Short Draperies ; Young Maids and Women must have them Light, Thin, and Tender. They that follow the Drapery of the Antients in Statues, will always be Stiff, as Raphael was at first, because that they used little Foldings, often repeated ; which do best in Marble or Brass. But Painters who have the Command of Colours, Lights and Shadows, may extend their Draperies, and let them fly as they please. Titian, Paul Veronese, Tintoret, Rubens, and Vandike, have painted Drapery admirably ; and indeed the Lombard School have excell’d in that and Colouring, as the Roman and Florentine
in Design and Nudity.

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Bey solcher Ausmahlung des Hauptwercks/ ist zuvorderst iedesmal eine Durchsicht offen zulassen/ zu Erkennung der Horizonts-Höhe. Darnach soll man seine Bilder vernünfftig eintheilen/ nicht zu dünn besäen; sondern/ wo das Hauptwerck hintrifft/ wol ins Gesicht bringen/ viel Figuren/ ja/ wol gantze Grupen oder Hauffen beysammen dahin stellen/ und iedwedes sein Amt also verrichten/ daß dahin auch das schönste Liecht gehalten/und der beste Gewalt des Wercks gesehen werde. Wie dessen/ in ihren Wercken alle fürnehme Meister/ als Titian und Tintoret, sonderlich der meisterhaffte Paul Verones erfahren/ gewesen/ und ihre Kunst-Wercke zu Exempeln hinterlassen. {Des Wohlstands} Man soll sich an kein besonder Bild binden; sondern allezeit meist Achtung geben/ auf daß/ was die gantze Historie erfordert; mit Beyfügung einiger der Materi/ wol anständiger fremder Ersinnung/ wolstehender Bilder/ guter Stellung und Affecten. Welche alle/ durch ihre Geberden zu erkennen geben/ was iedes Amt sagen will.

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EBAUCHE, EBAUCHER. L’ébauche est la premiere pensée du Peintre, le premier crayon, les premiers traits d’un ouvrage. Une premiere ébauche, une légére ébauche : ébaucher une tête, une figure, un païsage : son opposé est finir. Le Titien ébauchoit plusieurs tableaux, le Tintoret les finissoit.

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EBAUCHE, EBAUCHER. L’ébauche est la premiere pensée du Peintre, le premier crayon, les premiers traits d’un ouvrage. Une premiere ébauche, une légére ébauche : ébaucher une tête, une figure, un païsage : son opposé est finir. Le Titien ébauchoit plusieurs tableaux, le Tintoret les finissoit.

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 [...] Il faut donc, poursuivit-elle [Princesse des cabalistes], s’étudier à la recherche d’une belle Manière de peindre, vague, hardie, & sans contrainte, d’un dessein tendre & coulant, mais libre & de grande maniere, sans s’attacher avec scrupule à cent choses, qui gâtent la majesté d’un ouvrage. Prenez pour exemplaires les ouvrages de l’illustre & fameux Michelange, le Coriphée des Peintres Anciens & Modernes, d’un Titien, d’un Tintoret, d’un Georgion, d’un Paul Veronese, du Guide, des Bassans, de S. Martin, de Rubens, de Vandick, & tant d’autres que mes maximes ont rendus celebres, & ausquels la science qu’ils ont acquise dans mon Ecole, a donné une réputation glorieuse & immortelle, malgré la jalousie & le caprice de quelques novateurs, qui sous pretexte du rétablissement de la Peinture, tâchent en vain d’élever sur le debris de l’estime qu’on a toûjours euë pour ces grands Peintres, une fausse renommée à leurs sectateurs, & faisans croire aux simples, qu’ils rendent un bon office à ce bel Art, le ruinent entierement, dégoûtans par les embarras & les difficultés dont ils l’ont obscurci, ceux qui avoient dessein de s’y perfectionner.

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330. [Le Blanc tout pur avance ou recule indifferement, il s’approche avec du Noir, & s’éloigne sans luy.] Tout le monde convient, que le Blanc peut subsister sur le devant du Tableau, & y estre employé tout pur ; la question est donc de sçavoir s’il peut également subsister & estre placé de la mesme sorte sur le derriere, la Lumiere estant universelle, & les Figures supposées dans une campagne. Nostre Auteur [ndr : Charles-Alphonse Dufresnoy] conclud affirmativement ; & la raison qui appuye ce Precepte est, Que n’y ayant rien qui participe davantage de la Lumiere que le Blanc, & la Lumiere pouvant fort bien subsister dans le lointin (comme nous le voyons tous les jours au lever & au coucher du Soleil,) il s’ensuit que le Blanc y peut subsister aussi : En Peinture la Lumiere & le Blanc ne sont quasi que la mesme chose. Ajoûtez à cela que nous n’avons point de Couleur plus approchante de l’Air que le Blanc, & par consequent point de Couleur plus legere […]. Le Titien, Tintoret, Paul Veronese, & tous ceux qui ont le mieux entendu les Lumieres, l’ont observé de la sorte, & personne ne peut aller à l’encontre de ce Precepte, à moins que de renoncer au païsage, qui nous confirme parfaitement cette verité ; & nous voyons que tous les Grands Païsagistes ont suivy en cela le Titien, qui s’est toûjours servy de Couleurs brunes & terrestres sur le devant, & qui a reservé ses plus grands Clairs pour les lointins & les derrieres de ses Païsages. […] 
On peut objecter à cette opinion, Que le Blanc ne peut se tenir dans le lointin ; puisque l’on s’en sert ordinairement pour faire approcher les Objets sur le devant. Il est vray que l’on s’en sert, & mesme fort à propos, pour rendre les Objets plus sensibles par l’opposition du Brun qui le doit accompagner, & qui le retient comme malgré luy ; soit que ce Brun luy serve de fond, ou qu’il luy soit attaché. […]
Mais, il semble (direz-vous) que le Bleu est la Couleur la plus fuyante ; puisque le Ciel & les Montagnes les plus éloignées sont de cette Couleur. Il est bien vray que le Bleu est une Couleur des plus legeres & des plus douces : mais il est vray aussi qu'elle a d'autant plus toutes ces qualitez, qu’il y a de Blanc meslé dedans, comme l'exemple des lointins nous le fait connoistre. […]
Que si la Lumiere de vostre Tableau n’est point universelle, & que vous supposiez vos Figures dans une Chambre, pour lors souvenez-vous du Theorème, qui dit, que
Plus un Corps est proche de la Lumière, & nous est directement opposé, plus il est éclairé ; parce que la Lumiere s’affoiblit en s’éloignant de sa source. Vous pourrez encore éteindre vostre Blanc, si vous supposez l'Air estre un peu plus épais, & si vous prevoyez que cette supposition fera un bon effet dans l’œconomie de tout l’Ouvrage : mais que cela n'aille pas jusqu'à faire vos Figures d'une demie teinte si brune, qu'il semble qu'elles soient dans un vilain brouillard, ou qu'elles paroissent attachées à leur fonds. […]

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Zy word van de natuur verkozen, en is van de bevalligheeden altyt geoeffent, om de waereld uitmuntende mannen te leeveren, voornamentlyk in deze Edele Konst, die zo veel Weetenschappen in zich behelst: Ja ik derf zeggen, dat ‘er geen Konst of Weetenschap in de waereld hoorde te zijn, of een volmaakt Schilder, dienden ‘er eenige kennis van te hebben. De Natuur verschaft aan de vaardige geesten, meer voordeel, dan de Leer-oeffening, aan d’anderen. Vind men niet meer voorbeelden van Doorluchtige Meesters in deze Konst, die op den hoogsten top geklommen zyn geweest, welke vrolijk en vol snakeryen waaren: dan van de geenen, die een zwaarmoedigen aart hadden? Raphael, Polidoor da Caravaggio, Leonard da Vinci, Peryndel Vaga, Parmezan, Primaticcio, Pietro de Corton, Tintoret, Giorgon, Lodewyk en Annibal Carats, Albaan, Bassan, Lanfranc, en meer andere; zyn die niet alle vrolijk en vaardig van geest geweest?

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219. [Il sera tres-expedient de faire un Modele des choses, dont le Naturel est difficile à tenir, & dont nous ne pouvons pas disposer comme il nous plaist ] Comme des Grouppes de plusieurs Figures, des Attitudes difficiles à tenir long-temps, des Figures en l'air, en Plat-fond, ou élevées beaucoup au dessus de la veuë, & des Animaux mesmes dont on ne dispose pas aisément. Par ce Precepte l'on voit assez la necessité qu'a un Peintre de sçavoir Modeler, & d'avoir plusieurs Modeles de cire maniables. Paul Veronese en avoit un si bon nombre, avec une si grande quantité d'Etoffes différentes, qu'il en mettoit toute une Histoire ensemble sur un Plan dégradé pour grande & pour diversifiée qu'elle fust. Tintoret en usoit ainsi, & Michelange, au rapport de Jean Baptiste Armenini, s'en est servy pour toutes les Figures de son Jugement. Ce n'est pas que je conseille à personne, quand on voudra faire quelque chose de bien considerable, de finir d'apres ces sortes de Modeles : mais ils serviront beaucoup, & seront d'un grand avantage pour voir les Masses des grandes Lumières & des grandes Ombres, & l'effet du Tout-ensemble. Du reste vous devez avoir un Manequin à peu prés grand comme Nature pour chaque Figure en particulier, sans manquer pour cela de voir le Naturel, & de l'appeller comme un témoin qui doit confirmer la chose à vous premièrement, puis aux Spectateurs, comme elle est dans la vérité. Vous pourrez vous servir de ces Modeles avec plaisir, si vous les mettez sur un Plan degradé à proportion des Figures, qui sera comme une table faite exprés, que vous pourrez hausser & rabaisser selon vostre commodité, & si vous regardez vos Figures par un trou ambulatoire, qui servira de Point de veuë & de Point de distance, quand vous l'aurez une fois arresté. Ce mesme trou vous servira encore pour voir vos Figures en Plat-fond, & disposées sur une grille de fil de fer, ou soûtenües en l'air par des petits filets élevez à discretion, ou de l'une & l'autre maniere tout ensemble. Vous joindrez à vos Figures tout ce qu'il vous plaira, pourveu que le tout leur soit proportionné, & qu'enfin vous vous imaginiez vous-mesme n'estre que de leur grandeur : Ainsi l'on verra dans tout ce que vous ferez plus de vérité, vostre Ouvrage vous donnera un plaisir incroyable, & vous éviterez quantité de doutes & de difficultez qui arrestent bien souvent, & principalement pour ce qui est de la Perspective lineale que vous y trouverez indubitablement : pourveu que vous vous souveniez de tout proportionner à la grandeur de vos Figures, & specialement les Points de veuë & de distance : mais pour ce qui est de la Perspective aërée, ne s'y trouvant pas, le Jugement y doit suppléer. {*Ridolfi dans sa Vie.} *Le Tintoret avoit fait des Chambres d'ais & de cartons proportionnées à ses Modeles, avec des portes & des fenestres, par où il distribuoit sur ses Figures des Lumieres artificielles autant qu'il jugeoit à propos ; & il passoit assez souvent une partie de la nuit à considerer & à remarquer l'effet de ses Compositions : Ses Modeles estoient de deux pieds de haut.

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{Die Farben müßen jedem Bild seine Natur geben} Wann man aber den Alten/in einen Winkel/ mit einem gelben/ braunen/ oder von Sonne und Staub erschwärzten vernebelten Angesicht/vorstellet/ gegenüber einen jungen Verliebten/ mit seiner Dame, ganz schön/ licht/ feuring und brennend/ bald weiß/ bald roht/ conversiren/ auch die Kinder schön weiß und röhtlich machet: wird solche uneinige Misculanz, bald eine einige liebliche Concordanz auf dem Kunst-Blat gebähren/ und die niedere/ bleiche und dunkele/ der hellen/ feurigen und hochtrabenden Farbe erst ein Preis-volles ansehen und folgbar dem Künstler alle Ehre/ erwerben […].

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Het is myn vast gevoelen dat de Oeffening der plooijen niet volkomen geleerd kan worden, zonder de Leeman te gebruiken; Want wat baat het dat men zich uitmergeld met kleêren uit de Geest te Teikenen als wy ’t leeven voor ons kunnen hebben, zonder welke het onmogelyk is de natuur der Stoffe te doorgronden: daar zich, in tegendeel, veele niet anders oeffenen dan naar de Statuaas en fraaiste printen der beroemste meesters, welke hier in uitgemunt hebben: als Raphaël, Barotius, Guido, Albaan, Pousyn &c; denkende uit dezelfde reeds een gebaande weg te hebben gevonden, om tot genoegzame volkomentheid te geraken, en hun oogmerk te bereiken. Daar men nochtans weet, dat Raphaël voornaamentlyk, die gelegentheid niet gehad hebbende, echter in zyn tyd, de fraayste dingen voor den dag gekomen zyn. Nu zoude men mogen vragen, waarom eenige andere vermaarde Meesters, als Titiaan, Tintoret, Paulo Veronees, Julio Romano, Michel Angelo, Dominiquin, Bassan &c, zo goed daar in niet geoordeeld werden? de reeden is deeze, dat Raphaël het leeven gebruikt heeft, wel te verstaan een Leeman, waar door hy de natuur en eigenschap der Stoffe grondig heeft leeren onderzoeken: alhoewel men hem nogtans zou kunnen beschuldigen dat hy zyn beelden de meesten tyd met eenderly Stoffe kleeden, in voorvallen, daar de verandering genoegzaam verschillende kon geweest hebben. Evenwel moet men bekennen dat ‘er voor, noch naderhand, geen zo ervaren en Konstryk in dezelve geweest is, dan een alleen, te weten Nikolas Poussyn; echter is dit geen wonder; dewyl hy het Natuurlyke leeven onderzocht en gebruikten gelyk hem bewust was dat Raphaël gedaan had, en niet gelyk anderen die alleen zyn werk navolgden: daarom zyn zy ook slegter geweest, hebben minder kennis gehad, en meenigmaal niet van de natuur der stoffe of plooijen geweeten.

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{Die Farben müßen jedem Bild seine Natur geben} Wann man aber den Alten/in einen Winkel/ mit einem gelben/ braunen/ oder von Sonne und Staub erschwärzten vernebelten Angesicht/vorstellet/ gegenüber einen jungen Verliebten/ mit seiner Dame, ganz schön/ licht/ feuring und brennend/ bald weiß/ bald roht/ conversiren/ auch die Kinder schön weiß und röhtlich machet: wird solche uneinige Misculanz, bald eine einige liebliche Concordanz auf dem Kunst-Blat gebähren/ und die niedere/ bleiche und dunkele/ der hellen/ feurigen und hochtrabenden Farbe erst ein Preis-volles ansehen und folgbar dem Künstler alle Ehre/ erwerben […].

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{Das Gemähl soll wol beBildert seyn.} Er mus auch das Stuck nicht dünn beseen/ sondern/wo das fürnehmste der Geschicht zu stehen kommet viel Figuren und ganze Klumpen Bilder dahin stellen/ die alle ihr Amt verrichten: aus welche er auch das beste Liecht zuleiten soll/ um die meiste Annehmung des Gesichtes zu befördern. {Welche hierinn excelliret?} Hierinn hatten Titian, Tintoret, und der meisterhafte Paulus Veronez bessere und gründlichere Manier/ als Michaël Angelo : dessen Lob mehr in Bildhauen einer einigen herrlichen Figur/ als in Mahlen und coloriren bestehet.

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Tout devient palettes & pinceaux entre les mains d'un enfant doüé du génie de la Peinture. Ils fait connoître aux autres pour ce qu'il est, quand lui-même ne le sçait pas encore. Les Annalistes de la Peinture rapportent une infinité de faits qui confirment ce que j'avance. La plûpart des grands Peintres ne sont pas nez dans les atteliers. Très-peu sont des fils de Peintres, qui, suivant l'usage ordinaire, auroient été élevez dans la profession de leurs peres. Parmi les Artisans illustres qui font tant d'honneur aux deux derniers siècles, le seul Raphaël, autant qu'il m'en souvient, fut le fils d'un Peintre. Le pere du Georgeon & celui du Titien, ne manierent jamais ni pinceaux ni cizeaux, Leonard De Vinci, & Paul Veronése, n'eurent point de Peintres pour peres. Les parens de Michel-Ange vivoient, comme on dit, noblement, c'est-à-dire, sans exercer aucune profession lucrative. André Del Sarte étoit fils d'un Tailleur, & Le Tintoret d'un Tinturier. Le pere des Caraches, n'étoit pas d'une profession où l'on manie le craïon. Michel-Ange De Caravage étoit fils d'un Masson, & Le Correge fils d'un Laboureur. Le Guide étoit fils d'un Musicien, Le Dominiquin d'un Cordonnier, & L'Albane d'un Marchand de Soïe. Lanfranc étoit un enfant trouvé, à qui son génie enseigna la peinture, à peu près comme le génie de M Pascal lui enseigna les Mathématiques. Le pere de Rubens, qui étoit dans la Magistrature d'Anvers, n'avoit ni attelier ni boutique dans sa maison. Le pere de Vandick n'étoit ni Peintre ni Sculpteur. Du Fresnoy, dont nous avons un poëme sur la Peinture, qui a mérité d'être traduit & commenté par M. De Piles, & dont nous avons aussi des tableaux au-dessus du médiocre, avoit étudié pour être Médecin. Les peres des quatre meilleurs Peintres François du dernier siècle, Le Valentin, Le Sueur, Le Poussin & Le Brun, n'étoient pas des peintres. C'est le génie de ces grands hommes qui les a été chercher, pour ainsi dire, dans la maison de leurs parens, afin de les conduire sur le Parnasse. Les Peintres montent sur le Parnasse, aussi-bien que les Poëtes.

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Je me représente la Peinture comme un long pèlerinage, ou comme un lieu fort éloigné, & pour y arriver le Peintre se doit servir de son Génie comme d'une monture. II est vray, interrompit Damon, que pour faire un long voyage il faut estre bien monté, & qui n'a qu'une rosse est souvent contraint de demeurer en chemin, mais aussi un cheval trop fringant est toujours à craindre. [...] On va viste quand on est bien monté, dit Damon, & quelques-uns de ceux que vous me nommez [ndr : Jules Romain, Paul Veronese, Tintoret, & Rubens] ont souvent exécuté leurs pensées trop légèrement. Ce Genie de feu, cette rapidité de veine, & cette facilité d'inventer les choses, ne permettent pas ordinairement de les achever.

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{Das Gemähl soll wol beBildert seyn.} Er mus auch das Stuck nicht dünn beseen/ sondern/wo das fürnehmste der Geschicht zu stehen kommet viel Figuren und ganze Klumpen Bilder dahin stellen/ die alle ihr Amt verrichten: aus welche er auch das beste Liecht zuleiten soll/ um die meiste Annehmung des Gesichtes zu befördern. {Welche hierinn excelliret?} Hierinn hatten Titian, Tintoret, und der meisterhafte Paulus Veronez bessere und gründlichere Manier/ als Michaël Angelo : dessen Lob mehr in Bildhauen einer einigen herrlichen Figur/ als in Mahlen und coloriren bestehet.

Quotation

Bey solcher Ausmahlung des Hauptwercks/ ist zuvorderst iedesmal eine Durchsicht offen zulassen/ zu Erkennung der Horizonts-Höhe. Darnach soll man seine Bilder vernünfftig eintheilen/ nicht zu dünn besäen; sondern/ wo das Hauptwerck hintrifft/ wol ins Gesicht bringen/ viel Figuren/ ja/ wol gantze Grupen oder Hauffen beysammen dahin stellen/ und iedwedes sein Amt also verrichten/ daß dahin auch das schönste Liecht gehalten/und der beste Gewalt des Wercks gesehen werde. Wie dessen/ in ihren Wercken alle fürnehme Meister/ als Titian und Tintoret, sonderlich der meisterhaffte Paul Verones erfahren/ gewesen/ und ihre Kunst-Wercke zu Exempeln hinterlassen. {Des Wohlstands} Man soll sich an kein besonder Bild binden; sondern allezeit meist Achtung geben/ auf daß/ was die gantze Historie erfordert; mit Beyfügung einiger der Materi/ wol anständiger fremder Ersinnung/ wolstehender Bilder/ guter Stellung und Affecten. Welche alle/ durch ihre Geberden zu erkennen geben/ was iedes Amt sagen will.

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329. [La Grappe de Raisin.] Il est assez évident que le Titien par cette comparaison aussi judicieuse que familiere, a pretendu dire que l’on doit ramasser les Objets & les disposer de telle sorte, qu’ils composent un Tout, dont plusieurs Parties contiguës puissent estre éclairées, plusieurs ombrées, & d’autres de Couleurs rompuës, pour estre dans les Tournans ; de mesme que dans une Grappe de Raisin, plusieurs grains qui en font les parties, se trouvent dans le jour, plusieurs dans l’ombre, & d’autres dans la demie teinte, pour estre dans les Parties fuyantes. Le Tintoret dit un jour à Rubens, qu’il avoit oüi dire au Titien, Que dans tous ses plus grands Ouvrages, la Grappe de Raisin estoit son meilleur guide & sa principale Regle.

Quotation

Bey solcher Ausmahlung des Hauptwercks/ ist zuvorderst iedesmal eine Durchsicht offen zulassen/ zu Erkennung der Horizonts-Höhe. Darnach soll man seine Bilder vernünfftig eintheilen/ nicht zu dünn besäen; sondern/ wo das Hauptwerck hintrifft/ wol ins Gesicht bringen/ viel Figuren/ ja/ wol gantze Grupen oder Hauffen beysammen dahin stellen/ und iedwedes sein Amt also verrichten/ daß dahin auch das schönste Liecht gehalten/und der beste Gewalt des Wercks gesehen werde. Wie dessen/ in ihren Wercken alle fürnehme Meister/ als Titian und Tintoret, sonderlich der meisterhaffte Paul Verones erfahren/ gewesen/ und ihre Kunst-Wercke zu Exempeln hinterlassen. {Des Wohlstands} Man soll sich an kein besonder Bild binden; sondern allezeit meist Achtung geben/ auf daß/ was die gantze Historie erfordert; mit Beyfügung einiger der Materi/ wol anständiger fremder Ersinnung/ wolstehender Bilder/ guter Stellung und Affecten. Welche alle/ durch ihre Geberden zu erkennen geben/ was iedes Amt sagen will.

Quotation

Bey solcher Ausmahlung des Hauptwercks/ ist zuvorderst iedesmal eine Durchsicht offen zulassen/ zu Erkennung der Horizonts-Höhe. Darnach soll man seine Bilder vernünfftig eintheilen/ nicht zu dünn besäen; sondern/ wo das Hauptwerck hintrifft/ wol ins Gesicht bringen/ viel Figuren/ ja/ wol gantze Grupen oder Hauffen beysammen dahin stellen/ und iedwedes sein Amt also verrichten/ daß dahin auch das schönste Liecht gehalten/und der beste Gewalt des Wercks gesehen werde. Wie dessen/ in ihren Wercken alle fürnehme Meister/ als Titian und Tintoret, sonderlich der meisterhaffte Paul Verones erfahren/ gewesen/ und ihre Kunst-Wercke zu Exempeln hinterlassen. {Des Wohlstands} Man soll sich an kein besonder Bild binden; sondern allezeit meist Achtung geben/ auf daß/ was die gantze Historie erfordert; mit Beyfügung einiger der Materi/ wol anständiger fremder Ersinnung/ wolstehender Bilder/ guter Stellung und Affecten. Welche alle/ durch ihre Geberden zu erkennen geben/ was iedes Amt sagen will.

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[ndr : LE PEINTRE]
[...] lors que l’on voit en Italie & sur tout en la Lombardie & à Venise, les ouvrages de ces grands Peintres, le Titian, le Georgeon, Tintoret, P. Veroneze, le Palme, le Bassan, & autres Excellens Coloristes & tres-abondans en compositions de figures, cela surprend extremément la veuë, ce que ne font pas ainsi les
Œuvres du grand Raphaël & autres de ce goust, mais en recompense ceux-cy ont cét avantage qu’elles s’insinüent doucement dans l’esprit, de sorte qu’elles y font un tel effet, que plus vous les revoyez plus vous en estes satisfaits, en ce que vous y découvrez toûjours de nouvelles beautez.
Et pour les autres, c’est tout le contraire, car osté le Colory & l’Artiste maniere de peindre l’on y trouve en la pluspart, les revoyant toüjours de differantes méprises et erreurs, tant contre l’histoire & usage, que contre les Regles de Perspective.
Pour celles d’Anibal Carrace & de ses Contemporains [...] leur imitation n’a garde d’estre si nuisible à vous détourner de ce bon Goust [...].

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24 D’Italisch’ om te schilderen Landouwen {D’Italianen, die weynich, doch fraey Landtschapmakers zijn, maken veel maer een verschietende insien, en zijn fraey van vaste gronden en ghebouwen.}
Weynich, maer constich, schier sonder ghenooten
Wesend’, en laten meestmaels maer aenschouwen
Een verschietend’ insien, en seer vast bouwen
Gronden en Steden, jae wat sy ontblooten,
Boven Tinturet, den bysonder grooten
Titiaen, wiens hout-print hier zy ons lesse,
Och wat wy sien van dien Schilder van Bresse.

Quotation

Solche Regeln/ haben die alte Kunst-Mahler beobachtet. Dessen allen haben/ unter den alten berühmten Kunst-Mahlern/ Raphael Urbini, Coregio, Titian, Verones, Tintoret und viel andere auf Mauren/ auch in Oelfarben/ mit sonders erleuchten Urtheil und Verstand/ zu ihrem immerwehrenden Lob und Ruhm/ bey aller Nachwelt/ sich sehr künstlich bedient. Wie dann nicht minder/ neben ihnen/ auch unsere alte Teutsche/ als Albrecht Dürer/ Hanns Holbein und andere/ nach und nach die Verbesserung des Colorits und das natürlichmahlen erfunden: […]

Quotation

{Die Farben müßen jedem Bild seine Natur geben} Wann man aber den Alten/in einen Winkel/ mit einem gelben/ braunen/ oder von Sonne und Staub erschwärzten vernebelten Angesicht/vorstellet/ gegenüber einen jungen Verliebten/ mit seiner Dame, ganz schön/ licht/ feuring und brennend/ bald weiß/ bald roht/ conversiren/ auch die Kinder schön weiß und röhtlich machet: wird solche uneinige Misculanz, bald eine einige liebliche Concordanz auf dem Kunst-Blat gebähren/ und die niedere/ bleiche und dunkele/ der hellen/ feurigen und hochtrabenden Farbe erst ein Preis-volles ansehen und folgbar dem Künstler alle Ehre/ erwerben […].

Quotation

Zy word van de natuur verkozen, en is van de bevalligheeden altyt geoeffent, om de waereld uitmuntende mannen te leeveren, voornamentlyk in deze Edele Konst, die zo veel Weetenschappen in zich behelst: Ja ik derf zeggen, dat ‘er geen Konst of Weetenschap in de waereld hoorde te zijn, of een volmaakt Schilder, dienden ‘er eenige kennis van te hebben. De Natuur verschaft aan de vaardige geesten, meer voordeel, dan de Leer-oeffening, aan d’anderen. Vind men niet meer voorbeelden van Doorluchtige Meesters in deze Konst, die op den hoogsten top geklommen zyn geweest, welke vrolijk en vol snakeryen waaren: dan van de geenen, die een zwaarmoedigen aart hadden? Raphael, Polidoor da Caravaggio, Leonard da Vinci, Peryndel Vaga, Parmezan, Primaticcio, Pietro de Corton, Tintoret, Giorgon, Lodewyk en Annibal Carats, Albaan, Bassan, Lanfranc, en meer andere; zyn die niet alle vrolijk en vaardig van geest geweest?

Quotation

Het is myn vast gevoelen dat de Oeffening der plooijen niet volkomen geleerd kan worden, zonder de Leeman te gebruiken; Want wat baat het dat men zich uitmergeld met kleêren uit de Geest te Teikenen als wy ’t leeven voor ons kunnen hebben, zonder welke het onmogelyk is de natuur der Stoffe te doorgronden: daar zich, in tegendeel, veele niet anders oeffenen dan naar de Statuaas en fraaiste printen der beroemste meesters, welke hier in uitgemunt hebben: als Raphaël, Barotius, Guido, Albaan, Pousyn &c; denkende uit dezelfde reeds een gebaande weg te hebben gevonden, om tot genoegzame volkomentheid te geraken, en hun oogmerk te bereiken. Daar men nochtans weet, dat Raphaël voornaamentlyk, die gelegentheid niet gehad hebbende, echter in zyn tyd, de fraayste dingen voor den dag gekomen zyn. Nu zoude men mogen vragen, waarom eenige andere vermaarde Meesters, als Titiaan, Tintoret, Paulo Veronees, Julio Romano, Michel Angelo, Dominiquin, Bassan &c, zo goed daar in niet geoordeeld werden? de reeden is deeze, dat Raphaël het leeven gebruikt heeft, wel te verstaan een Leeman, waar door hy de natuur en eigenschap der Stoffe grondig heeft leeren onderzoeken: alhoewel men hem nogtans zou kunnen beschuldigen dat hy zyn beelden de meesten tyd met eenderly Stoffe kleeden, in voorvallen, daar de verandering genoegzaam verschillende kon geweest hebben. Evenwel moet men bekennen dat ‘er voor, noch naderhand, geen zo ervaren en Konstryk in dezelve geweest is, dan een alleen, te weten Nikolas Poussyn; echter is dit geen wonder; dewyl hy het Natuurlyke leeven onderzocht en gebruikten gelyk hem bewust was dat Raphaël gedaan had, en niet gelyk anderen die alleen zyn werk navolgden: daarom zyn zy ook slegter geweest, hebben minder kennis gehad, en meenigmaal niet van de natuur der stoffe of plooijen geweeten.

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24 D’Italisch’ om te schilderen Landouwen {D’Italianen, die weynich, doch fraey Landtschapmakers zijn, maken veel maer een verschietende insien, en zijn fraey van vaste gronden en ghebouwen.}
Weynich, maer constich, schier sonder ghenooten
Wesend’, en laten meestmaels maer aenschouwen
Een verschietend’ insien, en seer vast bouwen
Gronden en Steden, jae wat sy ontblooten,
Boven Tinturet, den bysonder grooten
Titiaen, wiens hout-print hier zy ons lesse,
Och wat wy sien van dien Schilder van Bresse.

Quotation

Het is myn vast gevoelen dat de Oeffening der plooijen niet volkomen geleerd kan worden, zonder de Leeman te gebruiken; Want wat baat het dat men zich uitmergeld met kleêren uit de Geest te Teikenen als wy ’t leeven voor ons kunnen hebben, zonder welke het onmogelyk is de natuur der Stoffe te doorgronden: daar zich, in tegendeel, veele niet anders oeffenen dan naar de Statuaas en fraaiste printen der beroemste meesters, welke hier in uitgemunt hebben: als Raphaël, Barotius, Guido, Albaan, Pousyn &c; denkende uit dezelfde reeds een gebaande weg te hebben gevonden, om tot genoegzame volkomentheid te geraken, en hun oogmerk te bereiken. Daar men nochtans weet, dat Raphaël voornaamentlyk, die gelegentheid niet gehad hebbende, echter in zyn tyd, de fraayste dingen voor den dag gekomen zyn. Nu zoude men mogen vragen, waarom eenige andere vermaarde Meesters, als Titiaan, Tintoret, Paulo Veronees, Julio Romano, Michel Angelo, Dominiquin, Bassan &c, zo goed daar in niet geoordeeld werden? de reeden is deeze, dat Raphaël het leeven gebruikt heeft, wel te verstaan een Leeman, waar door hy de natuur en eigenschap der Stoffe grondig heeft leeren onderzoeken: alhoewel men hem nogtans zou kunnen beschuldigen dat hy zyn beelden de meesten tyd met eenderly Stoffe kleeden, in voorvallen, daar de verandering genoegzaam verschillende kon geweest hebben. Evenwel moet men bekennen dat ‘er voor, noch naderhand, geen zo ervaren en Konstryk in dezelve geweest is, dan een alleen, te weten Nikolas Poussyn; echter is dit geen wonder; dewyl hy het Natuurlyke leeven onderzocht en gebruikten gelyk hem bewust was dat Raphaël gedaan had, en niet gelyk anderen die alleen zyn werk navolgden: daarom zyn zy ook slegter geweest, hebben minder kennis gehad, en meenigmaal niet van de natuur der stoffe of plooijen geweeten.

Quotation

Zy word van de natuur verkozen, en is van de bevalligheeden altyt geoeffent, om de waereld uitmuntende mannen te leeveren, voornamentlyk in deze Edele Konst, die zo veel Weetenschappen in zich behelst: Ja ik derf zeggen, dat ‘er geen Konst of Weetenschap in de waereld hoorde te zijn, of een volmaakt Schilder, dienden ‘er eenige kennis van te hebben. De Natuur verschaft aan de vaardige geesten, meer voordeel, dan de Leer-oeffening, aan d’anderen. Vind men niet meer voorbeelden van Doorluchtige Meesters in deze Konst, die op den hoogsten top geklommen zyn geweest, welke vrolijk en vol snakeryen waaren: dan van de geenen, die een zwaarmoedigen aart hadden? Raphael, Polidoor da Caravaggio, Leonard da Vinci, Peryndel Vaga, Parmezan, Primaticcio, Pietro de Corton, Tintoret, Giorgon, Lodewyk en Annibal Carats, Albaan, Bassan, Lanfranc, en meer andere; zyn die niet alle vrolijk en vaardig van geest geweest?

Quotation

Het is myn vast gevoelen dat de Oeffening der plooijen niet volkomen geleerd kan worden, zonder de Leeman te gebruiken; Want wat baat het dat men zich uitmergeld met kleêren uit de Geest te Teikenen als wy ’t leeven voor ons kunnen hebben, zonder welke het onmogelyk is de natuur der Stoffe te doorgronden: daar zich, in tegendeel, veele niet anders oeffenen dan naar de Statuaas en fraaiste printen der beroemste meesters, welke hier in uitgemunt hebben: als Raphaël, Barotius, Guido, Albaan, Pousyn &c; denkende uit dezelfde reeds een gebaande weg te hebben gevonden, om tot genoegzame volkomentheid te geraken, en hun oogmerk te bereiken. Daar men nochtans weet, dat Raphaël voornaamentlyk, die gelegentheid niet gehad hebbende, echter in zyn tyd, de fraayste dingen voor den dag gekomen zyn. Nu zoude men mogen vragen, waarom eenige andere vermaarde Meesters, als Titiaan, Tintoret, Paulo Veronees, Julio Romano, Michel Angelo, Dominiquin, Bassan &c, zo goed daar in niet geoordeeld werden? de reeden is deeze, dat Raphaël het leeven gebruikt heeft, wel te verstaan een Leeman, waar door hy de natuur en eigenschap der Stoffe grondig heeft leeren onderzoeken: alhoewel men hem nogtans zou kunnen beschuldigen dat hy zyn beelden de meesten tyd met eenderly Stoffe kleeden, in voorvallen, daar de verandering genoegzaam verschillende kon geweest hebben. Evenwel moet men bekennen dat ‘er voor, noch naderhand, geen zo ervaren en Konstryk in dezelve geweest is, dan een alleen, te weten Nikolas Poussyn; echter is dit geen wonder; dewyl hy het Natuurlyke leeven onderzocht en gebruikten gelyk hem bewust was dat Raphaël gedaan had, en niet gelyk anderen die alleen zyn werk navolgden: daarom zyn zy ook slegter geweest, hebben minder kennis gehad, en meenigmaal niet van de natuur der stoffe of plooijen geweeten.

Quotation

{Das Gemähl soll wol beBildert seyn.} Er mus auch das Stuck nicht dünn beseen/ sondern/wo das fürnehmste der Geschicht zu stehen kommet viel Figuren und ganze Klumpen Bilder dahin stellen/ die alle ihr Amt verrichten: aus welche er auch das beste Liecht zuleiten soll/ um die meiste Annehmung des Gesichtes zu befördern. {Welche hierinn excelliret?} Hierinn hatten Titian, Tintoret, und der meisterhafte Paulus Veronez bessere und gründlichere Manier/ als Michaël Angelo : dessen Lob mehr in Bildhauen einer einigen herrlichen Figur/ als in Mahlen und coloriren bestehet.

Quotation

Bey solcher Ausmahlung des Hauptwercks/ ist zuvorderst iedesmal eine Durchsicht offen zulassen/ zu Erkennung der Horizonts-Höhe. Darnach soll man seine Bilder vernünfftig eintheilen/ nicht zu dünn besäen; sondern/ wo das Hauptwerck hintrifft/ wol ins Gesicht bringen/ viel Figuren/ ja/ wol gantze Grupen oder Hauffen beysammen dahin stellen/ und iedwedes sein Amt also verrichten/ daß dahin auch das schönste Liecht gehalten/und der beste Gewalt des Wercks gesehen werde. Wie dessen/ in ihren Wercken alle fürnehme Meister/ als Titian und Tintoret, sonderlich der meisterhaffte Paul Verones erfahren/ gewesen/ und ihre Kunst-Wercke zu Exempeln hinterlassen. {Des Wohlstands} Man soll sich an kein besonder Bild binden; sondern allezeit meist Achtung geben/ auf daß/ was die gantze Historie erfordert; mit Beyfügung einiger der Materi/ wol anständiger fremder Ersinnung/ wolstehender Bilder/ guter Stellung und Affecten. Welche alle/ durch ihre Geberden zu erkennen geben/ was iedes Amt sagen will.

Quotation

330. [Le Blanc tout pur avance ou recule indifferement, il s’approche avec du Noir, & s’éloigne sans luy.] Tout le monde convient, que le Blanc peut subsister sur le devant du Tableau, & y estre employé tout pur ; la question est donc de sçavoir s’il peut également subsister & estre placé de la mesme sorte sur le derriere, la Lumiere estant universelle, & les Figures supposées dans une campagne. Nostre Auteur [ndr : Charles-Alphonse Dufresnoy] conclud affirmativement ; & la raison qui appuye ce Precepte est, Que n’y ayant rien qui participe davantage de la Lumiere que le Blanc, & la Lumiere pouvant fort bien subsister dans le lointin (comme nous le voyons tous les jours au lever & au coucher du Soleil,) il s’ensuit que le Blanc y peut subsister aussi : En Peinture la Lumiere & le Blanc ne sont quasi que la mesme chose. Ajoûtez à cela que nous n’avons point de Couleur plus approchante de l’Air que le Blanc, & par consequent point de Couleur plus legere […]. Le Titien, Tintoret, Paul Veronese, & tous ceux qui ont le mieux entendu les Lumieres, l’ont observé de la sorte, & personne ne peut aller à l’encontre de ce Precepte, à moins que de renoncer au païsage, qui nous confirme parfaitement cette verité ; & nous voyons que tous les Grands Païsagistes ont suivy en cela le Titien, qui s’est toûjours servy de Couleurs brunes & terrestres sur le devant, & qui a reservé ses plus grands Clairs pour les lointins & les derrieres de ses Païsages. […] 
On peut objecter à cette opinion, Que le Blanc ne peut se tenir dans le lointin ; puisque l’on s’en sert ordinairement pour faire approcher les Objets sur le devant. Il est vray que l’on s’en sert, & mesme fort à propos, pour rendre les Objets plus sensibles par l’opposition du Brun qui le doit accompagner, & qui le retient comme malgré luy ; soit que ce Brun luy serve de fond, ou qu’il luy soit attaché. […]
Mais, il semble (direz-vous) que le Bleu est la Couleur la plus fuyante ; puisque le Ciel & les Montagnes les plus éloignées sont de cette Couleur. Il est bien vray que le Bleu est une Couleur des plus legeres & des plus douces : mais il est vray aussi qu'elle a d'autant plus toutes ces qualitez, qu’il y a de Blanc meslé dedans, comme l'exemple des lointins nous le fait connoistre. […]
Que si la Lumiere de vostre Tableau n’est point universelle, & que vous supposiez vos Figures dans une Chambre, pour lors souvenez-vous du Theorème, qui dit, que
Plus un Corps est proche de la Lumière, & nous est directement opposé, plus il est éclairé ; parce que la Lumiere s’affoiblit en s’éloignant de sa source. Vous pourrez encore éteindre vostre Blanc, si vous supposez l'Air estre un peu plus épais, & si vous prevoyez que cette supposition fera un bon effet dans l’œconomie de tout l’Ouvrage : mais que cela n'aille pas jusqu'à faire vos Figures d'une demie teinte si brune, qu'il semble qu'elles soient dans un vilain brouillard, ou qu'elles paroissent attachées à leur fonds. […]

Quotation

330. [Le Blanc tout pur avance ou recule indifferement, il s’approche avec du Noir, & s’éloigne sans luy.] Tout le monde convient, que le Blanc peut subsister sur le devant du Tableau, & y estre employé tout pur ; la question est donc de sçavoir s’il peut également subsister & estre placé de la mesme sorte sur le derriere, la Lumiere estant universelle, & les Figures supposées dans une campagne. Nostre Auteur [ndr : Charles-Alphonse Dufresnoy] conclud affirmativement ; & la raison qui appuye ce Precepte est, Que n’y ayant rien qui participe davantage de la Lumiere que le Blanc, & la Lumiere pouvant fort bien subsister dans le lointin (comme nous le voyons tous les jours au lever & au coucher du Soleil,) il s’ensuit que le Blanc y peut subsister aussi : En Peinture la Lumiere & le Blanc ne sont quasi que la mesme chose. Ajoûtez à cela que nous n’avons point de Couleur plus approchante de l’Air que le Blanc, & par consequent point de Couleur plus legere […]. Le Titien, Tintoret, Paul Veronese, & tous ceux qui ont le mieux entendu les Lumieres, l’ont observé de la sorte, & personne ne peut aller à l’encontre de ce Precepte, à moins que de renoncer au païsage, qui nous confirme parfaitement cette verité ; & nous voyons que tous les Grands Païsagistes ont suivy en cela le Titien, qui s’est toûjours servy de Couleurs brunes & terrestres sur le devant, & qui a reservé ses plus grands Clairs pour les lointins & les derrieres de ses Païsages. […] 
On peut objecter à cette opinion, Que le Blanc ne peut se tenir dans le lointin ; puisque l’on s’en sert ordinairement pour faire approcher les Objets sur le devant. Il est vray que l’on s’en sert, & mesme fort à propos, pour rendre les Objets plus sensibles par l’opposition du Brun qui le doit accompagner, & qui le retient comme malgré luy ; soit que ce Brun luy serve de fond, ou qu’il luy soit attaché. […]
Mais, il semble (direz-vous) que le Bleu est la Couleur la plus fuyante ; puisque le Ciel & les Montagnes les plus éloignées sont de cette Couleur. Il est bien vray que le Bleu est une Couleur des plus legeres & des plus douces : mais il est vray aussi qu'elle a d'autant plus toutes ces qualitez, qu’il y a de Blanc meslé dedans, comme l'exemple des lointins nous le fait connoistre. […]
Que si la Lumiere de vostre Tableau n’est point universelle, & que vous supposiez vos Figures dans une Chambre, pour lors souvenez-vous du Theorème, qui dit, que
Plus un Corps est proche de la Lumière, & nous est directement opposé, plus il est éclairé ; parce que la Lumiere s’affoiblit en s’éloignant de sa source. Vous pourrez encore éteindre vostre Blanc, si vous supposez l'Air estre un peu plus épais, & si vous prevoyez que cette supposition fera un bon effet dans l’œconomie de tout l’Ouvrage : mais que cela n'aille pas jusqu'à faire vos Figures d'une demie teinte si brune, qu'il semble qu'elles soient dans un vilain brouillard, ou qu'elles paroissent attachées à leur fonds. […]

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 [...] Il faut donc, poursuivit-elle [Princesse des cabalistes], s’étudier à la recherche d’une belle Manière de peindre, vague, hardie, & sans contrainte, d’un dessein tendre & coulant, mais libre & de grande maniere, sans s’attacher avec scrupule à cent choses, qui gâtent la majesté d’un ouvrage. Prenez pour exemplaires les ouvrages de l’illustre & fameux Michelange, le Coriphée des Peintres Anciens & Modernes, d’un Titien, d’un Tintoret, d’un Georgion,

Quotation

Apres a paru le Tintoret, Paul Veronnoze, le Bassan, & plusieurs autres, tant à Venise, Florence, Rome, qu’en divers lieux de l’Italie ; Ceux-cy ou du moins une bonne partie, ne se sont pas tant attachez au naturel, & à des manieres de Peindre si finies, mais au contraire à des Croquées ou artistement touchées.

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219. [Il sera tres-expedient de faire un Modele des choses, dont le Naturel est difficile à tenir, & dont nous ne pouvons pas disposer comme il nous plaist ] Comme des Grouppes de plusieurs Figures, des Attitudes difficiles à tenir long-temps, des Figures en l'air, en Plat-fond, ou élevées beaucoup au dessus de la veuë, & des Animaux mesmes dont on ne dispose pas aisément. Par ce Precepte l'on voit assez la necessité qu'a un Peintre de sçavoir Modeler, & d'avoir plusieurs Modeles de cire maniables. Paul Veronese en avoit un si bon nombre, avec une si grande quantité d'Etoffes différentes, qu'il en mettoit toute une Histoire ensemble sur un Plan dégradé pour grande & pour diversifiée qu'elle fust. Tintoret en usoit ainsi, & Michelange, au rapport de Jean Baptiste Armenini, s'en est servy pour toutes les Figures de son Jugement. Ce n'est pas que je conseille à personne, quand on voudra faire quelque chose de bien considerable, de finir d'apres ces sortes de Modeles : mais ils serviront beaucoup, & seront d'un grand avantage pour voir les Masses des grandes Lumières & des grandes Ombres, & l'effet du Tout-ensemble. Du reste vous devez avoir un Manequin à peu prés grand comme Nature pour chaque Figure en particulier, sans manquer pour cela de voir le Naturel, & de l'appeller comme un témoin qui doit confirmer la chose à vous premièrement, puis aux Spectateurs, comme elle est dans la vérité. Vous pourrez vous servir de ces Modeles avec plaisir, si vous les mettez sur un Plan degradé à proportion des Figures, qui sera comme une table faite exprés, que vous pourrez hausser & rabaisser selon vostre commodité, & si vous regardez vos Figures par un trou ambulatoire, qui servira de Point de veuë & de Point de distance, quand vous l'aurez une fois arresté. Ce mesme trou vous servira encore pour voir vos Figures en Plat-fond, & disposées sur une grille de fil de fer, ou soûtenües en l'air par des petits filets élevez à discretion, ou de l'une & l'autre maniere tout ensemble. Vous joindrez à vos Figures tout ce qu'il vous plaira, pourveu que le tout leur soit proportionné, & qu'enfin vous vous imaginiez vous-mesme n'estre que de leur grandeur : Ainsi l'on verra dans tout ce que vous ferez plus de vérité, vostre Ouvrage vous donnera un plaisir incroyable, & vous éviterez quantité de doutes & de difficultez qui arrestent bien souvent, & principalement pour ce qui est de la Perspective lineale que vous y trouverez indubitablement : pourveu que vous vous souveniez de tout proportionner à la grandeur de vos Figures, & specialement les Points de veuë & de distance : mais pour ce qui est de la Perspective aërée, ne s'y trouvant pas, le Jugement y doit suppléer. {*Ridolfi dans sa Vie.} *Le Tintoret avoit fait des Chambres d'ais & de cartons proportionnées à ses Modeles, avec des portes & des fenestres, par où il distribuoit sur ses Figures des Lumieres artificielles autant qu'il jugeoit à propos ; & il passoit assez souvent une partie de la nuit à considerer & à remarquer l'effet de ses Compositions : Ses Modeles estoient de deux pieds de haut.

Quotation

MANNEQUIN, figure factice de bois ou d’ozier, dont les membres sont mobiles, & souples à tous les mouvemens que le Peintre veut leur donner ; on s’en sert pour disposer les draperies, & pour accommoder les différens plis. Il ne faut pas que les draperies sentent trop le mannequin, c’est-à-dire, qu’on doit éviter la rudesse & la dureté des plis, tels que ceux des étoffes qu’on arrange sur le mannequin
Il est une autre espéce de
mannequins ou de modéles, qui servent aux Peintres non seulement pour les draperies, mais pour toutes sortes d’attitudes, principalement pour celles qui sont difficiles à soutenir long-temps. 
Ce sont des figures de cire ou de carton de grandeur naturelle, qui représentent des hommes, des femmes, des enfans, des animaux. 
Ces
mannequins, se disposent, tantôt sur des plans inclinés ou sur des tables qui se haussent & qui se baissent, tantôt sous des plafonds, où on les couche sur des grilles ou sur des treillages, tantôt en l’air, suspendus par des cordons. 
Le
Tentoret imagina de petites chambres d’ais ou de carton, dans lesquelles il disposoit ses mannequins avec des portes & des fenêtres, par où il distribuoit des lumieres artificielles sur les figures.

Quotation

219. [Il sera tres-expedient de faire un Modele des choses, dont le Naturel est difficile à tenir, & dont nous ne pouvons pas disposer comme il nous plaist ] Comme des Grouppes de plusieurs Figures, des Attitudes difficiles à tenir long-temps, des Figures en l'air, en Plat-fond, ou élevées beaucoup au dessus de la veuë, & des Animaux mesmes dont on ne dispose pas aisément. Par ce Precepte l'on voit assez la necessité qu'a un Peintre de sçavoir Modeler, & d'avoir plusieurs Modeles de cire maniables. Paul Veronese en avoit un si bon nombre, avec une si grande quantité d'Etoffes différentes, qu'il en mettoit toute une Histoire ensemble sur un Plan dégradé pour grande & pour diversifiée qu'elle fust. Tintoret en usoit ainsi, & Michelange, au rapport de Jean Baptiste Armenini, s'en est servy pour toutes les Figures de son Jugement. Ce n'est pas que je conseille à personne, quand on voudra faire quelque chose de bien considerable, de finir d'apres ces sortes de Modeles : mais ils serviront beaucoup, & seront d'un grand avantage pour voir les Masses des grandes Lumières & des grandes Ombres, & l'effet du Tout-ensemble. Du reste vous devez avoir un Manequin à peu prés grand comme Nature pour chaque Figure en particulier, sans manquer pour cela de voir le Naturel, & de l'appeller comme un témoin qui doit confirmer la chose à vous premièrement, puis aux Spectateurs, comme elle est dans la vérité. Vous pourrez vous servir de ces Modeles avec plaisir, si vous les mettez sur un Plan degradé à proportion des Figures, qui sera comme une table faite exprés, que vous pourrez hausser & rabaisser selon vostre commodité, & si vous regardez vos Figures par un trou ambulatoire, qui servira de Point de veuë & de Point de distance, quand vous l'aurez une fois arresté. Ce mesme trou vous servira encore pour voir vos Figures en Plat-fond, & disposées sur une grille de fil de fer, ou soûtenües en l'air par des petits filets élevez à discretion, ou de l'une & l'autre maniere tout ensemble. Vous joindrez à vos Figures tout ce qu'il vous plaira, pourveu que le tout leur soit proportionné, & qu'enfin vous vous imaginiez vous-mesme n'estre que de leur grandeur : Ainsi l'on verra dans tout ce que vous ferez plus de vérité, vostre Ouvrage vous donnera un plaisir incroyable, & vous éviterez quantité de doutes & de difficultez qui arrestent bien souvent, & principalement pour ce qui est de la Perspective lineale que vous y trouverez indubitablement : pourveu que vous vous souveniez de tout proportionner à la grandeur de vos Figures, & specialement les Points de veuë & de distance : mais pour ce qui est de la Perspective aërée, ne s'y trouvant pas, le Jugement y doit suppléer. {*Ridolfi dans sa Vie.} *Le Tintoret avoit fait des Chambres d'ais & de cartons proportionnées à ses Modeles, avec des portes & des fenestres, par où il distribuoit sur ses Figures des Lumieres artificielles autant qu'il jugeoit à propos ; & il passoit assez souvent une partie de la nuit à considerer & à remarquer l'effet de ses Compositions : Ses Modeles estoient de deux pieds de haut.

Quotation

Solche Regeln/ haben die alte Kunst-Mahler beobachtet. Dessen allen haben/ unter den alten berühmten Kunst-Mahlern/ Raphael Urbini, Coregio, Titian, Verones, Tintoret und viel andere auf Mauren/ auch in Oelfarben/ mit sonders erleuchten Urtheil und Verstand/ zu ihrem immerwehrenden Lob und Ruhm/ bey aller Nachwelt/ sich sehr künstlich bedient. Wie dann nicht minder/ neben ihnen/ auch unsere alte Teutsche/ als Albrecht Dürer/ Hanns Holbein und andere/ nach und nach die Verbesserung des Colorits und das natürlichmahlen erfunden: […]

Quotation

Zy word van de natuur verkozen, en is van de bevalligheeden altyt geoeffent, om de waereld uitmuntende mannen te leeveren, voornamentlyk in deze Edele Konst, die zo veel Weetenschappen in zich behelst: Ja ik derf zeggen, dat ‘er geen Konst of Weetenschap in de waereld hoorde te zijn, of een volmaakt Schilder, dienden ‘er eenige kennis van te hebben. De Natuur verschaft aan de vaardige geesten, meer voordeel, dan de Leer-oeffening, aan d’anderen. Vind men niet meer voorbeelden van Doorluchtige Meesters in deze Konst, die op den hoogsten top geklommen zyn geweest, welke vrolijk en vol snakeryen waaren: dan van de geenen, die een zwaarmoedigen aart hadden? Raphael, Polidoor da Caravaggio, Leonard da Vinci, Peryndel Vaga, Parmezan, Primaticcio, Pietro de Corton, Tintoret, Giorgon, Lodewyk en Annibal Carats, Albaan, Bassan, Lanfranc, en meer andere; zyn die niet alle vrolijk en vaardig van geest geweest?

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16 T’is veel t’ghebruuck gheweest van Tinturetten {Exempel van Ordineerders.}
T’ordineren, soo met groeppen oft knoopen,
En Angelus oordeel is oock veel metten
Hoopkens gheordineert, maer doch besmetten
Eenighe zijn eere, niet om de hoopen,
maer dat hy om de Beelden hem verloopen
Heeft, in t’gheen d’ordinanty mach belanghen,
Datter niet en zijn insichtighe ganghen.

Quotation

16 T’is veel t’ghebruuck gheweest van Tinturetten {Exempel van Ordineerders.}
T’ordineren, soo met groeppen oft knoopen,
En Angelus oordeel is oock veel metten
Hoopkens gheordineert, maer doch besmetten
Eenighe zijn eere, niet om de hoopen,
maer dat hy om de Beelden hem verloopen
Heeft, in t’gheen d’ordinanty mach belanghen,
Datter niet en zijn insichtighe ganghen.

Quotation

16 T’is veel t’ghebruuck gheweest van Tinturetten {Exempel van Ordineerders.}
T’ordineren, soo met groeppen oft knoopen,
En Angelus oordeel is oock veel metten
Hoopkens gheordineert, maer doch besmetten
Eenighe zijn eere, niet om de hoopen,
maer dat hy om de Beelden hem verloopen
Heeft, in t’gheen d’ordinanty mach belanghen,
Datter niet en zijn insichtighe ganghen.

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330. [Le Blanc tout pur avance ou recule indifferement, il s’approche avec du Noir, & s’éloigne sans luy.] Tout le monde convient, que le Blanc peut subsister sur le devant du Tableau, & y estre employé tout pur ; la question est donc de sçavoir s’il peut également subsister & estre placé de la mesme sorte sur le derriere, la Lumiere estant universelle, & les Figures supposées dans une campagne. Nostre Auteur [ndr : Charles-Alphonse Dufresnoy] conclud affirmativement ; & la raison qui appuye ce Precepte est, Que n’y ayant rien qui participe davantage de la Lumiere que le Blanc, & la Lumiere pouvant fort bien subsister dans le lointin (comme nous le voyons tous les jours au lever & au coucher du Soleil,) il s’ensuit que le Blanc y peut subsister aussi : En Peinture la Lumiere & le Blanc ne sont quasi que la mesme chose. Ajoûtez à cela que nous n’avons point de Couleur plus approchante de l’Air que le Blanc, & par consequent point de Couleur plus legere […]. Le Titien, Tintoret, Paul Veronese, & tous ceux qui ont le mieux entendu les Lumieres, l’ont observé de la sorte, & personne ne peut aller à l’encontre de ce Precepte, à moins que de renoncer au païsage, qui nous confirme parfaitement cette verité ; & nous voyons que tous les Grands Païsagistes ont suivy en cela le Titien, qui s’est toûjours servy de Couleurs brunes & terrestres sur le devant, & qui a reservé ses plus grands Clairs pour les lointins & les derrieres de ses Païsages. […] 
On peut objecter à cette opinion, Que le Blanc ne peut se tenir dans le lointin ; puisque l’on s’en sert ordinairement pour faire approcher les Objets sur le devant. Il est vray que l’on s’en sert, & mesme fort à propos, pour rendre les Objets plus sensibles par l’opposition du Brun qui le doit accompagner, & qui le retient comme malgré luy ; soit que ce Brun luy serve de fond, ou qu’il luy soit attaché. […]
Mais, il semble (direz-vous) que le Bleu est la Couleur la plus fuyante ; puisque le Ciel & les Montagnes les plus éloignées sont de cette Couleur. Il est bien vray que le Bleu est une Couleur des plus legeres & des plus douces : mais il est vray aussi qu'elle a d'autant plus toutes ces qualitez, qu’il y a de Blanc meslé dedans, comme l'exemple des lointins nous le fait connoistre. […]
Que si la Lumiere de vostre Tableau n’est point universelle, & que vous supposiez vos Figures dans une Chambre, pour lors souvenez-vous du Theorème, qui dit, que
Plus un Corps est proche de la Lumière, & nous est directement opposé, plus il est éclairé ; parce que la Lumiere s’affoiblit en s’éloignant de sa source. Vous pourrez encore éteindre vostre Blanc, si vous supposez l'Air estre un peu plus épais, & si vous prevoyez que cette supposition fera un bon effet dans l’œconomie de tout l’Ouvrage : mais que cela n'aille pas jusqu'à faire vos Figures d'une demie teinte si brune, qu'il semble qu'elles soient dans un vilain brouillard, ou qu'elles paroissent attachées à leur fonds. […]

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[....] La Place estoit ornée tout au tour de Statuës, que les Cabalistes avoient fait ériger à leurs Princes, entre lesquelles celle de Michelange occupoit le premier lieu, accompagné de celles du Titien, du Georgion, de Paul Veronese, du Tintoret, des Bassans, du Correge, du Guide, de Rubens, Vandick, Zuccaro, Lanfranc, Joseph Pin, Maistre Rousse, Saint Martin, Ribera, Pietre Teste, Freminet, Tempeste, Blœmaret, P. ….. V ….. B. …. V. … &c toutes posées sur leurs piedestaux, avec chacune une Inscription à leur loüange.
On ne voyait là ny les Apelles, ny les Timanthes, ny les Raphaëls, ny les Poussins, ny les Leonards de Vincy, ny les Jules Romains, ny les autres de ce merite, dont on ne se doit pas étonner, veu qu’ayans tous esté les Antagonistes de ces faux Peintres, les Cabalistes n’avoient garde de leur donner place parmi ceux dont ils ont méprisé les ouvrages & les maximes.

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Tout devient palettes & pinceaux entre les mains d'un enfant doüé du génie de la Peinture. Ils fait connoître aux autres pour ce qu'il est, quand lui-même ne le sçait pas encore. Les Annalistes de la Peinture rapportent une infinité de faits qui confirment ce que j'avance. La plûpart des grands Peintres ne sont pas nez dans les atteliers. Très-peu sont des fils de Peintres, qui, suivant l'usage ordinaire, auroient été élevez dans la profession de leurs peres. Parmi les Artisans illustres qui font tant d'honneur aux deux derniers siècles, le seul Raphaël, autant qu'il m'en souvient, fut le fils d'un Peintre. Le pere du Georgeon & celui du Titien, ne manierent jamais ni pinceaux ni cizeaux, Leonard De Vinci, & Paul Veronése, n'eurent point de Peintres pour peres. Les parens de Michel-Ange vivoient, comme on dit, noblement, c'est-à-dire, sans exercer aucune profession lucrative. André Del Sarte étoit fils d'un Tailleur, & Le Tintoret d'un Tinturier. Le pere des Caraches, n'étoit pas d'une profession où l'on manie le craïon. Michel-Ange De Caravage étoit fils d'un Masson, & Le Correge fils d'un Laboureur. Le Guide étoit fils d'un Musicien, Le Dominiquin d'un Cordonnier, & L'Albane d'un Marchand de Soïe. Lanfranc étoit un enfant trouvé, à qui son génie enseigna la peinture, à peu près comme le génie de M Pascal lui enseigna les Mathématiques. Le pere de Rubens, qui étoit dans la Magistrature d'Anvers, n'avoit ni attelier ni boutique dans sa maison. Le pere de Vandick n'étoit ni Peintre ni Sculpteur. Du Fresnoy, dont nous avons un poëme sur la Peinture, qui a mérité d'être traduit & commenté par M. De Piles, & dont nous avons aussi des tableaux au-dessus du médiocre, avoit étudié pour être Médecin. Les peres des quatre meilleurs Peintres François du dernier siècle, Le Valentin, Le Sueur, Le Poussin & Le Brun, n'étoient pas des peintres. C'est le génie de ces grands hommes qui les a été chercher, pour ainsi dire, dans la maison de leurs parens, afin de les conduire sur le Parnasse. Les Peintres montent sur le Parnasse, aussi-bien que les Poëtes.

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219. [Il sera tres-expedient de faire un Modele des choses, dont le Naturel est difficile à tenir, & dont nous ne pouvons pas disposer comme il nous plaist ] Comme des Grouppes de plusieurs Figures, des Attitudes difficiles à tenir long-temps, des Figures en l'air, en Plat-fond, ou élevées beaucoup au dessus de la veuë, & des Animaux mesmes dont on ne dispose pas aisément. Par ce Precepte l'on voit assez la necessité qu'a un Peintre de sçavoir Modeler, & d'avoir plusieurs Modeles de cire maniables. Paul Veronese en avoit un si bon nombre, avec une si grande quantité d'Etoffes différentes, qu'il en mettoit toute une Histoire ensemble sur un Plan dégradé pour grande & pour diversifiée qu'elle fust. Tintoret en usoit ainsi, & Michelange, au rapport de Jean Baptiste Armenini, s'en est servy pour toutes les Figures de son Jugement. Ce n'est pas que je conseille à personne, quand on voudra faire quelque chose de bien considerable, de finir d'apres ces sortes de Modeles : mais ils serviront beaucoup, & seront d'un grand avantage pour voir les Masses des grandes Lumières & des grandes Ombres, & l'effet du Tout-ensemble. Du reste vous devez avoir un Manequin à peu prés grand comme Nature pour chaque Figure en particulier, sans manquer pour cela de voir le Naturel, & de l'appeller comme un témoin qui doit confirmer la chose à vous premièrement, puis aux Spectateurs, comme elle est dans la vérité. Vous pourrez vous servir de ces Modeles avec plaisir, si vous les mettez sur un Plan degradé à proportion des Figures, qui sera comme une table faite exprés, que vous pourrez hausser & rabaisser selon vostre commodité, & si vous regardez vos Figures par un trou ambulatoire, qui servira de Point de veuë & de Point de distance, quand vous l'aurez une fois arresté. Ce mesme trou vous servira encore pour voir vos Figures en Plat-fond, & disposées sur une grille de fil de fer, ou soûtenües en l'air par des petits filets élevez à discretion, ou de l'une & l'autre maniere tout ensemble. Vous joindrez à vos Figures tout ce qu'il vous plaira, pourveu que le tout leur soit proportionné, & qu'enfin vous vous imaginiez vous-mesme n'estre que de leur grandeur : Ainsi l'on verra dans tout ce que vous ferez plus de vérité, vostre Ouvrage vous donnera un plaisir incroyable, & vous éviterez quantité de doutes & de difficultez qui arrestent bien souvent, & principalement pour ce qui est de la Perspective lineale que vous y trouverez indubitablement : pourveu que vous vous souveniez de tout proportionner à la grandeur de vos Figures, & specialement les Points de veuë & de distance : mais pour ce qui est de la Perspective aërée, ne s'y trouvant pas, le Jugement y doit suppléer. {*Ridolfi dans sa Vie.} *Le Tintoret avoit fait des Chambres d'ais & de cartons proportionnées à ses Modeles, avec des portes & des fenestres, par où il distribuoit sur ses Figures des Lumieres artificielles autant qu'il jugeoit à propos ; & il passoit assez souvent une partie de la nuit à considerer & à remarquer l'effet de ses Compositions : Ses Modeles estoient de deux pieds de haut.

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LE PEINTRE.
C’est que plusieurs Etudians, qui ayant pris ou la maniere de leurs Maistres, ou celle des Peintres, dont nous avons parlé, va tout premierement ou à une composition & proportion ou à un agencement de Drapperies, & Coloris composé contre l’ordre de cette nature ; & de plus, qui font que la pluspart de leurs figures se ressemblent en proportion de corps, les unes estant courtes & les autres trop Gresles, & toûjours d’un mesme Coloris, soit aussi des ombres trop foibles, & d’autres trop fortes ou brunes, bref en une infinité de manieres, qui font dire, voilà de la maniere d’un tel, & d’un tel.

Car à bien le prendre, lors qu’il ne s’agit que de representer purement en Peinture un objet naturel, au point que cette representation fasse à l’œil toute la mesme vision que luy, on n’en doit point connoistre la maniere.
Je sçay que plusieurs contesteront cette proposition, mais je sçay bien aussi, que ce sera contre justice ; car j’ay veu trois ou quatre Pourtraits de personnes differentes que nombre de Peintres n’ont pas creu estre d’une mesme main ou maniere, au contraire ont demandé de qui est celuy-cy, puis celuy-là ; mais la cause venoit de ce que ce Peintre avoit tellement imité corectement le naturel d’un châcun, qu’il n’y avoit laissé sur sa Toile aucune trace & maniement de Peinceau qui y formast maniere.

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219. [Il sera tres-expedient de faire un Modele des choses, dont le Naturel est difficile à tenir, & dont nous ne pouvons pas disposer comme il nous plaist ] Comme des Grouppes de plusieurs Figures, des Attitudes difficiles à tenir long-temps, des Figures en l'air, en Plat-fond, ou élevées beaucoup au dessus de la veuë, & des Animaux mesmes dont on ne dispose pas aisément. Par ce Precepte l'on voit assez la necessité qu'a un Peintre de sçavoir Modeler, & d'avoir plusieurs Modeles de cire maniables. Paul Veronese en avoit un si bon nombre, avec une si grande quantité d'Etoffes différentes, qu'il en mettoit toute une Histoire ensemble sur un Plan dégradé pour grande & pour diversifiée qu'elle fust. Tintoret en usoit ainsi, & Michelange, au rapport de Jean Baptiste Armenini, s'en est servy pour toutes les Figures de son Jugement. Ce n'est pas que je conseille à personne, quand on voudra faire quelque chose de bien considerable, de finir d'apres ces sortes de Modeles : mais ils serviront beaucoup, & seront d'un grand avantage pour voir les Masses des grandes Lumières & des grandes Ombres, & l'effet du Tout-ensemble. Du reste vous devez avoir un Manequin à peu prés grand comme Nature pour chaque Figure en particulier, sans manquer pour cela de voir le Naturel, & de l'appeller comme un témoin qui doit confirmer la chose à vous premièrement, puis aux Spectateurs, comme elle est dans la vérité. Vous pourrez vous servir de ces Modeles avec plaisir, si vous les mettez sur un Plan degradé à proportion des Figures, qui sera comme une table faite exprés, que vous pourrez hausser & rabaisser selon vostre commodité, & si vous regardez vos Figures par un trou ambulatoire, qui servira de Point de veuë & de Point de distance, quand vous l'aurez une fois arresté. Ce mesme trou vous servira encore pour voir vos Figures en Plat-fond, & disposées sur une grille de fil de fer, ou soûtenües en l'air par des petits filets élevez à discretion, ou de l'une & l'autre maniere tout ensemble. Vous joindrez à vos Figures tout ce qu'il vous plaira, pourveu que le tout leur soit proportionné, & qu'enfin vous vous imaginiez vous-mesme n'estre que de leur grandeur : Ainsi l'on verra dans tout ce que vous ferez plus de vérité, vostre Ouvrage vous donnera un plaisir incroyable, & vous éviterez quantité de doutes & de difficultez qui arrestent bien souvent, & principalement pour ce qui est de la Perspective lineale que vous y trouverez indubitablement : pourveu que vous vous souveniez de tout proportionner à la grandeur de vos Figures, & specialement les Points de veuë & de distance : mais pour ce qui est de la Perspective aërée, ne s'y trouvant pas, le Jugement y doit suppléer. {*Ridolfi dans sa Vie.} *Le Tintoret avoit fait des Chambres d'ais & de cartons proportionnées à ses Modeles, avec des portes & des fenestres, par où il distribuoit sur ses Figures des Lumieres artificielles autant qu'il jugeoit à propos ; & il passoit assez souvent une partie de la nuit à considerer & à remarquer l'effet de ses Compositions : Ses Modeles estoient de deux pieds de haut.

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Het is myn vast gevoelen dat de Oeffening der plooijen niet volkomen geleerd kan worden, zonder de Leeman te gebruiken; Want wat baat het dat men zich uitmergeld met kleêren uit de Geest te Teikenen als wy ’t leeven voor ons kunnen hebben, zonder welke het onmogelyk is de natuur der Stoffe te doorgronden: daar zich, in tegendeel, veele niet anders oeffenen dan naar de Statuaas en fraaiste printen der beroemste meesters, welke hier in uitgemunt hebben: als Raphaël, Barotius, Guido, Albaan, Pousyn &c; denkende uit dezelfde reeds een gebaande weg te hebben gevonden, om tot genoegzame volkomentheid te geraken, en hun oogmerk te bereiken. Daar men nochtans weet, dat Raphaël voornaamentlyk, die gelegentheid niet gehad hebbende, echter in zyn tyd, de fraayste dingen voor den dag gekomen zyn. Nu zoude men mogen vragen, waarom eenige andere vermaarde Meesters, als Titiaan, Tintoret, Paulo Veronees, Julio Romano, Michel Angelo, Dominiquin, Bassan &c, zo goed daar in niet geoordeeld werden? de reeden is deeze, dat Raphaël het leeven gebruikt heeft, wel te verstaan een Leeman, waar door hy de natuur en eigenschap der Stoffe grondig heeft leeren onderzoeken: alhoewel men hem nogtans zou kunnen beschuldigen dat hy zyn beelden de meesten tyd met eenderly Stoffe kleeden, in voorvallen, daar de verandering genoegzaam verschillende kon geweest hebben. Evenwel moet men bekennen dat ‘er voor, noch naderhand, geen zo ervaren en Konstryk in dezelve geweest is, dan een alleen, te weten Nikolas Poussyn; echter is dit geen wonder; dewyl hy het Natuurlyke leeven onderzocht en gebruikten gelyk hem bewust was dat Raphaël gedaan had, en niet gelyk anderen die alleen zyn werk navolgden: daarom zyn zy ook slegter geweest, hebben minder kennis gehad, en meenigmaal niet van de natuur der stoffe of plooijen geweeten.

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{5. Divers talents des Peintres}
Quelques-uns au Dessein ont esté consommez ;
Mesmes quand au dessein, les uns par leur addresse
Ont marié la force à la molle tendresse.
D’autres à qui le Ciel versa le haut Talent
D’un genie inventif, resolu, violent,
N’ont manqué d’autre choses en cette promptitude
Que de la temperer par le poids de l’estude :
Et d’un raisonnement prudent, sage, discret
Du Stille plus pompeux attraper le secret.

[…]
Cangiasio [ndr : Luca Cambiaso] fut le nom de cét Ouvrier habile
Dont le Pinceau fecond ne fut jamais debile :
J’ay veu de grands palais qu’il peignit des deux mains
Sans faire les Cartons, Traçant tous les Desseins
De l’ante du pinceau, et presque sans estude
Son pinceau paroissoit voler de Promptitude,
L’escurial de luy tint les corps renversez,
Bisarres, furieux, l’un sur l’autre entassez,
Luy qui dans ce caprice espouvantable et sombre
Fait un grand pelotton de figures sans nombre.

[…]
{Cangiasio & Tintoret extraordinairement prompts dans leur Peinture.}
Tel fut du Titien le Disciple admirable
Dont le pinceau ronflant fut presque inimitable,
Car si Lucas fut viste on dit que Tintoret
Ne luy ceda jamais et qu’il fut plus correct.

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Solche Regeln/ haben die alte Kunst-Mahler beobachtet. Dessen allen haben/ unter den alten berühmten Kunst-Mahlern/ Raphael Urbini, Coregio, Titian, Verones, Tintoret und viel andere auf Mauren/ auch in Oelfarben/ mit sonders erleuchten Urtheil und Verstand/ zu ihrem immerwehrenden Lob und Ruhm/ bey aller Nachwelt/ sich sehr künstlich bedient. Wie dann nicht minder/ neben ihnen/ auch unsere alte Teutsche/ als Albrecht Dürer/ Hanns Holbein und andere/ nach und nach die Verbesserung des Colorits und das natürlichmahlen erfunden: […]

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329. [La Grappe de Raisin.] Il est assez évident que le Titien par cette comparaison aussi judicieuse que familiere, a pretendu dire que l’on doit ramasser les Objets & les disposer de telle sorte, qu’ils composent un Tout, dont plusieurs Parties contiguës puissent estre éclairées, plusieurs ombrées, & d’autres de Couleurs rompuës, pour estre dans les Tournans ; de mesme que dans une Grappe de Raisin, plusieurs grains qui en font les parties, se trouvent dans le jour, plusieurs dans l’ombre, & d’autres dans la demie teinte, pour estre dans les Parties fuyantes. Le Tintoret dit un jour à Rubens, qu’il avoit oüi dire au Titien, Que dans tous ses plus grands Ouvrages, la Grappe de Raisin estoit son meilleur guide & sa principale Regle.

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Zy word van de natuur verkozen, en is van de bevalligheeden altyt geoeffent, om de waereld uitmuntende mannen te leeveren, voornamentlyk in deze Edele Konst, die zo veel Weetenschappen in zich behelst: Ja ik derf zeggen, dat ‘er geen Konst of Weetenschap in de waereld hoorde te zijn, of een volmaakt Schilder, dienden ‘er eenige kennis van te hebben. De Natuur verschaft aan de vaardige geesten, meer voordeel, dan de Leer-oeffening, aan d’anderen. Vind men niet meer voorbeelden van Doorluchtige Meesters in deze Konst, die op den hoogsten top geklommen zyn geweest, welke vrolijk en vol snakeryen waaren: dan van de geenen, die een zwaarmoedigen aart hadden? Raphael, Polidoor da Caravaggio, Leonard da Vinci, Peryndel Vaga, Parmezan, Primaticcio, Pietro de Corton, Tintoret, Giorgon, Lodewyk en Annibal Carats, Albaan, Bassan, Lanfranc, en meer andere; zyn die niet alle vrolijk en vaardig van geest geweest?

Quotation

Het is myn vast gevoelen dat de Oeffening der plooijen niet volkomen geleerd kan worden, zonder de Leeman te gebruiken; Want wat baat het dat men zich uitmergeld met kleêren uit de Geest te Teikenen als wy ’t leeven voor ons kunnen hebben, zonder welke het onmogelyk is de natuur der Stoffe te doorgronden: daar zich, in tegendeel, veele niet anders oeffenen dan naar de Statuaas en fraaiste printen der beroemste meesters, welke hier in uitgemunt hebben: als Raphaël, Barotius, Guido, Albaan, Pousyn &c; denkende uit dezelfde reeds een gebaande weg te hebben gevonden, om tot genoegzame volkomentheid te geraken, en hun oogmerk te bereiken. Daar men nochtans weet, dat Raphaël voornaamentlyk, die gelegentheid niet gehad hebbende, echter in zyn tyd, de fraayste dingen voor den dag gekomen zyn. Nu zoude men mogen vragen, waarom eenige andere vermaarde Meesters, als Titiaan, Tintoret, Paulo Veronees, Julio Romano, Michel Angelo, Dominiquin, Bassan &c, zo goed daar in niet geoordeeld werden? de reeden is deeze, dat Raphaël het leeven gebruikt heeft, wel te verstaan een Leeman, waar door hy de natuur en eigenschap der Stoffe grondig heeft leeren onderzoeken: alhoewel men hem nogtans zou kunnen beschuldigen dat hy zyn beelden de meesten tyd met eenderly Stoffe kleeden, in voorvallen, daar de verandering genoegzaam verschillende kon geweest hebben. Evenwel moet men bekennen dat ‘er voor, noch naderhand, geen zo ervaren en Konstryk in dezelve geweest is, dan een alleen, te weten Nikolas Poussyn; echter is dit geen wonder; dewyl hy het Natuurlyke leeven onderzocht en gebruikten gelyk hem bewust was dat Raphaël gedaan had, en niet gelyk anderen die alleen zyn werk navolgden: daarom zyn zy ook slegter geweest, hebben minder kennis gehad, en meenigmaal niet van de natuur der stoffe of plooijen geweeten.

Quotation

Solche Regeln/ haben die alte Kunst-Mahler beobachtet. Dessen allen haben/ unter den alten berühmten Kunst-Mahlern/ Raphael Urbini, Coregio, Titian, Verones, Tintoret und viel andere auf Mauren/ auch in Oelfarben/ mit sonders erleuchten Urtheil und Verstand/ zu ihrem immerwehrenden Lob und Ruhm/ bey aller Nachwelt/ sich sehr künstlich bedient. Wie dann nicht minder/ neben ihnen/ auch unsere alte Teutsche/ als Albrecht Dürer/ Hanns Holbein und andere/ nach und nach die Verbesserung des Colorits und das natürlichmahlen erfunden: […]

Quotation

Zy word van de natuur verkozen, en is van de bevalligheeden altyt geoeffent, om de waereld uitmuntende mannen te leeveren, voornamentlyk in deze Edele Konst, die zo veel Weetenschappen in zich behelst: Ja ik derf zeggen, dat ‘er geen Konst of Weetenschap in de waereld hoorde te zijn, of een volmaakt Schilder, dienden ‘er eenige kennis van te hebben. De Natuur verschaft aan de vaardige geesten, meer voordeel, dan de Leer-oeffening, aan d’anderen. Vind men niet meer voorbeelden van Doorluchtige Meesters in deze Konst, die op den hoogsten top geklommen zyn geweest, welke vrolijk en vol snakeryen waaren: dan van de geenen, die een zwaarmoedigen aart hadden? Raphael, Polidoor da Caravaggio, Leonard da Vinci, Peryndel Vaga, Parmezan, Primaticcio, Pietro de Corton, Tintoret, Giorgon, Lodewyk en Annibal Carats, Albaan, Bassan, Lanfranc, en meer andere; zyn die niet alle vrolijk en vaardig van geest geweest?

Quotation

Het is myn vast gevoelen dat de Oeffening der plooijen niet volkomen geleerd kan worden, zonder de Leeman te gebruiken; Want wat baat het dat men zich uitmergeld met kleêren uit de Geest te Teikenen als wy ’t leeven voor ons kunnen hebben, zonder welke het onmogelyk is de natuur der Stoffe te doorgronden: daar zich, in tegendeel, veele niet anders oeffenen dan naar de Statuaas en fraaiste printen der beroemste meesters, welke hier in uitgemunt hebben: als Raphaël, Barotius, Guido, Albaan, Pousyn &c; denkende uit dezelfde reeds een gebaande weg te hebben gevonden, om tot genoegzame volkomentheid te geraken, en hun oogmerk te bereiken. Daar men nochtans weet, dat Raphaël voornaamentlyk, die gelegentheid niet gehad hebbende, echter in zyn tyd, de fraayste dingen voor den dag gekomen zyn. Nu zoude men mogen vragen, waarom eenige andere vermaarde Meesters, als Titiaan, Tintoret, Paulo Veronees, Julio Romano, Michel Angelo, Dominiquin, Bassan &c, zo goed daar in niet geoordeeld werden? de reeden is deeze, dat Raphaël het leeven gebruikt heeft, wel te verstaan een Leeman, waar door hy de natuur en eigenschap der Stoffe grondig heeft leeren onderzoeken: alhoewel men hem nogtans zou kunnen beschuldigen dat hy zyn beelden de meesten tyd met eenderly Stoffe kleeden, in voorvallen, daar de verandering genoegzaam verschillende kon geweest hebben. Evenwel moet men bekennen dat ‘er voor, noch naderhand, geen zo ervaren en Konstryk in dezelve geweest is, dan een alleen, te weten Nikolas Poussyn; echter is dit geen wonder; dewyl hy het Natuurlyke leeven onderzocht en gebruikten gelyk hem bewust was dat Raphaël gedaan had, en niet gelyk anderen die alleen zyn werk navolgden: daarom zyn zy ook slegter geweest, hebben minder kennis gehad, en meenigmaal niet van de natuur der stoffe of plooijen geweeten.

Quotation

219. [Il sera tres-expedient de faire un Modele des choses, dont le Naturel est difficile à tenir, & dont nous ne pouvons pas disposer comme il nous plaist ] Comme des Grouppes de plusieurs Figures, des Attitudes difficiles à tenir long-temps, des Figures en l'air, en Plat-fond, ou élevées beaucoup au dessus de la veuë, & des Animaux mesmes dont on ne dispose pas aisément. Par ce Precepte l'on voit assez la necessité qu'a un Peintre de sçavoir Modeler, & d'avoir plusieurs Modeles de cire maniables. Paul Veronese en avoit un si bon nombre, avec une si grande quantité d'Etoffes différentes, qu'il en mettoit toute une Histoire ensemble sur un Plan dégradé pour grande & pour diversifiée qu'elle fust. Tintoret en usoit ainsi, & Michelange, au rapport de Jean Baptiste Armenini, s'en est servy pour toutes les Figures de son Jugement. Ce n'est pas que je conseille à personne, quand on voudra faire quelque chose de bien considerable, de finir d'apres ces sortes de Modeles : mais ils serviront beaucoup, & seront d'un grand avantage pour voir les Masses des grandes Lumières & des grandes Ombres, & l'effet du Tout-ensemble. Du reste vous devez avoir un Manequin à peu prés grand comme Nature pour chaque Figure en particulier, sans manquer pour cela de voir le Naturel, & de l'appeller comme un témoin qui doit confirmer la chose à vous premièrement, puis aux Spectateurs, comme elle est dans la vérité. Vous pourrez vous servir de ces Modeles avec plaisir, si vous les mettez sur un Plan degradé à proportion des Figures, qui sera comme une table faite exprés, que vous pourrez hausser & rabaisser selon vostre commodité, & si vous regardez vos Figures par un trou ambulatoire, qui servira de Point de veuë & de Point de distance, quand vous l'aurez une fois arresté. Ce mesme trou vous servira encore pour voir vos Figures en Plat-fond, & disposées sur une grille de fil de fer, ou soûtenües en l'air par des petits filets élevez à discretion, ou de l'une & l'autre maniere tout ensemble. Vous joindrez à vos Figures tout ce qu'il vous plaira, pourveu que le tout leur soit proportionné, & qu'enfin vous vous imaginiez vous-mesme n'estre que de leur grandeur : Ainsi l'on verra dans tout ce que vous ferez plus de vérité, vostre Ouvrage vous donnera un plaisir incroyable, & vous éviterez quantité de doutes & de difficultez qui arrestent bien souvent, & principalement pour ce qui est de la Perspective lineale que vous y trouverez indubitablement : pourveu que vous vous souveniez de tout proportionner à la grandeur de vos Figures, & specialement les Points de veuë & de distance : mais pour ce qui est de la Perspective aërée, ne s'y trouvant pas, le Jugement y doit suppléer. {*Ridolfi dans sa Vie.} *Le Tintoret avoit fait des Chambres d'ais & de cartons proportionnées à ses Modeles, avec des portes & des fenestres, par où il distribuoit sur ses Figures des Lumieres artificielles autant qu'il jugeoit à propos ; & il passoit assez souvent une partie de la nuit à considerer & à remarquer l'effet de ses Compositions : Ses Modeles estoient de deux pieds de haut.

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24 D’Italisch’ om te schilderen Landouwen {D’Italianen, die weynich, doch fraey Landtschapmakers zijn, maken veel maer een verschietende insien, en zijn fraey van vaste gronden en ghebouwen.}
Weynich, maer constich, schier sonder ghenooten
Wesend’, en laten meestmaels maer aenschouwen
Een verschietend’ insien, en seer vast bouwen
Gronden en Steden, jae wat sy ontblooten,
Boven Tinturet, den bysonder grooten
Titiaen, wiens hout-print hier zy ons lesse,
Och wat wy sien van dien Schilder van Bresse.

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Solche Regeln/ haben die alte Kunst-Mahler beobachtet. Dessen allen haben/ unter den alten berühmten Kunst-Mahlern/ Raphael Urbini, Coregio, Titian, Verones, Tintoret und viel andere auf Mauren/ auch in Oelfarben/ mit sonders erleuchten Urtheil und Verstand/ zu ihrem immerwehrenden Lob und Ruhm/ bey aller Nachwelt/ sich sehr künstlich bedient. Wie dann nicht minder/ neben ihnen/ auch unsere alte Teutsche/ als Albrecht Dürer/ Hanns Holbein und andere/ nach und nach die Verbesserung des Colorits und das natürlichmahlen erfunden: […]

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Zy word van de natuur verkozen, en is van de bevalligheeden altyt geoeffent, om de waereld uitmuntende mannen te leeveren, voornamentlyk in deze Edele Konst, die zo veel Weetenschappen in zich behelst: Ja ik derf zeggen, dat ‘er geen Konst of Weetenschap in de waereld hoorde te zijn, of een volmaakt Schilder, dienden ‘er eenige kennis van te hebben. De Natuur verschaft aan de vaardige geesten, meer voordeel, dan de Leer-oeffening, aan d’anderen. Vind men niet meer voorbeelden van Doorluchtige Meesters in deze Konst, die op den hoogsten top geklommen zyn geweest, welke vrolijk en vol snakeryen waaren: dan van de geenen, die een zwaarmoedigen aart hadden? Raphael, Polidoor da Caravaggio, Leonard da Vinci, Peryndel Vaga, Parmezan, Primaticcio, Pietro de Corton, Tintoret, Giorgon, Lodewyk en Annibal Carats, Albaan, Bassan, Lanfranc, en meer andere; zyn die niet alle vrolijk en vaardig van geest geweest?

Quotation

Dergleichen Unterschiedlichkeit [ndr: im gerecht-mahlen] ware auch und ist noch bey den Italiänern/ Hoch-und Nieder-Teutschen zu finden/ und zwar mit größerer Vollkommenheit/ sonderlich im gerecht-mahlen/ und darzu gehörenden Kräften der Farben: welches aus der natürlichen applicirung/ vollkommenen Erhebung und sonderbaren Geschwindigkeit der Mahler von unsern Zeiten abzunehmen. {Die alte und neue Italiäner.} Solche waren/ Cimabue der große Wieder-Erfinder dieser Kunst/ Gaddo sein Nachfolger/ und Giotto. Also waren fürtreflich/ Giovan Bellini, in Sauberkeit; Michaël Angelo in Bildern und hohem Verstand; Leonardo da Vinci, in vernünftigen affecten; Andrea del Sarto, in Angenemheit; Raphaël d'Urbino in meisterlicher invention ; Julius Romanus, in ungemeinen Gedanken;Titian, in Anmutigkeit/ sonderlich der Coloriten; Corregio , in gratiositeten; Verones in reichen Gedanken; Tintoreti, in Seltsamkeit; Carazo, in fresco; Caravaggio und Manfredo , in Lebhaftigkeit ; Guido Bolognse in Holdseligkeit; Albano in zierlicher invention; Bernini Bernini in der Bild- und Bau Kunst; Francisco du Quesnoy, in scultur-Warheit; Algardon,in Geschicklichkeit; Peter Corton in fresco; La Franch in Geschwindigkeit; Domenicho in Tieffsinnigkeit; Claudio Gilli in Landschaften.
{Die alte Hoch-Teutschen} Nächst diesen/ machten sich auch verwunderbar unsere Teutschen: als Martin Schön/ im hochsteigen; Matthias von Aschaffenburg/ in zierlichem Geist; Albrecht Dürer/ im universal-Verstand; Hans Holbein/ in glückseliger Hand; Amberger/ in der Warheit; Pocksberger/ im Geistreichtum; Schwarz/ in Erfahrenheit; Adam Elzheimer/ in verwunderlichem Verstand.
{und Nieder-Teutschen} Gleichfalls waren fürberühmt die Niederländer/ in Erfindung der Oelfarben/ Johann und Hubert von Eyk; Lucas von Leyden/ im Fleiß; der alte Bruegel, im Verstand; also auch Sotte Clef und Johann von Calcar/ in der Hand; Floris, in der Meisterschaft; Brauer/ in bildung der Bauren; Fochiers, in Landschaft-Bäumen; Rubens in Geistreichheit; der von Dick/ in Zierlichkeit; Hundhorst in Wolgemälden; Rembrand/ in Arbeitsamkeit; Perselles in Schiffahrten und Wassern; Pulenburg/ in kleinen Bildlein; Bambotio, in Bildung der Bettler ; Botte, in Landschaften; auch der Gerhart Daro und, Mires hoch-preiswürdig in kleinen Oelfarben.
{Von des Autoris [ndr: Joachim von Sandrart ] Werken/ in dieser Kunst.} […]

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Zy word van de natuur verkozen, en is van de bevalligheeden altyt geoeffent, om de waereld uitmuntende mannen te leeveren, voornamentlyk in deze Edele Konst, die zo veel Weetenschappen in zich behelst: Ja ik derf zeggen, dat ‘er geen Konst of Weetenschap in de waereld hoorde te zijn, of een volmaakt Schilder, dienden ‘er eenige kennis van te hebben. De Natuur verschaft aan de vaardige geesten, meer voordeel, dan de Leer-oeffening, aan d’anderen. Vind men niet meer voorbeelden van Doorluchtige Meesters in deze Konst, die op den hoogsten top geklommen zyn geweest, welke vrolijk en vol snakeryen waaren: dan van de geenen, die een zwaarmoedigen aart hadden? Raphael, Polidoor da Caravaggio, Leonard da Vinci, Peryndel Vaga, Parmezan, Primaticcio, Pietro de Corton, Tintoret, Giorgon, Lodewyk en Annibal Carats, Albaan, Bassan, Lanfranc, en meer andere; zyn die niet alle vrolijk en vaardig van geest geweest?

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16 T’is veel t’ghebruuck gheweest van Tinturetten {Exempel van Ordineerders.}
T’ordineren, soo met groeppen oft knoopen,
En Angelus oordeel is oock veel metten
Hoopkens gheordineert, maer doch besmetten
Eenighe zijn eere, niet om de hoopen,
maer dat hy om de Beelden hem verloopen
Heeft, in t’gheen d’ordinanty mach belanghen,
Datter niet en zijn insichtighe ganghen.

Quotation

16 T’is veel t’ghebruuck gheweest van Tinturetten {Exempel van Ordineerders.}
T’ordineren, soo met groeppen oft knoopen,
En Angelus oordeel is oock veel metten
Hoopkens gheordineert, maer doch besmetten
Eenighe zijn eere, niet om de hoopen,
maer dat hy om de Beelden hem verloopen
Heeft, in t’gheen d’ordinanty mach belanghen,
Datter niet en zijn insichtighe ganghen.

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24 D’Italisch’ om te schilderen Landouwen {D’Italianen, die weynich, doch fraey Landtschapmakers zijn, maken veel maer een verschietende insien, en zijn fraey van vaste gronden en ghebouwen.}
Weynich, maer constich, schier sonder ghenooten
Wesend’, en laten meestmaels maer aenschouwen
Een verschietend’ insien, en seer vast bouwen
Gronden en Steden, jae wat sy ontblooten,
Boven Tinturet, den bysonder grooten
Titiaen, wiens hout-print hier zy ons lesse,
Och wat wy sien van dien Schilder van Bresse.

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Apres a paru le Tintoret, Paul Veronnoze, le Bassan, & plusieurs autres, tant à Venise, Florence, Rome, qu’en divers lieux de l’Italie ; Ceux-cy ou du moins une bonne partie, ne se sont pas tant attachez au naturel, & à des manieres de Peindre si finies, mais au contraire à des Croquées ou artistement touchées.

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{5. Divers talents des Peintres}
Quelques-uns au Dessein ont esté consommez ;
Mesmes quand au dessein, les uns par leur addresse
Ont marié la force à la molle tendresse.
D’autres à qui le Ciel versa le haut Talent
D’un genie inventif, resolu, violent,
N’ont manqué d’autre choses en cette promptitude
Que de la temperer par le poids de l’estude :
Et d’un raisonnement prudent, sage, discret
Du Stille plus pompeux attraper le secret.

[…]
Cangiasio [ndr : Luca Cambiaso] fut le nom de cét Ouvrier habile
Dont le Pinceau fecond ne fut jamais debile :
J’ay veu de grands palais qu’il peignit des deux mains
Sans faire les Cartons, Traçant tous les Desseins
De l’ante du pinceau, et presque sans estude
Son pinceau paroissoit voler de Promptitude,
L’escurial de luy tint les corps renversez,
Bisarres, furieux, l’un sur l’autre entassez,
Luy qui dans ce caprice espouvantable et sombre
Fait un grand pelotton de figures sans nombre.

[…]
{Cangiasio & Tintoret extraordinairement prompts dans leur Peinture.}
Tel fut du Titien le Disciple admirable
Dont le pinceau ronflant fut presque inimitable,
Car si Lucas fut viste on dit que Tintoret
Ne luy ceda jamais et qu’il fut plus correct.

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[ndr : LE PEINTRE]
[...] lors que l’on voit en Italie & sur tout en la Lombardie & à Venise, les ouvrages de ces grands Peintres, le Titian, le Georgeon, Tintoret, P. Veroneze, le Palme, le Bassan, & autres Excellens Coloristes & tres-abondans en compositions de figures, cela surprend extremément la veuë, ce que ne font pas ainsi les
Œuvres du grand Raphaël & autres de ce goust, mais en recompense ceux-cy ont cét avantage qu’elles s’insinüent doucement dans l’esprit, de sorte qu’elles y font un tel effet, que plus vous les revoyez plus vous en estes satisfaits, en ce que vous y découvrez toûjours de nouvelles beautez.
Et pour les autres, c’est tout le contraire, car osté le Colory & l’Artiste maniere de peindre l’on y trouve en la pluspart, les revoyant toüjours de differantes méprises et erreurs, tant contre l’histoire & usage, que contre les Regles de Perspective.
Pour celles d’Anibal Carrace & de ses Contemporains [...] leur imitation n’a garde d’estre si nuisible à vous détourner de ce bon Goust [...].

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219. [Il sera tres-expedient de faire un Modele des choses, dont le Naturel est difficile à tenir, & dont nous ne pouvons pas disposer comme il nous plaist ] Comme des Grouppes de plusieurs Figures, des Attitudes difficiles à tenir long-temps, des Figures en l'air, en Plat-fond, ou élevées beaucoup au dessus de la veuë, & des Animaux mesmes dont on ne dispose pas aisément. Par ce Precepte l'on voit assez la necessité qu'a un Peintre de sçavoir Modeler, & d'avoir plusieurs Modeles de cire maniables. Paul Veronese en avoit un si bon nombre, avec une si grande quantité d'Etoffes différentes, qu'il en mettoit toute une Histoire ensemble sur un Plan dégradé pour grande & pour diversifiée qu'elle fust. Tintoret en usoit ainsi, & Michelange, au rapport de Jean Baptiste Armenini, s'en est servy pour toutes les Figures de son Jugement. Ce n'est pas que je conseille à personne, quand on voudra faire quelque chose de bien considerable, de finir d'apres ces sortes de Modeles : mais ils serviront beaucoup, & seront d'un grand avantage pour voir les Masses des grandes Lumières & des grandes Ombres, & l'effet du Tout-ensemble. Du reste vous devez avoir un Manequin à peu prés grand comme Nature pour chaque Figure en particulier, sans manquer pour cela de voir le Naturel, & de l'appeller comme un témoin qui doit confirmer la chose à vous premièrement, puis aux Spectateurs, comme elle est dans la vérité. Vous pourrez vous servir de ces Modeles avec plaisir, si vous les mettez sur un Plan degradé à proportion des Figures, qui sera comme une table faite exprés, que vous pourrez hausser & rabaisser selon vostre commodité, & si vous regardez vos Figures par un trou ambulatoire, qui servira de Point de veuë & de Point de distance, quand vous l'aurez une fois arresté. Ce mesme trou vous servira encore pour voir vos Figures en Plat-fond, & disposées sur une grille de fil de fer, ou soûtenües en l'air par des petits filets élevez à discretion, ou de l'une & l'autre maniere tout ensemble. Vous joindrez à vos Figures tout ce qu'il vous plaira, pourveu que le tout leur soit proportionné, & qu'enfin vous vous imaginiez vous-mesme n'estre que de leur grandeur : Ainsi l'on verra dans tout ce que vous ferez plus de vérité, vostre Ouvrage vous donnera un plaisir incroyable, & vous éviterez quantité de doutes & de difficultez qui arrestent bien souvent, & principalement pour ce qui est de la Perspective lineale que vous y trouverez indubitablement : pourveu que vous vous souveniez de tout proportionner à la grandeur de vos Figures, & specialement les Points de veuë & de distance : mais pour ce qui est de la Perspective aërée, ne s'y trouvant pas, le Jugement y doit suppléer. {*Ridolfi dans sa Vie.} *Le Tintoret avoit fait des Chambres d'ais & de cartons proportionnées à ses Modeles, avec des portes & des fenestres, par où il distribuoit sur ses Figures des Lumieres artificielles autant qu'il jugeoit à propos ; & il passoit assez souvent une partie de la nuit à considerer & à remarquer l'effet de ses Compositions : Ses Modeles estoient de deux pieds de haut.

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329. [La Grappe de Raisin.] Il est assez évident que le Titien par cette comparaison aussi judicieuse que familiere, a pretendu dire que l’on doit ramasser les Objets & les disposer de telle sorte, qu’ils composent un Tout, dont plusieurs Parties contiguës puissent estre éclairées, plusieurs ombrées, & d’autres de Couleurs rompuës, pour estre dans les Tournans ; de mesme que dans une Grappe de Raisin, plusieurs grains qui en font les parties, se trouvent dans le jour, plusieurs dans l’ombre, & d’autres dans la demie teinte, pour estre dans les Parties fuyantes. Le Tintoret dit un jour à Rubens, qu’il avoit oüi dire au Titien, Que dans tous ses plus grands Ouvrages, la Grappe de Raisin estoit son meilleur guide & sa principale Regle.

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330. [Le Blanc tout pur avance ou recule indifferement, il s’approche avec du Noir, & s’éloigne sans luy.] Tout le monde convient, que le Blanc peut subsister sur le devant du Tableau, & y estre employé tout pur ; la question est donc de sçavoir s’il peut également subsister & estre placé de la mesme sorte sur le derriere, la Lumiere estant universelle, & les Figures supposées dans une campagne. Nostre Auteur [ndr : Charles-Alphonse Dufresnoy] conclud affirmativement ; & la raison qui appuye ce Precepte est, Que n’y ayant rien qui participe davantage de la Lumiere que le Blanc, & la Lumiere pouvant fort bien subsister dans le lointin (comme nous le voyons tous les jours au lever & au coucher du Soleil,) il s’ensuit que le Blanc y peut subsister aussi : En Peinture la Lumiere & le Blanc ne sont quasi que la mesme chose. Ajoûtez à cela que nous n’avons point de Couleur plus approchante de l’Air que le Blanc, & par consequent point de Couleur plus legere […]. Le Titien, Tintoret, Paul Veronese, & tous ceux qui ont le mieux entendu les Lumieres, l’ont observé de la sorte, & personne ne peut aller à l’encontre de ce Precepte, à moins que de renoncer au païsage, qui nous confirme parfaitement cette verité ; & nous voyons que tous les Grands Païsagistes ont suivy en cela le Titien, qui s’est toûjours servy de Couleurs brunes & terrestres sur le devant, & qui a reservé ses plus grands Clairs pour les lointins & les derrieres de ses Païsages. […] 
On peut objecter à cette opinion, Que le Blanc ne peut se tenir dans le lointin ; puisque l’on s’en sert ordinairement pour faire approcher les Objets sur le devant. Il est vray que l’on s’en sert, & mesme fort à propos, pour rendre les Objets plus sensibles par l’opposition du Brun qui le doit accompagner, & qui le retient comme malgré luy ; soit que ce Brun luy serve de fond, ou qu’il luy soit attaché. […]
Mais, il semble (direz-vous) que le Bleu est la Couleur la plus fuyante ; puisque le Ciel & les Montagnes les plus éloignées sont de cette Couleur. Il est bien vray que le Bleu est une Couleur des plus legeres & des plus douces : mais il est vray aussi qu'elle a d'autant plus toutes ces qualitez, qu’il y a de Blanc meslé dedans, comme l'exemple des lointins nous le fait connoistre. […]
Que si la Lumiere de vostre Tableau n’est point universelle, & que vous supposiez vos Figures dans une Chambre, pour lors souvenez-vous du Theorème, qui dit, que
Plus un Corps est proche de la Lumière, & nous est directement opposé, plus il est éclairé ; parce que la Lumiere s’affoiblit en s’éloignant de sa source. Vous pourrez encore éteindre vostre Blanc, si vous supposez l'Air estre un peu plus épais, & si vous prevoyez que cette supposition fera un bon effet dans l’œconomie de tout l’Ouvrage : mais que cela n'aille pas jusqu'à faire vos Figures d'une demie teinte si brune, qu'il semble qu'elles soient dans un vilain brouillard, ou qu'elles paroissent attachées à leur fonds. […]

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Dergleichen Unterschiedlichkeit [ndr: im gerecht-mahlen] ware auch und ist noch bey den Italiänern/ Hoch-und Nieder-Teutschen zu finden/ und zwar mit größerer Vollkommenheit/ sonderlich im gerecht-mahlen/ und darzu gehörenden Kräften der Farben: welches aus der natürlichen applicirung/ vollkommenen Erhebung und sonderbaren Geschwindigkeit der Mahler von unsern Zeiten abzunehmen. {Die alte und neue Italiäner.} Solche waren/ Cimabue der große Wieder-Erfinder dieser Kunst/ Gaddo sein Nachfolger/ und Giotto. Also waren fürtreflich/ Giovan Bellini, in Sauberkeit; Michaël Angelo in Bildern und hohem Verstand; Leonardo da Vinci, in vernünftigen affecten; Andrea del Sarto, in Angenemheit; Raphaël d'Urbino in meisterlicher invention ; Julius Romanus, in ungemeinen Gedanken;Titian, in Anmutigkeit/ sonderlich der Coloriten; Corregio , in gratiositeten; Verones in reichen Gedanken; Tintoreti, in Seltsamkeit; Carazo, in fresco; Caravaggio und Manfredo , in Lebhaftigkeit ; Guido Bolognse in Holdseligkeit; Albano in zierlicher invention; Bernini Bernini in der Bild- und Bau Kunst; Francisco du Quesnoy, in scultur-Warheit; Algardon,in Geschicklichkeit; Peter Corton in fresco; La Franch in Geschwindigkeit; Domenicho in Tieffsinnigkeit; Claudio Gilli in Landschaften.
{Die alte Hoch-Teutschen} Nächst diesen/ machten sich auch verwunderbar unsere Teutschen: als Martin Schön/ im hochsteigen; Matthias von Aschaffenburg/ in zierlichem Geist; Albrecht Dürer/ im universal-Verstand; Hans Holbein/ in glückseliger Hand; Amberger/ in der Warheit; Pocksberger/ im Geistreichtum; Schwarz/ in Erfahrenheit; Adam Elzheimer/ in verwunderlichem Verstand.
{und Nieder-Teutschen} Gleichfalls waren fürberühmt die Niederländer/ in Erfindung der Oelfarben/ Johann und Hubert von Eyk; Lucas von Leyden/ im Fleiß; der alte Bruegel, im Verstand; also auch Sotte Clef und Johann von Calcar/ in der Hand; Floris, in der Meisterschaft; Brauer/ in bildung der Bauren; Fochiers, in Landschaft-Bäumen; Rubens in Geistreichheit; der von Dick/ in Zierlichkeit; Hundhorst in Wolgemälden; Rembrand/ in Arbeitsamkeit; Perselles in Schiffahrten und Wassern; Pulenburg/ in kleinen Bildlein; Bambotio, in Bildung der Bettler ; Botte, in Landschaften; auch der Gerhart Daro und, Mires hoch-preiswürdig in kleinen Oelfarben.
{Von des Autoris [ndr: Joachim von Sandrart ] Werken/ in dieser Kunst.} […]

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{Die Farben müßen jedem Bild seine Natur geben} Wann man aber den Alten/in einen Winkel/ mit einem gelben/ braunen/ oder von Sonne und Staub erschwärzten vernebelten Angesicht/vorstellet/ gegenüber einen jungen Verliebten/ mit seiner Dame, ganz schön/ licht/ feuring und brennend/ bald weiß/ bald roht/ conversiren/ auch die Kinder schön weiß und röhtlich machet: wird solche uneinige Misculanz, bald eine einige liebliche Concordanz auf dem Kunst-Blat gebähren/ und die niedere/ bleiche und dunkele/ der hellen/ feurigen und hochtrabenden Farbe erst ein Preis-volles ansehen und folgbar dem Künstler alle Ehre/ erwerben […].

Quotation

{Die Farben müßen jedem Bild seine Natur geben} Wann man aber den Alten/in einen Winkel/ mit einem gelben/ braunen/ oder von Sonne und Staub erschwärzten vernebelten Angesicht/vorstellet/ gegenüber einen jungen Verliebten/ mit seiner Dame, ganz schön/ licht/ feuring und brennend/ bald weiß/ bald roht/ conversiren/ auch die Kinder schön weiß und röhtlich machet: wird solche uneinige Misculanz, bald eine einige liebliche Concordanz auf dem Kunst-Blat gebähren/ und die niedere/ bleiche und dunkele/ der hellen/ feurigen und hochtrabenden Farbe erst ein Preis-volles ansehen und folgbar dem Künstler alle Ehre/ erwerben […].

Quotation

Solche Regeln/ haben die alte Kunst-Mahler beobachtet. Dessen allen haben/ unter den alten berühmten Kunst-Mahlern/ Raphael Urbini, Coregio, Titian, Verones, Tintoret und viel andere auf Mauren/ auch in Oelfarben/ mit sonders erleuchten Urtheil und Verstand/ zu ihrem immerwehrenden Lob und Ruhm/ bey aller Nachwelt/ sich sehr künstlich bedient. Wie dann nicht minder/ neben ihnen/ auch unsere alte Teutsche/ als Albrecht Dürer/ Hanns Holbein und andere/ nach und nach die Verbesserung des Colorits und das natürlichmahlen erfunden: […]

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Je me représente la Peinture comme un long pèlerinage, ou comme un lieu fort éloigné, & pour y arriver le Peintre se doit servir de son Génie comme d'une monture. II est vray, interrompit Damon, que pour faire un long voyage il faut estre bien monté, & qui n'a qu'une rosse est souvent contraint de demeurer en chemin, mais aussi un cheval trop fringant est toujours à craindre. [...] On va viste quand on est bien monté, dit Damon, & quelques-uns de ceux que vous me nommez [ndr : Jules Romain, Paul Veronese, Tintoret, & Rubens] ont souvent exécuté leurs pensées trop légèrement. Ce Genie de feu, cette rapidité de veine, & cette facilité d'inventer les choses, ne permettent pas ordinairement de les achever.

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Bey solcher Ausmahlung des Hauptwercks/ ist zuvorderst iedesmal eine Durchsicht offen zulassen/ zu Erkennung der Horizonts-Höhe. Darnach soll man seine Bilder vernünfftig eintheilen/ nicht zu dünn besäen; sondern/ wo das Hauptwerck hintrifft/ wol ins Gesicht bringen/ viel Figuren/ ja/ wol gantze Grupen oder Hauffen beysammen dahin stellen/ und iedwedes sein Amt also verrichten/ daß dahin auch das schönste Liecht gehalten/und der beste Gewalt des Wercks gesehen werde. Wie dessen/ in ihren Wercken alle fürnehme Meister/ als Titian und Tintoret, sonderlich der meisterhaffte Paul Verones erfahren/ gewesen/ und ihre Kunst-Wercke zu Exempeln hinterlassen. {Des Wohlstands} Man soll sich an kein besonder Bild binden; sondern allezeit meist Achtung geben/ auf daß/ was die gantze Historie erfordert; mit Beyfügung einiger der Materi/ wol anständiger fremder Ersinnung/ wolstehender Bilder/ guter Stellung und Affecten. Welche alle/ durch ihre Geberden zu erkennen geben/ was iedes Amt sagen will.

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 [...] Il faut donc, poursuivit-elle [Princesse des cabalistes], s’étudier à la recherche d’une belle Manière de peindre, vague, hardie, & sans contrainte, d’un dessein tendre & coulant, mais libre & de grande maniere, sans s’attacher avec scrupule à cent choses, qui gâtent la majesté d’un ouvrage. Prenez pour exemplaires les ouvrages de l’illustre & fameux Michelange, le Coriphée des Peintres Anciens & Modernes, d’un Titien, d’un Tintoret, d’un Georgion, d’un Paul Veronese, du Guide, des Bassans, de S. Martin, de Rubens, de Vandick, & tant d’autres que mes maximes ont rendus celebres, & ausquels la science qu’ils ont acquise dans mon Ecole, a donné une réputation glorieuse & immortelle, malgré la jalousie & le caprice de quelques novateurs, qui sous pretexte du rétablissement de la Peinture, tâchent en vain d’élever sur le debris de l’estime qu’on a toûjours euë pour ces grands Peintres, une fausse renommée à leurs sectateurs, & faisans croire aux simples, qu’ils rendent un bon office à ce bel Art, le ruinent entierement, dégoûtans par les embarras & les difficultés dont ils l’ont obscurci, ceux qui avoient dessein de s’y perfectionner.

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 [...] Il faut donc, poursuivit-elle [Princesse des cabalistes], s’étudier à la recherche d’une belle Manière de peindre, vague, hardie, & sans contrainte, d’un dessein tendre & coulant, mais libre & de grande maniere, sans s’attacher avec scrupule à cent choses, qui gâtent la majesté d’un ouvrage. Prenez pour exemplaires les ouvrages de l’illustre & fameux Michelange, le Coriphée des Peintres Anciens & Modernes, d’un Titien, d’un Tintoret, d’un Georgion, d’un Paul Veronese, du Guide, des Bassans, de S. Martin, de Rubens, de Vandick, & tant d’autres que mes maximes ont rendus celebres, & ausquels la science qu’ils ont acquise dans mon Ecole, a donné une réputation glorieuse & immortelle, malgré la jalousie & le caprice de quelques novateurs, qui sous pretexte du rétablissement de la Peinture, tâchent en vain d’élever sur le debris de l’estime qu’on a toûjours euë pour ces grands Peintres, une fausse renommée à leurs sectateurs, & faisans croire aux simples, qu’ils rendent un bon office à ce bel Art, le ruinent entierement, dégoûtans par les embarras & les difficultés dont ils l’ont obscurci, ceux qui avoient dessein de s’y perfectionner.

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[....] La Place estoit ornée tout au tour de Statuës, que les Cabalistes avoient fait ériger à leurs Princes, entre lesquelles celle de Michelange occupoit le premier lieu, accompagné de celles du Titien, du Georgion, de Paul Veronese, du Tintoret, des Bassans, du Correge, du Guide, de Rubens, Vandick, Zuccaro, Lanfranc, Joseph Pin, Maistre Rousse, Saint Martin, Ribera, Pietre Teste, Freminet, Tempeste, Blœmaret, P. ….. V ….. B. …. V. … &c toutes posées sur leurs piedestaux, avec chacune une Inscription à leur loüange.
On ne voyait là ny les Apelles, ny les Timanthes, ny les Raphaëls, ny les Poussins, ny les Leonards de Vincy, ny les Jules Romains, ny les autres de ce merite, dont on ne se doit pas étonner, veu qu’ayans tous esté les Antagonistes de ces faux Peintres, les Cabalistes n’avoient garde de leur donner place parmi ceux dont ils ont méprisé les ouvrages & les maximes.

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Traveller,
            ’
Tis very true, tis one of the most difficult parts of Painting [ndr : le traitement de la draperie]; and the best Rule is, that your Drapery be in large Foldings, Noble and Simple, not repeated too often, but following the Order of the Parts ; and let them be of Stuffs and Silks that are commonly worn, of beautiful Colours, but sweet, and such as do not trench upon the Naked too harshly, and by that means they will be of great Use for the Union of the Whole ; either by reflecting the Light, or giving such a Fund as is wanting for the other Colours to appear better. They serve also to fill up any empty place in the Picture.
            There is also a Judicious Choice to be made of Draperies, according to the Quality of the Persons : Magistrates and Grave People must have Ample and Long Robes ; Countrey People and Souldiers must have Close, Short Draperies ; Young Maids and Women must have them Light, Thin, and Tender. They that follow the Drapery of the Antients in Statues, will always be Stiff, as Raphael was at first, because that they used little Foldings, often repeated ; which do best in Marble or Brass. But Painters who have the Command of Colours, Lights and Shadows, may extend their Draperies, and let them fly as they please. Titian, Paul Veronese, Tintoret, Rubens, and Vandike, have painted Drapery admirably ; and indeed the Lombard School have excell’d in that and Colouring, as the Roman and Florentine
in Design and Nudity.

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Le dessein est l’ame de la peinture, les couleurs en sont le corps, mais les couleurs se trouvent plus aisement que le dessein, comme disoit le Tintoret. Car les couleurs se trouvent dans les boutiques des Marchands, & le dessein ne se trouve que dans la teste des excellents Peintres.

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Zy word van de natuur verkozen, en is van de bevalligheeden altyt geoeffent, om de waereld uitmuntende mannen te leeveren, voornamentlyk in deze Edele Konst, die zo veel Weetenschappen in zich behelst: Ja ik derf zeggen, dat ‘er geen Konst of Weetenschap in de waereld hoorde te zijn, of een volmaakt Schilder, dienden ‘er eenige kennis van te hebben. De Natuur verschaft aan de vaardige geesten, meer voordeel, dan de Leer-oeffening, aan d’anderen. Vind men niet meer voorbeelden van Doorluchtige Meesters in deze Konst, die op den hoogsten top geklommen zyn geweest, welke vrolijk en vol snakeryen waaren: dan van de geenen, die een zwaarmoedigen aart hadden? Raphael, Polidoor da Caravaggio, Leonard da Vinci, Peryndel Vaga, Parmezan, Primaticcio, Pietro de Corton, Tintoret, Giorgon, Lodewyk en Annibal Carats, Albaan, Bassan, Lanfranc, en meer andere; zyn die niet alle vrolijk en vaardig van geest geweest?

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Het is myn vast gevoelen dat de Oeffening der plooijen niet volkomen geleerd kan worden, zonder de Leeman te gebruiken; Want wat baat het dat men zich uitmergeld met kleêren uit de Geest te Teikenen als wy ’t leeven voor ons kunnen hebben, zonder welke het onmogelyk is de natuur der Stoffe te doorgronden: daar zich, in tegendeel, veele niet anders oeffenen dan naar de Statuaas en fraaiste printen der beroemste meesters, welke hier in uitgemunt hebben: als Raphaël, Barotius, Guido, Albaan, Pousyn &c; denkende uit dezelfde reeds een gebaande weg te hebben gevonden, om tot genoegzame volkomentheid te geraken, en hun oogmerk te bereiken. Daar men nochtans weet, dat Raphaël voornaamentlyk, die gelegentheid niet gehad hebbende, echter in zyn tyd, de fraayste dingen voor den dag gekomen zyn. Nu zoude men mogen vragen, waarom eenige andere vermaarde Meesters, als Titiaan, Tintoret, Paulo Veronees, Julio Romano, Michel Angelo, Dominiquin, Bassan &c, zo goed daar in niet geoordeeld werden? de reeden is deeze, dat Raphaël het leeven gebruikt heeft, wel te verstaan een Leeman, waar door hy de natuur en eigenschap der Stoffe grondig heeft leeren onderzoeken: alhoewel men hem nogtans zou kunnen beschuldigen dat hy zyn beelden de meesten tyd met eenderly Stoffe kleeden, in voorvallen, daar de verandering genoegzaam verschillende kon geweest hebben. Evenwel moet men bekennen dat ‘er voor, noch naderhand, geen zo ervaren en Konstryk in dezelve geweest is, dan een alleen, te weten Nikolas Poussyn; echter is dit geen wonder; dewyl hy het Natuurlyke leeven onderzocht en gebruikten gelyk hem bewust was dat Raphaël gedaan had, en niet gelyk anderen die alleen zyn werk navolgden: daarom zyn zy ook slegter geweest, hebben minder kennis gehad, en meenigmaal niet van de natuur der stoffe of plooijen geweeten.

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EBAUCHE, EBAUCHER. L’ébauche est la premiere pensée du Peintre, le premier crayon, les premiers traits d’un ouvrage. Une premiere ébauche, une légére ébauche : ébaucher une tête, une figure, un païsage : son opposé est finir. Le Titien ébauchoit plusieurs tableaux, le Tintoret les finissoit.

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MANNEQUIN, figure factice de bois ou d’ozier, dont les membres sont mobiles, & souples à tous les mouvemens que le Peintre veut leur donner ; on s’en sert pour disposer les draperies, & pour accommoder les différens plis. Il ne faut pas que les draperies sentent trop le mannequin, c’est-à-dire, qu’on doit éviter la rudesse & la dureté des plis, tels que ceux des étoffes qu’on arrange sur le mannequin
Il est une autre espéce de
mannequins ou de modéles, qui servent aux Peintres non seulement pour les draperies, mais pour toutes sortes d’attitudes, principalement pour celles qui sont difficiles à soutenir long-temps. 
Ce sont des figures de cire ou de carton de grandeur naturelle, qui représentent des hommes, des femmes, des enfans, des animaux. 
Ces
mannequins, se disposent, tantôt sur des plans inclinés ou sur des tables qui se haussent & qui se baissent, tantôt sous des plafonds, où on les couche sur des grilles ou sur des treillages, tantôt en l’air, suspendus par des cordons. 
Le
Tentoret imagina de petites chambres d’ais ou de carton, dans lesquelles il disposoit ses mannequins avec des portes & des fenêtres, par où il distribuoit des lumieres artificielles sur les figures.

Quotation

[...]
STRAPASSER, STRAPASSONNER, estropier, un dessein
strapassé, strapassonner des figures. Du Fresnoi a dit, Tentoret étoit quelquefois un grand Strapasson : mais ce dernier mot est peu usité.